En France, 500 à 1000 sportifs par an décèdent d’une mort subite devant témoins sans que le massage cardiaque ne soit débuté. Aucune étude n’existe sur la promotion de la formation aux gestes qui sauvent, notamment via des techniques brèves dit de conseil minimal par le médecin généraliste. L’objectif de notre travail était d’évaluer la faisabilité, l'acceptabilité et l’impact d’un conseil minimal aux gestes qui sauvent lors de consultations pour obtenir un certificat de sport en médecine générale.

Nous avons recruté 49 médecins pour cette étude exploratoire, lors de l’évènement  « Savtember, le mois qui sauve »  créé pour l’occasion en septembre 2018. Durant un mois, ces médecins ont sensibilisé tous les patients aux gestes qui sauvent lors de la consultation du certificat de sport via un conseil minimal avec remise de flyer. Les certificats ont été recueillis. Les patients ont été recontactés trois mois après pour mesurer l’impact de l’intervention en termes de formation. L’acceptabilité a été recherchée par des entretiens réalisés avec les médecins après l’intervention, la durée estimée de l’intervention, les retours rapportés des patients. Les agendas ont été vérifiés pour contrôler le taux de non-inclusion.

95% des patients consultant pour un certificat de sport ont bénéficié d’un conseil minimal soit 929 patients. Parmi eux 56% des patients se déclaraient déjà formés, 7% n’étaient pas intéressés, et 37% étaient intéressés et ont donc reçu un flyer de sensibilisation. 75% des patients pratiquaient un sport à MET intense.

Tous les médecins ont jugé cette intervention faisable et acceptable lors de cette consultation spécifique. L’intervention durait moins de trois minutes pour 80% des médecins. Les retours des patients étaient positifs. 4,1% des patients ayant reçu un flyer se sont formés aux gestes qui sauvent dans les 3 mois suivant l’intervention.

L’évaluation du conseil minimal aux gestes qui sauvent doit maintenant passer par une étude prospective. La coordination des différents acteurs permettrait probablement de sensibiliser encore plus efficacement la population.

This study will change the way family medicine is portrayed at medical schools all over the country. It will change the recruitment grounds for prospective, future family physicians and it will help to change the approach to students and their learning from practicing family physicians. It will create a foundation of medical educational research in Family Medicine.

Due to the decentralized nature of Family Medicine, the combination of competency-based teaching and blended-learning has not yet been examined for our specific context. This project provides evidence to support the current and future progress. It makes change defensible and helps understand possible shortcomings.

This study will change the way family medicine is portrayed at medical schools all over the country. It will change the recruitment grounds for prospective, future family physicians and it will help to change the approach to students and their learning from practicing family physicians. It will create a foundation of medical educational research in a new field of Family Medicine.

For each category of candidate symptoms (i.e., ENT, pulmonary, ocular, digestive, and neurological symptoms), a significant association was found between level of exposure to H2S and presence of at least one candidate symptom (p<0.05).

This is the first population-based survey of symptoms potentially related to the influx of Sargassum seaweed in a particular area. The use of social networks in a circumscribed population is an innovative approach to an acute health problem.

The high number of volunteer participants in this first-ever population-based online survey of symptoms potentially related to the emission of H2S from washed-up Sargassum seaweed indicates that this issue is of great social relevance. Our findings support an association between level of exposure to H2S and certain chronic ENT, pulmonary, ocular, digestive, and neurological symptoms. Measures should be further developed to limit the impact of Sargassum influx on XXX.

XXX étant un désert médical, le développement d’une organisation itinérante de « consultations spécialisées par télémédecine » auprès de médecins libéraux installés en cabinet principal à XXX, devra permettre à la population locale un accès aisé à des consultations spécialisées._x000D_ _x000D_ Cette nouvelle organisation permettra de replacer le médecin généraliste, installé à XXX au cœur du parcours de soins de ses patients et lui donnera les outils pour en assurer le suivi et éviter
_x000D_ bon nombre d’EVASAN.
_x000D_ Ce développement, qui s’inscrit dans les priorités de développement de l’offre de soins du territoire est en adéquation avec l’orientation du plan avenir XXX pour le renforcement de l’offre de soins et de sa qualité. 

Dans la valise (12kg), utilisable au cabinet comme à domicile grâce à une clé 3G, se trouvent les équipements suivants : stéthoscope, échographe, dermatoscope, ECG et otoscope, connectés permettant à un spécialiste de “consulter” à distance et en haute résolution et de fournir au généraliste qui manipule la machine depuis son cabinet à XXX un avis d’expert. 
_x000D_ Ces téléconsultations mettront en relation commune, en temps réel, ou différé, le patient, son médecin généraliste, et le spécialiste requis.
_x000D_ Toute consultation dans les spécialités: (ophtalmologie, ORL, cardiologie, dermatologie, neurologie.....), seront faites sur convocation ciblée (disponibilité du spécialiste requis sur l’agenda numérique).

Avoir accès à des spécialités absentes sur le territoire de XXX par le biais des nouvelles technologies._x000D_ _x000D_ Respecter le parcours de soins du patient et éviter des évasanes coûteuses et des hospitalisations itératives.

La télémédecine a été appréhendée comme un facteur d’amélioration de la performance :
_x000D_ - Pour les patients, elle a permis une optimisation de la prise en charge _x000D_ _x000D_ - Pour les professionnels de santé amélioration des conditions d’exercice et enrichissement par le travail collectif

Cette expérience a vocation a évoluer vers une CPTS et à être reproductible sur d'autres "déserts médicaux".

En 2018, 906 XXX ont découvert leur séropositivité au VIH, soit 3 XXX sont nouvellement infectés par le VIH par jour. Les médecins généralistes ont un rôle clé dans le dépistage du VIH. L’association XXX souhaite mettre à disposition gratuitement des autotests de dépistage du VIH (ADVIH) dans les cabinets de médecine générale à XXX.

L’objectif principal était d’évaluer l’acceptabilité du projet de l'association XXX par les médecins généralistes exerçant à XXX. La faisabilité du projet et ses freins ont été évalués secondairement.

Nous avons réalisé une étude quantitative prospective observationnelle entre le 09 mai 2019 et le 22 juillet 2019 auprès d’un échantillon de médecins généralistes exerçant à XXX. Le questionnaire élaboré via le site internet « Google Form » contenait 25 questions concernant les pratiques de dépistage du VIH. Une analyse statistique a été réalisée.

105 médecins généralistes exerçant à XXX ont répondu à l'étude. L’âge médian des médecins était de 38 ans, 68% étaient des femmes. Ils sont 83 à souhaiter pouvoir disposer gratuitement d’ADVIH dans leur cabinet. Ainsi, le taux d’acceptabilité du projet de XXX est de 79%. Ils sont près de 63% à penser que ce projet peut améliorer le dépistage du VIH à XXX. Près de 90% des médecins ayant répondu à l’étude connaissent l’existence des ADVIH et ils sont 80% à penser que les ADVIH pourraient convenir à leurs patients, en particulier pour les populations clés. La majorité des répondants aurait remis l'ADVIH à leur patient en mains propres. Le frein principal était le délai de fiabilité.

Notre étude souligne la place centrale qu’occupe le médecin généraliste dans le dépistage du VIH. L’ADVIH est un outil de dépistage innovant qui favorise l’autonomisation du patient. Dans notre échantillon, près de huit médecins sur dix souhaiteraient disposer d’ADVIH dans leur cabinet. En les mettant à disposition dans les cabinets de médecine générale à XXX, XXX devrait permettre d’augmenter le dépistage du VIH à XXX.

La diminution voire la disparition de l'infection par le VIH en France et dans le monde reste un enjeu majeur de santé publique. Les moyens de prévention augmentent, avec notamment depuis 2015 l'introduction en France de la PrEP (prophylaxie préexposition au VIH). Cet outil de prévention, traitement ciblant le VIH, peut être renouvelé par le médecin traitant (MT) par suivi alterné, après initiation en milieu spécialisé (hôpital ou CeGIDD).

Notre objectif était de savoir si les patients sous PrEP étaient favorables au suivi alterné, et en déterminer les principaux freins et réticences.

Notre étude, multicentrique, réalisée d'avril à juillet 2019, reposait sur un questionnaire papier distribué dans 3 centres de consultation PrEP en XXXXXXX, ciblant la population sous PrEP à partir de J0, et explorant la notion d'acceptabilité d'un suivi alterné PrEP avec leur médecin traitant, ainsi que différents aspects de leur relation (notamment si mention ou non de leur orientation sexuelle).

Les 142 participants avaient un MT dans 90,8% des cas, et pour 79,2 % d'entre eux, le MT était informé de leur orientation sexuelle. Parmi les 130 participants ayant un MT, 55,4 % accepteraient un suivi alterné PrEP, dont 50,8 % avec leur médecin traitant, et 4,6 % avec un autre médecin généraliste. Les patients ayant eu recours à leur MT pour un problème en lien avec leur santé sexuelle étaient davantage favorables au suivi alterné que les autres (respectivement 79,2% et 56,9%, p<0,01). Les principaux freins retrouvés étaient la volonté d'être suivi par des spécialistes des IST et du VIH, l'aspect pratique des centres, alliant consultations et dépistages, et le fait de ne voir que trop rarement leur MT.

Une légère majorité de patients demandeurs de PrEP semble favorable à un suivi alterné, ce qui permettrait d'alléger la forte demande de prise en charge PrEP dans les centres hospitaliers et CeGIDD, en perpétuelle hausse depuis son instauration.

Le paysage rural français est victime d'un phénomène global de désertification médicale. Malgré des dispositifs mis en place par l'état, les inégalités sociales et territoriales de santé persistent. Des initiatives innovantes complémentaires sont à l'étude.

Depuis novembre 2016 nous avons mis en place une action médico-sociale itinérante dans un territoire rural. Plusieurs étapes ont été nécessaires : diagnostic de terrain (afin de tenir compte des problématiques et des atouts du territoire), étude qualitative de faisabilité et d'acceptabilité auprès des professionnels de santé du territoire, et programmation opérationnelle de l'action. L'action comprend des consultations individuelles médicosociales itinérantes, assurées par un interne de médecine générale et un travailleur social, et des ateliers collectifs de promotion de la santé. L'objectif est de favoriser et faciliter l'accès aux droits et aux soins de la population. La venue d'interne a permis la rédaction de travaux universitaires permettant de mesurer les résultats de notre action.

Peu d'expériences mobiles sont étudiées aujourd'hui en France. Ceci s'explique notamment par le cadre déontologique de notre profession, qui proscrit la « médecine foraine ». Nous nous sommes entendus avec le conseil de l'ordre des médecins et l'ensemble des professionnels du territoire pour que l'expérience puisse répondre à des conditions de santé publique particulières.

Plusieurs difficultés sont identifiées : la perception du projet par la population et les professionnels – la mobilisation autour du projet – les ressources humaines et matérielles – la communication – la confidentialité – la mobilité restreinte. Plusieurs leviers sont activés : Le projet est porté par une association d'insertion sociale implantée localement depuis 1992. Un important travail de partenariat a permis la constitution d'un réseau autour du projet. L'action itinérante et la démarche fondée sur l'aller-vers permet de limiter les problèmes de mobilité.

Plus que la finalité de notre action, c'est la démarche de création de notre projet qui est reproductible. Elle débouchera ainsi sur une action adaptée aux problématiques et aux ressources de chaque territoire dit « vulnérable ».

Acute dermatitis, although in most cases the treatments are effective, in some cases it can be much more complex and infections can complicate a condition that initially was not.

Dermatitis any skin inflammation with dermoepidermal involvement, the patterns of inflammation are very varied, so it receives various denominations such as eczematous, psoriasiform, lichenid, herpetiformis, etc. Its presentation form can be: acute, subacute or chronic. And the degree of involvement can vary from generalized (throughout the body) to minimum (small specific areas). Dermatitis is not contagious, but it can make you feel uncomfortable and self-conscious.

Dermatitis is a general term that describes a skin irritation, usually involves dry, itchy skin or a swollen, reddened skin rash. Or it can cause the skin to blister, suppurate, crust or peel. Correct detection and early treatment are the keys to avoid possible complications.

L’addiction aux jeux vidéo (AJV) peut entraîner des problèmes de santé mentale particulièrement graves chez les adolescents mais encore sous estimé.

L’objectif de notre travail était d’évaluer la prévalence de l’addiction aux jeux vidéo dans un échantillon d’adolescents collégiens et d’étudier la comorbidité entre l’addiction aux jeux vidéo et l’anxiété, la dépression et l’estime de soi.

Etude descriptive transversale et analytique menée durant le mois d’Avril 2017 au sein d’une population de 89 adolescents collégiens âgés de 12 à 17 ans. Nous avons utilisé des auto-questionnaires pour le besoin de l’étude : l’échelle de Game Addiction Scale (GAS) for adolescents pour le diagnostic d’addiction aux jeux vidéo, l’échelle abrégée de Beck  13 items (BDI-13) mesurant la dépression, l’échelle SCARED (the Screen for Childhood Anxiety Related Emotional Disorders) pour détecter les troubles anxieux, et l’échelle de Rosenberg évaluant l’estime de soi.

La prévalence de l’addiction aux jeux vidéo était de 24,7 %. L’analyse uni-variée a permis d’objectiver une association négative entre les troubles anxieux et l’addiction aux jeux vidéo, une association significative entre la dépression et l’addiction aux jeux vidéo et une association significative entre la faible estime de soi et l’addiction aux jeux vidéo. L’analyse multi-variée des facteurs associés à l’addiction aux jeux vidéo chez les adolescents a identifié un seul facteur qui est la faible estime de soi.

La dépendance aux jeux vidéo  joue un rôle de médiateur dans l'aggravation de la santé mentale. Les interventions doivent inclure la prise en charge de l’addiction aux jeux vidéo, et les co-morbidités psychiatriques associées tels que l'anxiété, la dépression et la faible estime de soi. Il est nécessaire d’explorer les stratégies préventives en vue d’une meilleure prise en charge.

L’obésité infantile est une priorité de santé publique au travers du Programme National Nutrition Santé. Les adolescents sont un public difficile d’accès pour les actions de prévention.

Un programme d’éducation thérapeutique collective intitulé « ADO’re ton corps » a été proposé par le pôle de santé pour les adolescents dépistés pour un surpoids ou obésité. _x000D_ _x000D_ L’échantillon était constitué de huit adolescents de 8 à 14 ans et une « patiente experte ». _x000D_ _x000D_ Les objectifs étaient l’accompagnement à la modification de comportements alimentaires et de l’activité physique, le renforcement de l’estime de soi et l’identification des professionnels aidants._x000D_ _x000D_ Le programme, qui s’est déroulé fin 2019,comportait un diagnostic éducatif individualisé et un bilan individualisé final à l’issue de cinq ateliers collectifs impliquant une diététicienne, un médecin et une psychologue :_x000D_ _x000D_ -« Mon alimentation et moi » :libération de l’expression autour d'un photo-langage et jeu de positionnement dynamique autour de questions fermées._x000D_ _x000D_ -« Bien dans mon corps, le regard des autres » :les adolescents dégustaient yeux fermés des plats préparés par leurs soins puis ont expérimentés différentes postures dans des jeux de rôle (harceleur/harcelé)._x000D_ _x000D_ -« Bien dans mon corps, renouer avec l’activité physique » :une art-thérapeute faisaient découvrir le mouvement dansé (ancrage, sensation de bulle) et un éducateur en activité physique adaptée accompagnait la redécouverte du vélo (vélo-école). Un jeu de mime pour bouger autrement était également proposé. _x000D_ _x000D_ -« Alimentation : déloger les idées reçues » :jeux et quizz pour choisir son équilibre alimentaire en évitant les pièges du marketing. _x000D_ _x000D_ -« Je cuisine, je goûte, je me fais plaisir » :atelier cuisine avec réalisation collective d’un goûter équilibré et sa dégustation conviviale.

C’est un programme d’ETP ambulatoire à proximité des adolescents souvent difficiles à mobiliser.

La dynamique de groupe très puissante a favorisé la motivation des adolescents qui se sont appropriés les jeux.

Certains adolescents ont changé leur posture et sont devenus acteur de leur santé. Le programme sera reconduit ce printemps.

Les groupes d'analyse de pratique entre pairs (GAPP) sont connus comme une méthode d’amélioration de la pratique, mais aussi comme un cadre d’expression des médecins. Il s’agit de groupes de 5 à 12 médecins qui se réunissent régulièrement pour améliorer leurs pratiques habituelles. Créés en 1987 sous l’impulsion de la Société Française de Médecine Générale (SFMG), ils représentent une méthode de formation reconnue par la Haute Autorité en Santé (HAS). Aujourd’hui, un GAPP a la possibilité de demander une labellisation, mais il n’existe pas d’outil permettant de créer ou rechercher les GAPP présents dans une région et de se mettre en contact avec d’autres pairs.

Une plateforme en ligne gratuite a été créée permettant aux médecins de rechercher les GAPP dans leur région et/ou de trouver des pairs intéressés pour en créer un. Créée à l’aide du système de gestion de contenu Wordpress® et ses extensions, elle rendra possible les rencontres et l’organisation des groupes de pairs au niveau national. Des membres de la SFMG ont été présents dans le groupe de travail afin d'assurer une interface adaptée.

Les utilisateurs peuvent visualiser les groupes déjà existants en fonction de leur localisation et créer un compte gratuitement pour avoir accès à plusieurs fonctionnalités telles que la création des groupes et l'accès aux données de contact. Le site permet la recherche soit de groupes soit de membres intéressés pour adhérer à ce type de formation afin de pouvoir se regrouper de façon indépendante. Un accès facile aux règles de la labellisation SFMG est aussi disponible. Il s'agit, à notre connaissance, de la première plateforme en ligne destinée aux GAPP.

La plateforme est accessible à l’adresse www.adopteunpair.com, actuellement testée par des médecins généralistes et internes en médecine générale afin d'améliorer ses fonctionnalités.

Cet outil simplifiera les démarches des médecins recherchant un groupe de pairs, notamment les médecins nouvellement installés dans un secteur.

La prévalence et la  morbi mortalité liées à l'ostéoporose est à l’origine chaque année en France de 60.000 fractures vertébrales,50.000 de l'extrémité supérieure du fémur,35.000 du poignet,12.000 de l’humérus. Un an après une fracture de la hanche, on observe une perte d’autonomie chez 80% des patients, un handicap chez 30% et un décès chez 1/4 des patients.

Évaluer l'impact à distance sur les pratiques des MG suite à la participation à un programme de DPC sur l’ostéoporose.

Étude observationnelle descriptive «avant–après» d’une cohorte rétrospective de MG ayant participé à une formation de DPC sur l'ostéoporose dispensée par un organisme de formation agrée auprès de l’ANDPC entre 2015 et 2019.Les médecins généralistes répondaient à un même questionnaire de pratiques de manière déclarative avant(phase 1) et deux mois après la formation(phase 3).Le critère de jugement principal était le taux d'amélioration globale des pratiques, défini par la différence de bonnes pratiques entre les phases 1 et 3.Dix questions ont été analysées.

236 questionnaires exploitables  sur 250, soit 94% de participation. Résultat principal: une augmentation moyenne de 26,1% du taux de bonnes pratiques liées au DPC pour 7 questions sur 10 à savoir : 1-avoir mesuré la taille du patient, 2-l’avoir interrogé sur sa consommation tabagique et 3-sa pratique d’activité physique, 4-avoir pris des renseignements sur des atcd fracturaires familiaux,5-avoir utilisé l’outil Frax ou Aporose,6-connaître l’âge de la ménopause s’il s’agissait d’une femme,7-avoir prescrit de la vitamine D ,8- avoir noté ses apports estimés en calcium.

Intérêt pour la pratique_x000D_ _x000D_ Nous devons encourager la formation continue auprès de nos confrères en utilisant des programmes respectant les critères de qualité définis par la HAS pour l’évaluation et l’amélioration des pratiques professionnelles en intégrant la  pratique réflexive

Contexte Plusieurs travaux de recherches, dont une enquête de l’ISNAR-IMG réalisée en 2013, montrent une carence de formation initiale concernant les gestes d'infiltrations articulaires (IA) chez les médecins généralistes (MG).      Dans le parcours de soins du patient l’accès au spécialiste rhumatologue peut être long.   Le Développement Professionnel Continu (DPC) permet aux MG de se former aux IA sous forme de simulation sur mannequins.

Objectif Evaluer l’impact de ce type de formation à distance chez les MG dans des conditions réelles d’exercice.

Methodes_x000D_ _x000D_ Nous avons réalisé une enquête quantitative, descriptive, nationale, auprès de  MG qui avaient participé à une formation aux IA ,dans le cadre d'un DPC gestes techniques aux infiltrations ,grâce à l’envoi d’un questionnaire anonyme par mail et qui comprenait des questions reparties en 3 thèmes :_x000D_ _x000D_ Données sociodémographiques des MG, la pratique d’IA et les freins à distance de la formation.

312 MG sur 902, entre mai et août 2019, ont répondu au questionnaire, soit 34,5%._x000D_ _x000D_ -Les MG hommes de plus de 45 ans avaient plus tendance à réalisés des IA comparé aux femmes et aux jeunes MG.                                                                                                     _x000D_ _x000D_ -Chez les médecins qui ne réalisaient pas d’IA: 49% (n=94) se sont mis à en faire, pour 91,5% (n=86), l’utilisation de mannequins les avait aidés. Chez les médecins qui pratiquaient déjà des IA, 78% (n= 91) décrivent plus d’assurance et 60% (n=71) plus de sites à infiltrer avec une augmentation du nombre d'IA dans les 6 mois après la formation._x000D_ _x000D_ -51% (n=98) ne pratiquent pas après la formation. Le frein le plus cité était le manque d’assurance. La rupture de stock de certains produits d’infiltrations et l’augmentation de l’assurance RCP étaient aussi cités.

Une formation aux IA à l’aide de mannequins a un impact réel sur la pratique et contribue à l’amélioration du parcours de soins des patients.

Il existe des freins à la rédaction des directives anticipées (DA). Des solutions à certains de ces freins ont déjà été éprouvées à l’étranger.

Notre objectif principal est d’obtenir des instances françaises représentatives du monde de la santé un consensus sur la mise en place d’un dispositif regroupant formation, information et rémunération afin d’accroître le taux de rédaction des DA. Notre objectif secondaire est de faire émerger de nouvelles propositions.

Etude descriptive semi-qualitative selon la technique du groupe nominal modifié, adaptée par la RAND Corporation, incluant des experts membres notamment de la Conférence Nationale de Santé et de la Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs._x000D_ _x000D_ Recueil des propositions des experts. Vote des experts permettant l'évaluation de la pertinence de chaque proposition par l'attribution d'une note sur une échelle de Likert à 9 points puis calcul de médiane et l'évaluation du niveau de consensus pour chacune._x000D_ _x000D_ Analyse qualitative du verbatim de la réunion de groupe par théorisation ancrée et triangulation des données.

Treize experts ont été inclus par courriel de novembre 2018 à janvier 2019 et ont soumis 104 propositions discutées lors d’une réunion le 17 avril 2019, conduisant à retenir 61 propositions. Huit experts (4 représentants d’associations de patients, 1 représentant des établissements privés de santé et 3 médecins) ont voté. Ils ont jugé 79 % des énoncés pertinents. Il y a eu consensus pour 17 propositions, notamment celles de mettre l’accent sur l’humanisation de la formation, de fournir un accompagnement à la réflexion par des personnes formées et de mettre en place une discussion articulée en pluriprofessionnalité. Il était jugé inapproprié de ne pas instaurer de rémunération dédiée pour cet accompagnement mais le mode de financement ne faisait pas consensus.

Nous apportons avec ce travail original des solutions consensuelles et de nouvelles idées, faciles à mettre en œuvre, pour augmenter le taux de rédaction des directives anticipées.

L'éducation thérapeutique du patient (ETP) accorde une place prépondérante à ce dernier comme acteur de sa santé face à sa maladie chronique, par exemple dans le cadre d'un diabète de type 2 (DT2), problème majeur de santé publique en France. La médecine narrative est un outil permettant au patient de narrer son histoire face à sa maladie chronique. Elle pourrait être un outil intéressant en consultation de médecine générale.

L’objectif de ce travail était de décrire le vécu des patients ayant un diabète de type 2 (DT2) par l’approche de la médecine narrative.

Cette étude qualitative utilisant une approche phénoménologique a été réalisée de février à juin 2019 auprès de patients atteints de DT2, recrutés de visu au sein de séances d'ETP en médecine générale et à l’hôpital. Les lettres ont été rédigées individuellement, suivies de deux focus group abordant leurs retours d'expériences, menés par l'investigateur principal à l'aide d'un guide d'entretien. L'ensemble a été retranscris manuellement, suivis d’une analyse par codage ouvert puis thématique, avec triangulation des chercheurs.

Dix patients diabétiques ont raconté leurs histoires en fonction de leurs vécus et de leur identité bouleversée par la maladie. L’approche narrative a laissé transparaitre le conflit qui les opposent au diabète. Les patients ont abordé la maladie via une structure dramaturgique, positionnant plusieurs personnages qui illustrent les différentes émotions face à la maladie telles que l'emprise ou la révolte. Pour certains, l’écriture est apparue comme émouvante, libératoire, permettant de se confronter au diabète ; pour d’autres, perturbante mais permettant d’initier, libérer la parole en focus group.

La médecine narrative peut être un outil interessant pour le médecin généraliste permettant au patient de redonner un sens à son histoire et aux représentations que la maladie génère.

Une HbA1c ? 10% correspond à une hyperglycémie sévère et à un surrisque de complications micro et macrovasculaires.

L’objectif principal était de décrire les caractéristiques sociodémographiques, comportementales et cliniques des diabétiques de type 2 (DT2) avec une hémoglobine glyquée (HbA1c) ? 10%. L’objectif secondaire était de déterminer d’éventuels profils de patients.

Étude descriptive analytique à partir d’une population de patients suivis en médecine générale en France, dans la région Auvergne. Les critères d’inclusion étaient : patients DT2 traités depuis au moins un an, avec une HbA1c ? 10% à au moins une occasion au cours de la dernière année, suivis en médecine générale avec éventuellement recours à des consultations auprès d’un diabétologue. Les données ont été recueillies sous forme d’auto-questionnaires envoyés au patient par voie postale.

Durant la période de l’étude de novembre 2018 à octobre 2019, 104 patients ont été inclus. La population comportait 69 hommes (66%) et 35 femmes (34%). L’âge médian était de 66 ans (± 12), l’indice de masse corporelle moyen de 30,7 kg/m² (± 6,2) et 49 (47%) étaient en situation de vulnérabilité socio-économique. Cinquante (48%) étaient suivis exclusivement par leur médecin généraliste et ils étaient seulement 31 (30%) à ne déclarer aucun problème d’observance. La créatininurie avait été dosée au moins une fois au cours de l’année chez 96 patients (92%) tandis que la microalbuminurie n’a été réalisée que pour 21 patients (20%) au cours de la dernière année. L’âge, la précarité, un traitement par Insuline et un suivi par plusieurs professionnels de santé influençaient négativement la qualité de vie (QdV). Deux profils de patients ont été définis. Le premier est un patient jeune, rural, fumeur, isolé socialement, précaire avec une observance et une QdV mauvaises. Le deuxième est un patient plus âgé, urbain, pratiquant une activité physique régulière, vivant en couple, sans précarité et avec une QdV satisfaisante.

Les caractéristiques des participants de notre étude ainsi que leurs profils seront utiles en pratique clinique pour une approche personnalisée du traitement et de prévention des complications du diabète.

La communication thérapeutique est une compétence essentielle à l’exercice de la médecine générale. Néanmoins, sa place dans l’enseignement médical, quand elle existe, reste notoirement insuffisante et hétérogène. L’hypnose médicale met en jeu de nombreux éléments de communication et possède plusieurs indications en médecine.

L’objectif de ce travail était d’étudier les impacts d’une formation à l’hypnose médicale chez les internes de médecine générale.

Il s’agissait d’une étude qualitative conduite par entretiens semi-compréhensifs auprès d’internes en médecine générale en île de France ayant volontairement participé, en compagnie de médecins généralistes, à une même formation à l’utilisation des techniques hypnotiques en médecine générale. Ces entretiens ont été analysés selon une méthode de théorisation ancrée.

L’échantillon était constitué de quatorze internes de médecine générale. De nombreux impacts positifs ont été relevés dans la vie professionnelle notamment l’amélioration de la communication et de la relation avec les patients, une meilleure gestion des conflits, une amélioration vécu de leur pratique médiale. Les internes considéraient l’hypnose comme un outil adapté à la médecine générale, favorisant l’observance et l’adhésion des patients. Plusieurs impacts positifs ont également été décrits dans la vie personnelle tels que l’amélioration des relations interpersonnelles et une meilleure communication. Les internes ont trouvé dans cette formation une ressource aidante pour un meilleur vécu des études médicales. Tous les internes relevaient un manque de formation à la communication et la plupart étaient favorables à son intégration dans le programme d’enseignement universitaire.

Devant les nombreux impacts positifs relevés dans la vie professionnelle et personnelle des internes de médecine générale, une formation aux techniques de communication enseignées lors de cette initiation pourrait être proposée au cours du DES de médecine générale.

Le Centre de Réception et de Régulation des Appels abrite le SAMU/15 et la régulation de Permanence Des Soins Ambulatoires. La mauvaise gestion des médicaments génère de la iatrogénie. Pour quelles raisons médicamenteuses les usagers appellent-ils au CRRA en garde ?

L’objectif principal est d’analyser les motifs d’appels au CRRA concernant le médicament. L’objectif secondaire est d’analyser la population et les médicaments incriminés.

Notre étude descriptive prospective a étudié les Dossiers de Régulation des appels reçus au CRRA : relatifs au médicament, inclus par les assistants de régulation médicale pendant 12 mois. Le tableur colligeait anonymement : destinataire, sexe, âge, appelant, lieu, catégorie médicamenteuse, nature du problème, décision médicale.

749 DR analysés (sur 61244 appels) : 670 en PDSA (2,41% des appels PDSA), 79 au 15. 89 DR inclus le 1er mois, 33 le dernier mois. _x000D_ _x000D_ 445 femmes, 304 hommes, médiane d’âge : 49 ans (240 avaient >65 ans). _x000D_ _x000D_ 35% d’appels par le patient, 40% l’entourage, 15% l’infirmière, 8% autre soignant, 2% pharmacien. _x000D_ _x000D_ 80% depuis le domicile, 18% institution, 2% pharmacie. _x000D_ _x000D_ 15,8% des DR concernaient des médicaments conseil, 15,4% cardiologiques (8,4% anticoagulant), 14,5% antalgiques/AINS, 12% neurologiques/psychiatriques. _x000D_ _x000D_ Motifs d’appel : 35,5% de question générale (32,5% automédication), 26% traitement individuel, 30,5% problèmes de prise (11% erreur de distribution, 11% surdosage), 8% adaptation thérapeutique (5,6% INR). _x000D_ _x000D_ 89% des décisions étaient un conseil médical.

Notre étude a analysé 749 appels régulés concernant le médicament. Les erreurs de distribution médicamenteuse en institution hors PDSA mériteraient un travail secondaire.

Le nudge ou "coup de pouce psychologique" correspond à toute modification de l'architecture du choix permettant de l'influencer sans faire usage de persuasion ni d'incitation. C'est une technique efficace pour augmenter la vaccination. Thaler a reçu le prix Nobel pour ses travaux valorisant le nudge, pourtant considéré parfois comme une forme de manipulation.

Montrer que la simple exposition à un nudge augmente son acceptation (rationalisation cognitive)._x000D_ _x000D_ Evaluer l’efficacité et l’acceptabilité d’un Nudge favorisant la vaccination antigrippale des internes(objectif secondaire).

Les participants étaient recrutés en cours à présence obligatoire. Tous les internes de médecine générale de l'université ont été répartis aléatoirement en trois bras expérimentaux parallèles: un goupe témoin; un groupe soumis à un questionnaire implémenté d'un nudge; un groupe soumis au même questionnaire sans nudge._x000D_ _x000D_ Le nudge consistait à agrafer au questionnaire un formulaire de prise en charge à 100% du vaccin antigrippal et les contacts de service de médecine du travail de sorte à ce que les étudiants puissent repartir avec un rappel en format papier._x000D_ _x000D_ Tous les participants étaient sollicités un mois plus tard pour remplir un questionnaire visant à évaluer l'efficacité du nudge en terme de couverture vaccinale et son acceptabilité via un questionnaire validé préalablement._x000D_ _x000D_ Les données ont fait l'objet d'une ANOVA sous le logiciel JASP.

L'analyse a porté sur 59 personnes nudgées, 36 non nudgées et 66 témoins._x000D_ _x000D_ L'acceptabilité du nudge était meilleure chez les sujets exposés au nudge (p = 0.01), montrant que le simple fait d'être exposé à un nudge modifie notre jugement._x000D_ _x000D_ Le nudge étudié n'a pas montré d'efficacité en termes de couverture vaccinale. Les internes on jugé qu'il était très acceptable de se faire nudger, avec un fort consensus.

L'étude expérimentale de l'acceptabilité du nudge est innovante. Les résultats suggérent de poursuivre pour mieux identifier les déterminants de l'acceptabilité des nudges, enjeu politique majeur en santé publique.

The study concluded that the majority of cases using smartphones for 7 hours and above and there were significant correlations between smartphones using and neck disability

Mansour Khater Alzahrani, Raghad Waheed Mallesho , Zahra Shaker Alkalaif, Ala Mohammed Almuttawa, Sara waleed Alnafea ,Lamia Tariq AlMohawis, Fatimah Abdullah Al Nassir, Fatimah Abdullmohsan Alzaher, Jehan Abdulrahman AlMutairi

Mansour Khater Alzahrani, Raghad Waheed Mallesho , Zahra Shaker Alkalaif, Ala Mohammed Almuttawa, Sara waleed Alnafea ,Lamia Tariq AlMohawis, Fatimah Abdullah Al Nassir, Fatimah Abdullmohsan Alzaher, Jehan Abdulrahman AlMutairi

In general, smartphone addiction could cause significant neck disability because of the bad posture associated with their use.

L’infection à Helicobacter pylori a été associée à la démence de tout type dans certaines études, et parfois à la maladie d’Alzheimer.

Notre objectif était de faire une revue de littérature et méta-analyse des études sur ce lien.

Une recherche bibliographique a été effectué à l’aide des bases de données MEDLINE (PubMed), Web of Science, EMBASE, Cochrane et OVID-Medline. Le critère principal de jugement était la présence de la maladie d’Alzheimer. Le facteur d’exposition était la présence d’Helicobacter pylori. Deux examinateurs indépendants ont extrait les données en aveugle grâce au logiciel d’exploitation Rayyan QCRI. Les critères PRISMA ont été respectés afin de garantir la rigueur méthodologique. La méta- analyse a été conduite selon un modèle à effet aléatoire avec une analyse de sensibilité et un funnel plot afin d’explorer les biais de publications.

Nous avons identifié 287 articles dont 17 traitaient de l’association entre maladie d’Alzheimer et Helicobacter pylori. Les 7 études qui ont été incluses dans la méta-analyse (691 malades d’Alzheimer et 1041 patients contrôles) ont présenté comme variable d'exposition la présence ou non d'HP et comme critère de jugement la maladie d'Alzheimer : 3 rapportent une augmentation de ce risque, 4 ne rapportent pas d’augmentation significative du risque. Les résultats de notre étude montrent un risque plus élevé de développer la maladie d’Alzheimer lorsque la présence d’HP était retrouvée chez ces mêmes patients : OR = 1.36 ; IC95% [1,10-1,69] en random effect, et OR = 1.27 ; IC95% [1.01 ; 1,58] après exclusion d'une étude permettant une hétérogénéité non significative (I2 = 3%).

L’infection à Helicobacter pylori semble être un facteur associé à la maladie d’Alzheimer. D’autres études prospectives sont nécessaires afin de confirmer ces résultats et d’éclaircir l’impact d’une éradication de la bactérie sur le devenir cognitif de ces patients.

Identifier des prédicteurs précoces de l’initiation de la consommation de cannabis pourrait permettre aux médecins généralistes de cibler leurs efforts de prévention pour contribuer à repousser l’âge de primo-expérimentation, un âge précoce étant délétère pour les fonctions cognitives.

Identifier des trajectoires de consommation de cannabis pendant l’adolescence et examiner si les compétences sociales pendant l’enfance sont associées à la consommation de cannabis à l’adolescenc

Étude de cohorte basée sur l'Étude longitudinale du développement de l'enfant au Québec (ELDEQ) :  enfants inclus en 1998 (5 mois), et suivis jusqu’en 2019 (19 ans). Les trajectoires longitudinales de  consommation de cannabis chez les adolescents ont été modélisées à l’aide de la méthode de modélisation semi-paramétrique fondée sur des groupes  (GBTM). Des analyses de régression multinomiales ont permis d’estimer l'association entre les compétences sociales -la sociabilité et la responsabilité- au cours de l'enfance (6-12 ans) et les trajectoires de consommation de cannabis (12 - 19 ans).

1511 enfants ont été suivis. Nous avons identifié 3 trajectoires d'usage de cannabis: les Non-usagers (n = 577, 38,2%), les usagers tardifs et occasionnels (n = 690, 45,7%; âge moyen d'initiation: 16,2 ± 1,6 ans) et les usagers précoces et réguliers (n = 244, 16,2%, d'initiation: 14,1 ± 1,3). Comparés aux non usagers, les enfants de faible sociabilité présentaient un risque plus faible de consommation de cannabis tardive (OR, 0,43; 95CI, 0,27; 0,68) et précoce (OR, 0,22; 95CI, 0,12; 0,41). Les enfants ayant une faible responsabilité étaient plus à risque d'être des utilisateurs précoces (OR, 2,23; 95CI, 1,13; 4,37) mais pas des utilisateurs tardifs (OR, 1,20; 95CI, 0,71; 2,03).

Les résultats de cette étude pourraient contribuer à l'élaboration de stratégies de prévention ciblées dans un contexte d'augmentation de l'accessibilité de la marijuana.

La plongée sous-marine avec scaphandre autonome fait partie des sports dits « à contraintes particulières » en raison des conditions environnementales qui affectent les structures et les fonctions corporelles. Cette activité a longtemps été strictement contre-indiquée aux asthmatiques ; cette contre-indication est remise en question depuis quelques années. Les médecins sont de plus en plus susceptibles d’être confrontés à des questions sur l’aptitude à pratiquer la plongée, tout comme les moniteurs de plongée.

Notre objectif était de mettre à disposition un site internet, évalué par ses utilisateurs, entièrement sur le sujet, destiné aux médecins et aux moniteurs de plongée afin de les aider dans leur pratique quotidienne, mais également aux asthmatiques qui souhaiteraient se renseigner.

Nous avons dans un premier temps réalisé une revue de littérature sur le sujet, qui a fait l’objet d’une publication dans la Revue de Pneumologie Clinique. Nous avons ensuite créé le site, puis l’avons fait évaluer par ses utilisateurs potentiels, à travers un questionnaire diffusé en 2018 auprès de clubs de plongée, groupes de médecins généralistes, pneumologues et fédéraux de la FFESSM, et via les réseaux sociaux.

Notre échantillon était composé de 413 évaluateurs, dont 264 professionnels de santé (63,9 %), 74 asthmatiques (17,9 %) et 92 moniteurs de plongée (22,3 %), répartis sur l’ensemble du territoire français. La structure du site internet, la clarté de l’information rédigée et sa pertinence ont été globalement appréciées par l’ensemble de la population avec une note médiane de 8/10. Le site a été jugé utile : 72,9 % des utilisateurs potentiels interrogés pensaient le consulter par la suite.

Devant un nombre croissant de plongeurs amateurs, et donc potentiellement de plongeurs asthmatiques, il parait primordial de mieux faire connaître les recommandations actuelles et les bonnes pratiques de plongée. Nous avons donc créé un outil d’information et d’aide utile pour les médecins, les moniteurs de plongée et les asthmatiques.

Actuellement, les taux d’allaitement maternel sont insatisfaisants en XX. La rationalisation des soins de sante? e?courte les se?jours en maternite?, sans optimalisation des soins ambulatoires. En conse?quence, 60% des me?res subissent un sevrage pre?coce a? contrecœur durant les quatre premie?res semaines. Il est pourtant prouve? qu’un soutien par un me?decin de premie?re ligne forme? augmente la dure?e et l’exclusivite? de l’allaitement.

Evaluer les attentes des me?res allaitantes vis-a?-vis de leur me?decin ge?ne?raliste afin ame?liorer la prise en charge dans cette restructuration des soins de sante?.

Etude qualitative sous forme d’entretiens individuels semi-dirige?s aupre?s de neuf me?res allaitantes et deux sages-femmes de pratiques diffe?rentes. Le guide d’entretien a e?te? re?alise? sur base de la litte?rature existante et ciblait la grossesse et le post-partum imme?diat. Les the?mes aborde?s concernaient le choix de l’alimentation du nouveau-ne?, le se?jour a? la maternite?, le retour a? domicile et l’intervention du me?decin ge?ne?raliste durant ces diffe?rentes e?tapes. Les entretiens des sages-femmes ciblaient leur collaboration avec les autres soignants.

La majorite? des me?res interroge?es expriment n’avoir aucune attente vis-a?-vis de leur me?decin ge?ne?raliste dans le suivi et la prise en charge de leur allaitement. Diverses raisons sont e?voque?es comme l’absence d’un me?decin de re?fe?rence avant la grossesse ou une confiance pre?caire avec celui-ci; la multitude d’intervenants diffe?rents en pe?rinatal ainsi que le manque de disponibilite? du me?decin. Certaines me?res e?mettent des doutes quant a? l’aptitude du me?decin ge?ne?raliste dans ce domaine, d’autant plus lorsque celui-ci e?tait de sexe masculin._x000D_ _x000D_ Pour les sages-femmes, les consultations pre?natales sont primordiales pour la promotion de l’allaitement et la pre?vention des complications courantes. Elles de?noncent le manque actuel de collaboration avec les me?decins, juge?e primordiale.

Le travail a permis la re?alisation d’un outil d’aide a? la consultation.

La population s'interroge sur le rôle de l’alimentation et de  son impact sur la santé. Le médecin généraliste est le premier interlocuteur médical, il a une mission de prévention mais comment doit-il s’y prendre pour être efficace avec ses patients ?

déterminer les attentes des patients sur le conseil nutritionnel délivré par le médecin généraliste.

Etude qualitative inductivo-déductive avec recueil des données par entretiens individuels semi-dirigés auprès de patients âgés de 18 à 65 ans. Le guide d’entretien a été réalisé à partir de données de la littérature. Réalisation d’un échantillonnage raisonné, entretiens menés jusqu’à saturation des données, avec journal de bord. Analyse de contenu thématique assistée par logiciel NVivo 12®, triangulation des données par deux chercheurs ayant participé à une formation à la recherche qualitative.

14 entretiens de 7 à 51 minutes ont été menés du 24/01/19 au 08/10/19, concernant 6 hommes, 8 femmes. L’analyse des verbatims a mis en évidence 3 grands thèmes : les attentes de la population en matière de conseil nutritionnel, la perception du médecin généraliste dans le conseil alimentaire et la perception de l’alimentation en santé._x000D_ _x000D_ Les patients attendent que le médecin généraliste fasse le premier pas. Les conseils doivent être adaptés individuellement aux conceptions du patient avec rappel des repères et aide à faire le tri dans l’information. Le médecin se place dans une approche globale comme un élément de soutien et de motivation pour le patient. Le conseil oral est la forme privilégiée par les patients. Devant l'absence de symptomatologie immédiate, l’impact sur la santé d’une alimentation déséquilibrée était difficilement perceptible.

Le médecin généraliste ne doit pas hésiter à donner des conseils nutritionnels. Son implication dans les campagnes nationales ainsi qu’un nouveau système de rémunération pour ce type de consultation seraient des moyens pour favoriser les changements dans la population.

Les communautés professionnels territoriales de santé (CPTS) sont des organisations de professionnels de santé (PS) visant à améliorer la coordination du parcours patient. Dans le cadre de la mise en place d’une CPTS sur notre territoire, deux groupes de travail ont eu lieu pour connaître les attentes des PS et identifier des pistes de travail pour permettre à la CPTS de remplir les missions décrites dans l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI).

Une invitation a été adressée à l’ensemble des acteurs de santé  (libéraux, salariés) ainsi qu'aux établissements de soins et du secteur médicosocial. Les professionnels de santé présents à la deuxième rencontre ont été indemnisés pour leur participation.

Il a été demandé d’une manière anonyme à chacun des participants de rédiger une à trois idées pour répondre à 3 questions en lien avec les difficultés rencontrées par les PS et les patients sur notre territoire et comment améliorer leur quotidien. Les items abordés par les PS ont été comparés aux missions définis par l’ACI.

Deux réunions ont été organisées, la première a connu la participation de 22 PS, la seconde 12 PS. Lors de la première rencontre 132 items ont été abordés et 68 à la seconde. L’ensemble des missions de l’ACI ont été évoquées. L’amélioration de l’accès aux soins, l’organisation du parcours pluriprofessionnel et l’accompagnement des PS ont été surreprésentés. La prévention et la qualité ont été moins citées.

Les CPTS pourront identifier les difficultés les plus largement rencontrées sur leurs territoires à travers les expériences des PS.

La contraception est un motif fréquent de consultation. En France en 2016, 71,9% des femmes en âge de procréer non enceintes et n’ayant pas un désir d’enfant utilisaient une contraception. Une femme a des menstruations environ 450 fois au cours de sa vie. Actuellement, il existe un large choix de méthodes qui peuvent avoir un retentissement sur les menstruations. Ce phénomène est perçu différemment selon les femmes.

L’objectif de cette étude était d’évaluer les conséquences du profil de menstruations des femmes sur leur choix d’une contraception.

Etude quantitative descriptive transversale par auto-questionnaires à destination des femmes majeures en cabinets de médecins généralistes et de gynécologues libéraux._x000D_ _x000D_ Analyse statistique en sous-groupes avec le test du Khi2.

119 questionnaires ont été remplis de Novembre 2017 à Mars 2018 dont 108 analysés._x000D_ _x000D_ L’échantillon était représentatif de la population générale française sous contraception._x000D_ _x000D_ 62% des femmes interrogées étaient informée de la notion d’hémorragie de privation sous contraception hormonale et 74% connaissaient la possibilité de prise en continu d’une contraception oestroprogestative._x000D_ _x000D_ Pour 48% des femmes, conserver des règles impactait leur choix d’une méthode contraceptive._x000D_ _x000D_ Parmi les 36% des femmes qui souhaitaient potentiellement changer leur contraception : 69% ne souhaitent pas d’aménorrhée, 21% souhaitaient une aménorrhée.

Les médecins généralistes ont une place importante dans le suivi contraceptif des femmes. Ils doivent adapter leur discours à chaque femme dans une approche centrée patiente, afin qu’elle puisse faire un choix contraceptif libre et éclairé._x000D_ _x000D_ Il serait important de poursuivre cette étude pilote par un travail de recherche qualitatif en France auprès des femmes sous contraception œstroprogestative. L’objectif serait de comprendre leur vécu des menstruations et du choix d’une contraception avec ou sans règles. Ce travail permettrait aux praticiens d’optimiser leur discours auprès des femmes en prenant en compte leur individualité dans le choix de leur contraception.

Un des objectifs actuels de politique de Santé Publique via les différentes ARS est de développer la coopération entre les professionnels de santé._x000D_ _x000D_ L'Etat demande également aux infectiologues de développer le conseil en antibiothérapie aux médecins de ville, avec pour objectif la réduction de consommation d'antibiotiques qui provoque l'émergence de souche bactériennes multirésistantes._x000D_ _x000D_ Le conseil en antibiothérapie permet une utilisation adéquate de l'antibiotique, dans la bonne indication, pour une bonne durée et à la dose appropriée.

Relevé des appels téléphoniques des médecins généralistes appelant pour avis passant par le secrétariat de MIT (durée 7,5 mois, taux de réponse 69%)._x000D_ _x000D_ Rappel des médecins la semaine suivante afin de répondre à un questionnaire (poursuivi jusqu'à l'obtention de 100 réponses différentes)._x000D_ _x000D_ Objectifs principal: analyser leur satisfaction  (réponse à la question, contact, bénéfice estimé). Secondaires: Données épidémiologiques (médecins, patients, pathologies) entre autres.

Peu d'études semblables en dehors du milieu hospitalier._x000D_ _x000D_ Service d'un CHU analysé du point de vue des MG qui l'utilisent (rare)._x000D_ _x000D_ Retour d'expérience au plus près du terrain, avec une approche patient centrée.

Incitation à permettre au plus grand nombre de généralistes d'accéder au conseil en infectiologie, ceux qui l'utilisent ont un avis très positif pour eux et leurs patients._x000D_ _x000D_ Mise en évidence des profils de médecins et de patients qui ont besoin de ces avis, ainsi que des motifs prépondérants.

La télémédecine via la téléexpertise (entre autre) pourrait étendre la pratique, la faciliter et la sécuriser._x000D_ _x000D_ Ouverture vers d'autres travaux: déploiement télémédecine, impact sur la consommation d'ATB ...

1010 articles were found thanks to the search equations, 37 articles were included. The barriers to condom use are represented by practical barriers (access, cost, use technique), physical problems (reduction of sensations, loss of erection, discomfort, latex allergy), judgment (sexual arousal, drug and alcohol consumption), barriers resulting from social interactions (influence of partner, relatives, cultural, societal), risk minimization or individual barriers. The main levers are the prevention of HIV and other STIs and contraception.

Concerning practical barriers, condoms are reimbursed by the XXX Social Security on medical prescription. Will this affect its use? Online shopping and mobile applications are growing._x000D_ _x000D_ New materials and many user guides are available to reduce physical problems._x000D_ _x000D_ Regarding the prevention of sexually transmitted infections, does Prep compete or synergize? The advertising campaign for the use of Prep, launched by the association XXX is debated.

Concerning practical barriers, condoms are reimbursed by the XXX Social Security on medical prescription. Will this affect its use? Online shopping and mobile applications are growing._x000D_ _x000D_ New materials and many user guides are available to reduce physical problems._x000D_ _x000D_ Regarding the prevention of sexually transmitted infections, does Prep compete or synergize? The advertising campaign for the use of Prep, launched by the association XXX is debated.

The results of this study can be used during a general medicine consultation to promote condom use and encourage our patients to protect themselves. In-depth knowledge of sexual behavior is essential to enable GPs to deliver tailored prevention messages.

La défiance envers la vaccination se traduit par des couvertures vaccinales insuffisantes et des épidémies qui perdurent (rougeole). Pour y pallier, la première campagne de promotion de la vaccination sur le thème « La meilleure protection, c’est la vaccination » a été réalisée en 2019.

La campagne a commencé en janvier par la promotion de l’espace professionnel du site Vaccination-info-service.fr, créé pour répondre aux questions des professionnels de santé. En Mars, ces derniers étaient mobilisés pour appuyer la campagne de communication via de la presse, du digital et un courrier. Lors de la Semaine Européenne de la Vaccination (SEV), débutait la communication auprès du grand public (TV, digital, presse), accompagnée par la mise en place dans 15 régions françaises de stands d’animation, « Village info vaccination », destinés à donner de la visibilité aux actions des ARS. En Septembre, une dernière diffusion des outils accompagnait la rentrée scolaire.

Il s’agit de la première grande campagne de promotion de la vaccination en France réalisée dans une logique de marketing social.

Le post-test a montré que la TV touche encore bien les catégories socio-professionnelles défavorisées, population particulièrement défiante à la vaccination, mais moins les jeunes parents. Le médecin reste toujours la première source d’information du public. La promotion du volet professionnel de Vaccination-info-service.fr a multiplié par 4 sa fréquentation. Les ARS ont jugés très utiles les stands lors de la SEV. Les reprises dans la presse des actions régionales autour de la vaccination ont fortement augmenté.

Le bilan positif de cette première campagne pousse à renouveler l’expérience. Une communication plus pédagogique par pathologie et vaccin semble maintenant nécessaire pour ôter les peurs et convaincre le grand public de l’importance de  la vaccination, en complément de l’action du médecin, pilier incontournable pour convaincre la population.

De nouveaux repères de consommation d’alcool à moindre risque ont été établis par un groupe d’experts en 2017 et reformulés en « maximum deux verres par jour et pas tous les jours ». En 2019, Santé publique France a développé une campagne, pour les professionnels de santé puis le grand public, pour améliorer la connaissance des repères et des risques sanitaires à long terme d’une consommation supérieure aux repères : AVC hémorragique, cancer, HTA.

L’objectif est de décrire la reconnaissance et le caractère incitatif de cette campagne en population générale et chez les médecins généralistes.

Les deux volets de la campagne ont été évalués par un questionnaire complété en face à face par 1018 personnes et, via internet par 400 médecins généralistes (représentativité des échantillons assurée par la méthode des quotas).

Parmi le grand public, 72% des personnes ont reconnu au moins un des supports de la campagne dont 27% en lieux de santé : 15% les vidéos relayées dans les salles d’attente et 18% les affiches précédemment envoyées par courrier aux médecins et déclarées avoir été apposées par 27% des médecins interrogés. Plus d’un tiers (36%) des répondants rapportent être incités à réfléchir à leur consommation d’alcool, 26% à la réduire et 13% à en parler avec leur médecin (16% pour ceux au-dessus des repères). En regard, 89% des médecins rapportent que cette campagne donne l’opportunité à leurs patients de parler plus facilement de leur consommation et 90% qu’elle les incite à en parler avec leurs patients.

La campagne semble créer un environnement favorable pour aborder la consommation d’alcool. Cette opportunité pourrait être saisie par les médecins dans leur pratique quotidienne.

Notre département a été le premier cluster où le SARS COV2 a fortement circulé. Les écoles ont été fermées dès le 02 mars soit deux semaines avant le reste du territoire. Nous rapportons ici les caractéristiques cliniques des patients ayant contracté la COVID 19 reçus dans un Centre dédié Covid 19 juste après le pic épidémique.

Etude descriptive transversale monocentrique. Période d'inclusion : 14 avril au 14 mai 2020. Les patients étaient orientés par leur médecin traitant. A leur arrivée un questionnaire était rempli par une infirmière portant sur des items cliniques recommandés sur le site solidarites-sante.gouv.fr.  Ensuite un dépistage sérologique du SARS COV2 et/ou une PCR par prélèvement nasopaharyngé étaient effectués ainsi que des marqueurs biologiques d’inflammation ( NFS, LDH, CPK, D Dimères, CRP).  Ainsi 382 patients ont été reçus dans la période, 46%(172/374) étaient des hommes, 51%(192/374) étaient des femmes.Ils avaient 44,7 ans en moyenne (2,7 – 94 ans). 28% (72/255) ont une sérologie COVID 19 positive (IgG positive, IgM positive), 5% (9/175) ont eu une PCR positive.

La plupart des données publiées et/ou présentées concernent des patients hospitalisés. Ainsi nous rapportons des données de ville.Ce travail nous a aussi permis de rencontrer plusieurs confrères et travailler en synergie avec les infirmières libérales du secteur qui ont effectué une permanence sur le site pour les prélevements et l'aide au télésuivi.

La connaissance fine de la clinique des patients COVID 19 permettra d'anticiper les futures flambées virales et mieux accompagner les patients. Une étude à l'échelle du département est nécessaire.

La mise en route du dépistage sérologique de masse permettrait de confirmer ce taux de circulation à l’échelle du département, de le comparer à d’autres départements afin d’adapter les stratégies de prise en charge et anticiper les complications de la COVID19.

La contraception faite  à la demande des patientes, fait l’objet de multiples croyances et idées reçues et reste une prescription médicale. Une difficulté : prescrire la méthode contraceptive la plus adéquate en tenant compte du souhait de la patiente. Mais comment  choisissent-elles leur moyen de contraception ?

Objectif :explorer le vécu de femmes quant au choix de leur contraception.

Methodes : Étude qualitative par entretiens semi-dirigés, auprès d’un échantillon raisonné de 14 femmes majeures de notre département et recrutées au sein de cabinets de médecine générale. Utilisation d’un guide d’entretien initial qui a évolué au fur et à mesure de l’analyse des premiers entretiens. Verbatim analysé selon le principe de la théorisation ancrée. Découpage en unités de sens et codage effectués séparément par deux chercheuses avant mise en commun dans un tableau Excel permettant une double lecture systématique._x000D_ _x000D_ Les codes ont été regroupés en sous catégories, puis en thèmes répondant à la question de recherche. Triangulation des données effectuée tout au long de l’étude, s'appuyant sur la relecture des entretiens, des analyses et de la bibliographie. Saturation des données atteinte au 14° entretien

Resultats Etude réalisée de janvier 2019 à août 2019, La plupart des femmes manquaient de connaissance sur la contraception. Elles n’avaient pas le sentiment d’avoir choisi leur moyen de contraception. Le poids des croyances et courants de pensées sociétaux était important dans la prise de décision. La relation et la communication avec le professionnel étaient un point clé pour le choix. L’utilisation de supports d’aide à l’information semblerait importante. Un programme d’éducation thérapeutique répondrait à de nombreuses attentes des femmes.

L’éducation à la contraception devrait être améliorée. Un intérêt particulier devrait être porté à la relation prescripteur-patiente.

En 2050, un tiers de la population sera âgée de plus de 60 ans. En 2010, 20% de la population étaient atteintes de maladies chroniques. De plus, nous devons faire face à une baisse du nombre de médecins avec une répartition inégale sur le territoire, ainsi qu’à une augmentation de la demande de soins accompagnée de contraintes économiques._x000D_ _x000D_ Le décret de 2018 relatif à l'exercice infirmier en pratique avancée (IPA) définit les domaines et les activités de l’IPA, en particulier le suivi des pathologies chroniques stabilisées, la prévention et les polypathologies courantes en soins primaires.

Dans ce cadre, nous avons expérimenté une collaboration entre médecins généralistes et IPA afin de déterminer si elle pouvait améliorer le suivi des patients diabétiques de type 2 (DT2). L’étude a été réalisée dans deux centres de santé, incluant des patients majeurs, ayant un DT2 sous ADO stabilisé, et ayant leur médecin traitant dans les structures. L´intervention a consisté à introduire une consultation de suivi dédiée, de 60 minutes, faite tous les trois mois par une IPA. Le patient continuait de voir le médecin généraliste au moins une fois par an avec le bilan annuel de l´IPA. Le critère de jugement principal était de comparer les proportions de patients ayant eu trois dosages de l’HbA1c avant et après l’intervention. Les critères secondaires étaient l’augmentation des proportions de recueil du poids, de la tension artérielle, l’examen des pieds diabétiques, la créatinine, le LDL cholestérol, de la microalbminurie ainsi que le suivi fait par les spécialistes.

...

L’étude a montré une amélioration du suivi des patients dans le cadre d’une collaboration IPA/médecin généraliste et une diminution de la fréquence des consultations de médecine générale chez les patients inclus (soit une diminution de 56%) tout en améliorant d’autres indicateurs.

Une collaboration entre IPA et médecin généraliste est possible en ambulatoire sur le suivi d’une pathologie chronique et cela peut améliorer la qualité de la prise en charge d’une pathologie chronique comme le diabète.

L’implantation de l’expérimentation PAERPA (Personnes Agées en Risque de Perte d’Autonomie) au sein de notre territoire a permis la création d’une équipe mobile de gériatrie pluri professionnelle extra hospitalière.

L'unité est composée d'un médecin gériatre, d'un pharmacien, d'un infirmier, d'un assistant social et d'un assistant médico administratif à temps plein ainsi que d’un médecin psychiatre et d'un ergothérapeute à mi-temps. L’ équipe évalue au domicile, principalement à la demande des médecins généralistes, les personnes âgées de plus de 75 ans présentant des problématiques gériatriques et/ou sociales : chute, dénutrition, dépression, polymédication, confusion, trouble du comportement, trouble cognitif, soins palliatifs, isolement, impossibilité de déplacement, absence de médecin traitant, refus de soins, etc. Développer un travail en pluridisciplinarité, faciliter le maintien au domicile, éviter les passages aux urgences, améliorer le parcours de soins des personnes âgées et lutter contre la iatrogénie sont les principales missions de l'équipe. A l’issue de l’évaluation, des propositions diagnostiques, thérapeutique, sociales, environnementales et de suivis sont faites par l’équipe.

La présence d'un pharmacien au sein de l'équipe permet de réaliser la conciliation médicamenteuse afin de prévenir le risque de iatrogénie. Le caractère original de cette équipe tient aussi du fait de l'expertise psychiatrique qui peut être proposée au domicile après une première évaluation par le médecin gériatre. Enfin, la présence d'une assistante sociale permet de dénouer rapidement des situations sociales complexes.

Deux enquêtes de satisfaction ont été réalisées. Une, auprès des médecins généralistes, rapporte qu'ils étaient satisfaits voire très satisfaits à plus de 90% et de fait, ils renouvèlent cette collaboration pour d’autres situations de personnes âgées de leur patientèle. La seconde montre que la visite au domicile est bien vécue par les patients et, pour 80% d'entre eux, leurs besoins sont bien identifiés.

Notre dispositif montre l’importance de la collaboration entre acteurs de santé hospitaliers et libéraux. Il semblerait souhaitable de pouvoir étendre nos interventions sur un plus large territoire géographique et de pouvoir collaborer avec un plus grand nombre de professionnels.

Les troubles neuro-développementaux (TND) touchent 5% des enfants. Un dépistage et des interventions précoces permettent de limiter le handicap._x000D_ _x000D_ Peu de travaux ont étudié le ressenti des médecins généralistes (MG) dans le dépistage des TND dans leur globalité.

Explorer les pratiques et le vécu des MG de XXX dans le cadre du dépistage des TND, chez les enfants de moins de 3 ans

Nous avons réalisé une étude qualitative par analyse thématique, sur 12 médecins généralistes de XXX. Nous les avons recrutés par échantillonnage raisonné en variation maximale. Les données ont été recueillies par entretiens individuels semi-dirigés, avec un guide d'entretien comportant quatre parties : caractéristiques démographiques, suivi des enfants, déroulement de l'examen, et freins ou facilitateurs.

Le suivi des enfants par les MG est rythmé par le calendrier vaccinal et les examens obligatoires. Après 2 ans, le suivi devient opportuniste selon les pathologies intercurrentes._x000D_ _x000D_ L'examen clinique des MG est centré sur l'interrogatoire des parents et l'observation de l'enfant dans le cabinet. Il est peu systématisé, malgré l'utilisation du carnet de santé._x000D_ _x000D_ Les MG mettent en avant leur expérience, leur sensation viscérale, et l'avis des parents comme éléments facilitateurs du dépistage._x000D_ _x000D_ Ils évoquent des freins au dépistage précoce : le manque de formation et de temps notamment pour utiliser des outils spécifiques, le vécu de l'annonce d'une atypie développementale, l'orientation des enfants, et leur délai de prise en charge.

Les MG se sont approprié le dépistage précoce des TND._x000D_ _x000D_ Des recommandations sur l'ensemble des TND pourraient les rendre applicables en médecine générale._x000D_ _x000D_ Nos résultats pourraient contribuer à l'évaluation du déploiement des plateformes d'orientation et de coordination, qui semblent répondre en partie aux besoins des MG._x000D_ _x000D_

Selon une étude de l’observatoire de la vie étudiante de 2016, il y aurait environ 21,2% des étudiants qui se sentent en mauvaise santé psychologique. Les étudiants sont dans une période complexe de leur vie avec des éléments de fragilités qui favorisent l’émergence de troubles psychologiques dont le stress.

L’objectif de cette étude est de comparer le niveau de stress des étudiants en première année de licence en fonction de leur profil social et académique ainsi que d’analyser les facteurs de risque de stress.

Nous avons réalisé un questionnaire sur la plateforme Limesurvey qui a été diffusé aux étudiants grâce à la mailing list du service de santé des étudiants de l'université de XXX. La diffusion a été réalisée en mars 2019 avec un rappel quinze jours plus tard et a concerné l’ensemble des étudiants en première année de licence .Le questionnaire comprenait deux parties. La première partie concernait les habitudes de vie des étudiants et la deuxième partie comprenait la « 10-items perceived scale » qui est une échelle de stress validée. L’accord du comité d’éthique a été obtenu._x000D_ _x000D_ L’analyse statistique consistait en une comparaison de pourcentage à l’aide du test du chi 2 ou du système ANOVA et une analyse multivariée. L’intervalle de confiance était de p<0,05.

Plus de 70% des répondants se trouvent dans un état de stress qui nécessiterait une prise en charge spécialisée et ce indépendamment de leur filière. Les principaux facteurs de risque retrouvés sont le sexe féminin et l'absence de sport.

Les étudiants présentent des niveaux de stress de plus en plus important pouvant impacter leurs études. Un accompagnement par des spécialistes et l’augmentation de l’offre de prise en charge par des alternatives tels que la méditation ou le yoga semblent pouvoir répondre à cette problématique de santé publique.

Le pré-diabète est un état intermédiaire entre la normoglycémie et le diabète. Sa prévalence est estimée à 1,5 fois à celle du diabète. Une prise en charge efficiente permettrait de diminuer le risque de passage au stade de diabète de type 2 et d’apparition d’évènements cardiovasculaires. La littérature est pauvre concernant l’attitude et la pratique des médecins généralistes vis-à-vis du pré-diabète.

Evaluer les connaissances et la prise en charge du pré-diabète par les médecins généralistes.

Étude transversale par questionnaire diffusé par courrier électronique à 668 médecins généralistes. Le questionnaire a été élaboré à partir d’une revue de la littérature et des recommandations nationales. Il a été validé et testé avant sa diffusion. Une analyse descriptive et bi-variée des données a été réalisée.

121 médecins ont répondu au questionnaire. La connaissance du pré-diabète était bonne concernant sa définition (95%), sa progression (88,4%) et l’intérêt de sa prise en charge (86,8%). Les facteurs de risque étaient mieux ciblés par les médecins les plus âgés (sédentarité (p<0,001) et précarité (p=0,03)). Même si les médecins interrogés déclaraient dépister le pré-diabète (95,9%), sa prévalence restait sous-évaluée. Sa prise en charge reposait principalement sur les mesures hygiéno-diététiques (77,7%). Les recommandations sur l’activité physique étaient moins bien connues (62,3%). Un suivi rapproché des patients était réalisé avec cependant de nombreux freins à la fois intrinsèques (manque de temps 59,5%) et extrinsèques (difficulté du maintien de la motivation 76%).  Enfin, la majorité des médecins (93,4%) était favorable à l’inclusion des patients pré-diabétique dans un programme d’ETP.

Il s'agissait d'une étude préliminaire à l’étude prospective de cohorte PREDIABRUN débuté juillet 2019.

Trente mille survivants de la Shoah (SDS) résident en  France, ce qui en fait le quatrième pays au monde. La période du confinement lors de la crise COVID-19 pourrait avoir des conséquences psychologiques chez toute personne âgée ayant connu la guerre, et particulièrement chez les SDS.

Evaluer les conséquences psychologiques du confinement lors de la crise Covid-19 chez les SDS français.

Deux cents quarante neuf SDS résidant en France ont été inclus entre le 1er avril et le 11 mai 2020. Un questionnaire a été envoyé par mail ou a été rempli lors d'un appel téléphonique. Sa diffusion s'est faite à l'aide des structures de prise en charge des SDS : FSJU-Passerelles, OSE, Aumônerie Israélites des Hôpitaux, Fondation pour la Mémoire de la Shoah, CASIP-COJASOR. Analyse descriptive des réponses obtenues.

48,4% (n = 120) des SDS ont rapporté une réactivation d’un état de de fragilité consécutif au vécu de la Shoah. 72,3% (n = 180) des SDS ont considéré que l’expérience de la Shoah leur permettait de relativiser les désagréments liés au COVID. 65,5% (n = 163) des SDS ont estimé qu’avoir survécu à la Shoah et aux persécutions antisémites avait une influence sur eux pour faire face à la situation d’obligation de confinement.

Les SDS semblent présenter une résilience vis-à-vis de la crise sanitaire notamment le confinement lié au Covid-19. L’étude de cette population permet d’améliorer les connaissances sur le retentissement à long terme chez les survivants d’épisodes traumatiques importants (survivants du génocide arménien, survivants du génocide des Tutsi, immigrés de zones de conflit, etc.). Une étude qualitative est en cours afin de compléter celle-ci afin d'explorer plus en profondeur les mécanismes de cette résilience.

Pearson correlation coefficient was used to assess the relationships between the variables with no significant correlation appreciable from this pilot.

Further studies must be conducted with larger sample sizes and more specific complementary data such as the radiological confirmation of 1 st MPJ OA in all subjects as well as prospective analyses with regard to the degree of HAV deformity and the future incidence of 1st MPJ OA in these subjects.

This study doesn't provide significant findings of correlation between the variables but does provide an excellent platform for future research based off the data collection models illustrated and proposed methods of comparison. The study is currently in progress as a larger sample size is being obtained.

The early identification of patients suffering from SARS-CoV-2 infection in primary care is of outmost importance in the current pandemic.

To gain a better understanding of the specific symptoms of SARS-CoV-2 infection in primary care.

We conducted a cross-sectional study between March 24 and May 7, 2020, involving consecutive patients undergoing RT-PCR testing in two community-based laboratories in Lyon (France) for a suspicion of COVID-19. We examined the association between various symptoms and a positive test using univariate and multivariate logistic regression, adjusted for clustering within the laboratories.

Of the 1561 patients tested, 1543 agreed to participate (participation rate: 99%). Among them, 253 were positive for SARS-Cov-2 (16%). In multivariate analysis, loss of taste (OR 3.8 [95%CI 3.3-4.4], p-value<0.001), loss of smell (OR 3.0 [95%CI 1.9-4.8], p-value<0.001), muscle pain (OR 1.6 [95%CI 1.2-2.0], p-value 0.001) and dry nose (OR 1.3 [95%CI 1.1-1.6], p-value 0.01) were significantly associated with a positive result. The strength of association with taste and smell disorders was higher for symptom combinations (OR 6.5 [95%CI 3.9-10.8] for loss of taste and smell). In contrast, sore throat (OR 0.6 [95%CI 0.4-0.8], p-value 0.003), stuffy nose (OR 0.7 [95%CI 0.6-0.7], p-value<0.001), diarrhea (OR 0.6 [95%CI 0.5-0.6], p-value<0.001) and dyspnea (OR 0.5 [95%CI 0.3-0.7], p-value<0.001) were inversely associated with a positive test.

We confirmed that the two symptoms most strongly associated with a positive test were loss of taste and loss of smell, and that the combination of these two symptoms resulted in an even stronger association. These results could further inform triage and targeted screening in primary care.

La gestion par les autorités de santé de la crise du COVID-19 s’est essentiellement basée sur les données hospitalières. Pourtant, les soignants de premier recours ont, eux aussi, joué un rôle clé dans la prise en charge des patients._x000D_ _x000D_ Notre projet est né d’un constat : les autorités sanitaires ne disposent pas d’une vision claire des retours d’expérience des soignants extrahospitaliers. Plusieurs organisations de professionnels de santé ont souhaité développer un outil d’échanges structurés visant à centraliser en temps réel, puis relayer vers les autorités, les problèmes, initiatives et signaux faibles rencontrés sur le terrain, dans la lutte contre le COVID-19.

Le principe est simple : une plateforme Internet permettant d’enregistrer les contributions des soignants (individuel ou groupes d’échanges) ; des résumés de ces contributions régulièrement adressés à une liste de destinataires au sein des autorités de santé nationales et régionales ; un accès libre aux résumés et bilans sur la plateforme ou par abonnement._x000D_ _x000D_ En un mois, la plateforme a permis de remonter plus de 200 contributions provenant majoritairement de médecins généralistes. Dix résumés ont été rédigés, montrant la richesse des informations remontées : difficultés organisationnelles ou diagnostiques, questionnements sur les choix politiques ou éthiques, mais aussi difficultés à se tenir informé ou besoin de pouvoir partager l’expérience des tableaux cliniques observés. Dans le même temps, les contributeurs ont proposé leurs réponses et initiatives mises en place sur le terrain.

Initiée et portée par les professionnels eux-mêmes, notre plateforme s’est montré un outil simple, utile et nécessaire aux soignants de premier recours._x000D_ _x000D_ Une utilisation de l’intelligence artificielle facilitant l’analyse des contributions est à l'étude.

Toutefois, la pénétration de cet outil auprès des soignants concernés reste insuffisante. De plus, l’absence à ce jour d’une réponse directe des autorités, alors que certains questionnements restent d’actualité, est son principal point faible.

Afin de pérenniser cet outil, l'équipe travaille désormais à son extension au champ de la qualité et de l’organisation des soins.

La pandémie liée au COVID-19 a provoqué des bouleversements socio-économiques dans le monde entier. En France dans le domaine de la santé, parallèlement à l’afflux de cas graves hospitaliers, les cabinets de ville ont été désertés, notamment du fait du confinement. Cette baisse d’activité a touché les médecins, en particulier les jeunes généralistes.

Cette étude a été réalisée pour évaluer le retentissement financier lié au COVID-19 en mars et avril 2020 chez les médecins généralistes remplaçants et installés depuis moins de 5 ans.

Un questionnaire en ligne a été diffusé par mail et sur les réseaux sociaux du 24 avril au 9 mai 2020. 1384 personnes ont participé anonymement, 9 ont été exclus, totalisant 993 remplaçants et 382 installés.

Parmi 956 répondants ayant un remplacement prévu, 2/3 ont eu au moins un remplacement annulé, dont plus de la moitié avait signé un contrat._x000D_ _x000D_ Globalement, 92% ont été impactés financièrement et 31% étaient inquiets pour l'avenir à court terme. En moyenne, la perte de chiffre d’affaires (CA) était de 40% en mars et 52% en avril._x000D_ _x000D_ Les aides auxquelles les jeunes médecins pouvaient prétendre étaient peu connues ou inadaptées, notamment pour les remplaçants. En mars, la moitié ayant subi une diminution d’au moins 50% de leur CA n’avait pas demandé à bénéficier du Fonds de solidarité de l’État, en avril cette proportion passait à trois quarts des sondés. Concernant la CARMF, la banque, l’URSSAF ou les assurances, peu ont sollicité une aide de ces organismes pour diverses raisons comme la méconnaissance de l’existence de l’aide ou de son fonctionnement. Certains ont choisi de puiser dans leurs économies, d’autres culpabilisaient de demander une aide et d’autres encore ont essuyé un refus malgré le réel impact financier._x000D_ _x000D_ L’étude a aussi mis en évidence l’absence de prévoyance pour 10 % des répondants.

Au total, cette étude a mis en exergue le fort impact économique de cette pandémie sur les jeunes généralistes et le peu d’aides sollicitées ou attribuées, bien que leur statut soit souvent fragile.

Le 17 mars 2020, des mesures de confinement ont été mises en place en France pour limiter la contagiosité du virus COVID-19.  A la suite de cette annonce, une diminution notable du nombre de consultations chez les médecins généralistes a été constatée, notamment pour les patients atteints de maladie(s) chronique(s). Une sur-morbimortalité pourrait survenir dans cette population non pas en lien avec le COVID-19, mais plutôt en lien avec un diagnostic et une prise en charge tardifs des décompensations et/ou complications cliniques des maladies chroniques.

Objectif principal : Evaluer l'impact à court terme d'un contact téléphonique d'un binôme médecin généraliste/étudiant en médecine, auprès de patients atteints d'une maladie cardiovasculaire ou mentale chronique pendant la période de confinement de l'épidémie de COVID-19 sur les hospitalisations à 1 mois.  _x000D_ _x000D_ Objectifs secondaires : Évaluer l'impact sur la morbi-mortalité et le recours aux soins à 6 mois.

Essai randomisé en cluster, composé de deux essais (populations) sous-jacents : le groupe COVIQuest_CV (patients atteints de maladie cardiovasculaire) et COVIQuest_MH (patients atteints de troubles psychiques chroniques). Les critères d'inclusion sont l'âge (minimum 18 ans pour les patients MH, 70 ans pour les patients CV) et le fait d'être déclaré en ALD (affection de longue durée) par son médecin généraliste traitant. Les critères d'exclusion sont le motif légal (absence de consentement), le choix du médecin généraliste et la présence chez le même patient d'une ALD MH et CV. L'intervention consiste en un appel téléphonique d'un binôme de médecin généraliste maître de stage/étudiant en médecine en stage aux patients éligibles suivis par le médecin généraliste avec 3 questions : ? Comment allez-vous ? ? Auriez-vous pris rendez-vous avec votre médecin généraliste s'il n'y avait pas eu de confinement lié à l’épidémie de COVID19 ? ? Souhaitez-vous un rendez-vous avec votre médecin généraliste ? Le critère de jugement principal est le nombre d'hospitalisations à 1 mois de l'intervention. Les critères de jugement secondaires sont l'utilisation des soins, les événements cardiovasculaires (pour les patients CV), la consommation de médicaments psychotropes (pour les patients MH) et la mortalité à 6 mois.

Etude en cours

En cours

Des études soulignent que le médecin généraliste pourrait être un relais majeur d'information sur le don de sang auprès des patients, sans qu'il n'existe d'outils à ce jour.

Evaluer l'acceptabilité et la préférence des patients autour de la création d'un outil de sensibilisation au don de sang en consultation de médecine générale.

Etude pilote qualitative en deux phases._x000D_ _x000D_ Phase 1: "création de l'outil" par brainstorming d'experts et d'usager, aboutissant à la proposition de trois outils de sensibilisation différents. Les outils ont été testés par trois médecins généralistes volontaires, exerçant dans le secteur d'action de l'Etablissement Français du Sang (EFS) de XXX, dans trois cabinets différents. Chaque cabinet testait chacun des outils, à raison d'un outil par journée de consultation et de cinq patients interviewés par cabinet inclus chaque jour sur les critères d'éligibilité au don de sang, en correspondance maximale avec la population cible des donneurs potentiels. _x000D_ _x000D_ Phase 2 "validation de l'outil": l'analyse thématique des données d'intérêt a permis d'évaluer les préférences et l'acceptabilité des outils du point de vue des patients. Elle a été corrélée à l'analyse des données de préférence et d'acceptabilité recueillies auprès des médecins qui constitue l'autre versant de l'étude. Après analyse des données d'intérêt, un outil "acceptable et préféré des patients et des médecins" a été mis au point après soumission à un groupe nominal.

Une quatrième combinaison d'outils sur une quatrième journée a été suggérée lors des entretiens patients et mise en oeuvre dans chaque cabinet sur le modèle strict des trois premières. Au total, 60 entretiens semi-dirigés ont donc été réalisés auprès des patients. Le codage thématique a montré que la majorité des patients était en accord quant à aborder le don de sang en consultation de médecine générale. C'est finalement une combinaison d'outils, améliorés au regard des entretiens, qui a été choisie à l'issue du groupe nominal.

La combinaison d'outils ainsi développée sera utilisée dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation au don de sang en médecine générale.

La croissance exponentielle de la recherche rend indispensable le développement d’un moyen de fédérer et relier ses différents acteurs._x000D_ _x000D_ La valorisation des travaux de recherche dans la littérature grise doit pouvoir être relayée par un réseau commun, accessible gratuitement._x000D_ _x000D_ Ainsi est née l’idée de la création de l’Annuaire Recherche.

Depuis 2015, un groupe de travail d’une vingtaine de personnes membres de différentes structures de recherche en soins primaires, travaille sur la mise en place d’un annuaire recherche._x000D_ _x000D_ Après réflexion autour des fonctionnalités de l’outil et production du cahier des charges, un appel à projet a été émis et le sous-traitant recruté._x000D_ _x000D_ Le lancement effectif du site est prévu pour l’hiver 2020._x000D_ _x000D_ Ensuite, l’annuaire recherche sera évalué et des amélioration seront mises en place si nécessaire dans une optique d’évolution permanente au plus proche des besoins._x000D_ _x000D_ Forces : Les acteurs institutionnels de la médecine générale se sont regroupés autour de ce projet afin de lui permettre d’adopter les fonctionnalités les plus pertinentes au regard des besoins exprimés par la communauté de chercheurs._x000D_ _x000D_ L'accessibilité du site et la limitation du contact des chercheurs en font un outil sécurisé et efficace.  L’autorégulation par les pairs et l’actualisation en direct des informations par flux RSS assurent la pérennité et la pertinence de l’outil._x000D_ _x000D_ Limites : d'autres outils semblables existent, l'annuaire se démarque par ses spécificités.

D’autres sites internet répertoriant les travaux scientifiques existent._x000D_ _x000D_ L'annuaire recherche est le premier outil dédié aux chercheurs en soins primaires francophones. Il se démarque en permettant la mise en relation des chercheurs, la valorisation des travaux, la création de réseaux, le partage d’informations utiles à la communauté.

A l’avenir les partenariats entre chercheurs pourront être facilités et valorisés induisant une amélioration de la recherche en soins primaires.

Cet outil s’inscrit dans la lignée du développement d’outils fédérateurs de la recherche en soins primaires, progressivement mis en place sous l’impulsion du CMG et du CNGE.

Les études soulignent que l’absence d’outil de sensibilisation au don du sang dédié existant est un frein majeur à l’abord du don du sang par les médecins généralistes en consultation.

Evaluer l’acceptabilité et la préférence des médecins autour de la création d’un outil de sensibilisation au don du sang en consultation de médecine générale.

Une étude pilote qualitative préalable a été réalisée en deux phases. Lors de la phase de création, plusieurs outils de sensibilisation sélectionnés après un brainstorming d’experts et d’usager ont été testés en cabinet de médecine générale. Un entretien semi dirigé a été réalisé avec chaque médecin, recueillant leurs préférences et acceptabilité à l’issue des journées de test. Lors de la phase de validation en groupe nominal, un unique outil consensuel “acceptable et préféré des patients et médecins” a été mis au point. Un questionnaire d’acceptabilité prospective adressé aux médecins généralistes a été élaboré pour confirmer la validité de l’outil. Approuvé par les Conseils Départementaux de l’Ordre des Médecins ainsi que l’Union Régionale des Professionnels de Santé – Médecins libéraux, il est actuellement diffusé par internet auprès des 3000 médecins généralistes de la région.

Le médecin généraliste apparaissait comme le bon interlocuteur et le cabinet de médecine générale comme le bon endroit pour sensibiliser au don du sang. Le groupe nominal a permis de valider l’acceptabilité de l’outil final retenu._x000D_ _x000D_ L’information doit pouvoir être proposée par le médecin en consultation et être disponible en salle d’attente.L’utilisation de l’outil serait facilitée par une campagne de sensibilisation encadrée annuelle, sur une courte durée._x000D_ _x000D_ Le questionnaire d’acceptabilité est en cours et l’analyse de nos données sera disponible début 2020.

Après validation à l’échelle régionale de l’outil consensuel par le questionnaire en cours de traitement, l’outil sera testé dans les cabinets de médecine générale, en phase régionale puis en phase nationale grâce à la collaboration de l’EFS dans cette étude.

Le surpoids et l’obésité sont de réels problèmes de santé publique, par leur fréquence et leurs conséquences. Le médecin généraliste est en première ligne pour dépister et agir précocement sur les déterminants comportementaux de l’excès pondéral, et est demandeur de formation dans ce domaine.

L’objectif de cette boite à outils est de lui fournir des « clés » d’aide à la prise en charge de ses patients, basées sur des approches thérapeutiques non «restrictives» et non stigmatisantes. Elles devraient permettre à tout médecin intéressé, d’accéder à ces nouvelles approches thérapeutiques, et l’aider à structurer sa prise en charge.

Une revue de la littérature et des outils disponibles a été réalisée fin 2018 et n’a pas permis de retrouver de procédure dédiée à la prise en charge médicale de premier recours pour l’identification et la prise en charge des différentes dysrégulations du comportement alimentaire favorisant l’excès pondéral. Ce travail innovant a été réalisé par l’équipe du Centre Spécialisé de l’Obésité de XXXXX.

Cette «Boite à Outils» est accessible librement via le site internet de «XXXXXX». Y sont présentés sous une structuration identique, les différents éléments à rechercher et caractériser sur le plan du comportement alimentaire (Tachyphagie-Hyperphagie prandiale-Prises extra-prandiales) face à un excès pondéral. Ces éléments sont explicités et suivent le fil d’une consultation pour en faciliter l’utilisation. Des fiches récapitulatives pour le médecin et fiches éducatives à destination du patient (Take Home Messages) sont disponibles pour chaque dimension explorée.

La «Boite à Outils» Surpoids/Obésité à destination des médecins généralistes a pour but d’améliorer leurs pratiques de soins, en leur proposant une alternative aux régimes restrictifs, en accord avec les dernières recommandations européennes (Prise en charge du patient obèse en soin primaire, Durrer Schutz.D et Al, 03.2019) et de l’ANSES.

L’enseignement pour l’obtention du diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale (MG) est basé sur un modèle d’apprentissage par compétence. Les départements de médecine générale (DMG) utilisent la trace écrite d’apprentissage (TEA) à partir de situations cliniques vécues en stage comme outil certifiant les compétences des apprenants. L’évaluation des TEA est hétérogène selon les DMG, dépendante des ressources humaines, n’impliquant pas systématiquement le maître de stage des universités (MSU).L’objectif de ce travail était d’évaluer la faisabilité de l’intégration à la formation de l’apprenant d’un outil numérique de rédaction de TEA qui permette la supervision de son travail par le MSU.

Six binômes composés d’un apprenant en stage ambulatoire et de son MSU ont été inclus. L’outil numérique créé par un informaticien, suivait la structure d’un dossier de patient informatisé. La Classification Internationale des Soins Primaires (CISP-2) a été utilisée pour harmoniser les données.L’apprenant devait rédiger des TEA, s’autoévaluer sur les compétences mobilisées, puis était évalué par son MSU. L’utilisabilité et la pertinence pédagogique de l’outil étaient évaluées par un questionnaire adapté du Computer System Usability Questionnaire.

C’est le premier outil numérique permettant une auto-évaluation et hétéro-évaluation, impliquant le MSU via une rétroaction pédagogique durant le stage. Le MSU peut guider la progression de l’apprenant dans les six grandes compétences et a une vision sur sa réflexivité.

22 situations cliniques ont été renseignées, mobilisant toutes les compétences. Sur les 17 domaines de la CISP-2, 15 étaient mentionnés dans les situations cliniques. La pertinence pédagogique de l’outil était satisfaisante à 75,27%, son utilisabilité était satisfaisante à 67,45%.

Notre travail a permis d’établir la faisabilité et la pertinence de l’intégration de l’outil au DES de MG. Sa structure numérique permettrait son interopérabilité avec le portfolio électronique.Son utilisation permettrait de répondre aux contraintes locales des DMG. En l’ouvrant au tuteur, il permettrait un regard croisé avec le MSU sur l’apprenant pour faciliter la certification de ses compétences.

Les professionnels de santé  évoluent dans un contexte sociétal et politique tendu : augmentation des besoins de santé ,refondation  du système de soins primaires , épuisement des professionnels. Face à ces problématiques, les Pouvoirs Publics plébiscitent la création de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP). Ce nouveau mode d’exercice semble présenter des avantages mais participe-t ’il à l’amélioration des conditions de travail et au bien-être des pofessionnels ? Existe-t-il dans ces structures un bonheur partagé ?

Déterminer les critères pertinents s'intégrant à un indice de bonheur partagé au sein d’une équipe pluriprofessionnelle de santé exerçant en MSP.

Etude qualitative  par 2 méthodes de consensus Premièrement : production des critères par un groupe nominal constitué de 10 experts professionnels de santé  ayant  un vécu  en  MSP.  Deuxièment : validation des critères par questionnaires informatiques via une méthode Delphi en 2 tours auprès de professionnels de santé exerçant dans 48 MSP de 4 départemnts.

18 critères ont été proposés par les experts du groupe nominal . 17 ont été validées par consensus(critères de consensus accord à plus de 70%) auprès de 35 professionnels  exerçant dans 20 MSP .L'analyse des résultats permettait de  classer les 17 propositions en 6 catégories  : Communication et Soutien, Intégration et Respect, Organisation et Structuration, Partage de valeurs communes, Conditions d’exercice et Valorisation , Epanouissement.

La mesure d’un indice de bonheur partagé propre à chaque MSP, basée sur ces critères  permettra de connaitre l’état de satisfaction des équipes , de repérer des MSP en analysant leurs difficultés . Un travail  sera nécessaire  pour intégrer ces critères à un outil de mesure .

Le courrier de sortie des urgences est un des outils de la communication ville-hôpital. Bien que recommandé, il n’est pas toujours réalisé, n’arrive pas toujours à son destinataire ou souvent dans un délai trop long. Son contenu est à l’appréciation de son rédacteur et peut donc être très hétérogène.

L’objectif principal de cette étude était d’obtenir un consensus sur les critères de réalisation et de qualité des courriers de sortie des urgences. Les objectifs secondaires visaient à mettre en évidence les meilleurs moyens de communication de ce courrier et les pistes d’amélioration de la collaboration ville-hôpital.

Une étude prospective, monocentrique, qualitative, analytique par méthode Delphi® a été menée de janvier à juin 2019, auprès d’un groupe de 42 experts médecins généralistes, infirmiers à domicile et médecins urgentistes travaillant dans un même bassin de population. Le principe était de proposer des questionnaires consécutifs avec des items à évaluer selon leur pertinence, à l’aide d’une échelle numérique de Likert (1 à 9). Les items obtenant une médiane ?8 et moins de 25% de réponses entre 1 et 3 étaient considérés comme validés. Ceux ne faisant pas consensus étaient reformulés ou modifiés, puis proposés dans le questionnaire suivant.

Le taux de participation des experts a été de 100%. A l’issue de 3 questionnaires, 30 critères ont fait consensus. Un rapport synthétique a été réalisé pour faciliter la rédaction des courriers.

Cette étude a permis d'obtenir un consensus sur 30 critères de réalisation et de qualité des courriers de sortie des urgences. La mise en application nécessitera un travail d’uniformisation des pratiques au sein du service des urgences et l’installation de solutions informatiques permettant une réalisation du courrier simple et rapide.

Une inadéquation entre les modalités contraceptives et les besoins et attentes des femmes expliquerait la stagnation du taux de grossesse non désirée. Pour y remédier la HAS a développé en 2014, un outil d’aide à la décision médicale partagée avec un formulaire de préparation à la consultation pour le patient et un guide de déroulement de la consultation pour le praticien basé sur le modèle BERCER. Il n’a jamais été testé en pratique courante.

Observer l’appropriation de l’outil par les professionnels de santé de soins primaire en consultation pour décrire ses apports et difficultés d’utilisation. Evaluer la satisfaction des patientes. Suggérer des améliorations de cet outil.

Méthode mixte, incluant des sages-femmes, généralistes et gynécologues médicaux. Les praticiens devaient utiliser l’outil avec des patientes en demande de contraceptif. Après chaque inclusion de patientes, un entretien semi dirigé était réalisé avec le praticien. Parallèlement, les patientes étaient rappelées pour répondre à un questionnaire sur leur satisfaction et les modalités de la consultation.

Six médecins généralistes, deux gynécologues et deux sages-femmes ont participé et ont inclus 28 patientes. Réticents initialement à l'utilisation de l'outil, ils ont ensuite compris son intérêt. Le volet patient ciblait les attentes des patientes, guidait la consultation et constituait une base d’échange entre les intervenants. Les difficultés résidaient dans la collecte du volet, la barrière de la langue ou lors d'un renouvellement. Le volet médecin était jugé inadapté en consultation car trop littéraire et non personnalisable. Les patientes ont toutes été satisfaites de la consultation qui semblait plus « centrée-patient » sans qu’on puisse le lier à l'utilisation de l'outil.

L’outil développé par la HAS facilite la mise en place d’un processus décisionnel partagé dans le cadre de la prescription de contraceptif. Il doit cependant être amélioré afin d’être plus applicable en pratique courante. Une version dématérialisée, imagée, en plusieurs langues seraient appréciable. L’ajout d’informations sur les différents contraceptifs disponibles permettrait d’accroitre le bénéfice apporté.

L’incidence de la puberté précoce et avancée en augmentation depuis 20 ans ont pour conséquence une petite taille adulte définitive (pour la puberté précoce uniquement), un retentissement psychologique négatif et un risque de d’abus sexuel non négligeable. Le dépistage individuel est dévolu au médecin généraliste (MG).

Objectif: décrire les pratiques des MG de notre région  dans le dépistage de la puberté précoce et avancée.

Méthodes :Etude épidémiologique observationnelle, descriptive, transversale réalisée à l’aide d’un questionnaire diffusé par mail aux MG comprenant  24 questions l’examen clinique des caractères sexuels secondaires, la prescription des examens complémentaires,et la prise en charge de la puberté précoce et avancée

Résultats_x000D_ _x000D_ 247 médecins ont répondu, du 19 juin au 17 juillet 2018._x000D_ _x000D_ Résultat principal :72% des médecins dépistaient de  manière systématique  le stade pubertaire dans des moments dédiés au dépistage(certificat) ou à la prevention(vaccination) à partir de 8ans chez la fille et 9 ans chez le garçon._x000D_ _x000D_  La classification de Tanner était utilisée (74%) pour définir le stade pubertaire. En cas de suspicion de puberté précoce ou avancée, le bilan radiologique était prescrit 99%(âge osseux et l’échographie pelvienne chez la fille), le bilan biologique était beaucoup prescrit (28%)_x000D_ _x000D_  des cas (essentiellement FSH, LH, testostérone, œstradiol). Le patient était systématiquement adressé au spécialiste dans 58% des cas lors d’une suspicion de puberté précoce et dans 48% des cas lors d’une suspicion de puberté avancée.

Perspectives_x000D_ _x000D_ La nouvelle version du carnet de santé met l’accent sur l’examen des organes génitaux externes lors du suivi pédiatrique depuis la naissance, de façon annuelle et continu. Ainsi cela permettra t’il peut-être de dépister plutôt la puberté précoce.

Les agressions envers les médecins ont franchi en 2017, le niveau symbolique des 1000 incidents. Les violences semblent globalement en augmentation.

Décrire les caractéristiques des agressions envers les médecins de Seine-Saint-Denis. Comprendre leurs circonstances favorisantes, pour prendre des mesures adaptées de prévention et de protection.

Un versant quantitatif a concerné tous les médecins généralistes et spécialistes du département de 2008 à 2017. Les agressions ont été décrites rétrospectivement à partir des feuilles de rencensement national d'incidents du CDOM 93 et des déclarations libres. Toutes les informations du CNOM ont été colligées, recueillis sur Excel. Les données ont été décrites en termes d'effectifs, pourcentages et exposées sous forme de diagrammes et histogrammes._x000D_ _x000D_ Un versant qualitatif avec huit entretiens individuels téléphoniques, semi directifs de médecins généralistes, après retranscription, une analyse ouverte puis axiale a été effectuée. Elle a permis de contextualiser les informations recueillies et de mieux comprendre le ressenti des médecins.

Le taux de toutes les violences confondues déclarés a diminué depuis 2007. Il existait une augmentation des agresssions physiques bien que celles-ci restaient rares. Les délits les plus représentés étaient les vols contrairement aux autres études qui retrouvaient au premier plan les agressions verbales. Le versant qualitatif mettait en évidence un attachement profond des médecins envers les patients, une richesse et une diversité médicale importante dans un contexte de manque d'éducation, de précarité sociale et d'isolement professionnel. Le sentiment de gratitude et d'utilité permettait aux médecins de surmonter l'épreuve de l'agression.

Les incidents graves étaient mineurs. Les incivilités au quotidien rendaient la pratique médicale pénible. Ces résultats soulignent l'importance de reinvestir le département avec l'aide des pouvoirs politiques et de former correctement les médcins à leur sécurité et à la gestion des conflits.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus par le Frottis Cervico-Utérin (FCU) est recommandé tous les 3 ans à partir de 25 ans, jusqu’à 65 ans d'après la HAS 2010. Il s'agit d'une suite de thèse qui analysait la proportion de frottis faits chez les femmes de moins de 25 ans en 2010.

Evaluer le nombre de FCU fait chez les femmes de moins de 25 ans en 2017 par rapport à 2010._x000D_ _x000D_ Description de la prévalence des anomalies cytologiques chez les femmes de moins de 25 ans, 25-65 ans et les plus de 65 ans.

Etude épidémiologique, descriptive, rétrospective et monocentrique menée du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2017. Les données ont été anonymisées. Avis favorable du comité d'Ethique.

215 778 frottis  inclus._x000D_ _x000D_ Chez les moins de 25 ans, 5,77% de FCU  réalisés (vs 12,3% en 2010, p<0,05), 13,3% de frottis anormaux (vs 8,11% en 2010, p<0,05). Le taux d'anomalies de bas grade  était de 95,71%. 0% FCU en faveur d'un cancer._x000D_ _x000D_ Chez les  25 à 65 ans, 8,80% de FCU anormaux dont 93,66% de bas grade.La prévalence des lésions de haut grade augmentaient et 5 cas de lésions en faveur d’un cancer ont été retrouvés._x000D_ _x000D_ Chez les  plus de 65 ans, 6,64% de FCU ont été réalisés. 3,93% de FCU anormaux avec 73,67% d'ASCUS et une augmentation des lésions de haut grade par rapport aux autres classes d’âge.Cinq cas de cancers.

Une meilleure pratique des recommandations a pu être constatée concernant la pratique du frottis chez les femmes de moins de 25 ans en l’espace de 7 ans. La répartition des anomalies cytologiques se rapprochait des  données de la littérature malgré un taux d'anomalies global élevé dans notre étude.La mise en place du dépistage organisé permettra, on l’espère, une meilleure couverture de dépistage de la population cible et l’analyse des anomalies cytologiques dans cette tranche d’âge.

La consommation de 3 flacons ou plus de ?2-CDA dans l’année est associée à une augmentation du risque d’exacerbation sévère (GINA 2019).

L’objectif principal de l’enquête ASTHMAPOP était d’estimer, en population générale, la prévalence de l’asthme en France en 2018 et de décrire la répartition des asthmatiques en fonction des paliers de traitement GINA. Dans cette enquête, l’utilisation de flacons de ?2-CDA était également recueillie. L’objectif de cette analyse est de décrire le contrôle de l’asthme (ACQ-6) et la survenue d’événements liés à l’asthme au cours des 12 derniers mois en fonction du recours aux ?2-CDA.

Enquête transversale ayant interrogé le panel de foyers Kantar-TNS, représentatif de la population française. Questionnaire adressé par voie postale à 19 676 panellistes âgés de 18 ans et plus, en janvier 2018. L’utilisation de ?2-CDA a été évaluée pour les sujets identifiés comme asthmatiques actuels (asthme dans l'année précédente) à l’aide de la question suivante : « Au cours des 12 derniers mois, combien de flacons de Ventoline®, de salbutamol ou de Bricanyl® Turbuhaler® avez-vous utilisés ? Aucun, 1 à 2, 3 à 10, 11 et plus, ne sait pas ».

L’analyse a été conduite sur 15 587 questionnaires. La prévalence de l’asthme actuel a été estimée à 6,4%, soit 993 asthmatiques. 28,3% des asthmatiques ont rapporté utiliser 3 flacons ou plus de ?2-CDA au cours des 12 derniers mois, 20% aucun. Pour les 969 asthmatiques ayant répondu au questionnaire ACQ-6, 52,3% étaient bien contrôlés ; pour les asthmatiques ayant utilisée ? 3 flacons de ?2-CDA/an, cette proportion diminue à 25,3% (versus 62,9% quand utilisation < 3 flacons, p<0,001). Par ailleurs, chez les asthmatiques ayant utilisé ? 3 flacons de ?2-CDA/an, 65,6% ont reporté au moins une exacerbation dans les 12 derniers mois, alors qu'ils ne sont que 40,5% (p<0,001) pour ceux ayant utilisé < 3 flacons.

En France en 2018, environ la moitié des asthmatiques n'était pas bien contrôlée. Pour ceux ayant recours à 3 flacons de ?2-CDA ou plus, une majoration de la survenue des événements liés à l’asthme (exacerbations, visites en urgence et hospitalisations) est observée.

D’après une étude menée par l’InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI) en France en 2017, 61% des internes femmes subissent du sexisme quotidiennement sur leur lieu de travail. Malgré une féminisation croissante de la profession, il existe encore très peu de données qualitatives sur le vécu du sexisme dans les études médicales françaises.

L’objectif principal est de décrire les violences sexistes vécues par les internes femmes au cours de leurs études. L’objectif secondaire est d’évaluer la façon dont ce sexisme influe sur la construction de leur identité professionnelle.

16 entretiens qualitatifs semi-dirigés ont été menés par deux chercheuses, auprès d'un échantillon raisonné d’internes femmes de médecine générale. Une analyse thématique de ces entretiens a été réalisée, avec un codage en double lecture. La théorisation ancrée a été utilisée pour l’analyse et l’exposition des résultats.

Le sexisme se manifeste sous différentes formes : ordinaire, hostile, bienveillant. Il émane majoritairement de la part des supérieurs hiérarchiques masculins et des patients hommes. _x000D_ _x000D_ Ces violences sexistes s'inscrivent dans un contexte plus large de violences au travail au cours des études médicales : le milieu médical est décrit comme violent et est jugé contre-productif pour l’apprentissage ;  les violences hiérarchiques non liées au genre sont fréquentes. _x000D_ _x000D_ Dans les deux cas, ces violences ont des conséquences sur la construction de l’identité professionnelle des femmes médecins. Celles-ci ressentent une inégalité des chances dans leur formation et leur progression professionnelles. Elles ont l’impression de devoir adopter des codes masculins pour se faire respecter.

Le sexisme est largement répandu mais sous-identifié. Il impacte la construction de l'identité professionnelle des internes femmes médecins généralistes ainsi que la relation médecin-patient et entre confrères. Il importe de prendre conscience de ces mécanismes pour améliorer la formation des internes et leur encadrement pédagogique.

La Broncho-pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) sera la troisième cause de décès dans le monde en 2020. L’exposition aux facteurs de risque et l’allongement de la durée de vie de la population expliquent cette augmentation. 75% des patients atteints de BPCO ne sont pas diagnostiqués à cause du début insidieux de la maladie. La difficulté d'accès à la spirométrie, seul examen diagnostique, explique le sous-diagnostic.

L’objectif était d'évaluer une organisation coordonnée en soins primaires (SP) de détection précoce de la BPCO.

Cette étude multicentrique contrôlée randomisée en cluster comparait deux stratégies de détection :_x000D_ _x000D_ Les patients du bras 1 était inclus par des MG non informés de la maladie dépistée._x000D_ _x000D_ i) un hétéro-questionnaire GOLD-HAS réalisé par le médecin généraliste (MG) : bras 2._x000D_ _x000D_ ii) une coordination du parcours du patient pour faciliter l’accès à une spirométrie : bras 3._x000D_ _x000D_ Le bras 4 associait les deux stratégies pour évaluer l'effet multiplicatif._x000D_ _x000D_ Etaient inclus tout patient de 40 à 80 ans, non BPCO, consultant son MG, quel que soit le motif. _x000D_ _x000D_ Le critère de jugement principal était la prévalence de la BPCO dans chaque bras de l'étude.

3162 patients ont été inclus d'Octobre 2018 à fin Janvier 2019. _x000D_ _x000D_ Les patients identifiés à risque de BPCO avaient une spirométrie indiquée de 0%, 29,5%, 50,0%,72,7% respectivement dans les bras contrôle, 2, 3 et 4._x000D_ _x000D_ 36,4% (bras 3) à 59,4% (4) ont effectué la spirométrie. Le nombre de nouveaux diagnostics de BPCO était de 0, 5, 6 et 9 dans les bras 1 à 4.

Cet essai montre une stratégie simple et compatible avec l'exercice du MG français, majorant la prévalence de la BPCO._x000D_ _x000D_ Le questionnaire et la coordination sont des actions utiles. _x000D_ _x000D_ Une extension nationale serait intéressante pour développer cette stratégie de détection précoce.

L’Organisation mondiale de la santé a lancé, en 2014, son deuxième plan stratégique pour assurer le développement des médecines complémentaires. Le shiatsu est une des huit approches alternatives désignées par le Parlement européen comme « médecine non conventionnelle digne d’intérêt ». Aucune étude n’avait exploré les parcours de santé et les déterminants de recours de ses utilisateurs.

Explorer les déterminants du recours au shiatsu et le parcours de santé de ses utilisateurs en France.

Étude qualitative selon une approche phénoménologique. Entretiens semi-dirigés téléphoniques auprès d’utilisateurs de shiatsu réalisés par 2 chercheurs, à l’aide d’un guide d’entretien construit par 5 chercheurs. Le recueil de données a été complété par des enregistrements audio de séances de shiatsu. Les utilisateurs ont été recrutés par des spécialistes en shiatsu, via leur syndicat. Analyse descriptive puis thématique, à l’aide du logiciel MAXQDA©, avec triangulation par 2 chercheurs et supervision par 3 chercheurs.

Dix entretiens ont été réalisés pour obtenir une suffisance des données. Les utilisateurs recherchaient d’autres alternatives à la médecine traditionnelle pour leur pathologie. Ils avaient souvent recours à d’autres médecines complémentaires en complément de la médecine conventionnelle. Ils n’avaient généralement aucune connaissance sur le shiatsu et souhaitaient en faire leur propre expérience. Ils étaient conseillés par leur entourage et aucun médecin n’est intervenu dans le choix du recours au shiatsu. Les principaux motifs de recours évoqués étaient la prise en charge de douleur, de troubles anxieux et du sommeil. Les utilisateurs avaient eu recours à leur médecin généraliste et à d’autres spécialistes et avaient bénéficié d’un traitement médicamenteux ou de kinésithérapie pour ces motifs. Certains évoquaient la volonté de modifier ou diminuer leur prise médicamenteuse par d’autres méthodes. Le shiatsu s’inscrivait ensuite dans une pratique régulière de maintien, d’entretien et d’équilibre pour ces utilisateurs. Le seul frein de recours évoqué était financier.

La discussion est notre conclusion.

Le Haut Potentiel Intellectuel (Quotient Intellectuel Total > 130) concernerait 71000 enfants d’âge préscolaire (2-5ans) sur 3 millions. Les Enfants HPI présentent des difficultés psychomotrices, comportementales, psychologiques, scolaires, avec parfois souffrance familiale. 80% des enfants >2ans sont suivis en Médecine Générale. Comment repérer les EHPI ?

L’objectif principal est de répertorier les caractéristiques permettant de repérer un EHPI pour créer un outil accessible en MG. L’objectif secondaire est de lister les diagnostics différentiels.

Notre revue systématique de la littérature, a inclus : tout article accessible, en français/anglais, concernant les EHPI préscolaires._x000D_ _x000D_ Les articles généraux, spécifiques pédopsychiatriques, non accessibles, étaient exclus._x000D_ _x000D_ Nous avons exploré : Cochrane, Pubmed, Pascal, Web of science, BDSP, Cairn, SUDOC, GoogleScholar, par termes Mesh : child gifted, high intellectual capacity, preschool._x000D_ _x000D_ Evaluation par grilles : NCO, Strobe, Coté-Turgeon, Bordage, SRQR._x000D_ _x000D_ 2 chercheurs ont inclus indépendamment les articles, relevé les données par grille de lecture pré-établie (aptitudes cognitives/scolaires, interactions pairs, développement psychomoteur, comportement), avant arbitrage si désaccord par 3ème chercheur.

4002 articles obtenus : 547 sélectionnés sur titre, 236 accessibles, 71 sur résumé : 13 articles inclus après lecture intégrale pour analyse._x000D_ _x000D_ Scores obtenus d'évaluations des articles : NCO de 2 à 6/9, Strobe 11-22/28, Coté-Turgeon 10/12, Bordage 16-26/28, SRQR 16/21._x000D_ _x000D_ Nous avons modélisé les principales caractéristiques sous forme de fiche : bonne mémoire, lecture précoce, isolement, humour, questionnements existentiels, hyperémotivité, avance verbale, agitation. _x000D_ _x000D_ Diagnostics différentiels : trouble déficitaire attentionnel, obsessionnel compulsif, oppositionnel avec provocation, dépression.

Nous avons créé un outil de repérage des caractéristiques d’EHPI préscolaires en MG. Nous proposons un travail secondaire définissant l’orientation diagnostique/thérapeutique après ce repérage.

As family doctors we must know how to detect the signs and symptoms that can be potentially serious and endanger the life of our patient.

Diplopia is the perception of two images of a single object, is a common symptom to various causes in which the differential diagnosis is vital to discriminate their gravity.

If there is a case of diplopia, it is necessary to detect what type it is and control the risk factors that can trigger the condition, as well as detect the signs and symptoms that can be serious graves.

La nécessité de la prescription de l’activité physique, thérapeutique validée de nombreuses pathologies chroniques, a été rappelé par l’INSERM* en 2019._x000D_ _x000D_ L’article 144 de loi de santé de janvier 2016 invite le médecin traitant à s’emparer de cette prescription. Les freins à cette prescription sont la « lourdeur » de cette prescription et les difficultés à accéder aux structures proposant de l’activité physique santé._x000D_ _x000D_ * Activité physique. Prévention et traitement des maladies chroniques  Expertise collective ISBN 978-2-7598-2328-4

Des dispositifs locaux de « sport sur ordonnance » ont été mis en place par une soixantaine de collectivités territoriales._x000D_ _x000D_ Ils reposent sur une organisation semblable : formulaire de prescription simple à destination du médecin traitant, adressant vers un professionnel du sport-santé (généralement enseignant STAPS APAs**), qui, après évaluation des capacités du patient, l’oriente vers une des structures sport-santé de la collectivité. L’accès à ces dispositifs est généralement limité à un nombre limité de pathologies et le nombre de séances est également contraint.

A rebours du schéma classique où le patient prend rendez-vous avec le soignant, l’« aller vers » se traduit par une démarche proactive de la part du professionnel de santé qui provoque la rencontre et initie la relation sur le lieu de vie du public ciblé par l’expérimentation.

capacité collective à s'organiser a permis d'obtenir le financement par la CPAM Seine-Maritime, ARS, DRDJSCS et soutien logistique URML Normandie

conforme au thème du congrès CMG 2020 : « sport et activité physique ».

The training of the family doctor to perform all the necessary steps to get a good diagnosis without the need to refer other medical specialists.

Differential diagnosis of neck masses implies a challenge for the doctor and requires a thorough study. Age is the first parameter to consider, in children and young adults, inflammatory pathology covers over 80% of cases, while in older 40 years the percentage of malignant pathology is high.

Warthin tumor is the second most common form of benign parotid tumor. More common between 60-70 years and usually of unilateral location. The usual treatment is surgical although it has a low probability of malignancy.

En France comme dans le département, la proportion d’Interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses effectuées en cabinet libéral augmente depuis 2004. Pourtant, le peu d’études réalisées à ce sujet, associé au nombre important de patientes perdues de vue après l’IVG, mènent à une méconnaissance des douleurs perçues et des facteurs les influençant.

Evaluer les douleurs physiques perçues par les patientes ayant bénéficié d’une IVG médicamenteuse en cabinet de médecine générale. _x000D_ _x000D_ Décrire les facteurs prédictifs de ces douleurs et comparer la prescription d’antalgiques par les médecins et leur consommation par les patientes.

Des patientes réalisant une IVG médicamenteuse avec un médecin généraliste ont été incluses dans une étude descriptive transversale. Le recueil, effectué par questionnaire téléphonique 2 à 4 jours après la prise de misoprostol, évaluait les douleurs perçues et les antalgiques prescrits puis consommés par les patientes. Les facteurs de risque de douleurs élevées ont été recherchés par une analyse bi- puis multivariée.

134 patientes réalisant une IVG médicamenteuse avec un médecin généraliste ont été incluses. Trois quarts des patientes rapportaient des douleurs maximales supérieures à 4/10 et un tiers supérieures à 7/10. Elles duraient plus d’une heure dans 53,5% des cas. Pourtant, moins de la moitié des patientes ont consommé des antalgiques curatifs et seulement 5%, des antalgiques de palier II. Ces derniers n’étaient prescrits que par un tiers des médecins. La nulliparité et les algoménorrhées fortes étaient des facteurs de risque de douleurs plus élevées.

La même étude réalisée en milieu hospitalier pourrait permettre de mettre en évidence des spécificités liées à la structure ou aux conditions de prise en charge. Une approche qualitative du vécu des patientes ayant réalisées une IVG médicamenteuses en cabinet pourrait apporter un éclairage complémentaire et enrichissant sur ce sujet.

Les violences conjugales (VC) sont fréquentes : 219 000 femmes de 18 à 75 ans sont victimes de VC chaque année en France. La problématique des victimes de VC a été beaucoup plus étudiée que celle des auteurs. Il est d’autant plus difficile de repérer les auteurs de VC. Le médecin généraliste peut être un acteur de ce repérage qui pourra ensuite amener à la prise en charge, voire à la prévention de la perpétration des VC.

Connaître les différentes échelles de repérage de la perpétration de VC.

Revue systématique de littérature dans les bases de données PUBMED, EMBASE, CINAHL et COCHRANE du 1er janvier 2009 au 1er janvier 2019. Les articles originaux, écrits en français ou en anglais, conduits dans des pays occidentaux ont été inclus. Les participants devaient être des hommes, interrogés sur la perpétration de VC au sein de relations hétérosexuelles et sur leurs caractéristiques cliniques et/ou socio-démographiques. Les études de cas et les études qualitatives ont été exclues.

Parmi les 3 388 articles criblés, 7 s’intéressaient aux échelles de repérage de ces auteurs. Plusieurs échelles ont été validées pour repérer les hommes auteurs de VC ; le gold-standard est la Revised Conflict Tactics Scale (CTS2). Certaines échelles présentées abordent plus spécifiquement différents aspects des VC : les violences physiques, les violences verbales et comportementales, et la cyberagression.

La littérature sur les auteurs de VC est abondante. Il serait intéressant de tester les échelles de repérage des auteurs de VC en soins primaires. Par ailleurs, leur validation en français permettrait une utilisation plus fréquente en médecine générale.?

Initialement créés dans un but ludique, les masques de réalité virtuelle ont été récemment utilisés à visée thérapeutique, afin de diminuer la douleur et/ ou l’anxiété des patients. Peut-on attendre d’autres effets bénéfiques de la réalité virtuelle ?

Madame D., 64 ans, est hospitalisée en Unité de Soins Palliatifs pour altération de l’état général dans un contexte de cancer pulmonaire avec métastases cérébrales, compliquées principalement d’une aphasie, mélangeant langues française, anglaise et néerlandaise. La patiente est anxieuse, ce qui nous conduit à l'instauration de traitements ciblés. Rapidement, le tableau clinique se dégrade, l’aphasie s’aggrave, et les échanges en Français sont rares. Son anxiété s'intensifie. Nous lui proposons le masque de réalité virtuelle, à visée anxiolytique._x000D_ _x000D_ En fin de séance, la patiente est apaisée, mais nous adresse également plusieurs phrases en français : « je voudrais recommencer toute la journée», « je me sens bien »._x000D_ _x000D_ Ces effets seront observés à chaque utilisation du masque de réalité virtuelle par Madame D.

L'amélioration de l'aphasie de notre patiente lors de l'utilisation d'un masque de réalité virtuelle laisse penser que d'autres effets bénéfiques inattendus pourraient être observés.

Nous nous attendions à un effet bénéfique de la réalité virtuelle sur l'anxiété de Madame D. L'effet bénéfique obtenu sur son aphasie est un effet surprenant, laissant supposer que d'autres effets bénéfiques sont à attendre de l'utilisation du masque de réalité virtuelle.

L’utilisation du masque de réalité virtuelle a permis à notre patiente non seulement d’être apaisée, mais également d’améliorer son aphasie pendant les séances. Ainsi, nous nous interrogeons sur l’amélioration d’autres symptômes lors de séances de réalité virtuelle.

La formation aux gestes gynécologiques est souhaitée par les médecins généralistes pour pallier leurs difficultés de pratique dans ce domaine. Peu d’études ont étudié l’effet de la simulation sur l’évolution de la pratique clinique.

Mesurer l'effet sur la pratique clinique d'une formation contextualisée aux gestes techniques gynécologiques, chez les internes de médecine générale (IMG) en stage ambulatoire et leurs maîtres de stage universitaires (MSU).

Étude quantitative interventionnelle avant-après, réalisée auprès de 69 IMG et 34 MSU ayant participé volontairement à une formation de 2 heures à l’examen gynécologique, la réalisation de frottis cervico-utérins (FCU) et la pose/retrait d’implants contraceptifs et de dispositifs intra-utérins (DIU). Le recueil de données était réalisé par auto-questionnaires en ligne avant la formation puis à 1, 3 et 6 mois. Analyse descriptive des données puis analyse univariée des effets du sexe, du statut des apprenants et du cursus de formation.

L’augmentation de poses de DIU en méthode directe était statistiquement significative à 3 mois (9,1 % vs 26,3 % ; p = 0,006). La pratique des autres gestes n’était pas significativement modifiée. Les femmes réalisaient plus de gestes que les hommes avant la formation et cette différence n’était plus significative après la formation. Les MSU, avant la formation, informaient plus leurs patientes sur le FCU, DIU et implant que les IMG, alors il n’y avait plus de différence statistiquement significative entre eux après la formation. Les analyses en sous-groupes sont en cours de finalisation.

Bien que plébiscitées par les étudiants, ces formations semblent avoir un effet limité sur la pratique médicale. La formation aux gestes gynécologiques pourrait être repensée en développant l’apprentissage des gestes avec un confrère formé et en réévaluant les stages formateurs en gynécologie.

Les autorités sanitaires mettent en place divers projets, outils et programmes de prévention. Cependant, beaucoup de ces programmes émanent de structures diverses et ne sont pas centralisés.

Elaboration d’un calendrier de prévention à destination des généralistes, et prétest de son utilisation.

Le calendrier a été développé sur base d’une recherche bibliographique des recommandations récentes en matière de prévention._x000D_ _x000D_ Dix médecins généralistes ont été interrogés lors d’entretiens individuels semi-dirigés concernant leur pratique et leurs attentes en matière de prévention, et sur l’apport du nouvel outil proposé.

Le calendrier est structuré autour de quatre thèmes, un par trimestre : le dépistage du risque cardiovasculaire global, le dépistage des cancers (colorectal, du sein et du col de l’utérus), le dépistage des IST et la vaccination._x000D_ _x000D_ Les médecins généralistes interrogés, très impliqués dans la pratique préventive, se sont montrés favorables au nouvel outil et à son utilisation. Les thèmes sont jugés pertinents et leur centralisation en un seul outil est unanimement appréciée. La répartition en trimestre les incite à aborder la prévention de façon continue._x000D_ _x000D_ Ils sont demandeurs d’aide et de soutien pour améliorer leur pratique préventive, notamment la mise en place d’une source d’information centralisée, ainsi qu’une valorisation financière de la prévention. Ils souhaitent des incitants pour les patients en provenance de leur mutualité, ainsi qu'une aide informatique pour encoder les données de prévention.

L'outil de prévention sous forme de calendrier est jugé prometteur. Son impact sur la pratique préventive des généralistes pourrait être évaluée après utilisation pendant une année.

L'hypertrophie de prostate est une pathologie fréquente du sujet agé qui entraine fréquemment des troubles urinaires. les traitements chirurgicaux ont  fréquemment un impact sur la fonction urinaire et sexuelle   L’embolisation de l’artère prostatique (EAP),  est une option de traitement endovasculaire mini invasive et ambulatoire qui  suscite  un intérêt récent en raison de son efficacité clinique  avec des effets secondaires sexuels minimes

Notre objectif est de réaliser une  revue  de la littérature de l'EAP.

Une revue de la littérature a été réalisée pour identifier tous les articles publiés  sur l 'embolisation  de prostate pour hypertrophie . Les sources incluent MEDLINE, EMBASE et la Cochrane Library de 1980 à 2016. Une revue systématique et une méta-analyse ont été menées.

_x000D_ De nombreuses études non comparatives portant sur  l'embolisation de prostate  ont été menées au niveau international, avec un total de 13 identifiées par une méta-analyse récente. Une autre méta-analyse a permis de déterminer les améliorations à la fois des paramètres subjectifs et objectifs. En termes d'analyse subjective, une amélioration moyenne de 20,39 du score international des symptômes de la prostate (IPSS) a été démontrée. En termes de paramètres objectifs, il a été démontré que le résidu vésical  diminuait de 85,54 ml, que le débit maximal (Qmax) augmentait en moyenne de 5,4 ml / s et que l’antigène spécifique de la prostate diminuait en moyenne de 0,1 à 5,8 ng / ml.

L'embolisation de la prostate aborde la problématique de l'hypertrophie de prostate sous un angle totalement différents des techniques chirugicales . Les résultats de la littérature suggèrent que l'embolisation de prostate est une option efficace et sur, sans éjaculation retrograde pour les patients refractaires aux médicaments et refusant la chirurgie

Les conflits armés constituent des espaces de mise à l’épreuve éthique pour les professionnels de santé. Depuis 2011, la Syrie s’enlise dans une guerre civile dont la polarisation entre pro- et anti-Bachar Al-Assad oblige tous les acteurs à choisir un camp.

Comprendre, à partir du conflit syrien, comment les soignants gèrent l’interaction entre positionnement politique et impératifs éthiques d’impartialité et neutralité dans leur pratique médicale pendant la crise.

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés, réalisés en mai 2019, à la frontière turco-syrienne, auprès de 2 salariés étrangers d’ONG et 6 professionnels de santé syriens ayant exercé pendant le conflit. Le recrutement s’est fait par l’intermédiaire de membres d’ONG. Le recueil de données s’arrête prématurément le 1/06/2019 suite à la détérioration de la situation géopolitique régionale.

L’étude montre que l’action médicale constitue un engagement politique à part entière face à la criminalisation de l’aide humanitaire par le régime Baath. Les problématiques éthiques se posent différemment selon les zones gouvernementales, d’opposition ou sous influence terroriste. La volonté d’impartialité est forte et sans tension avec leur engagement chez les professionnels interrogés, et devient même moteur de cet engagement. La neutralité semble plus difficile à soutenir par les acteurs locaux car oblige à un désengagement politique. Le ciblage répressif dont ils font l’objet et l’échec des organisations internationales à faire respecter le droit humanitaire contraignent les soignants à négocier leur protection auprès des parties en conflit, parfois au détriment de principes éthiques.

Dans un contexte de militarisation du système de soins, les soignants deviennent à la fois acteurs et victimes du conflit et les organisations internationales, de par le respect des conventions de Genève qu’elles engagent, restent les garants indispensables à une application efficiente des valeurs éthiques de nos professions.

L’analyse de la littérature n’a pas retrouvé de recommandations françaises relatives à la prise en charge des plaies en médecine générale, ni d’étude de terrain la décrivant.

Objectif principal : connaître le taux de patients adressés aux urgences ou au spécialiste, parmi ceux consultant en cabinet de médecine générale de montagne, pour une plaie secondaire à un traumatisme._x000D_ _x000D_ Objectif secondaire : mettre en évidence les motifs déterminant ce choix.

Une étude observationnelle, descriptive, prospective, quantitative a été conduite. Les questionnaires ont été envoyés entre décembre 2018 et mars 2019. Les MG exerçant en station de montagne en France et les plaies à la suite d’un traumatisme ont été inclus. Le critère de jugement principal a été la décision d’adresser à un confrère autre qu’un MG. Le test de Chi-2 ou le test exact de Fischer le cas échéant ont été appliqués.

46 MG (16 %) ont répondu à 117 questionnaires. Les MG étaient des hommes (70 %), de moins de 34 ans (54 %), associés (93 %), éloignés de plus de 30 minutes d’un service d’urgence (76 %). Les plaies atteignaient des patients majeurs (74 %), ne provenaient d’aucune morsure, étaient traitées dans les 12 heures (96 %). Elles avaient des bords nets (82 %), étaient inférieures à 10 cm (95 %), propres (95 %) et superficielles (54 %). Les explorations de la plaie étaient normales (82 %). 18 plaies (15 % ; IC à 95 % : [9 % ; 22 %]) ont été adressées aux urgences ou au spécialiste. Ce choix était significativement lié à la localisation de la plaie, sa taille, sa propreté, sa profondeur, et aux résultats de l’exploration (p < 0,05) ; et motivé majoritairement par le risque fonctionnel (83 %).

La décision d’adresser un patient à un confrère dépendait de la plaie elle-même et était motivée par le risque fonctionnel. Formés, équipés et organisés, les MG peuvent prendre en charge 85 % des plaies.

En France des femmes accouchent à domicile de façon programmée avec un professionnel de santé. Depuis 2012 cette pratique a été évaluée dans d’autres pays sans majoration de la morbi-mortalité maternelle et infantile dans le cas des grossesses à bas risque obstétrical. En France en 2019, il n’existe aucune recommandation ni de donnée épidémiologique sur cette pratique.

L’objectif principal de cette étude était de décrire les caractéristiques sociodémographiques, les conditions de suivi et d’accouchement des cas d’accouchements programmés à domicile avec une sage-femme dans la région. L’objectif secondaire était d’identifier le nombre, les motifs et les issues des cas de transfert hospitalier.

Nous avons réalisé une étude prospective descriptive des accouchements à domicile dans la région avec un terme prévu entre le 25/05/2018 et le 25/05/2019. Les sages-femmes contactées par effet boule de neige ont recueilli le consentement des patientes et les ont inclus. Les données ont été recueillies via un questionnaire validé au préalable et rempli par la sage-femme ou la chercheuse.

Parmi les 201 femmes, 87 (43%) étaient nullipares. En début de suivi, 192 (96%) avaient un suivi de type A ou A1. 159 (79%) femmes ont débuté leur accouchement à domicile. Sur les 159 femmes, 28 (18%) ont été transférées pendant l’accouchement et 10 (6%) après. 2 (1%) nouveau-nés et 8 (5%) femmes ont eu une issue défavorable (4 césariennes, 4 transfusions sanguines, 2 morts fœtales).

Organiser la gestion des transferts et étudier leur vécu par les acteurs (patiente, conjoint, sage-femme, urgences) permettrait d’approfondir l’étude de cette pratique.

La communication en santé est essentielle à la qualité et la sécurité des soins, ainsi qu’au développement d’une approche centrée patient. Elle fait partie des compétences indispensables à acquérir en médecine générale.

Cette étude décrit l’élaboration et l’évaluation de séances d’enseignement de la communication par la simulation de consultations en milieu ambulatoire, à destination des internes de première année de médecine générale._x000D_ _x000D_ Le recrutement des étudiants s’est fait par e-mail sur la base du volontariat parmi l’ensemble de la promotion. La méthode pédagogique employée était la simulation sur patient simulés. Les consultations, avec l’interne de première année dans le rôle du médecin, étaient filmées et retransmises en directe. La communication du médecin était évaluée par l’intermédiaire du guide Calgary Cambridge. Les opinions des internes sur l’enseignement ont été recueillies par entretien semi directifs. Une analyse thématique manuelle de ces entretiens a ensuite été réalisée._x000D_ _x000D_ Deux séances de simulation se sont déroulées dans les locaux d’une Maison de Santé Pluriprofessionnelle, en présence d’internes de médecine générale, d’étudiants en psychologie, d’un généraliste enseignant et d’un psychologue.

L’innovation résidait dans le fait que les patients simulés étaient des pairs internes en deuxième année de médecine générale.

Les étudiants, très satisfaits de cet enseignement, souhaitent la généralisation de celui-ci. Le recours aux patients simulés, l’environnement proche du réel, l’implication des pairs et l’inter-professionnalité sont des leviers à l’apprentissage de la communication, comme décrit dans la littérature.

La réforme prochaine du deuxième cycle des études de santé, prévoit d’évaluer les étudiants en sixième année sur leurs compétences cliniques et relationnelles, notamment avec la mise en place des Examens Cliniques Objectifs et Structurés (ECOS). Les séances mises en place permettent d’entrevoir l’utilisation d’étudiants pairs plus âgés pour ces stations ECOS.

La prise en charge de patients atteints de maladie chronique nécessite pour le médecin de développer des compétences relationnelles et centrées sur le patient. L’intégration de patients partenaires enseignants (PPE) dans la formation des étudiants en médecine semble développer la réflexivité des étudiants en apportant un autre regard sur le soin, faire travailler la capacité à autonomiser les patients et développer l’approche centrée patient et l’empathie des étudiants.

Ce projet de recherche-action a a pour objectif d’intégrer des patients partenaires enseignants (PPE) dans l’enseignement du D.E.S. de médecine générale (MG) et d’en évaluer l’apport, notamment concernant le développement de la compétence « relation/communication, approche centrée patient »._x000D_ _x000D_ La sélection et le recrutement de 3 PPE ont été structurés. Les enseignements ont été adaptés tant en termes de contenu avec la création de déroulés pédagogiques spécifiques.

Ce type de projet n’a jamais été mis en place dans notre université et notamment autour d’un enseignement de type socioconstructiviste et centré sur l’apprentissage par compétences. Il pourrait permettre de faire innover l’offre de formation proposée aux étudiants en MG.

Le recrutement a été un succès. Les étudiants et enseignants semblent satisfaits d'après les premiers recueils sur le terrain. Trois travaux qualitatifs et quantitatifs sont en cours pour explorer l’impact de cette expérience tant au niveau des étudiants que des enseignants.

Ce projet permet d’élargir et perfectionner l’offre de formation proposée aux étudiants de MG en leur proposant un regard nouveau sur le soin, en rupture avec celui qui leur a été proposé jusque-là. Il participe également à l’institutionnalisation et à la structuration de ce nouvel enseignement émergent qu’est celui des PPE.

Dans le cadre de son curriculum d’enseignement « par et avec » les patients, un département universitaire de médecine générale s'est engagé dans un programme de mentorat, dit EXPAME.

Des petits groupes composés d’étudiants de plusieurs filières de santé et d’un « patient-mentor » ont reçu pour consigne de se réunir quatre fois entre décembre 2019 et mars 2020. Les rencontres sont thématisées de manière à guider les échanges au sein des groupes (vie quotidienne, relations de soin, usage d’internet…). Les étudiants produisent des traces qui permettent de suivre leurs apprentissages. _x000D_ _x000D_ Pour la première année, ont été associés aux internes en médecine générale des étudiants provenant de plusieurs universités : infirmier•es, enseignants en activité physique adaptée, pharmaciens, masseurs kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes. Tous les étudiants concernés sont en dernière année de leur cursus. Douze groupes ont été constitués (12 patients-mentors et 44 étudiants).

EXPAME est particulièrement novateur en France bien qu'inspiré d’expériences étrangères (Towle, 2014).

L’objectif est d’élargir l'année prochaine ce programme à d’autres spécialités, sous réserve de son acceptabilité, de sa faisabilité et surtout de ses apports._x000D_ _x000D_ Il s’agira de rendre compte d’EXPAME et du protocole d’évaluation qui l’encadre qui s’est attaché dans une logique réaliste (Robert, Riddes, 2013) à évaluer tant les processus (modalités de recrutement des acteurs, implication, suivi des consignes ….) que les effets du programme (amélioration de l’empathie des étudiants, de leur réflexivité, de leurs compétences communicationnelles, de leur capacité à changer leurs représentations sur la situation du patient, leur profession et celle de leurs collègues).

Dans le contexte d’incitations multiples à étendre la participation des patients dans la formation médicale ainsi que l’inter-professionnalité, ce type de programme devrait se déployer plus largement, sous réserve d’une évaluation positive. La restitution de l’évaluation sera l’occasion de revenir sur l’évaluation des compétences en situation d’apprentissage (notamment sur l’authenticité des traces) et sur la manière d’y associer les étudiants pour développer leur réflexivité.

La Loi Ma Santé 2022 contient un volet sur la réorganisation du système de soins pour répondre aux problématiques spécifiques de chaque territoire. Dans cette logique, une Communauté Professionnelle Territoriale de Santé à été créée sur deux communes sous dotées médicalement et défavorisées. L'objectif était de réorganiser les ressources de santé existantes et à terme améliorer l'accès aux soins des habitants.

Identifier les besoins spécifiques des patients de la CPTS pour orienter les futurs projets de santé du territoire.

Etude épidémiologique observationnelle transversale descriptive et comparative entre un échantillon de la patientèle consultant dix médecins généralistes membres de la CPTS (n=3616) et un échantillon de la population nationale (n=1000000) à partir d’extraction de données de la CNAM sur l’année 2017.

La patientèle de la CPTS était jeune (61,6% de moins de 35 ans) avec une faible proportion de patients âgés (2,8% de plus de 75 ans). La proportion de patients bénéficiant de dispositifs d’aide d’accès aux soins était élevée (32,6% de bénéficiaires de la CMUc; 8,0% pour l’ACS; 5% pour l’AME). Les patients de la CPTS ont eu un recours aux soins primaires statistiquement inférieur à l'échantillon national tous types de soins confondus. Les patients de la CPTS ont eu un recours à l’hospitalisation supérieur (13,9%vs12,0% ;p<0.001) et aux services d’urgences à l'échantillon national (31,0% vs 20,0%; p<0.001) avec un taux de passage aux urgences non suivi d’hospitalisation très supérieur à la moyenne nationale (29,0%vs16,0% ;p<0.001). 26% des motifs d'hospitalisation avait un lien avec des soins liée à la périnatalité. Il existait une importante inégalité de dépense de soins entre les hommes et les femmes de la CPTS (en moyenne 2250€vs1598€ par an) qui n'a pas été retrouvée à l’échelle nationale.

Les projets de santé doivent s'orienter vers un renforcement de l'accès aux soins primaires, avec une prise en compte des besoins spécifiques de la population pédiatrique et des femmes jeunes et une réorganisation locale permettant l'accès à des consultations non programmés en ambulatoire.

Les indices agrégés de défaveur sociale, initialement développés pour le repérage de territoires en difficulté, sont fréquemment utilisés pour l’étude des inégalités sociales de santé à la place des données individuelles. La validité de ces données écologiques a été peu étudiée.

L’objectif de l’étude était de décrire le biais écologique induit par l’utilisation de l’indice agrégé French deprivation index (FDep) comme proxy du statut socioéconomique individuel puis de comparer les associations obtenues entre les données individuelles ou agrégées et certains états de santé.

L’indice FDep, construit à l’échelle des Ilots Regroupés pour l'Information Statistique (IRIS), a été utilisé dans cette étude descriptive transversale de concordance. Les données individuelles ont été recueillies à partir d’un échantillon représentatif de 3006 franciliens provenant de la cohorte SIRS 2009-2010 et appariées. Les propriétés psychométriques du FDep ont été étudiées, avec courbes ROC et calcul de l’AUC pour chaque variable socio-économique. L’erreur écologique a été étudiée par la mesure des associations entre les caractéristiques socio-économiques et les états de santé, décrites par le calcul du Risque relatif (RR).

Les résultats montrent une concordance modérée entre les données sociales individuelles et agrégées. Selon les variables considérées, l’indice FDep présentait des valeurs d’AUC comprises entre 0,66 (statut d’emploi, catégorie socio-professionnelle, score PRECAR) et 0,74 (revenus, niveau d’études). Les associations entre les variables socio-démographiques et les données de santé étaient plus faibles au niveau agrégé qu’individuel. Les différences de RR étaient fréquemment supérieures à 0,7 et les rapports de RR fréquemment différents de 1 (0,5 à 1,5).

Les biais écologiques affectent l’estimation des forces d’association pouvant conclure à des effets inverses de ceux estimés au niveau individuel. Les indices de défaveur sociale semblent peu utilisables pour détecter la précarité au niveau individuel et ses effets sur la santé en soins primaires.

Les médicaments représentent une part importante des dépenses de santé dans le monde. Les génériques et les politiques de santé associées, la substitution et la prescription en dénomination commune internationale sont des moyens pour diminuer ces coûts.

Cette étude vise à faire un état des lieux de la prescription des génériques dans le monde, d'étudier les caractéristiques en terme de politique de santé, les démarches entreprises par l'industrie du médicament pour limiter l'essor des génériques ainsi que d'évaluer la substitution des médicaments génériques et la prescription en Dénomination Commune Internationale.

Une revue de la littérature systématique, réalisée selon la méthode PRISMA en utilisant les bases de données PUBMED, GOOGLE SCHOLAR, BDSP, CAIRN et la littérature grise sur la période de 2003 à 2018 a été effectué, portant sur la prescription des génériques, les politiques de santé, l'industrie du médicament, la substitution et la prescription en DCI.

Sur les 869 études identifiées, 91 étaient éligibles pour l'inclusion. Elles ont révélé des taux de prescription des génériques plus élevés dans les pays anglo-saxons (Etats Unis, Royaume Uni, Australie...) associés à des taux de substitution et de prescription en DCI plus importants et que des politiques de santé précoces et favorisantes de l'utilisation des génériques étaient instaurées.

Cette étude montre une grande disparité de l'utilisation des génériques selon les pays et des facteurs socio-économiques. L'utilisation des génériques permet de diminuer les dépenses de santé et facilite l'accès des médicaments aux patients. Cependant cette étude manquait de données concernant certains pays (Russie, Afrique, Moyen Orient…) et de données plus récentes (période 2016-2019).

Les soins de support en oncologie sont en plein développement, suite à l’augmentation constante du nombre de cancers et des effets secondaires des traitements. La musicothérapie et les interventions musicales apparaissent comme une réponse efficace dans le traitement des douleurs et des souffrances psychiques.

Faire l’état des lieux des moyens permettant l’utilisation de la musicothérapie dans la prise en charge des douleurs et des souffrances psychiques chez les patients adultes atteints de cancer.

Revue systématique de la littérature interrogeant les bases de données Pubmed, Web of science, la BDSP, et la Cochrane Library. Les critères de sélection étaient : articles originaux concernant une population de patients adultes atteints de cancer, en langue française ou anglaise et publiés entre 2000 et 2019. Le processus de sélection s’est fait en plusieurs étapes à l’aide des critères PICOS : exclusion des doublons, sélection sur titre puis sur résumé puis sur lecture complète.

Dix études ont été incluses sur 87 sélectionnées. Toutes montraient une efficacité de la musicothérapie au moins pour l’un des critères observés ; douleur et souffrance psychique. La majorité des articles étudiés utilisaient la musicothérapie réceptive. Il n’y avait pas de supériorité significative d’une des méthodes utilisées : musicothérapie réceptive, musicothérapie active, intervention musicale, techniques associées. Par ailleurs, les données issues de questionnaires qualitatifs montraient une préférence des patients pour les ateliers de musicothérapie avec la présence d’un musicothérapeute.

L’utilisation de la musique dans la prise en charge globale du patient aussi bien dans les services hospitaliers qu’en ambulatoire semble pertinente et sa mise en place s’avère relativement aisée. Il convient de l’adapter à chaque patient et de privilégier des séances encadrées par un musicothérapeute.

Dans la pratique de la médecine générale, il persiste parfois une incertitude diagnostique avec une impossibilité d'éliminer une infection bactérienne sévère. La protéine C-réactive (CRP) est une aide pour préciser le diagnostic et pour orienter la prise en charge thérapeutique. Peu d'études ont été réalisées sur sa pratique chez les enfants en médecine de ville.

Déterminer les indications de la prescription de la CRP et les signes cliniques qui ont conduit à sa prescription._x000D_ _x000D_ Des valeurs seuils de CRP conduisant à la prescription ou non d'antibiotiques et influençant l'orientation vers une hospitalisation ont été recherchées.

Etude de cohorte, rétrospective, multicentrique._x000D_ _x000D_ Analyse de dossiers dont les médecins ont prescrit une CRP chez les enfants âgés de 3 mois à 15 ans réalisées entre mars 2018 et mai 2019, par l'intermédiaire de questionnaires._x000D_ _x000D_ Elle concerne 72 médecins de ville. Nous avons choisi au hasard 3 CRP par médecin.

Inclusion de 42 médecins et de 115 questionnaires._x000D_ _x000D_ L'indication majoritaire concernait les pathologies abdominales à 43% (notamment la suspicion d'appendicite) suivie des infections respiratoires aiguës. La fièvre a incité sa prescription dans moins de la moitié des cas._x000D_ _x000D_ Une CRP avec des valeurs basses était associée à la non-prescription des antibiotiques dans 80% des cas. Il existait une différence statistiquement significative entre la médiane des valeurs de CRP chez les enfants non-traités par antibiotique et celle des enfants ayant reçu des antibiotiques. La valeur seuil de 20 mg/L est spécifique pour prédire une antibiothérapie avec une excellente valeur prédictive négative.

Les pathologies abdominales domine sa prescription suivie des infections respiratoires aiguës._x000D_ _x000D_ On doit interpréter différemment la CRP selon si l'on veut affirmer ou exclure une infection bactérienne aiguë._x000D_ _x000D_ Une faible valeur de CRP influence la non-prescription d'antibiotique._x000D_ _x000D_ La CRP microméthode représente une perspective intéressante.

Les systèmes de soins primaires africains se sont développés en réponse aux principales maladies infectieuses. Ils sont actuellement confrontés à de nouveaux types de problèmes de santé liés aux changements sociodémographiques.

Décrire les problèmes de santé pris en charge par les médecins généralistes (MG) au Mali en comparaison avec la France où la transition épidémiologique est déjà achevée.

Etude rétrospective multicentrique menée dans 5 Centres de Santé Communautaires (CSCOM) maliens. Nous avons comparé leurs données de consultation à celles de l'étude ECOGEN menée dans 128 cabinets de médecine générale français. Les données maliennes ont été standardisées sur les données françaises pour l'âge et le sexe.

Les bases de données malienne et française comprenaient respectivement 19 068 et 19 341 consultations. Les patients avaient en moyenne 1.2 problèmes de santé pris en charge par consultation au Mali, contre 2.2 en France. Ces problèmes de santé étaient dominées au Mali par les maladies infectieuses (51.3%), notamment le paludisme (24.9%), la pneumonie (9.0%) et les infections gastro-intestinales (5.0%). En comparaison avec les MG français, les généralistes maliens prenaient plus fréquemment en charge des problèmes cardiovasculaires (20.2% contre 13.5%), respiratoires (15.0% vs 12.4%) et digestifs (13.3% vs 7.8%) et moins de problèmes musculo-squelettiques (3.1% vs 12.6%), endrocino-métaboliques (1.5% vs 10.7%) et psychologiques (0.2% vs 8.2%). La principale activité menée par les MG français était la prévention (11.0%), qui était exceptionnelle au Mali. Hormis l'hypertension, qui représentait 18.9% des problèmes de santé pris en charge au Mali, les affections chroniques étaient moins souvent prises en charge par les généralistes maliens que français (12.3% contre 39.6%).

Parallèlement au renforcement de la médicalisation des soins primaires, la transition des pratiques émerge tout juste au Mali. Cette période hazardeuse, qui cumule urgences et pathologies au long cours, nécessite de nouvelles organisations des soins primaires et des outils de soutien.

La loi n° 2012-300 du 5 mars 2012 relative aux recherches impliquant la personne humaine, dite « loi Jardé » propose une nouvelle typologie de la recherche en santé divisant la « recherche impliquant le personne humaine » (RIPH) en trois catégories basées sur le risque lié à l'intervention pratiquée. Bien que 10 % des thèses d’exercice des internes de médecine générale (IMG) seulement sont concernées, ces derniers ont l’obligation de qualifier leur recherche sous peine de sanction règlementaire. Cependant, à l’usage, le texte de loi s’est révélé complexe et difficile à maitriser par les chercheurs. Il est donc nécessaire de proposer aux IMG naïfs des textes de loi un outil de qualification de leurs recherches qui soit validé, pratique et adapté à leur recherche.

Présentation de l’outil de qualification de la recherche (publié d’ici là dans la revue Exercer) de type arbre décisionnel de classement, et de son arborescence. Puis présentation du Limesurvey correspondant à la version informatisée du même outil, réalisé par l’expert (projet d’implémentation sur le site du CNGE), simplifiant d’autant plus la démarche de qualification par le chercheur (menus déroulants avec raccourcis en fonction des réponses). Puis phase de pédagogie active : qualification par les participants de leur propre fiche de thèse ou de fiches « test » via la mise en pratique de l’utilisation de l’outil Limesurvey. Vérification de la qualification de la recherche par l’expert, discussion avec le groupe. Foire aux questions.

Permettre aux IMG de qualifier leur recherche en quelques minutes à partir de leur fiche de thèse, d’après la loi Jardé et ses derniers arrêtés, grâce au seul outil de classement validé à l’heure actuelle en médecine générale (article publié dans Exercer).

Utilisation d'un outils de catégorisation de recherche en santé.

L'acculturation ainsi débutée par cette première diffusion de l’outil permettra d'optimiser la qualification des recherches en ligne, et de faciliter son utilisation dans les meilleures conditions.

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt avec le contenu de l'article._x000D_ _x000D_ Le toucher est une forme de communication importante pour les professionnels de santé. Les patients racontent leurs expériences de toucher lors des soins, les médias les relaient. Le toucher est vécu différemment selon les acteurs concernés. Il fait partie des outils de communication non verbale du médecin généraliste (MG), participe à la construction de la relation patient-MG et a une valence technique pour l’examen physique.

L’objectif était de décrire et analyser les représentations et le vécu des patients face au toucher pratiqué par leur MG.

Étude qualitative par entretiens individuels semi-directifs utilisant la méthode par théorisation ancrée. Échantillonnage initial de convenance puis théorique. Corpus de données constitué de 21 entretiens, menés entre juin 2018 et mai 2019. Recrutement des participants dans des cabinets médicaux de MG. Analyse par comparaison constante, triangulée avec 2 chercheuses.

Le toucher devait être certifié conforme aux attentes de chaque patient pour être accepté. Les patients interrogés identifiaient deux images en miroir du MG : l’une où il était maître de la situation de toucher et l’autre prestataire de services. Le MG était reconnu comme un proche par le patient, ce qui l’autorisait à le toucher. Notre étude avance que le MG sait trouver un juste milieu entre une attitude empathique dans l’usage du toucher et la prestation de services médicaux. Ces notions sont soumises à une certification de conformité aux attentes des patients et un besoin d’interagir entre êtres humains. Notre étude propose une théorie modélisée par une figure synthétique qui articule compétences professionnelles et compétences humaines du MG.

Le toucher du MG est un outil diagnostic, l’importance du rituel clinique est réaffirmée. Sans examen physique, l’expertise médicale perd en efficience. Il serait intéressant de confronter les MG aux résultats de cette étude.

La fibrillation atriale est une des principales causes des accidents vasculaires cérébraux. Les anticoagulants oraux directs sont commercialisés en France depuis fin 2008. Leur efficacité et leur innocuité par rapport à la warfarine ont été démontrées dans des essais randomisés.

Etudier l’observance médicamenteuse durant l’année suivant l’instauration d'un traitement par anticoagulant oral direct chez des patients atteints d’une fibrillation atriale non valvulaire. Les objectifs secondaires étaient de rechercher les profils de patients moins bons observants et de déterminer s’il existe un lien entre mauvaise observance et hospitalisation pour événements hémorragiques ou ischémiques.

Etude de cohorte, rétrospective, comparative à partir des données médico-administratives de l’Assurance Maladie de juillet 2014 à juin 2016. L’observance sur un an a été définie en utilisant le seuil de 80% ou plus de proportion de jours couverts (PDC-proportion of days covored) qui est le rapport du nombre total de jours couverts par les quantités de médicaments administrées sur un an.

Sur les 1182 patients inclus, 52.1% tous AOD confondus, étaient observants, avec une PDC?80%. Selon l’AOD, 50.2% des patients traités par apixaban, 50.4% par dabigatran et 55.4% par rivaroxaban étaient observants. Les patients traités pour une hypertension artérielle étaient plus observants, 53.9% d’entre eux ayant une PDC?80% (p=0.02). Les patients recevant un antiagrégant plaquettaire (42.5% avec une PDC>80%, p=0.005) et un anti-inflammatoire non stéroïdien (44.1% avec une PDC>80%, p=0.045) étaient moins bons observants. Les patients décédés avaient été moins bons observants.

Notre étude en vie réelle montre que durant leur première année de traitement, l’observance des patients traités par anticoagulant oral direct est sous optimale, quel que soit l’anticoagulant. Encourager l’observance doit être une des préoccupations des médecins lors de l’initiation du traitement et du suivi.

La prévalence de la dépression est plus élevée chez les personnes homosexuelles par rapport aux hétérosexuelles.

L’objectif est d’étudier les facteurs de risque de dépression et tenter de comprendre ce sur-risque.?

A partir des données recueillies par la cohorte Constances, dont la population, randomisée, volontaire, âgée de 18 à 69 ans lors de l’inclusion entre 2012 et 2016, est assurée par le régime général de la sécurité sociale, plusieurs facteurs de risque connus de dépression ont été comparés selon l'orientation sexuelle. Celle-ci a été définie par le sexe des partenaires, et le risque de dépression par un score CES-D supérieur à 19. L'étude a inclus 38 875 femmes et 34 668 hommes.

Parmi les 1 413 femmes homosexuelles, 1/4 (337) sont déprimées contre 1/5 (7194) chez les 37 462 femmes hétérosexuelles (p<0.001). De même, chez les 2 200 hommes homosexuels, 1/5 (430) sont déprimés contre 1/10 chez les 32 468 hommes hétérosexuels (p<0.001). Les homosexuel(le)s présentent un taux plus important des différents facteurs de risque de dépression, tels que le statut de célibataire, l’inactivité professionnelle, un bas revenu financier et une consommation élevée de substances psychoactives. En analyse multivariée, le sur-risque de dépression des femmes homosexuelles persiste après ajustement sur les données sociodémographiques, professionnelles et de santé, mais disparaît après ajustement sur la consommation de substances psychoactives. Pour les hommes homosexuel, il persiste quels que soient les ajustements effectués.

Les produits addictifs jouent un rôle majeur dans la dépression chez les femmes homosexuelles. Les facteurs étudiés n’expliquent pas à eux-seuls le sur-risque chez les hommes homosexuels. Les généralistes doivent être sensibilisés sur cette problématique. Une étude plus complète reste nécessaire.??

L’hémodialyse a considérablement transformé le cours évolutif de l’insuffisance rénale chronique. Toutefois, ce traitement bouleverse de plusieurs manières l’univers du patient surtout lorsqu’il est jeune.

Evaluer  la  qualité  de  vie  du  jeune patient  en hémodialyse et d’identifier les facteurs pouvant l’altérer.

Soixante-cinq jeunes patients âgés de moins de 65 ans hémodialysés ont participé à notre étude transversale réalisée durant le mois de Mars 2019 un centre d’hémodialyse. L’instrument spécifique, le Kidney Disease Quality Of Life Short-Form (KDQOL-SF), a été utilisé pour l’évaluation. Ce questionnaire est composé de 36 questions regroupées en huit dimensions et un module spécifique adapté à la pathologie rénale comportant 43 items répartis en onze dimensions. Dans le but d’une meilleure interprétation de nos résultats, nous avons choisi, en ce qui concerne le Score moyen global la valeur seuil de 66,7. Plus ce score est élevé, plus la qualité de vie est meilleure.

Le score moyen global du KDQOL était de 56,7 ± 25,32 avec une altération de la qualité de vie chez 60% des hémodialysés. L’analyse des scores des 8 dimensions de l’échelle SF-36 a montré que seules les dimensions limitations dues à l’état physique, santé perçue, vitalité et santé psychique étaient altérées. Après analyse par régression linéaire multiple, les trois facteurs indépendamment liés à la mauvaise qualité de vie étaient : le niveau d’instruction primaire, la fréquence trihebdomadaire des séances et la comorbidité avec l’hypertension artérielle.

Notre étude souligne l’intérêt d’évaluer systématiquement la qualité de vie chez les jeunes patients hémodialysés chroniques, chez qui elle est très fréquemment altérée. Elle montre aussi l’importance d’une action sur les facteurs modifiables corrélés à l’altération de la qualité de vie.

La propagation de la pandémie de coronavirus (COVID-19) pourrait avoir des conséquences majeures sur l’état de santé des patients atteints de maladies chroniques qui ont besoin de contacts réguliers avec les professionnels de santé et doivent prendre des traitements au long cours.

Évaluer l'impact de l'épidémie de COVID-19 sur les patients chroniques à l'aide d'une communauté de patients en ligne.

Étude observationnelle transversale réalisée via la plateforme Carenity (communauté de patients en ligne) du 19 mars 2020 au 19 avril 2020.
_x000D_ Le questionnaire en ligne comprenait 24 questions fermées portant notamment sur les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, les traitements, le suivi médical, la situation professionnelle, le stress et l’isolement._x000D_ _x000D_ Seuls les patients de plus de 18 ans, résidants en France, atteints d'une maladie chronique et recevant actuellement un traitement de fond ont été inclus dans cette étude. Analyse statistique descriptive uniquement.

2 694 patients inclus. Trouver un médecin disponible était difficile pour 24,9% (n = 672) des répondants, et 39,5% (n = 1 063) ont déclaré qu’ils consultaient leur médecin moins que d'habitude. Des consultations ou interventions chirurgicales prévues de longue date ont été annulées ou reprogrammées pour 45,6% (n = 1 228) d’entre eux. Depuis le début de la pandémie, 12,4% (n=335) ont totalement ou temporairement arrêté leur traitement et 8,4% (n=225) ont déclaré qu'il était actuellement difficile de trouver leur traitement à la pharmacie.

La diminution des visites chez le médecin, l'annulation ou la reprogrammation d'une consultation ou d'une intervention chirurgicale prévue de longue date et la non-observance du traitement peuvent avoir un impact sur la santé des patients chroniques. Les patients chroniques seront-ils les victimes collatérales de l'épidémie ?

L’inactivité physique est la première cause de mortalité évitable dans le monde. La sédentarité est un nouveau facteur de risque identifié de maladies cardio-vasculaires, de diabète et de certains cancers. Les recommandations internationales préconisent pour les adultes au moins 30 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par jour et un temps sédentaire quotidien inferieur à 7 heures. Les médecins généralistes libéraux (MGL) ont pour mission de promouvoir ces recommandations mais il n’est pas sûr qu’ils les appliquent à eux-mêmes.

L’objectif de cette étude était d’évaluer le respect des recommandations internationales concernant l’activité physique et la sédentarité? d’un groupe de MGL français.

L’activité physique de 94 MGL (55,3% de femmes) âgés en moyenne de 42,7 ans a été mesurée avec des accéléromètres Actigraph® GT3X pendant sept jours consécutifs. L’enregistrement de leur temps sédentaire et de leur niveau habituel d’activité physique modérée à vigoureuse a été complété par un auto-questionnaire portant sur le temps de travail et l’activité? physique. Le recueil des données s’est déroulé en Mars 2019 dans cinq départements français.

Les MGL étaient significativement plus sédentaires et plus inactifs les jours de travail que les jours de repos. Les femmes étaient significativement plus sédentaires et moins actives que les hommes les jours de travail. Seuls 51,1% des MGL respectaient les recommandations internationales d’activité physique durant les jours de travail alors que 77,6% respectaient les recommandations durant les jours de repos. Tous les MGL étaient sédentaires plus de 7 heures par jour de travail et 94,7% étaient sédentaires plus de 7 heures par jour de repos. 17% des médecins cumulaient les deux facteurs de risques (inactifs et sédentaires) quelque soit le jour de la semaine.

Les médecins généralistes libéraux devraient augmenter leur niveau d’activité? physique modérée à vigoureuse et diminuer leur temps sédentaire au quotidien. Ces données doivent être prises en compte pour l’amélioration de leur santé.

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique dont l’évaluation et le contrôle réguliers permettent une qualité de vie comparable à celle des sujets sains. Le non-contrôle de l’asthme reste fréquent et a un impact important pour le patient.

Décrire la typologie des patients avec un asthme non-contrôlé en France et caractériser les facteurs de non-contrôle.

Etude observationnelle, ouverte, transversale, multicentrique réalisée en France auprès d’un échantillon de 138 médecins généralistes et 61 pneumologues. L’étude a été menée entre octobre 2018 et mai 2019 chez des patients ambulatoires adultes, asthmatiques et sous traitement pour l'asthme stable depuis au moins 1 mois.

Parmi les 606 patients recrutés en médecine générale, 454 ont été analysés. L’âge moyen de la population était de 44±16 ans, 52% étaient des hommes, avec un diagnostic d’asthme datant de 16,6±11,8 ans. Un score ACT<20, signant un asthme non-contrôlé, était retrouvé chez 376 patients (83%). Les raisons principales invoquées par les médecins étaient l’aggravation saisonnière (60%), la mauvaise observance du traitement (53%), le stress (51%), le tabagisme actif ou passif (49%) la méconnaissance de la maladie (46%) et les allergènes (45%). Au moins une exacerbation avait été observée dans les 6 mois précédent l’inclusion chez 82% des patients, 10% avaient déclenché une visite aux urgences et 2% une hospitalisation. Un impact négatif de l’asthme sur la productivité (WPAI+CIQ: Asthma v2.0) était observé (score travail :39±22 ; école :50±24 ; activités quotidiennes :45±22). Le score global de qualité de vie (MiniAQLQ©) était en moyenne de 3.9±0.84. A l’issue de la visite, le traitement était modifié dans 92% des cas.

En présence de ces facteurs, un suivi renforcé, passant notamment par l’éducation thérapeutique de ces patients, pourrait permettre de mieux contrôler la maladie et réduire son impact sanitaire, économique et social.

Les différentes formes cliniques de l’infection aiguë à la COVID-19 commencent à être décrites et maîtrisées. Actuellement, des retours de praticiens et de patients font l’état d’évolutions récurrentes ou prolongées, non encore décrites dans les publications scientifiques. Des zones d’ombre persistent également concernant les complications et les séquelles chez ces patients, les facteurs de risque associés à leur survenue, les éléments cliniques annonciateurs d ‘une évolution défavorable, et le retentissement sur la qualité de vie du COVID-19.

L’objectif principal est de décrire les formes prolongées, les complications et les séquelles des patients atteints de COVID-19. Les objectifs secondaires sont d’identifier les facteurs de risque associés à la survenue d’une forme prolongée, de complications ou de séquelles, d’observer le retentissement sur la qualité de vie et l’utilisation d’un outil numérique structuré de suivi en soins premiers.

Etude épidémiologique de suivi de cohorte de patients suspectés d’être atteints par la COVID-19 en soins premiers en France. Le site internet covidetmoi.fr est déployé comme un outil de recueil d’informations structurées pour le médecin. Les patients inclus doivent présenter ou avoir présenté un tableau clinique évocateur de COVID-19. Les données recueillies par le médecin concernent les symptômes, antécédents, examens complémentaires, complications avec comptes-rendus associés. 1500 patients suivis pendant 1 an sont attendus. Les analyses seront menées par analyse de survie et modèles multivariés de Cox. Les aires sous la courbe ROC seront utilisées pour l'analyser l'évolution de la qualité de vie.

Les résultats attendus sont une meilleure connaissance des complications, des séquelles et des formes prolongées de la COVID-19. Le développement d'une interface médecin-patient permet médecin de proposer à son patient le suivi de ses symptômes auto-renseignés. Un système d’alertes en cas de signes de gravité est créé.

L'étude PROCOSECO développe un outil de recueil de données par le médcin généraliste et de gestion professionnelle. Elle devrait permettre d'apporter des éléments de réponse sur les complications et les séquelles liées à la COVID-19.

La médecine générale s’articule principalement autour du paiement à l’acte, un de ses principes fondateurs. Elle a bénéficié au fil des accords conventionnels de revalorisations des actes CCAM et NGAP. Pourtant la cotation est peu appliquée. L’objectif de notre étude est d’identifier des freins à l’application de la revalorisation des actes en médecine générale en XXX.

L'objectif principal était d'identifier des freins potentiels. Les objectifs secondaires étaient d'estimer si les femmes ou les jeunes médecins avaient plus de freins.

Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale quantitative menée à l’aide d’un questionnaire auprès des médecins généralistes du XXX en 2019. Le questionnaire comportait 21 questions, il a été diffusé par mail. Le taux de réponse était de 37.5%. Le test exact de Fisher a permis l'analyse statistique.

110 réponses ont été obtenues. 54,5% estimaient leur logiciel insuffisamment aidant. Près de 75% pensaient que les codes de cotations sont trop nombreux et trop complexes. 63,6% avaient un frein à demander un tarif supérieur à 25 euros. 69,9% avaient un frein à coter s’ils connaissaient les difficultés financières du patient. 92% cotaient plus facilement si le patient à une ALD exonérante. Le tiers payant généralisé intégral faciliterait le rapport à l’argent de 68,2% des répondants. 29,1% avaient déjà eu un différend avec un patient à propos du tarif de consultation. Nous avons aussi établi que les femmes avaient plus de freins à demander un tarif supérieur à 25 euros (p=0,01617), avaient plus tendance à s’inquiéter du mécontentement du patient (p=0,04682) et étaient plus gênées devant un étudiant (p=0,02973).

Des freins à l’application de la revalorisation des actes existent. Ils sont techniques, avec des logiciels insuffisamment aidants, liés aux nomenclatures, jugées trop complexes, et socio-économiques, avec un rapport à l’argent complexe dans la relation médecin-patient. Mieux on cote, mieux on valorise la profession de médecin généraliste. Peut-etre envisager une étude sur les freins potentiels des patients lors du réglement de la consultation.

This qualitative data evidences six key themes including the improved aspects of inter-professional learning, teamwork and improved access as well as high levels of patient satisfaction. Quantitative Data revealed a lower re-consultation rate in Paramedic appointments (5%) compared to GP appointments (10%), OR 0.49 (95% CI 0.27 – 0.93, p=0.029). There was no statistically significant difference in rates of OOH attendance between GP and Paramedic appointments within 72 hours, OR 0.85 (95% CI 0.3 – 2.4, p= 0.7658) or referral rates, OR 0.61 (95% CI 0.31 – 1.17, p= 0.14).

Clear benefits of a team including PCPs are demonstrated. The outcomes for this specific cohort of patients are comparable to General Practitioners.

The results suggest that, within a supportive team and in the context of urgent care, PCPs can offer care of a comparative quality to GPs with high patient satisfaction. Further studies are required to ascertain if these findings are applicable across multiple practices and populations.

La santé bucco-dentaire est essentielle pour la qualité de vie. Les habitants de XXX sont parmi les plus précaires de France, où les plus jeunes sont les plus victimes de carie.

L’objectif de cette étude était de recueillir le point de vue et les pratiques des médecins généralistes de XXX sur la prévention bucco-dentaire des enfants de moins de 6 ans.

Cette étude qualitative utilisant une approche thématique a été menée en 2018 par des entretiens individuels semi-dirigés de médecins généralistes libéraux ou salariés exerçant en XXX, recrutés par effet « boule de neige ». Après autorisation de la CNIL, les entretiens ont été réalisés de visu jusqu’à saturation des données à l’aide d’un guide d’entretien abordant leurs perceptions de la prévention bucco-dentaire et sa place dans la consultation de médecine générale. Les entretiens ont été enregistrés et retranscrits manuellement, puis analysés par codage ouvert puis thématique avec triangulation des chercheurs.

13 médecins ont été interrogés, rappelant l’importance de cette prévention par le médecin traitant pour cette population en situation de précarité. Les causes de carie, les conseils et les moyens de prévention étaient dans l’ensemble abordés en consultation. Les pratiques de prescription de fluor ont été disparates, du fait de recommandations complexes à appliquer. Les principaux freins à la prévention bucco-dentaire ont été le manque de connaissance des parents et médecins, les problèmes socio-économiques et d’accès aux soins bucco-dentaires. Les médecins ont proposé d’améliorer la littératie en santé des parents, d'augmenter les actions de prévention dans la société, et souligné l'idée d'une consultation obligatoire de prévention bucco-dentaire à l’âge de 3-4 ans.

Le rôle du médecin généraliste dans la prévention bucco-dentaire des enfants de moins de 6 ans doit être renforcée par une réflexion sur l’amélioration de l’accès aux soins des familles les plus précaires.

La prévalence de l’herpès labial (HL) est de 10 à 30 % dans la population adulte. La survenue de lésions d’herpes est précédée dans environ 60% des cas par des prodromes à type de sensation de cuisson, de picotements ou de prurit. La reconnaissance de ces symptômes par le patient permet de mettre en route le plus rapidement possible un traitement antiviral.

Evaluation de la prévalence de la reconnaissance des prodromes et des conséquences chez les personnes souffrant d’HL.

Enquête conduite par internet entre chez des patients français souffrant d’HL entre janvier et mai 2019. Questionnaire en ligne interrogeant sur leur connaissances sur les prodromes et les facteurs déclenchants occasionnés par l’HL. Analyse comparative des résultats selon la connaissance ou non des prodromes.

206 patients inclus (138 femmes, 68 hommes). 129 /206 (62,6%) savaient reconnaitre les prodromes qu’ils définissaient comme des picotements (n=112, 86,8%), un gonflement (n=73, 56,6%), une sensation de chaleur (n=48, 37,2%), de douleur(n=31,24%) ou une rougeur(n=35,10,1%). Les patients sachant reconnaitre les prodromes présentent plus fréquemment plus de 3 récurrences annuelles (58, % vs 35,1%, p < 0,05). Ils connaissaient mieux les facteurs déclenchants de l’HL (64,3% vs 24,7%, p < 0,05). La reconnaissance des prodromes n’a pas d’impact sur l’intensité de la souffrance physique et psychique ainsi que sur le type de traitement choisi (comprimés ou traitement topiques). En revanche ceux qui reconnaissent les prodromes déclarent plus fréquemment être complètement satisfait du traitement qu’ils ont l’habitude de prendre (41,9% vs 26%, p < 0,05). Ils ont tendance à traiter leur crise d’herpès labial plus fréquemment au début de la crise (76 ,7% vs 50,6%, p < 0,05) et moins souvent pendant la crise (15,5% vs 24,8%, p < 0,05).

Il est important d’apprendre aux patients souffrant d’HL à reconnaitre les prodromes afin qu’ils soient capables de mettre en route le plus précocement possible un traitement antiviral.

Le surpoids et l’obésité restent un problème pour lesquels les enfants défavorisés souffrent le plus. Un lien existerait entre obésité et estime de soi. Peu d’études existent sur les représentations corporelles chez les enfants de moins de 8 ans.

L’objectif principal était d’évaluer l’impact d’un programme d’ateliers de diététique et d’activités physiques supplémentaires à l’école sur l’estime de soi d’enfants obèses de 7 à 9 ans. Les objectifs secondaires étaient d’estimer l’impact sur leurs représentations corporelles et leur lien social, leur poids, leur taille et le z-score.

Cette étude interventionnelle de type avant-après et multicentrique a été menée entre septembre 2018 et juin 2019. La population étudiée était constituée d’enfants de 7 à 9 ans, en surpoids ou obèses, issus de 12 classes de CE2 d’écoles d’un quartier prioritaire situé dans deux communes. Les enfants avec IMC normal pour l'âge ont également bénéficié des activités pour des raisons éthiques. Un questionnaire portant sur l’estime de soi, les représentations corporelles et le lien social a été présenté individuellement aux enfants, avant et après intervention. Une analyse descriptive ainsi qu’une analyse univariée à l’aide d’un modèle de régression logistique ont été effectués grâce au logiciel Stata®, pour les deux groupes d’enfants « obèses » et « IMC normal».

237 enfants ont été inclus. À ce stade de l’analyse, nous n’avons pas encore les résultats de l’objectif principal. Les premiers résultats ont retrouvé des différences de représentations corporelles mais n'ont pour le moment pas montré de différence sur les données anthropométriques avant et après l’intervention. Le reste des résultats sera disponible courant janvier 2020. Nous espérons prouver de manière significative une modification de l’estime de soi des enfants après l'intervention.

Les mesures d’impact permettront d’éventuelles modifications du programme qui a été prolongé pour 2019-2020.

Le taux d’IVG reste stable depuis plusieurs années et le nombre d’infections sexuellement transmissibles est en légère hausse malgré tous les moyens de prévention mis en œuvre. La prévention passe par l’acquisition d’informations sur la contraception et les infections sexuellement transmissible. Depuis 2013 la loi précise qu’« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogène. »

Le niveau des connaissances sur la contraception et les IST est-il suffisant pour les élèves en fin de collège ? _x000D_ _x000D_ Le lieu de scolarisation joue-t-il un rôle ?_x000D_ _x000D_ Le niveau de connaissance est-il différent selon le sexe des élèves ?

Enquête descriptive menée auprès de 206 élèves de troisième répartis dans trois collèges de xxx à l’aide d’un autoquestionnaire; parmi ces 3 collèges, 1 était en ville, 1 à la campagne et 1 en ZEP.

Au total 12.1% des élèves ont des connaissances considérées comme bonnes, 65% suffisantes et 21.4% insuffisantes. Seul 1.5% des élèves ont des connaissances considérées comme mauvaises. Il n'a pas été mis en évidence de différence statistiquement significative entre les trois collèges ni entre filles et garçons.

La prévention sur ces sujets mérite d’être poursuivie et améliorée. Le rôle des médecins généralistes y est primordial. Cette prévention doit se faire en lien avec les acteurs de l’éducation nationale et des infirmières scolaires et répondre aux besoins et attentes des adolescents. La mise en place du Service Sanitaire pourrait permettre d’accentuer cette éducation en milieu scolaire.

Le Papillomavirus Humain (HPV) est l'infection virale sexuellement transmissible la plus fréquente puisque 80% des personnes sexuellement actives seront en contact avec le HPV au moins une fois dans leur vie. Le préservatif n'offre qu'une protection relative à l'infection à HPV qui est responsable des 3000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus découverts chaque année et de 1100 décès qui en découlent. La prévention du cancer du col de l'utérus repose sur la vaccination couplée au dépistage, proposé de 25 à 65 ans par frottis cervico-utérin. Les sources d'information sont multiples mais restent divergentes.  En 2018 la couverture vaccinale reste médiocre puisqu'elle est effectuée correctement chez moins d'un quart jeunes filles.

Objectif principal : Identifier les connaissances actuelles des parents des jeunes filles âgées de 11 à 19 ans sur l'infection à HPV et sa prévention._x000D_ _x000D_ Objectif secondaire : Création d'un support idéal à la bonne diffusion de ces informations.

Il s'agissait d'une étude descriptive transversale par questionnaires distribués aux parents de jeunes filles âgées de 11 à 19 ans sur la région Occitanie.

60,3% des filles des parents interrogés n'étaient pas vaccinées contre l'infection à HPV oncogènes. Concernant celles ci 47,3% ne l'étaient pas par refus des parents quand 29,7% déploraient n'avoir eu aucune information. Dans 86,1% des refus, la peur des effets secondaires étaient mentionnée mais 30,2% des parents évoquaient également le manque d'information. Seuls 43,7% des parents estimaient avoir reçu une information suffisante.

La non-vaccination contre le Papillomavirus Humain est presque une fois sur deux lié à un refus des parents, lui-même très majoritairement motivé par la peur des effets
_x000D_ secondaires. Moins de la moitié s’estime pourtant suffisamment informé sur ce virus. Le lien entre connaissances des parents, informations et vaccination
_x000D_ semble expliquer ces résultats, et montre l'intérêt d'un outil informatif supplémentaire.

La sédentarité est le quatrième facteur de risque de mortalité au monde. Un médecin doit savoir motiver et orienter ses patients vers une activité physique selon ses goûts et ses caractéristiques individuelles comme conseiller dans les recommandations du sport santé. Une de ces activités peut être la pole dance un sport depuis 2015 en France.

L'objectif principal était d'évaluer les risques à la pratique de ce sport et les secondaires d’en évaluer les bénéfices.

Les données ont été recueillies par un auto-questionnaire via une enquête déclarative standardisée des danseuses XXX après accord des directrices de studios. Elle a fait l'objet d'une analyse quantitative descriptive.

133 questionnaires décrivant 133 pathologies traumatiques, ont été inclus. La prévalence était de 55%. Les technopathies retrouvées étaient les atteintes des ischio-jambiers (11%), les tendinopathies d'épaule (10%) et les atteintes musculaires rachidiennes (9%). 62% des atteintes étaient survenues de façon aiguë dont 12% étaient dû à une chute ou à une mauvaise réception. Les médecins généralistes ne sont pas les professionnels les plus consultés. L'arrêt sportif concernait 75% des lésions et était en moyenne de 3 mois. Les arrêts de travail représentaient 10% des lésions et sont en moyenne de 1,5 mois. Les bénéfices potentiels, par l'échelle verbale du Médicosport santé, sont évalués comme importants sur le système musculo-squelettique et très importants pour l'intérêt psychosocial. Ils étaient considérés comme modérés pour les conditions physiques générales et les fonctions cognitives. L'intensité physique était jugée comme intense par l'échelle de Borg et comme modérée par la valence affective.

Ce sport rentre dans les recommandations du sport santé. Le questionnaire SEFIP permettra d'obtenir prospectivement des résultats objectifs des risques à la pratique de ce sport. Chaque bénéfice potentiel est source de travaux quantitatifs et qualitatifs. La variabilité de la fréquence cardiaque mesurera objectivement l'intensité d'un entraînement.

La cardiopathie ischémique est une des premières causes d’hospitalisation en France. La stratégie de reperfusion et le pronostic sont directement liés aux délais de prise en charge. Selon les recommandations européennes, pour une prise en charge optimale, le premier contact médical doit être un service d’urgence mobile. Cela est particulièrement important dans un département rural comme XXXXX, où les distances allongent le délai de prise en charge.

L’objectif de ce travail est d’évaluer le niveau de connaissance de la population sur l’infarctus du myocarde.

Etude quantitative, observationnelle et transversale. Le recueil de données a été fait via un questionnaire déposé dans des pharmacies de XXXXXX, tirées au sort. Pour être considéré comme suffisamment informé, les participants devaient citer au moins un symptôme de la crise cardiaque en plus de la douleur thoracique et contacter le 15 sans délai. Une déclaration à la CNIL a été faite.

434 questionnaires ont été analysés. 26% des personnes interrogées ont été considérées comme suffisamment informées. 67,7% ont cité la douleur thoracique mais moins de 20% ont pu citer plus d’un critère. 65% ont déclaré qu’ils contacteraient le 15 en cas de suspicion de crise cardiaque, mais seulement 24,8% l’appelleraient en premier et sans délai. L’âge, le tabagisme et la source d’information influençaient significativement le niveau d’information. L’analyse multivariée par classification hiérarchique a permis d’identifier 3 profils de personnes plutôt mal informées et 1 de personnes suffisamment informées.

Le niveau de connaissance de la population est insuffisant. Les campagnes de sensibilisation pourraient adapter leur contenu et leur mode de diffusion en fonction des profils ciblés.

En France, les maladies chroniques affectent environ 20 millions de personnes. Plus les patients ont un nombre croissant de maladies chroniques concomitantes, plus leur fardeau du traitement augmente.

Déterminer s'il existe une association entre précarité et fardeau du traitement chez les patients multimorbides.

Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive quantitative, transversale, multicentrique auprès de patients majeurs multimorbides recrutés dans des cabinets de médecins généralistes en Gironde entre mars et mai 2018. Les patients ont rempli un questionnaire évaluant leur niveau de précarité à partir du score EPICES et leur fardeau du traitement à partir du score TBQ.

112 patients éligibles ont accepté de remplir le questionnaire, issus de 10 cabinets médicaux. 106 questionnaires ont été réellement analysés pour les statistiques. Le nombre moyen de maladies chroniques par patient était de 3,65. Parmi les 106 patients, 65 ont été définis comme « non précaires » selon le score EPICES et 41 comme « précaires ». Le score moyen du TBQ de la population étudiée était de 28,53 (écart type : 20,29). La différence de fardeau du traitement entre le groupe des patients « précaires » et « non précaires » n’était pas statistiquement significative (p=0,51). Il n’a pas été démontré de corrélation entre le score EPICES et le score TBQ (p=0,21). Le fait d’avoir un aidant (p=0,02) ou une maladie psychiatrique (p=0,04) ou un âge jeune (p=0,0004) ou ne pas être à la retraite (p=0,00007) ont été identifiés comme des facteurs associés à un fardeau du traitement élevé.

La précarité ne parait pas être un facteur associé à un fardeau du traitement important chez les patients multimorbides. D’autres facteurs sont associés à un fardeau important : le fait de ne pas être à la retraite, être jeune, avoir un aidant ou une maladie psychiatrique.

Selon le rapport mondial sur les drogues publié en 2018 on note une hausse du nombre de toxicomanes notamment pour une population de plus en plus jeune (15-16 ans) 5,56 % d'entre eux seraient toxicomanes. Cette tranche d'âge est aussi la plus à risque de mortalité causée par la toxicomanie.

Explorer les croyances d'une population d'adolescents autour de la toxicomanie afin de les diriger les actions de prévention et d'éducation d’une manière efficiente.

Etude descriptive transversale et analytique menée en 2019 au sein d’une population d’adolescents âgés de 11 à 17 ans scolarisés dans un même établissement de la ville de XXX._x000D_ _x000D_ Pour le recueil des données on a eu recours à un questionnaire qui explore les croyances et connaissances en matière de toxicomanie. La saisie et l’analyse des données ont été réalisées par le logiciel SPSS.

Il s’agit d’une population de 66 enfants avec un âge moyen de 13,06 ans et un écart type de 1,29 , le sexe ratio H/F était de 1,2 ._x000D_ _x000D_ trente trois élevés (50%) croient que la consommation de drogue n’est pas un délit , (12.5%) que le toxicomane aime la vie , (25%) qu’il a confiance en lui et (21.9%) qu’il a une forte personnalité. En rapport avec le dealer seulement (50.8%) croient qu’il peut les priver de leur liberté et (20.6%) qu’il ne met pas leur santé en danger.

Cette étude pointe du doight la nécessité de politiques de santé centrées sur la prévention primaire chez cette tranche d'âge particulièrement vulnérable ayant aquis de fausses croyances au sujet de la toxicomanie.

Les Scores Cliniques (SC) sont des outils d’aide décisionnelle. Certains d’entre eux font l’objet de recommandations d’utilisation en soins premiers par diverses autorités de santé. Le développement des SC nécessite de connaître les attentes des MG pour leur appropriation en pratique réelle.

L'objectif de notre étude était d'explorer le point de vue des MG sur leur utilisation des SC dans leur pratique quotidienne.

Nous avons réalisé une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée à partir de Focus Group (FG). L’analyse des verbatims a été menée par 2 investigateurs, selon le principe de la triangulation des données. Après chaque FG, les investigateurs ont réalisé un étiquetage expérientiel en double aveugle puis une catégorisation inductive afin de conceptualiser l’utilisation des SC

21 MG exerçant en Indre-et-Loire ont participé lors de 5 FG. Nos résultats montrent que les MG se soucient plus de la pertinence et faisabilité des SC que de leur validité. Les MG critiquaient l’approche centré-organe induite par les SC. Ils regrettaient que les SC n’intègrent pas les éléments contextuels ni les préférences du patient que nécessite une pratique efficiente correspondant à l’Evidence-Based-Medicine. Les SC étaient appréciés pour leur efficacité : ils permettaient d’assurer une pratique correspondant aux données actuelles de la science et pouvaient rapidement aider à prendre une décision en situation d’incertitude. Certains étaient utilisés pour justifier des cotations spécifiques. Différentes propositions restaient débattues comme l’utilisation des SC via la e-santé, ou l’attente d’une liste de SC validés par les sociétés savantes de MG.

De nouvelles recommandations prenant en compte ces résultats pourraient guider la construction de scores cliniques destinées aux soins premiers.

Depuis plusieurs années, la technologie numérique ne cesse d’évoluer et le temps passé devant les écrans ne cesse de croître. Plusieurs études ont montré l’impact délétère de la consommation inappropriée des écrans chez le jeune enfant pour sa santé notamment en ce qui concerne le risque de surpoids et d’obésité.

L’objectif était d’évaluer les connaissances des parents concernant  les conséquences d’une exposition inadaptée aux écrans sur la santé de leur(s) enfant(s) et d’étudier les facteurs influençant ces connaissances en recherchant notamment une éventuelle différenciation sociale. Nous avons également étudié les facteurs influençant l’exposition aux écrans.

Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive par diffusion de questionnaires auprès de parents d’enfants âgés de 0 à 6 ans sur l’année 2019, sur 2 sites en XXX. Une analyse uni puis multivariée a été réalisée.

160 questionnaires ont pu être analysés. Les éléments les moins connus par les parents étaient : l’absence de lien entre écran et autisme et la méconnaissance du lien entre écran et obésité. Les connaissances des parents étaient significativement corrélées à leur niveau d'éducation et notamment le diplôme du père (p = 0,01). La composition du foyer (fratrie de tranches d’âge différentes) influençait l’exposition quantitative aux écrans (p = 0,035).

Notre étude a permis de faire un état des lieux des connaissances des parents afin d’adapter au mieux les conseils de prévention. Nous avons constaté que les principes d’utilisation des écrans et leurs conséquences liées à une utilisation inadaptée sont globalement bien identifiés par les parents. Certains points restaient moins bien connus tels que l’absence de lien entre les écrans et l’autisme et l'obésité. Les parents semblaient pourtant être en demande d’informations sur le sujet des écrans. Une information devrait donc être délivrée à tous. Cependant le médecin devrait prendre un soin tout particulier à sensibiliser les familles précaires et/ou nombreuses.

La maltraitance infantile intrafamiliale concerne 10% des enfants dans les pays développés et génère un retentissement sur la santé globale. Des facteurs de risque concernant l'enfant, ses parents et sa famille ont été mis en évidence par une revue de la littérature de 2016.

Ce travail cherchait à connaître la fréquence de ceux-ci et si l’un ou plusieurs étaient associés à un risque avéré de danger dans la population des enfants concernés par une information préoccupante en 2017 sur le territoire de xxx.

Il s’agissait d’une étude descriptive épidémiologique multicentrique rétrospective. Le recueil a eu lieu de janvier à avril 2019 dans 6 des 11 services locaux de solidarité du territoire. Les données recherchées par la lecture des évaluations médicosociales étaient les facteurs de risques, le type de maltraitance suspectée et la suite donnée à l’information préoccupante par les services départementaux. Il était recherché une différence de la fréquence de survenue de ces facteurs selon que l’évaluation concluait à un risque de danger ou à l’absence de risque.

159 dossiers ont été inclus. Les troubles du comportement et des apprentissages (OR=4,31 ; IC95=2,04-9,66 ; p<0,001), les troubles psychopathologiques des parents (OR=3,94 ; IC95=1,58-11,04 ; p=0,005), les antécédents de violence dans la fratrie (OR=4,81 ; IC95=1,31-23,43 ; p= 0,028) et la séparation ou le divorce (OR=2,33 ; IC95=1,07-5,22 ; p=0,035) étaient significativement associés à un risque de danger pour l’enfant. Une information préocuppante a été émise par un médecin généraliste.

Ce travail de thèse s'inscrit dans une problématique d'actualités. Il semble important pour les médecins généralistes d’être vigilants face à un enfant présentant plusieurs de ces quatre facteurs de risque. Ils pourraient alors mettre en place des mesures de prévention primaire et d'accompagnement à la parentalité. La création d’un outil de dépistage est en cours de réalisation.

Le vieillissement de la population n’étant pas uniforme, la diversité des patients âgés ne permet pas une standardisation de la décision. Le médecin généraliste fait face à des situations polypathologiques complexes, nécessitant une décision adaptée, efficiente et éthique.

L’objectif de cette étude est de déterminer quels sont les facteurs décisionnels influençant les médecins généralistes dans les situations de limitation diagnostique et thérapeutique chez leurs patients âgés.

Nous avons réalisé une étude descriptive transversale, sur un échantillon représentatif de 600 médecins généralistes français, tirés au sort dans l’annuaire santé. Le critère d’inclusion était d’exercer en médecine générale. Le questionnaire a été réalisé sur Lime Survey®,puis diffusé par mail et courrier. Il a été élaboré à partir des résultats d’une thèse qualitative. L’analyse des données a été réalisée sur RStudio®.

Le taux de réponse était de 29,3%. Plus de 75% des médecins rapportent être influencés par l’autonomie, les antécédents/comorbidités, les souhaits du patient, la qualité de vie après intervention, et la bonne tolérance de l’épisode actuel. Pour les ¾ des médecins, cette décision n’est pas facile. Les médecins exprimant des difficultés semblent plus influencés par l’autonomie de leur patient. Les principales difficultés sont avant tout des questionnements éthiques, des difficultés émotionnelles, et de communication. _x000D_ _x000D_ 85% des médecins ne prennent pas un avis systématique auprès d’un spécialiste. La décision se fait alors avec le patient, sa famille, les paramédicaux et s’appuie sur les directives anticipées, la formation et le vécu du médecin. _x000D_ _x000D_ La qualité de vie du patient est évaluée de préférence par une discussion avec le patient/son entourage. Secondairement, un compte rendu RCP est utilisé. _x000D_ _x000D_ 45% de ces médecins déclarent utiliser des réseaux spécifiques aux personnes âgées.

La généralisation des directives anticipées, la prise en compte de l’autonomie et de la qualité de vie dans les outils d’aide à la décision pourraient être des aides apportées à cette prise de décision.

De nombreux travaux ont démontré les bénéfices du médecin généraliste et des soins primaires pour l’état de santé de la population générale. Un poste de médecin généraliste partagé ville-hôpital (MGVH) a été créé entre le service de médecine interne d’un CHU du nord parisien et un centre de santé à proximité.

Le MGVH est présent tous les après-midis sur l’hôpital afin de répondre aux demandes de prise en charge et il consulte tous les matins au centre de santé.  Les critères d’inclusion pour la prise en charge des patients étaient l’absence de médecin traitant, une couverture sociale et une situation clinique et sociale compatible avec un suivi en ambulatoire. Il est appelé par le médecin en charge du patient, un premier contact est établi à l’hôpital et un rendez-vous de suivi est fixé et remis au patient avant sa sortie.

Il s'agit à notre connaissance de la première expérience de ce type.

Entre novembre 2018 et avril 2019, 305 demandes de suivi ont été faites au MGVH. Deux cent quatre-vingt-dix patients n’avaient pas de médecin traitant et 270 ont été vus à l'hôpital. Cent soixante-dix-huit patients (66%) sont suivis au centre de santé par le MGVH. Les patients suivis en médecine générale sont majoritairement des hommes (74.7%), jeunes (60% ont moins de 44 ans), résidant à Paris (52.8%), de nationalité étrangère (83,1%), en France depuis moins de trois ans (37%), inactif (57.3%) et titulaire de la CMUc ou de l’AME (64.1%). Les ré-hospitalisations à trois mois ont été étudiées pour cette cohorte de patient. Les patients ré-hospitalisés à trois mois étaient, pour 68.2% d’entre eux, associés à une absence de prise en charge ou de suivi par le MGVH (p=0.01).

Conclusion :_x000D_ _x000D_ La présence d’un MGVH directement au chevet des malades au moment d’un recours hospitalier semble permettre l’adhérence au suivi ambulatoire en médecine générale pour une population en situation de précarité.

Le Médecin Traitant est responsable de l’information des patients concernant la Personne de Confiance et les Directives Anticipées. La HAS (2016) a édité une trame de DA, selon l’existence d’une affection grave. Le MT peut-il informer ses patients systématiquement ?

L’objectif principal était de déterminer la faisabilité du recueil systématique de la PdC et des DA en consultation. L’objectif secondaire était de déterminer le profil des patients.

Notre étude quantitative observationnelle a interrogé les majeurs consultant dans 4 cabinets (12 médecins) : 1 semaine/mois, pendant 3 mois. Le questionnaire, administré par le médecin à chaque consultation, relevait : sexe, âge, auto-évaluation de l’état de santé, connaissance des PdC et DA, souhait de les choisir/rédiger, acceptation d’une information écrite et rendez-vous ultérieur. Critères d’exclusion : mineur, refus, urgence/inadapté, non communicant, tutelle, répondu, « médecin débordé ». La faisabilité était déterminée par un taux de participation > 50%.

La participation était de 50,4% (1820 questionnaires analysés, 918 inclus ; taux de 30,2% à 75,3% selon le médecin, p<0,001). _x000D_ _x000D_ 902 questionnaires exclus : « médecin débordé » principal frein (75,5% des exclus, taux de 7,6% à 66,5% selon le médecin, p<0,001), 28 « refus »._x000D_ _x000D_ Les patients étaient : 59,6% de femmes ; 38,3% de 18-50 ans, 34,9% de 51-70 ans, 25,8% > 71 ans._x000D_ _x000D_ 55,9% connaissaient la PdC ; 25,1% les DA. _x000D_ _x000D_ 49,1% souhaitaient désigner une PdC ; 40,4% rédiger leurs DA. _x000D_ _x000D_ Parmi ceux qui ne savaient pas ce qu’étaient PdC et DA : 73,6 %(PdC) et 76,3 % (DA) : souhaitaient des informations. 88,6 % acceptaient le formulaire papier ; 49,9 % acceptaient un rendez-vous dédié.

Le recueil systématique des DA et PdC en consultation de médecine générale est faisable. _x000D_ _x000D_ Notre étude permet de construire un projet coordonné pluri-professionnel de recueil annuel dans un bassin de santé.

La diminution des gynécologues et pédiatres libéraux entraine une augmentation du suivi des femmes et enfants par les sages-femmes et les médecins généralistes. La périnatalité est un enjeu de prévention qui nécessite un travail conjoint._x000D_ _x000D_ Les Maisons de Santé et Pôles de Santé Pluridisciplinaires (MSP et PSP) ouvrent aux professionnels un mode d’exercice collectif mais le manque de coordination entre eux dans les attitudes, les conseils peut-être iatrogène, comme par exemple dans l’accompagnement de l’allaitement.

Comment les médecins généralistes et sages-femmes perçoivent leur exercice commun dans les MSP ou PSP de XXXX?_x000D_ _x000D_ L’exercice des médecins généralistes et sages-femmes installés en MSP ou PSP en XXXX entraine t’il la création d’un collectif de soins (CDS)?

Etude qualitative, 10 entretiens semi dirigés menés par le chercheur entre Juin 2018 et Mai 2019 en XXXX._x000D_ _x000D_ Réalisation d’un échantillonnage raisonné à variation maximale, par «effet boule de neige» jusqu’à suffisance des données._x000D_ _x000D_ Consentement verbal était recueilli. Déclaration CNIL simple._x000D_ _x000D_ Analyse des données selon une approche phénoménologique interprétative sans utilisation de logiciel.

L’analyse des transcrits et la compréhension des différentes expériences des professionnels a fait émergé différents concepts qui mènent à la notion de CDS._x000D_ _x000D_ Les résultats sont la déclinaison de ces concepts :_x000D_ _x000D_ Les facilitateurs à la création d’un CDS : les valeurs, l’engagement, les bénéfices ; Les freins à la création d’un CDS : l’insécurité, la hiérarchie, le contrôle, le manque d’organisation ; Le questionnement du rôle comme entrée dans le CDS à travers l’interrogation de ses limites et de son ouverture d’esprit ; Les bénéfices apportés par le collectif : la sécurité, la liberté, la sublimation ; La cohérence de soins.

Le CDS, en amenant sécurité et cohérence, diminue les peurs et favorise la liberté._x000D_ _x000D_ Il pourrait faciliter l’installation des jeunes médecins généralistes._x000D_ _x000D_ Grace au modèle de création du CDS nous proposons d’esquisser un plan de formation ou d’accompagnement à la création du CDS dans les MSP et PSP.

Des écarts de prévalence en termes de maladies entre les hommes et les femmes, que les différences biologiques seules n‘expliquent pas, ont pu être mis en évidence dans la dépression et les maladies cardio-vasculaire (MCV). Des travaux de sociologie se sont intéressés à la concordance entre représentations genrées de la santé dans la population générale et les différences de santé entre hommes et femmes.

Cette étude vise à explorer les représentations des médecins généralistes (MG) sur les disparités en santé entre hommes et femmes afin de les confronter aux représentations de la santé dans la population générale et à la morbidité différentielle des hommes et des femmes.

Des entretiens individuels semi-dirigés ont été menés auprès de MG hommes et femmes aux profils variés sur les critères d’âge, de sexe et de zone d’installation jusqu’à saturation des données. Les verbatims ont été analysés selon la méthode de la théorisation ancrée par deux investigatrices avec un double codage et le logiciel NVIVO.

12 entretiens ont été réalisés. Cette étude montre que l’expression genrée du mal-être est plus facilement perçue par les MG chez les femmes que chez les hommes, chez qui la dépression est plus difficile à repérer. Les MG ont une représentation masculine des maladies cardio vasculaire et expriment des difficultés dans le diagnostic de l’infarctus du myocarde chez les femmes. Leur perception des comportements genrés des patients est conforme aux représentations genrées de la santé dans la population générale

Cette étude met en évidence l’intérêt d’intégrer la question du genre et de la santé à la formation médicale, notamment dans une approche pluri-disciplinaire avec les sciences sociales, sans occulter les autres déterminants sociaux de santé.

En l’absence des recommandations, la gestion du patient diabétique de type 2 (DT2) traité par glucocorticoïde (GC) est une situation clinique complexe.

Cette revue de la littérature visait à identifier les données publiées concernant la prévention des complications métaboliques aiguës et leurs modalités de surveillance en soins primaires durant un traitement par GC chez un patient DT2 connu.

La recherche, menée jusqu’en mai 2018, a été principalement effectuée à partir de bases de données et moteurs de recherche MEDLINE via l'interface PubMed et Embase.Toutes les études observationnelles et interventionnelles conduites en médecine ambulatoire ont été sélectionnées et l’analyse réalisée à l’aide de logiciel DistillerSR.

Parmi les 2818 références identifiées, 21 articles portant sur des populations de patients DT2 traités par GC et suivis en ambulatoire ont été inclus dans la synthèse narrative. Les indications des GC étaient une pathologie de la main (2 études) de l’épaule ou du genou (4 études), une radiculalgie (3 études), une BPCO et/ou un asthme (6 études), une rhinite (1 étude) ou
_x000D_ diverses (5 études).

En dépit de la disparité dans les méthodes de surveillance, le traitement par GC était associé, de façon concordante entre les études, à un déséquilibre glycémique dont le niveau variait selon la voie d’administration. Une hyperglycémie post-prandiale était notée dès lors qu’elle était mesurée. La faible incidence des complications métaboliques sévères rapportée dans ces études tient probablement au biais de sélection de la population suivie en ambulatoire et au DT2 globalement contrôlé.

Les infections cutanés à staphylocoque aureus (SA) sécrétant la leucocidine de Panton Valentine (PVL) sont méconnues, peu fréquentes et associées à des cas cliniques parfois graves ( sepsis, osteomyelite, pneumopathie) ou des atteintes cutanées récidivantes. La PVL est une cytotoxine conférant une pathogénicité et une transmissibilité accrues. Les conditions de vie en collectivité sont favorables à la diffusion du germe.

L'Antenne Médicale Spécialisée, soutenant une unité d'intervention de la gendarmerie, a pris en charge une épidémie de SA-PVL lors du stage annuel de sélection du personnel. Nous décrivons l’impact d’une telle épidémie. Elle a touché 9 stagiaires sur 41 et 5 ont été  écartés du stage à cause de l’infection.

La prise en charge d’une épidémie de SA-PVL en collectivité représente un réel défi pour les praticiens de premier recours. Les particularités de notre épidémie, liées aux forts enjeux professionnels et à la spécificité du stage de sélection de cette force d'intervention nous ont conduit à adapter les recommandations du Haut comité de santé publique de juillet 2014 et du Service de Santé des Armées de 2006.

-Savoir évoquer le PVL devant un tableau clinique de SA particulièrement suppurative, récidivante ou épidémique._x000D_ _x000D_ -Le diagnostic de SA PVL est incontournable dans la prise en charge épidémique et doit faire l'objet d'une demande microbiologique spécifique du praticien de premier recours.  _x000D_ _x000D_ -La prise en charge collective est fondamentale pour le praticien de 1er recours et  doit donc être multidisciplinaire.

Le SA-PVL est à suspecter par le médecin de premier recours devant toute présentation clinique cutanée de SA particulièrement aggressive. Les cas cliniques parfois graves et la diffusion rapide du SA-PVL imposent un diagnostic microbiologique précoce ainsi que  la mise en œuvre de mesures adaptées où le bénéfice collectif primera sur l’intérêt individuel.

Le développement intra utérin offre une sensibilité particulière aux substance chimiques extérieures à l’organisme. Depuis 2013 l’Inserm recommande « une sensibilisation des médecins sur les conséquences possibles d’une exposition aux pesticides pendant la grossesse pour informer les patientes en âge de procréer , les femmes enceintes

synthétiser les  risques d’une exposition aux pesticides autorisés en France pour la grossesse et en prénatal

Revue narrative de la littérature concernant les études épidémiologiques publiées ( français ou  anglais)   concernant « pesticide répertoriées du 01/01/1940 au 31 /12/2016. bases de données : Medline (Pubmed),web of science (WOS),Cochrane, Toxline,Banque de données en santé publique (BDSP).Recherche manuelle:SUDOC,CISMEF,GOOGLE SCHOLAR,HAL,Opengrey,Édition diffusion Presse Sciences._x000D_ _x000D_ Mots clefs : grossesse, période préconceptionelle, enfant ,pesticides, chlorpyrifos, exposition prénatale, risques, soins premiers, neurodéveloppement, revue systématiqu

1601 Articles identifiés. Apres élimination des doublons et lecture des titres et résumés. 66 articles sélectionnées lues en intégralité, 22 retenus_x000D_ _x000D_ Insecticides:classe la plus suspecte concernant des pathologies de survenue différée chez l’enfant (exposition prénatale ) identifiant essentiellement des risques neurologiques avec un insecticide largement utilisé en agriculture le chlorpyrifos ._x000D_ _x000D_  D’autres études retrouvent des retards de développement et des troubles comportementaux. Pour  le risque de leucémie chez le nourrisson   une seule étude de faible niveau de preuve met en cause certains pyrethrinoides._x000D_ _x000D_ Trois études étrangères exploratoires retrouvent un lien faible non reproductible entre certains pesticides et certaines malformations congénitales (hypospadias, anomalies du tube neural notamment)

Pour la pratique Il semble prudent et légitime de déconseiller l’utilisation d’insecticides au domicile de la femme enceinte._x000D_ _x000D_ Plusieurs substances ont été retirées du marché mais aucune  modification règlementaire n’est intervenue concernant le chlorpyrifos ou les pesticides pyrethrinoides notre travail pourrait amener a une réflexion sur le sujet.

2,314 respondents (8% of the 28,511 residents registered in 2016; all specialties and French cities were represented). During residency, 72.5% (n=1,678/2,314) said they had suffered from common mental health disorder (mainly sleep disorders, anxio-depressive disorders, burn-out). Among them, 80% had not consulted a professional about this pathology (n=1,340/1,678)._x000D_ _x000D_ 3 out of 10 interns reported using at least one psychotropic drug (30.7%, n=710/2,314). The prevalence of self-consumption was 21.6% (n=500/2,314). Screening for depression was positive for 21.6% of residents (n=500/2,314). During residency, 41% (n=956/2,314) had never consulted an occupational physician and 71% (n=1642/2,314) had never consulted a general practitioner. From 0 to 10 they rated their mental health status at 6.5±1.9 on average.

In this large-sample study, 7 out of 10 residents reported at least one common mental health disorder during their residency. Non-random sampling is its main weakness. The reported prevalence of mental health disorders, comparable with data from the literature, supports its representativeness.

In this large-sample study, 7 out of 10 residents reported at least one common mental health disorder during their residency. Non-random sampling is its main weakness. The reported prevalence of mental health disorders, comparable with data from the literature, supports its representativeness.

Resident physicians' perceptions and ambivalence regarding self-comsumption of psychotropic drugs deserve to be explored.

En France, l’article 78 de la loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 dite « HPST » (hôpital, patients, santé et territoires) définit pour la première fois la télémédecine. Mais la pratique de la télémédecine existe depuis très longtemps.

Retracer l'histoire de la télémédecine depuis ses prémisses jusqu'à nos jours.

Revue de la littérature. Recherche faite sur Pubmed ("telemedicine", "history", "beginning"). Devant le peu d'articles de nature historique, poursuite de proche en proche en regardant les références des articles pertinents traitant véritablement du sujet. Lorsque des expérimentations précises ont été décrites, la recherche a été élargie en reprenant les mots-cléfs propres à l'expérimentation pour trouver davantage d'information.

Le terme de télémédecine a été introduit pour la première fois en 1974 dans la littérature médicale anglo-saxonne. Néanmoins, son histoire remonte à l’Antiquité avec le développement des échanges épistolaires entre les médecins pour donner des conseils médicaux à distance. L’invention du téléphone a permis un accroissement considérable de la transmission des informations sur des longues distances. Le téléphone est devenu progressivement l’instrument essentiel de l’exercice médical avec la mise au point de numéros d'appel des secours en cas d’urgence médicale. Le radio a ensuite permis le développement du service de téléassistance médicale aux marins sur les bateaux. Plus tard, l’invention de la télévision a eu pour conséquence la multiplication de programmes de télémédecine originaux à partir du début des années 1960. C’est grâce au développement par la NASA d’outils de télécommunication extrêmement élaborés pour assurer à la surveillance médicale et la délivrance de soins médicaux à distance aux astronautes envoyés dans l’espace que la télémédecine a pu prendre un fantastique développement. Le véritable essor de la télémédecine a pu être possible grâce à internet qui a constitué le chaînon manquant qui permettait d’assurer les échanges quasi instantanés d’informations, et qui marque le début de l’ère de la télémédecine « moderne ».

Les médecins ont depuis toujours utilisé les nouvelles technologies en réalisant des expérimentations innovantes. La télémédecine moderne permet désormais une pratique sécurisée et envisageable à large échelle.

L’encombrement des urgences est la conséquence de deux principaux facteurs, l’augmentation annuelle de 3,5% du nombre de passages aux urgences et la diminution du nombre de lits d’hospitalisation. Les patients se retrouvent littéralement « stockés » aux urgences. Ainsi dans l’attente d’un lit d’aval, les patients sont hospitalisés et pris en charge en Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD). Une des solutions proposées est le virage ambulatoire. Notamment, l’Hospitalisation A Domicile (HAD) qui constitue une alternative ambulatoire à l’hospitalisation conventionnelle dans des situations spécifiques._x000D_ _x000D_ L’outil Adop-HAD a été mis en place par la HAS pour aider les médecins à identifier les patients éligibles à une HAD. L’HAD pourrait représenter une solution d’aval pour ces patients hospitalisés en UHCD.

Le but de notre étude est d’évaluer la proportion de patients admissibles en HAD selon la grille Adop-HAD et d’évaluer les souhaits et les attentes des patients hospitalisés en UHCD sur la possibilité de choisir entre une hospitalisation conventionnelle ou une HAD.

Nous avons inclus des patients hospitalisés en UHCD de avril 2018 à avril 2019._x000D_ _x000D_ Pour chaque patient, à partir de leurs dossiers médicaux, nous avons estimé à l’aide de l’outil Adop-HAD la proportion de patients éligibles en HAD._x000D_ _x000D_ Prospectivement, nous avons également recueilli oralement le souhait du patient sur le choix éventuel entre une hospitalisation conventionnelle et une HAD.

184 patients ont été inclus dans l’étude, dont 125 patients qui ont bénéficié d’une hospitalisation après leur hospitalisation en UHCD. Selon l’outils Adop-HAD, 49,6% de ces patients seraient éligibles à une HAD._x000D_ _x000D_ Parmi les patients admissibles en HAD, 76% étaient d’accord avec ce projet._x000D_ _x000D_ Le profil du patient admissible était une femme (59,7%) de 70,4 ans (+/- 23,06), autonome (77%), vivant au domicile (91%) avec un entourage familial (82,3%). A la suite de leur passage en UHCD, la durée d’hospitalisation était de 13,07 (+/- 14,22) jours en moyenne, surtout pour des chutes et leurs complications (24,2%) et des pathologies infectieuses (19,4%).

L’HAD semble être une alternative ambulatoire possible et souhaitée pour les patients hospitalisés en UHCD.

En France, les benzodiazépines sont largement prescrites et 15% des nouvelles instaurations seront prolongées hors des délais recommandés. La HAS recommande de privilégier les alternatives non médicamenteuses. L'hypnose pourrait être une de ces alternatives.

Evaluer les données de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP) concernant le traitement par benzodiazépines hors délai chez les médecins généralistes (MG) formés en hypnothérapie par Diplôme Universitaire (DU) ou par l’Institut Français d’Hypnose (IFH).

L'IFH et cinq des dix Universités proposant un DU d’hypnose reconnu par l'HAS ont accepté de transmettre les noms des médecins diplômés. Une étude descriptive de cohorte a été menée de juin à décembre 2019 pour recueillir les données ROSP concernant leurs prescriptions en 2019. _x000D_ _x000D_ Parmi les 189 médecins, 69 médecins ne travaillaient pas en libéral et 39 n'étaient pas conventionnés._x000D_ _x000D_ Parmi les 81MG retenus, 27 n’ont pu être contactés et six n’ont pas souhaité répondre. _x000D_ _x000D_ Au total, 50 MG libéraux français sur un échantillon de 81 (62%) ont été interrogés par téléphone ou par email. Le critère de jugement principal était le taux de prescriptions hors délai par rapport au nombre total de prescriptions de benzodiazépines (données de la ROSP sur le site espacepro.ameli.fr par le MG ou via le logiciel Team Viewer®).

38,4% des precriptions d'hypnotiques par les MG formés à l'hypnose étaient prolongées hors délai, soit moins que les MG français (42.8%)._x000D_ _x000D_ 14,9% des prescriptions d'anxiolytiques étaient prolongées hors délai pour un taux national de 14,8%.

Le nombre de médecins libéraux français formés et pratiquant l'hypnose est faible._x000D_ _x000D_ La formation à l'hypnose est corrélée à une meilleure prescription des hypnotiques, mais pas des anxiolytiques._x000D_ _x000D_ Une étude qualitative est en cours pour mieux comprendre ces résultats.

La violence est un problème de santé publique mondial du fait de ses conséquences en terme de morbi-mortalité. La majorité des décès par violences se produit dans les pays à faible revenu.  Les femmes migrantes sont une population  particulièrement exposée aux violences physiques, psychologiques et sexuelles, provenant de pays souvent en guerre, où une des armes de guerre reconnue est le viol.

L’objectif de cette étude était de rechercher l’impact de ces violences sur la santé physique et psychique des femmes migrantes.

Pour cela une étude analytique transversale a été réalisée dans les services policliniques de deux  hôpitaux.  Toute femme de plus de 18 ans, migrante, parlant de français, et consentant oralement à participer à notre étude, était éligible. A partir d'un questionnaire préétabli, ont été recueillies les données socio-démographiques, l'existence et le type de violences subies et pour la partie médicales les symptômes physiques et psychiques actuels ainsi que les antécédents médicaux.

131 patientes migrantes ont été incluses sur une période de trois semaines. Elles étaient principalement originaires d’Afrique Subsaharienne (75%) avec une moyenne d’âge de 43 ans et bénéficiant d’une couverture sociale pour 63% d’entre elles. 59% avaient subi des violences conjugales (44%) et/ou familiales (42%) et/ou collectives (47%) et/ou au travail (5%). Les pathologies significativement associés aux violences étaient  l'état de stress post-traumatique (66% versus 19),  la dépression (49% versus 22) , l’anxiété 49 % versus 20%),  ainsi que les symptômes cardiaques, respiratoires, gastro-intestinaux, uro-génitaux et les céphalées (p<0,05). Les symptômes musculo-squelettiques n’étaient pas significativement associés aux violences.

Nous recommandons qu’une meilleure formation soit apportée aux professionnels de santé et en particulier aux étudiants en médecin, pour que le dépistage des violences puisse être fait  et permettre une meilleure prise en charge médico-psychologique des victimes.

Les adolescents, étant les sujets les plus vulnérables à adopter des comportements à risques tels que la toxicomanie, ont fréquemment des représentations et des croyances erronées sur l’addiction aux substances toxiques.

Mesurer l’impact d'une séance d'information et d'éducation sur le changement des représentations et des croyances des adolescents en matière de toxicomanie.

Etude interventionnelle, transversale et analytique menée lors d’une journée de sensibilisation et d’éducation en 2019 au sein d’une population d’adolescents âgés de 11 à 17 ans. Pour le recueil des données on a eu recours à un auto-questionnaire qui explore les différents aspects de croyances et de connaissances en matière de toxicomanie avant et après l’intervention d’information et d’éducation. La saisie et l’analyse comparative des données ont été réalisées par le logiciel SPSS en réalisant le test de McNemar.

Il s’agit d’une population de 66 adolescents scolarisés dans la même ville avec un âge moyen de 13,06 ans._x000D_ _x000D_ Parmi les participants, 90,6 % déclarent avoir bénéficié de la journée d’information et d’éducation dont 35,9 % qui la recommandent à leurs paires._x000D_ _x000D_ Les résultats ont montré une différence statistiquement significative concernant le changement des croyances après notre intervention. Ce changement a concerné 6 axes principaux.

En informant et en éduquant convenablement cette tranche d’âge vulnérable on peut changer leurs croyances erronée au sujet de la toxicomanie. Les stratégie de lutte contre la toxicomanie devrait se baser sur la prévention primaire à travers l'éducation et l'information.

Among 2345 articles that were identified, 52 were analysed. None of the reviewed studies demonstrated a positive effect on morbidity or mortality, neither on patient quality of life. However, several authors reported that computerized systems allowing PGHD collection might improve data collection in various situations related to the following health priorities: identification of risky health behaviours, detection of violence in the couple, elicitation of change based on risk assessment. A large majority of patients and clinicians reported that computerized systems allowing PGHD collection were useful.

Our review has limitations. The results were limited to Medline and were dependant of publication bias. Even if the selection process involves two researchers, the whole articles were analysed by only one reviewer.

Our review has limitations. The results were limited to Medline and were dependant of publication bias. Even if the selection process involves two researchers, the whole articles were analysed by only one reviewer.

PGHD collection might facilitate investigating various patient specific concerns such as risky health behaviours, violence in the couple. I might also improve data collection quality.

L'incertitude est une dimension en médecine. Elle est présente dans la décision médicale. Peu de données existent en France notamment chez les jeunes médecins dans leur première expérience en autonomie comme lors du stage ambulatoire de niveau 2 ou SASPAS.

Notre objectif est d'évaluer les composants de l'incertitude perçue et vécue, les situations qui les génèrent et leur gestion par les internes en SASPAS de l'Unversité Paris-Dioderot, Paris 7. Nous avons réalisé une étude qualitative, semi-directive, par groupe focalisé, entre novembre 2018 et février 2019

Nous avons rélaisé une étude qualitative semi directive par focus group auprès des internes de niveau 2 du département de médecine générale de Paris 7. Deux focus groups on été menés sur un mode semi-directif selon un guide d'entretien élaboré à partir des données bibliographiques et  prétesté auprès d'internes. Les entretiens étaient animés par un modérateur suivant le guide établi. Les enregistrements audio des entretiens étaient retranscrits et anonymisés. L'analyse a consisté en un recensement sémantique en thème et sous-thèmes.

Parmi les participants, 30 % étaient des hommes , 70 % des femmes . L’âge moyen était de 27,1 ans avec un écart type de 0,87. Le premier groupe avait fait un mois et demi de stage de niveau 2, le deuxième groupe trois mois et demi._x000D_ _x000D_ L'analyse thématique a confirmé les composants connus de l'incertitude en médecine et les spécificités de la pratique en SASPAS. Le fonctionnement du SASPAS, l’encadrement des maîtres de stage et le manque de soutien sont perçus comme des éléments renforçant le vécu négatif de l’incertitude.

L'étude a montré les spécificités de la pratique en SASPAS avec une demande imeilleur accompagnement. Une formation à la gestion de l'incertitude semble opportun.

L’électrocardiogramme  représente 0,9% des actes de MG et détenu par 60% des praticiens. Peu de données sont disponibles concernant ses indications, ses résultats et son impact sur l’orientation des patients. Objectif : déterminer les indications de la réalisation d’un ECG en médecine générale et les facteurs prédictifs du risque d’ECG anormal et d’orientation vers un spécialiste de 2ème ligne.

L’objectif de l’étude est de déterminer les indications de la réalisation d’un ECG en médecine générale, ainsi que les facteurs prédictifs du risque d’ECG anormal et d’orientation vers un spécialiste de 2ème ligne.

Etude rétrospective descriptive monocentrique dans un cabinet de médecine générale Parisien entre juin 2016 et juin 2018. Chaque consultation a été relue par 2 investigateurs en aveugle.

88 492 consultations réalisées, 926 comportaient la réalisation d’un ECG,898 consultations ont été incluses dans l’analyse statistique.Les principales indications étaient la réalisation d’un certificat de non contre-indication à la pratique sportive (483 soit 53,8% des consultations) suivie de la douleur thoracique (171 soit 19%),les palpitations (82 soit 9,1%) et le malaise (63 soit 7%). 76,5% (687) des ECG réalisés étaient normaux dont 78,9% (381) de ceux réalisés pour un certificat de sport. L'anomalie retrouvée était un trouble de la conduction à 11,2 % (100). 81,7 % (734) des patients n’étaient pas orientés vers un spécialiste. Les facteurs de risque d’orienter le patient vers un spécialiste étaient le fait d’avoir un ECG pathologique (OR=3,0 IC95%[1,9-4,9]) notamment un trouble du rythme ou de la repolarisation, d’être symptomatique (OR=3,1 IC95% [2,1-4,9]), ou une durée de consultation supérieure à 15 minutes (OR=4,2 IC95%[1,3-14,0]. Les patients ayant un ECG anormal étaient plus à risque d’être orientés vers un spécialiste de 2ème ligne (OR=5,3 ;IC95%[3,6-7,4]).

Indication principale : certificat de sport. Indication discutée.

Les Inégalités Sociales de Santé (ISS) décrivent un gradient d'état de santé en fonction de la position sociale des individus. Les représentations des professionnels de santé sur les ISS participent à leur construction. Il s'agit d'un problème de santé publique pour lequel plusieurs leviers sont actionnables, dont la formation.

Nos objectifs étaient d’étudier les représentations des internes sur les ISS, ainsi que l’influence de la formation dispensée à la Faculté sur ces représentations, en prenant en compte d’autres facteurs.

Nous avons diffusé un questionnaire auprès de notre population : l'ensemble des étudiants inscrits au DES de médecine générale au sein d’une Faculté d’Ile de France au moment de l’étude, sans critère d’exclusion. Ce questionnaire permettait de recueillir des données générales intervenant dans les représentations selon la littérature, et certaines représentations des étudiants concernant les ISS._x000D_ _x000D_ Nous avons tout d’abord réalisé une analyse descriptive de la population ; puis une Analyse des Correspondances Multiples (ACM) afin d’étudier l’articulation des représentations des internes et d’extraire des modalités représentatives ; enfin des analyses bivariées et multivariées afin d’identifier des associations entre les représentations et différents facteurs.

Nous avons recueilli 156 questionnaires, avec une forte représentativité de notre population d’étude. Nous avons pu observer des groupes de représentations distincts. L'un regroupait des représentations de surcoût des ISS pour la société. L'autre regroupait des représentations selon lesquelles il n'y avait pas de différence de prise en charge des patients selon leur origine sociale et pas d'influence des facteurs contextuels sur l'état de santé des personnes. La participation à la formation donnée à la faculté n'est pas ressortie de manière significative. Les facteurs explicatifs associés aux représentations ont été : le souvenir négatif de la première consultation avec un patient en situation de précarité et les représentations de "surcoût" (OR=4,19;IC=[1,47-11,97];p=0,007) et le statut militaire de l'interne et les représentations d'"absence de différence" (OR=3,79;IC=[1,46-9,87];p=0,006).

Ces résultats ouvrent des pistes de réflexion sur l’enseignement des ISS auprès des professionnels de santé.

Les infections respiratoires hivernales sont fréquentes, souvent bénignes et d'évolution spontanément favorable en l'absence de traitement.

Le but de cette étude est d'explorer les motivations et les attentes des patients qui consultent un médecin généraliste pour ces infections respiratoires afin de diminuer le nombre de consultations pour ce motif.

Il s'agit d'une étude qualitative par entretiens semi-dirigés, avec un recrutement raisonné et par « effet boule de neige » en recherche de variation maximale avec double codage et analyse en théorie ancrée. Les personnes interrogées ont été échantillonnées selon l’âge, le sexe et leur lieu de résidence rural, semi-rural ou urbain.

La consultation est perçue comme la réponse à un besoin ressenti, motivé par la gêne, la peur de la maladie et de son évolution ou une contrainte administrative. Le sentiment de nécessité d'un avis médical, d'une prescription ou d'un certificat est influencé par les expériences personnelles ou de l'entourage, la société ou le médecin. Ces influences peuvent ne pas être perçues.

Diminuer la médicalisation de la société et les prescriptions systématiques pourrait diminuer le recours aux médecins généralistes pour les infections respiratoires hivernales. L'autonomisation du patient implique de mieux cerner ses attentes et représentations pour délivrer une information plus adaptée et efficace. Être conscient des influences qui s'exercent sur lui aide le médecin à prendre du recul et à s'en écarter notamment dans l'acte de prescription. Le but est de remettre la relation médecin-patient au centre de la consultation à la place du médicament.

Malgré leur bénéfice clinique démontré sur de la survenue d’évènements cardiovasculaire, le profil d’efficacité et de sécurité des statines est régulièrement débattu dans les médias.

L’objectif de cette étude était d’étudier la proportion des arrêts de consommation de statines liée aux patients et les facteurs associés, suite aux polémiques transmises par les médias.

Cette étude transversale incluait tous les patients de plus de 40 ans venant effectuer un bilan lipidique dans un des 7  laboratoires d’analyse médicale ambulatoire participant sur une période de 6 mois. Un auto-questionnaire recueillait leur caractéristiques socio-démographiques, leurs facteurs de risque cardio-vasculaire, leurs traitements actuel et antérieur par statine, leurs connaissances et sources de connaissances sur les statines. L’influence de la polémique sur leur consommation a été estimée via le calcul d’un pourcentage de risque attribuable (proportion d’arrêt attribuable à la polémique). Les facteurs associés à l’arrêt d’une statine étaient analysés par des régressions logistiques multivariées.

Parmi les 715 patients âgés de 61 (+/- 11) ans analysés, 42,7% d’entre eux avaient déjà consommé une statine. La proportion d’arrêt attribuable à la polémique était de 38%. En analyse multivariée, l’arrêt de la statine était associé à l’intérêt porté à la polémique (OR 2,29 ; IC95% [1,07-5,16] ; p=0,03), notamment en prévention primaire (OR= 2,32 ; IC95% [1,19-4,75] ; p=0,02), alors que l’antécédent de dyslipidémie (OR = 0.33 ; IC95% [0.15-0.73] ; p=0.006) et la polymédication  (OR = 0.82 ; IC95% [0.69-0.96] ; p=0.02) y étaient inversement associé. Une information par la radio était associée à de meilleures connaissances sur les statines (OR = 2.54 ; IC95% [1.20-5.62] p=0,03).

Les polémiques sur les statines sont associées à un sur-risque d’arrêt du traitement. Une discussion avec le médecin traitant, sur la prise de statines pourrait permettre un processus de décision partagée pour que le choix du patient se base sur des connaissances de meilleure qualité que celles diffusées dans certains médias.

Le renforcement légal du devoir d'informer du médecin et du droit d'être informé du patient impose au médecin d'être dans un discours de vérité. Pourtant l’irruption du mensonge est décrite dans la communication entre le médecin et son patient dès l’antiquité par Hippocrate. Et la frontière entre vérité et mensonge peut être floue. En pratique, le médecin est confronté à annoncer une information parfois grave et compliquée. Le patient ne veut pas toujours l'entendre.

Comment le médecin peut s’inscrire dans un discours de vérité ? Quelle place pour le mensonge dans l'information de son patient ?

Une étude qualitative a été réalisée avec 11 entretiens individuels semi-dirigés avec des médecins de spécialités différentes dont 5 médecins généralistes. Les entretiens ont été retranscrits en intégralité. L'analyse a consisté en une analyse thématique et linguistique avec l'aide d'ingénieurs de recherche et d'une linguiste.

Les médecins sont soucieux de s’inscrire dans un discours de vérité et d’éviter un discours de mensonge. Mais ils identifient différentes vérités : celle du médecin, celle du patient, celle qui est commune aux deux. Ils hierarchisent les vérités entre elles. Ils assument parfois adoucir la vérité, utiliser des non-dits, des demi-mensonges ou encore faire des mensonges par omission. Ils se sentent responsable de ne pas tout dire à leurs patients.

Loin d'une vérité normative, imaginée et pensée, les médecins construisent avec leurs patients, leur vérité. Vraie au moment de la consultation. Cette vérité est fragile et se construit au travers de l'échange entre le médecin et son patient. Elle permet l'instauration de la confiance.

Les interactions entre étudiants en médecine et industrie pharmaceutique ont fait l’objet de nombreuses études depuis une vingtaine d’années. Plusieurs études ont montré qu’une exposition importante et précoce à la promotion pharmaceutique induisait des prescriptions plus nombreuses, plus coûteuses, éloignées des recommandations et moins génériquées._x000D_ _x000D_ Un classement des facultés en matière d’indépendance existe depuis 2017. En novembre 2017, les conférences nationales des doyens des Facultés de médecine ont adopté une charte rappelant la nécessité de formation à « l’éthique, la déontologie médicale, aux principes de l’intégrité scientifique ».  Malgré les initiatives récentes en terme de formation et institutionnelles, il n’existe aucune étude quantitative récente évaluant les interactions entre les étudiants et l’industrie pharmaceutique en France.

Évaluer l’exposition des étudiants en médecine français à la promotion pharmaceutique au niveau national. Déterminer secondairement leur attitude face aux avantages perçus de la part de l’industrie ainsi que leur accès à une formation à la critique de la promotion pharmaceutique.

Étude transversale descriptive multicentrique par auto-questionnaire électronique. _x000D_ _x000D_ Population : ensemble des étudiants en médecine français à partir de la 4ème année et n’ayant pas étudié à l’étranger._x000D_ _x000D_ CPJ : taux d’exposition cumulée à la PP depuis le début du cursus. _x000D_ _x000D_ CJS : comparaison des niveaux d’exposition, des attitudes des étudiants. Formation à la critique de la promotion pharmaceutique.

6280 réponses complètes d’étudiants de 37 facultés différentes ont été obtenues. 5992 étudiants (96,3 %) ont déjà été exposés au moins une fois à la promotion pharmaceutique, et 4650 étudiants (78,1 %) dans les six derniers mois. Seuls 2195 étudiants (36,8 %) pensent que percevoir un cadeau ou un avantage peut influencer leurs prescriptions mais ils sont 3252 (53,6 %) à penser que cela puisse influencer celles de leurs collègues. 4233 étudiants  (72,2 %) déclarent n’avoir bénéficié à ce jour d’aucune formation à la critique de la PP.

L'exposition à la promotion pharmaceutique s’avère massive et précoce au cours du cursus médical.

Les enfants de 2-6 ans sont fortement exposés aux écrans. Cette exposition favorise les difficultés scolaires, comportementales et de santé. Lemédecin généraliste (MG) pourrait la limiter par une intervention brève pendant la consultation.

Cette étude évaluait le bénéfice d’une intervention brève du MG en consultation aux parents/enfant sur l’exposition infantile aux écrans à différents moments de la journée (matin, aux repas, avant le coucher, dans la chambre et autres moments).

Un essai interventionnel prospectif et randomisé a été réalisé pour comparer 52 enfants bénéficiant d’une intervention orale brève et 47 enfants sans intervention (témoins) recrutés lors d’une consultation par dix MG volontaires en Lorraine. L’exposition aux écrans était mesurée par le nombre de jours durant les sept derniers jours où l’enfant a été exposé aux écrans en distinguant les différents moments de la journée). L’exposition totale était définie par la somme de ces expositions. Un questionnaire était rempli par les parents/enfant à la phase initiale et 6-8 semaines plus tard. L’intervention à la phase initiale durait 5-20 mn. Les données ont été analysées par le test de students, McNemar et les modèles de régression linéaire multiple.

Dans le groupe avec intervention, l’exposition totale aux écrans a baissé de 10,33(écart-type 7,59) à 8,68(6,44), soit de 1,64(5,35), p=0,031. Dans le groupe témoin, elle n’a pas baissé significativement. A la phase finale, dans le groupe avec intervention, les enfants dont les parents manquaient d’idées pour les occuper ont une exposition totale aux écrans plus élevée que les autres enfants (de 6,23(2,47), p<0,05). A la phase finale, dans le groupe témoin, l’exposition totale était plus élevée chez les enfants dont les parents manquaient de motivation pour les occuper (6,40(2,71), p<0,05), manquaient d’idées pour les occuper (9,63(2,95), p<0,01), et avaient besoin de calme (4,41(2,00), p<0,05).

Le médecin généraliste peut aider les enfants et leurs parents à prendre conscience de l’exposition aux écrans et à réduire l’exposition infantile par une intervention brève pendant la consultation.

Au lycée, la majorité des adolescents testent des produits psychoactifs potentiellement néfastes pour santé et leur scolarité. Des interventions fondées sur les approches psychosociales sont efficaces pour réduire les risques addictologiques.

Une classe de CAP en restauration regroupant onze adolescents, dont certains avec des pathologies pédopsychiatriques, a été choisie par des enseignants. Ceux-ci ont animé avec deux médecins et une infirmière Asalée (pôle de santé) une intervention comprenant 4 séances de 2h au printemps 2019. L’objectif était de renforcer les compétences psychosociales au travers des outils suivant :_x000D_ _x000D_ - jeux d’inclusion (positionnement dynamique autour de questions fermées)_x000D_ _x000D_ - entretiens mutuels entre pairs_x000D_ _x000D_ - atelier de Photo-Expression sur la santé et Méta-Plan sur le stress_x000D_ _x000D_ - jeu d’expérimentation de différents positionnements sociaux (très effacé /très affirmé)_x000D_ _x000D_ - auto et hétéro-évaluation du temps de parole avec ajustement_x000D_ _x000D_ - observation d’une saynète de harcèlement : jeux de rôle avec recherche de moyen d’intervention_x000D_ _x000D_ - expérimentation de leur capacité empathique : observation des postures des autres et perception des émotions._x000D_ _x000D_ Un cadre protégé commun (respect, secret médical de « groupe ») était co-construit par les enseignants, soignants et adolescents. La dynamique psychosociale était entretenue en s’appuyant sur les principes d’éducation thérapeutique du patient (ETP) centrée sur les problématiques apportées par les adolescents eux-mêmes

Cette intervention était délocalisée : les soignants sont venus vers les adolescents à l’intérieur même de leur milieu scolaire habituel.

Une dynamique de groupe forte s’est créée, et a perduré dans le temps (invitation des soignants à un repas pédagogique, découverte du cabinet médical). Les élèves ont apprécié les outils et les thèmes abordés. Les enseignants ont observé la poursuite d’une dynamique protectrice avec amélioration de l’écoute, l’expression, et la gestion émotionnelle. Les soignants ont eu la satisfaction de toucher efficacement un public difficile d’accès.

Les adolescents ont souhaité continuer ce travail sur les compétences psychosociales et l’addictologie.

Le devoir d’information du médecin est fondé sur la loi, le code de déontologie et l'éthique de chacun. La loi du 04 Mars 2002 a introduit un droit du patient d'être informé. Ce cadre moral pourrait imposer au médecin la façon dont il doit informer. Pourtant, informer son patient peut s'avérer délicat par manque de temps, en raison de la présence d'un tiers, de la fragilité du patient ou de l'incertitude du médecin.

Comment les médecins informent-ils en pratique leurs patients ? Selon quels déterminants ?_x000D_ _x000D_ Comment la communication fait émerger une information unique et singulière ?

Nous avons réalisé une étude qualitative avec 11 entretiens individuels semi-dirigés avec des médecins de spécialités différentes dont 5 médecins généralistes. Les entretiens ont été retranscrits en intégralité. L'analyse a consisté en une analyse thématique et linguistique avec l'aide d'ingénieurs de recherche et d'une linguiste.

Pour informer, les médecins prennent peu en compte la loi, le code de déontologie ou des principes éthiques. Ce sont le temps de la consultation, les caractéristiques du médecin et du patient, la présence ou non de tiers qui conditionnent et construisent l'information donnée. Les médecins créent, innovent, s'adaptent et avancent à tâtons pour informer et convaincre leurs patients. Les questions et les réponses du patient, ses réactions à l'annonce participent aussi à la construction d'une vérité.

Davantage que les normes légales, déontologiques ou éthiques, c'est la relation émotionnelle et linguistique unique dans le temps et dans l'espace qui construit l'information qui sera donnée. Les seuls juges de la qualité de cette information sont le patient et le médecin présents. D'où le courage de recommencer sans cesse à informer CE patient lors de CETTE consultation.

L'expérience d'une interruption volontaire de grossesse (IVG) pour une femme est un moment impactant sur le plan psychique._x000D_ _x000D_ Le vécu des patientes ayant pratiqué une IVG médicamenteuse a été peu étudié.

Explorer l'expérience vécue des femmes ayant fait une IVG médicamenteuse en ambulatoire en hospitalisation de jour ou à domicile via un médecin généraliste.

Méthode qualitative la plus adaptée pour explorer l'expérience vécue._x000D_ _x000D_ Entretiens individuels semi-dirigés auprès de femmes majeures ayant fait une IVG médicamenteuse:_x000D_ _x000D_ -en hospitalisation de jour à la clinique XXX de XXX et au CH de XXX_x000D_ _x000D_ -à domicile via deux médecins généralistes (MG) de XXX._x000D_ _x000D_ Patientes recrutées courant 2018/19 en consultations des centres inclus._x000D_ _x000D_ Obtention d'un consentement éclairé oral et écrit.Avis du comité d'éthique non requis._x000D_ _x000D_ Analyse thématique par théorisation ancrée,triangulation des données.

13 entretiens analysés (8 en clinique/CH et 5 en MG)_x000D_ _x000D_ Saturation au bout de 10 entretiens._x000D_ _x000D_ Age moyen:29 ans,6 avaient des enfants._x000D_ _x000D_ L'IVG médicamenteuse en ambulatoire n'a pas toujours été proposée comme alternative à l'IVG par aspiration._x000D_ _x000D_ La bonne qualité du premier contact avec un professionnel de santé et de la première échographie sont déterminants._x000D_ _x000D_ Une grande confiance est accordée aux MG pratiquant des IVG._x000D_ _x000D_ Le ressenti autour de la prise médicamenteuse,de l'expulsion et des effets secondaires possibles sont dépendants de l’histoire des patientes,de la qualité des explications préalables,du soutien et de l’écoute reçus.Les sentiments d'angoisse et de culpabilité sont fréquemment retrouvés._x000D_ _x000D_ Le mode de contrôle de l’IVG par dosage seul des BHCG est plébiscité._x000D_ _x000D_ La période du post-abortum est un moment de grande fragillité psychologique.

Le médecin traitant devra être attentif à la période de vulnérabilité psychique du post-abortum._x000D_ _x000D_ L’extension au XXX du réseau ville-hôpital "REIV-OC" créé à XXX pourrait améliorer la coordination et la formation des professionnels.

La qualité de la communication et de la relation médecin-patient utilise plusieurs outils, notamment l'humour. L’usage de l’humour en consultation a été décrit du point de vue des médecins mais pas de celui des patients. Comment intégrer l'humour en tant qu'outil de communication dans la consultation afin d'améliorer la relation médecin-patient?

Explorer le ressenti des patients sur l’utilisation de l’humour en consultation.

Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés. Le recrutement de patients s’est fait par mails et de proche en proche, diversifié et raisonné, jusqu'à suffisance des données. Après enregistrement par dictaphone, la retranscription a été faite avec anonymisation. L’analyse par double codage a été réalisée par une méthode inductive, selon une analyse thématique.

Étude menée auprès de 10 patients de 22 à 66 ans. Selon eux, l'humour doit s'adapter à chaque patient et doit toujours être bienveillant. Un lien médecin-patient pré-existant facilite son utilisation et son interprétation. Le médecin comme le patient peut en être l'initiateur. Il concernera de préférence un sujet différent du motif de venue. Il peut être utilisé dans la phase d'examen physique, d'information, d'éducation ou de prévention, plutôt en fin de consultation. L'humour est à éviter pour tout ce qui est en lien avec la mort ou en cas de situation bloquée (malentendu, désaccord). Employer l'humour avec un patient du sexe opposé ou avec une différence d'âge importante semble plus délicat. L'humour s'utilisera pour détendre le patient, le rassurer ou l'encourager. Le médecin doit être capable de se remettre en question et de s'excuser s'il vexe le patient. L'utilisation de l'humour ne décrédibilise pas la position du médecin et peut même consolider ses compétences aux yeux du patient.

Cette étude donne des pistes pour utiliser l’humour à bon escient. Il convient de prendre en compte les caractéristiques du patient, son motif de consultation et de trouver le moment le plus adapté.

La pleine conscience présente des bénéfices démontrés dans de nombreuses pathologies, notamment dans la prévention des pathologies liées au stress. Les médecins sont concernés tant pour la prévention pour eux-mêmes, que pour la prise en charge de leurs patients.

L’objectif est de comprendre l’influence de la pleine conscience dans tous les aspects de la pratique du médecin généraliste en explorant l’expérience vécue des médecins généralistes méditants.

Cette étude qualitative, prospective, sur la pleine conscience a été réalisée par entretiens individuels semi-dirigés, avec des médecins généralistes méditant régulièrement et volontaires. L'arrêt s'est fait à saturation des données qui a été confirmé par deux entretiens supplémentaires. L’analyse est de type phénomologique sémio-pragmatique, la catégorisation s'est faite par comparaison constante des unités de sens.

Dans leur pratique professionnelle, les médecins constatent une influence dans leurs relations, leurs prises en charges et leurs conditions de travail. Ils prennent davantage soin d’eux-mêmes et se sentent plus cohérents. Leurs relations aux patients sont plus apaisées et optimisées. Ils privilégient une prise en charge personnalisée et l’autonomisation de la personne. La méditation est pour eux un outil de base en médecine générale et constitue une nouvelle règle hygiéno-diététique. Leur atmosphère de travail est plus sereine et certains ont adapté leur planning. Leur vie personnelle est également influencée avec davantage de bien-être et une meilleure qualité de vécu. Des limites à la mise en pratique sont apparues tel que l’implication temporelle, l’aspect financier, l’adhésion du patient et les croyances négatives.

La pleine conscience a une influence positive dans la pratique de ces généralistes, sur le plan personnel et professionnel. Une formation, théorique et pratique, à la pleine conscience en formation initiale pourrait être proposée aux futurs praticiens.

Obligatoire en France  entre la 6 et 8 ième semaine de post partum ,la consultation de post partum (CPP) vise à réduire la morbi-mortalité ._x000D_ _x000D_ Les recommandations du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF) guident la pratique des professionnels de santé lors de cette consultation

déterminer dans notre département la proportion de femmes effectuant cette consultation

Etude observationnelle descriptive  transversale, évaluant les pratiques médicales des professionnels de santé (PS) par des patients , réalisée à l’aide d’un auto- questionnaire déposé dans des cabinets de médecins généralistes (MG) et de Sages-Femmes (SF) destiné aux patientes ayant accouchée depuis plus de 2 mois et après décembre 2015._x000D_ _x000D_ Il comprenait 3 parties_x000D_ _x000D_ Caractéristiques sociodémographiques, contenu de la consultation du PP. ressenti des patientes_x000D_ _x000D_ Analyses statistiques  réalisées  par le logiciel Biosta TGV

286 auto-questionnaires  au sein de 20 cabinets de MG et 8 de SF.Age moyen de 31,6 ans.réalisation de la CPP  dans 81,1%. 70,4% (n=38) des femmes n’ayant pas effectué cette consultation ont déclaré qu’elle ne leur a pas été proposée
_x000D_  _x000D_ _x000D_ Thèmes  abordés : contraception ( 90%) ,allaitement ,état psychique de la mère et reprise de l’activité physique_x000D_ _x000D_ Les PS effectuant les consultations les plus longues  sont ceux qui abordent le plus de thèmes

le taux de réalisation de la consultation de post-partum est bien en dessous d’autres pays développés ( plus de 90%),  où  le système  de soin implique  largement  les MG  dans la prise en charge des femmes pendant la grossesse et en  post partum. Par ailleurs il faut  mieux informer les patientes

Les dyskaliémies sont des problèmes fréquemment rencontrés en médecine générale, en particulier chez les patients présentant une insuffisance cardiaque et rénale. Leur prise en charge est délicate et l’enseignement dispensé au cours du deuxième cycle, trop thématisé, ne prépare pas les internes aux exigences de prise en charge en raison de la complexité des situations rencontrées.

Évaluer les connaissances et les pratiques des internes en médecine générale français concernant les dyskaliémies, et les comparer à l’enseignement du deuxième cycle des études médicales, lors de l’Examen Classant National (ECN), et aux recommandations européennes de prise en charge de l’insuffisance cardiaque.

Étude transversale, descriptive et analytique, mono-centrique, auprès des internes en médecine générale de la Faculté de Médecine de XXX, à l’aide d’un questionnaire. Les analyses ont été effectuées à l’aide de SAS® R9.4.

287 questionnaires ont été analysés. La dangerosité de l’hypokaliémie est sous-estimée ainsi que la limite de normalité. La prise en charge d’une hyperkaliémie en cas d’insuffisance cardiaque et rénale n’est pas conforme aux recommandations européennes. L’utilisation du Kayexalate est plébiscitée par les étudiants en cas d’hyperkaliémie. En cas de dyskaliémie isolée, les étudiants demandent rarement un avis spécialisé et déclarent gérer seuls la situation. La prise en charge globale du patient avec un interrogatoire et un examen clinique est très peu réalisée. L’usage de l’ECG est le plus fréquent en première année et surtout lors d’une hypokaliémie.

L’enseignement de l’ECN, sur lequel se base la plupart des internes, n’est pas totalement cohérent vis-à-vis des recommandations car trop thématisé. Une mise à jour du chapitre « Anomalies du bilan du potassium » selon les recommandations est nécessaire, ainsi qu’un rappel sur la dyskaliémie lors de l’internat : cours dans les facultés, formations médicales continues, ...

La dysménorrhée, douleurs abdomino-pelviennes cycliques précédant et/ou accompagnant les règles, en l’absence de pathologie organique sous-jacente est la plainte gynécologique la plus fréquente : 25% pour l’ensemble de la population féminine en âge de et jusqu’à 86,6% des 16-20 ans, malgré des thérapeutiques efficaces et disponibles.

Définir la prévalence de la dysménorrhée chez l’adolescente en France. Evaluer sa sévérité, le vécu et l’attitude adoptée en matière de recours aux soins.

Etude quantitative, observationnelle, descriptive, multicentrique, par auto-questionnaire papier qui évaluait prévalence, sévérité, vécu et comportements face aux dysménorrhées. Sujets nécessaires 385. Inclusion de lycéennes de 15 à 19 ans, réglées scolarisées dans des établissements tirés au sort, privés et publics. Questionnaire sécurisé 50 items. Avis favorable d’un CPP pour une qualification « RIPH 3 ».

8 lycées inclus tirés au sort, 979 adolescentes ont rempli leur questionnaire. Prévalence des dysménorrhées : 92,3%, avec douleurs de règles systématiques pour 58 %, douleurs modérées à sévères pour 74% des cas de dysménorrhées, cause d’absentéisme pour 43 % de l’échantillon. En analyse multivariée, un IMC <18 et l’âge jeune de la ménarche étaient associés de façon significative à une dysménorrhée de grade 3. En tout, 91 % des jeunes filles avaient déjà pris un traitement dans le cadre de leurs douleurs de règles, 58 % d’automédication. Parmi elles, 50 % n’avait jamais consulté pour ce motif, c’était vers le médecin traitant qu’elles se dirigeaient en priorité, dans 45 % des cas. 62 % des adolescentes pensent qu’un médecin peut les aider dans ce contexte, et 83 % à manifestent un désir d’accès à davantage d’information.

Des moyens thérapeutiques efficaces, adaptés, simples d’utilisation et accessibles sont à promouvoir par le médeicn généraliste pour les dysménorrhées qui concernent 92% des adolescentes. Par sa fréquence et les répercussions physiques, psychologiques, et l’absentéisme scolaire induits, la dysménorrhée est une plainte à ne pas sous-estimer.

La médecine défensive (MD) est un concept américain apparu dans le contexte de judiciarisation de la médecine. Elle peut se définir de manière générale par la déviation de la pratique médicale standard et recommandée en conséquence à diverses sources de pressions.

L’objectif de cette étude était d’explorer le vécu et le ressenti de la médecine défensive chez les médecins généralistes (MG) français.

Quatre FG ont été réalisés entre février et juin 2019. 21 MG ont constitué l'échantillon raisonné de cette étude. Leurs verbatims ont été analysé après double codage par théorie ancrée. L'étude a fait l'objet d'une déclaration à la CNIL.

Ils ont défini la MD comme une modification de leurs pratiques à diverses sources de pressions ayant des conséquences négatives mais aussi positives sur leur exercice. Ces sources de pressions étaient variées : principalement les patients, la peur d’un procès, la propre pression des MG, leurs confrères et les conditions de déroulement de la consultation. Elles avaient des répercussions plutot négative sur leur examen clinique, leurs prescriptions et leur vécu professionnel mais plutot positives sur la tenue des dossiers et l'information délivrée aux patients.

Il apparait important de sensibiliser les MG au concept de médecine défensive pour leur permettre une auto-critique de leur exercice. Les groupes de pairs et la formation continue apparaissent comme des axes importants pour éviter ses effets délétères.

Depuis 2016, la loi française permet aux médecins généralistes (MG) de prescrire de l’activité physique adaptée (APA) aux patients en affection de longue durée (ALD). Plusieurs études ont montré un intérêt de médecins pour cette pratique, mais très peu ont étudié les attentes des patients sur un large échantillon.

Etudier l’opinion et les attentes des patients sur la prescription médicale d’APA.

Étude observationnelle semi-quantitative transversale. Recueil des données par questionnaire dans des cabinets de MG en XXX entre juin et septembre 2019. Inclusion de patients de plus de 18 ans présent dans la salle d’attente. Analyse descriptive puis recherche des facteurs indépendants de motivation des patients à intégrer un programme par analyse multivariée par  regression logisitique.

252 patients interrogés dans 9 cabinets. 90% d’entre eux ont répondu. 95.2% pensent que remettre des ordonnances d’APA est une bonne idée. 80.2% se déclarent motivés à intégrer un programme d’APA. 67,4 % pensent qu’une ordonnance d’AP augmenterait leur motivation. Les principales contraintes sont le manque de temps (59,9%) puis le manque de motivation (31,7%). Les principales mesures qui aideraient les patients à mieux suivre un programme d’APA sont des séances en groupe encadrées par un professionnel (64.7%) puis l’implication du médecin dans le suivi (41.7%). Les facteurs influant de façon indépendante la motivation à intégrer à un programme d’APA sont le genre féminin (p = 0.01), le fait d’avoir le baccalauréat (p = 0.01), le fait de considérer comme bonne l’idée de remettre des ordonnances d’activité physique (p = 0.01).

Prescrire de l'AP par écrit sur une ordonnance semble être une mesure attendue par les patients consultant un médecin généraliste. Cette étude mériterait d'être reproduite dans d'autres régions.

Les comportements de santé  concernant  le  tabac,  la  consommation  excessive  d’alcool,  la sédentarité et l’alimentation peuvent constituent des facteurs de risque majeurs, marqueurs d’inégalités sociales de santé. Plus de 50% de la patientèle d’un médecin généraliste (MG) présente au moins deux conduites à risques.

Explorer les pratiques et les représentations des MG sur l’éducation en santé. Objectif secondaire : explorer leurs opinions sur une application numérique d’autoquestionnaire d’aide à la pratique.

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés. Echantillonnage raisonné selon l’âge, le sexe, le type d’exercice et le lieu d’exercice. Les entretiens retranscrits intégralement ont été conduits jusqu’à saturation des données L’analyse des données a été réalisée dans une perspective de théorisation ancrée.

15 MG ont été interrogés pendant une durée moyenne de 60min. Les pratiques variaient selon leur perception d’une prévention primaire considérée comme médicale ou relevant de la sphère intime ; la perception des difficultés de changement du patient, de son autonomie dans le choix de son comportement et dans sa capacité à engager le changement. A cela s’ajoutait des difficultés pour aborder le comportement, un vécu parfois difficile, un sentiment d’efficacité moindre en prévention primaire et une contrainte de temps. Les interventions étaient alors principalement ciblées sur un point d’appel fonctionnel, clinique ou biologique évoquant un comportement à risque. L’accessibilité (financière, géographique et temporelle) et la confiance envers les autres professionnels de santé influençaient leur recours dans la prise en charge du patient. Ils utilisaient peu d’outils d’aide à la pratique. L’utilisation d’une application numérique était possible sous réserve d’être simple d’utilisation, autonomisée et de ne pas occasionner de surcharge de travail.

Les pratiques différaient de façon importante selon les représentations sur les processus de changement et sur l'autonomie du patient. L'éducation en santé devrait être multidisciplinaire, coordonnée et bénéficier d'une prise en charge forfaitaire. La création d'un nouvel outil doit être adaptée aux pratiques des médecins généralistes pour qu'il soit adopté.

L’échoscopie est un outil prolongeant l’examen clinique. Elle permet de répondre de manière binaire à une question simple que le médecin se pose. Mais sa place en médecine générale est encore à démontrer.

L’objectif de cette étude est de déterminer l’impact de l’échoscopie sur l’hypothèse diagnostique principale d’un médecin généraliste, la réalisant pour un symptôme courant : la douleur abdominale.

Cette étude observationnelle, de cohorte, nationale, est basée sur la réponse du médecin à un questionnaire au cours de sa consultation. Elle s’est déroulée de Janvier 2018 à Juin 2019 auprès de médecins généralistes volontaires formés à l’échoscopie.

21 médecins généralistes ont rempli 101 questionnaires donc 101 hypothèses diagnostiques de départ dont les plus fréquentes étaient les appendicites et les coliques hépatiques. Après échoscopie, 49% des hypothèses ont été affirmées, dont 21% complétées, 37% ont été infirmées. L 'examen échoscopique n’a pas eu d’impact sur l’hypothèse dans 14% des cas. 100% des hypothèses principales de départ avec un risque vital immédiat ont été infirmées. L’échoscopie a eu un impact significatif sur l’ensemble des hypothèses diagnostiques de départ concernant une douleur abdominale (p=0,000048).

Notre étude montre que cet outil a toute sa place dans une consultation de médecine générale avec un impact fort sur l’hypothèse principale du médecin concernant une douleur abdominale. Elle permet indéniablement de peaufiner l’examen clinique, diminuer l’incertitude diagnostique et de raisonner sur les prescriptions ultérieures grâce à un examen rapide, non invasif et reproductible.

Le "burn-out" constitue une des préoccupations majeures de la santé des soignants. Ce construit est tricomponentiel : épuisement professionnel, dépersonnalisation, accomplissement personnel. La perte de vue des objectifs personnels alimente le processus. Nous faisons l'hypothèse que le désinvestissement professionnel associé au burn-out est corrélé à un changement de représentation du métier. Les représentations conteniennent non seulement des éléments de définition de l'objet (le burn-out), mais aussi des éléments dits évaluatifs (c'est à dire associés à la valeur accordée aux choses). Par suite, la représentation du métier exprimée par un professionnel est, dans notre hypothèse, corrélée au niveau de burn-out, ainsi qu'au sens qu'attribuent ces professionnels à leur métier.

Objectif principal : identifier les dimensions descriptive et évaluative de la représentation du métier parmi les soignants._x000D_ _x000D_ Objectif secondaire : identifier les variations de ces dimensions en fonction du niveau de burn-out.

Nous menons une enquête descriptive transversale par questionnaire par courriel via plusieurs Conseils Départementaux de l'Ordre des Médecins. Nous recueillons la représentation du métier et de la "vie heureuse" par des associations libres (5 mots à donner). Nous mesurons le niveau de burn-out par l'échelle de Maslach. Le recueil est complété par une échelle de qualité de vie au travail, une échelle de lieu de contrôle, ainsi que les conditions d'exercice et le mode de vie.

En cotant l'échelle de Maslach par application d'un modèle de Rasch, nous pouvons discrétiser le niveau de Burn out. La représentation du métier est analysée séparément pour chaque niveau de burn-out : analyse prototypique, puis ACP pour identifier les dimensions évaluative et descriptive. Nous compéterons par une analyse discriminante linéaire sur les catégories de mots, et une recherche d'effet Guttman pour quantifier la corrélation entre catégories et dimensions du burn-out.

Ce travail est le premier d'une série visant à valider un outil d'autorepérage du burn out chez les soignants et en même temps permettant de fixer des objectifs personnels de changement dans l'organisation du travail.

Parmi la quinzaine de méthodes contraceptives répertoriées par l'Organisation Mondiale de la Santé, onze méthodes sont féminines et seulement quatre d'entre elles s'adressent aux hommes. La vasectomie est la seule méthode contraceptive considérée comme exclusivement masculine et n'est choisie que par moins de 1% des hommes français en couple.

L'objectif principal est de faire un état des lieux du cadre légal réglementaire et des conditions de réalisation de la vasectomie afin d'établir une fiche d'information à destination des médecins généralistes (MG).

Revue narrative de la littérature réalisée via les bases de données PubMed, Web Of Science et Cochrane Library. Les critères de sélection étaient : articles concernant une population d'hommes sains fertiles en âge de procréer, publiés en français ou anglais entre le 01/07/2001 et le 01/07/2019. Le processus de sélection s'est fait en plusieurs étapes : exclusion des doublons, sélection sur lecture des titres puis sur résumé puis sur lecture complète.

Sur 24 articles sélectionnés, 12 ont été inclus et analysés. La vasectomie est reconnue comme une stérilisation à visée contraceptive depuis le 4 juillet 2001. Prise en charge par l'assurance maladie, elle doit être considérée comme permanente et irréversible. Un délai de réflexion de 4 mois est nécessaire après la 1ère consultation médicale, réalisable par tout médecin. Les complications sont rares et bénignes et une technique chirurgicale mini-invasive sans incision devrait être privilégiée. L'efficacité n'est pas immédiate, un spermogramme de contrôle réalisé à 3 mois après l'opération permettra de contrôler l'azoospermie.

La vasectomie est une méthode contraceptive masculine fiable et efficace et doit être présentée au patient comme permanente et non réversible. Le rôle du MG est d'informer ses patients sur les principes de réalisation de la vasectomie, afin que l'ensemble des méthodes contraceptives soit mieux connu du grand public.

La Suisse possède un des systèmes de santé les plus performants et les plus complexes au monde mais peine à assurer la solidité de sa médecine ambulatoire. En Europe, la pratique des soins primaires, diffère d'un pays à l'autre.

Comparer le contenu d’une consultation de médecine générale en France et en Suisse au niveau des actes réalisés et du suivi du patient au cabinet.

Une étude descriptive et comparative a été réalisée. 300 questionnaires ont été envoyés en Suisse le 15 Mai 2019. Pour la France, les données proviennent d'une étude pilote réalisée en 2014. Entre le 5 Avril 2014 et le 5 Juin 2014,150 questionnaires ont été envoyés par voie postale en France.

Il y avait 105 réponses en France dont 5 étaient exclues et 158 en Suisse dont 41 ont été exclues. La durée de la consultation est de 21,4 minutes en Suisse contre 18,3 minutes en France. L’examen clinique est centré sur la maladie à 76,10% en Suisse contre 24% en France. Peu de suivi de la femme, du nourisson et de l'enfant en Suisse par rapport à la France. La réalisation de gestes techniques au cabinet est plus importante en Suisse. Les bilans sanguins sont réalisés chez 97,40% des médecins suisses contre 15,0% des français.

Des études basées sur le même questionnaire ont comparé le contenu de la consultation de médecine générale entre la France et les pays de l’Union Européenne. Cela pourrait être une piste pour aboutir au processus d’harmonisation qui peine à se dessiner malgré les différents avertissements, de la WONCA notamment.

·       Le Médecin généraliste est de plus en plus souvent confronté à des situations qui, bien que non médicales compromettent la prise en charge de la santé des patients précaires: difficultés de logement, problèmes d'accès aux droits, absence de revenus, difficultés de mobilité, complexité administrative, stress au travail. La résolution de ces situations nécessite le recours à plusieurs effecteurs au prix d'un temps dont il ne dispose pas, d'une énergie décourageante quand ce n'est pas tout simplement la méconnaissance. Le médecin confronté à une problématique contacte un coordinateur qui envoie le coursier sanitaire et social (CSS) auprès du patient. Celui-ci établit un diagnostic de situation, recense l'ensemble des effecteurs capables de résoudre la situation et, au besoin, organise une réunion de concertation pluriprofessionnelle (RCP) où les libéraux sont indemnisés du temps passé

En 2017, une évaluation par questionnaire a été faite sur 48% des médecins utilisateurs

A l’heure où l’on recherche des solutions pour faciliter le travail des généralistes comme les assistants médicaux, cette expérience existe déjà depuis 10 ans.

En 2017, 576 patients ont été pris en charge à la demande de 91médecins utilisateurs. L'évaluation montre: 
_x000D_ Réduction du temps administratif : 80%. Réduction du stress généré par les patients : 76%. Mieux naviguer dans les trajectoires de soins: 85%. Améliorer le maintien à domicile: 54%. Réduire les hospitalisations inutiles: 39%. Réduire les risques psycho sociaux: 73%. Briser l’isolement: 90%

Le système des CSS d'aide à la résolution de situations complexes, non sectorisé, gratuit et sans contrainte pour le médecin, peut être mis en rapport avec la proposition d'assistants médicaux de "ma santé 2022". Il propose également d'autres services : secrétariat téléphonique, récupération des impayés, aide à la prévention auprès des populations précaires, aide à la création de CPTS.

Les groupes sociaux vulnérables ont un accès plus difficile aux soins, qui sont de moins bonne qualité. Les systèmes de santé axés sur les soins primaires semblent plus efficaces, efficients et équitables (Mahapatra & al.2017). Le Frottis Cervico-Utérin (FCU) est un outil de dépistage du cancer du col de l’utérus réalisé par le Médecin Généraliste (MG) ou le gynécologue. Nous avons cherché à comprendre ce qui pouvait influencer la réalisation du FCU et qu’elle praticien le réalise.

Comprendre quelles femmes avaient un FCU et auprès de quel professionnel de santé. Etudier les différences socio-économiques des femmes ayant un FCU fait par un MG ou un gynécologue.

Étude observationnelle rétrospective. Analyse des consommations de soins, niveau socio-économique et de proximité de l’offre de soins en 2012 chez 695694 habitantes de XXX. Les patientes de 25 à 64 ans ayant eu un FCU ont été inclues. Les indicateurs de défavorisation étaient: la zone géographique, la CMUC et l’European Deprivation Index. L’offre de soins a été appréhendée par l’accessibilité potentielle localisée en équivalent temps plein de médecin par habitant.  L’analyse était descriptive, puis traitée en analyse logistique multinomiale.

202.271 (29%) patientes ont eu un FCU. Des inégalités ont été observées : une baisse de réalisation des FCU avec l’âge, un habitat rural, la défavorisation, la CMU-C et une faible offre de soins.  Les MG réalisaient 32,15% des FCU. La pratique du MG était moins influencée par ces caractéristiques que celle du gynécologue.

La défavorisation diminue le taux de dépistage du cancer du col quel que soit le praticien. La pratique du MG semble moins pénaliser les populations défavorisées. L’organisation des systèmes de santé autour des soins primaires permettrait une prise en compte des besoins des populations défavorisées.

Lors de mon stage ambulatoire de niveau 1, mon maître de stage a été confronté à la falsification de plusieurs de ses ordonnances par un de ses patients. Elle s’est retrouvée démunie sur la conduite à tenir et les démarches à accomplir face à cette situation. Beaucoup de questions en ont résulté comme, par exemple, qui contacter : l’Ordre des médecins, la sécurité sociale ou encore les autorités judiciaires ?

L’objectif principal était de dresser un état des lieux des connaissances des médecins généralistes sur la conduite à tenir en cas de falsification de documents médicaux

Une étude transversale, observationnelle, quantitative, utilisant un questionnaire auprès de 488 maitres de stage universitaires du DMG du 23/09/18 au 22/11/18. Nous avons réalisé une analyse par régression logistique des données afin d’identifier des facteurs associés à la connaissance du médecin sur la conduite à tenir.

La participation dans notre étude était de 38,5%. Le nombre de médecins confrontés à la falsification était de 68% et majoritairement en ville. 48,4% des médecins déclaraient ne pas connaître la conduite à tenir face à la falsification de documents médicaux._x000D_ _x000D_ L’analyse multivariée a montré l’existence d’une association statistiquement significative entre la connaissance du médecin sur la conduite à tenir et la nature du document falsifié [certificat (s) (p=0,0005; OR=8,11 [95% IC 2,48-26,57], ordonnance bizone (p=0,02; OR=6,02 [95% IC 1,42-25,61], le contenu de l’ordonnance [benzodiazépines et/ou apparentées (p=0,0005; OR=0,10 [95% IC 0,03-0,36]], le fait que l’alerte de la falsification provenait du pharmacien (p=0,001; OR=12,33[95% IC 2,76-55,16] et enfin le fait que l’action du médecin consistait à informer la sécurité sociale (p=0,02; OR=4,09 [95% IC 1,25-13,36].

La falsification de documents médicaux est un réel problème auquel sont confrontés les médecins généralistes. Des actions de formation sur la conduite à tenir auprès des médecins paraissent indispensables.

7% de la population se plaint d’ « allergie médicamenteuse », les médicaments les plus incriminés étant les antibiotiques (50% des cas)._x000D_ _x000D_ Cette notion d’« allergie aux antibiotiques » est souvent surestimée, confondant vraie allergie et effets indésirables. Cette thématique a récemment fait l'objet d'articles dans le Lancet et le New England (NEJM)._x000D_ _x000D_ Seulement 38,5% des MG seraient à l’aise avec la problématique.

Décrire les pratiques des médecins généralistes en XXX face à une suspicion d’allergie à un antibiotique auto-déclarée par le patient.

Etude descriptive transversale._x000D_ _x000D_ Recueil des données de janvier à juillet 2018 par auto-questionnaires auprès des MG de 4 départements._x000D_ _x000D_ Analyse descriptive des données, avec le logiciel R via GMRC Shiny Stat.

233 réponses._x000D_ _x000D_ Problématique estimée rencontrée 1 à plusieurs fois par mois, essentiellement pour les pénicillines._x000D_ _x000D_ Le questionnaire recommandé ENDA était très peu utilisé et considéré inadapté pour les MG._x000D_ _x000D_ Les MG maîtrisaient mieux l’allergie immédiate que retardée. Leurs difficultés venaient des symptômes cutanés aspécifiques (rash maculo-papuleux, prurit isolé) et troubles digestifs isolés. 25,8% des MG validaient le diagnostic d’allergie avec leur seul interrogatoire. Les informations recueillies étaient souvent perdues dans le temps._x000D_ _x000D_ Peu de tests biologiques inutiles prescrits (11,2%), avec IgE totales ou spécifiques (4,3%)._x000D_ _x000D_ 9,4% ne poursuivaient pas les investigations avec éviction définitive._x000D_ _x000D_ Les MG étaient mitigés quant aux solutions proposées pour les aider.

Nous proposons 3 axes d'amélioration:
_x000D_ 1. Aide au recueil des informations: version simplifiée du questionnaire ENDA adaptée MG, pouvant contribuer à la mise en place d’un réseau « ville-hôpital ».
_x000D_ 2. Support de conservation des informations recueillies.
_x000D_ 3. Outil en ligne d’aide à la décision._x000D_ _x000D_ La stratégie diagnostique actuelle est non pérenne. L’Académie Européenne d’Allergologie (EAACI) travaille sur une modification des recommandations: une collaboration avec les MG serait souhaitable.

En médecine générale (MG), la communication est reconnue comme une compétence clinique essentielle, au service de la relation médecin-patient et de l'approche centrée patient. La construction de cette compétence est transversale et peut passer entre autres par un module de formation dédié. A XXX, celui-ci s'appuie sur des méthodes de pédagogie active. Il propose une mise en situation par jeux de rôle filmés avec analyse de la communication par les apprenants et l’enseignant à l’aide d'une version simplifiée du guide Calgary-Cambridge, outil présentant les habiletés communicationnelles et relationnelles utiles lors d'une consultation médicale.

L’objectif de ce travail était d’explorer le vécu et les besoins des internes en MG vis-à-vis de ce module de formation et d’en dégager des perspectives d’amélioration.

Une étude qualitative par entretiens individuels semi-directifs a été réalisée avec analyse thématique du contenu.

Seize internes ont été interrogés entre octobre 2017 et juin 2018._x000D_ _x000D_ Le module les sensibilisait à l'importance de la communication en santé et à la nécessité de formation. L'approche générale était appréciée. La formation était ressentie comme efficace avec une construction effective de leur compétence communication et un transfert des apprentissages en pratique. Elle renforçait leur souhait de pratiquer la MG ambulatoire._x000D_ _x000D_ Des critiques portaient sur la structuration du module, la compréhension et l'utilisation du guide Calgary et le stress occasionné par le jeu de rôle. Certains éléments leur manquaient pour comprendre la démarche, les outils et adhérer pleinement au modèle de formation choisi.

Ce travail apporte des pistes intéressantes pour améliorer le contenu de la formation existante afin de mieux répondre aux besoins des apprenants.

Les femmes enceintes consultent internet pour répondre à leurs questions autour de la grossesse mais la qualité des sites est le plus souvent médiocre._x000D_ _x000D_ Pourtant des sites de qualité existent mais sont méconnus des patientes._x000D_ _x000D_ La Haute Autorité de Santé rappelle le rôle de conseil des professionnels de santé sur l'usage d'internet._x000D_ _x000D_ Il n’existe aucun guide exhaustif destiné aux patientes réalisé par un médecin généraliste sur ce sujet.

Création d'un guide concis imprimable sur une page regroupant les meilleurs sites internet destinés aux patientes abordant des thèmes pertinents autour de la  grossesse.

Refusant une recherche à l’aveugle via Google, nous avons  créé une méthode quantitative originale, rigoureuse et novatrice :_x000D_ _x000D_ 1- Recueil des sites par la méthode du proche en proche, à partir de ceux cités dans le guide de référence de l’INPES sur la grossesse de 2010,_x000D_ _x000D_ 2- Evaluation des sites à partir d'une grille validée (grille Sandvik abrégée côtée sur 14 points),_x000D_ _x000D_ Critères d’inclusion : Sites grand public, source identifiable, mise à jour régulière, dédié à un/peu de thème(s), score Sandvik > à 8,_x000D_ _x000D_ Critères d’exclusion : Sites de patientes, étrangers, à but lucratif,_x000D_ _x000D_ 3- Classement par thèmes.Le site ayant le meilleur score Sandvik par thème a été retenu.

113 sites inclus et analysés. Le score moyen Sandvik était de 8,8._x000D_ _x000D_ 71 thèmes en lien avec la grossesse ont été identifiés._x000D_ _x000D_ Nous les avons regroupés sur une feuille imprimable._x000D_ _x000D_ Les meilleurs sites par thème avaient un score moyen de 12,2._x000D_ _x000D_ Les 4 meilleurs sites généraux étaient: mPedia.fr, Ameli.fr, Naitreetgrandir.com et Agir-pour-bebe.fr. Ils permettent à eux seuls de traiter 94% des thèmes.

Le nouveau rôle d'accompagnement du médecin généraliste à l'usage d’internet est plébiscité par les patients._x000D_ _x000D_ Notre méthode d’analyse de sites internet est extrapolable à d’autres thèmes fréquemment abordés en médecine générale._x000D_ _x000D_ D'autres guides pourraient être créés,par exemple sur la nutrition ou les infections bénignes.

Malgré des dispositifs mis en place par l’Etat et le ministère de la Santé, les inégalités sociales de santé persistent en France. L'action Avicenne propose des permanences médico-sociales délocalisées depuis Novembre 2015 dans un territoire rural avec une densité médicale décroissante. Elles sont assurées par un interne de médecine générale et un travailleur social, sans que les prescriptions médicales soient possibles. L'objectif est d'améliorer l'accès aux soins primaires, en prenant en compte les problématiques du territoire, notamment l'isolement géographique. Après deux ans de tournées, nous avons réalisé une étude concernant le ressenti des personnes reçues par l’équipe Avicenne, afin d’adapter l’action et maximiser l’aide à la population locale.

L’objectif principal était de recueillir l'expérience de chaque participant face à l'action Avicenne. En objectif secondaire, nous cherchions à connaître leur suivi médical et leur avis sur la présence de l’interne en médecine générale dans l’équipe.

Il s’agit d’une étude qualitative avec analyse thématique des verbatims. Dix entretiens individuels semi-dirigés ont été réalisés, à l'aide d’une grille d'entretien, jusqu'à saturation des données.

Toutes les personnes interrogées sont en situation de précarité. Tous sont satisfaits de l'accueil et de l'accompagnement proposé notamment grâce à la mobilité. Pour plusieurs personnes, la santé passe en second plan, et n’est pas une priorité. Les examens de dépistage organisés ne sont pas faits. L’équipe Avicenne a parfois permis d’orienter, de soutenir des personnes dans des états de grande souffrance notamment psychologique. Tous sont unanimes sur l’intérêt de la présence de l’IMG, et la majorité pensent que les prescriptions pourraient être utiles.

Il semble indispensable de poursuivre ce projet et d'élargir son champ d'action pour replacer la santé au coeur des priorités, chez des personnes qui sont pour la majorité, en situation de vulnérabilité.

Un décret de 2012 allège l’interdiction déontologique de la médecine foraine (art. 74) permettant un exercice plus mobile de la médecine dans un contexte de carence d’offre de soins. Ce mode d’exercice pourrait permettre une meilleure accessibilité des soins.

L’objectif principal était de décrire l’exercice mobile en médecine générale dans le monde dans un contexte de carence d’offre de soins et d’évaluer sa possibilité en France.

Une revue de littérature narrative a interrogé les sites PubMed, Lissa, ScienceDirect et SUDOC pour la littérature scientifique et EUROPRESSE pour les archives de presse francophone._x000D_ _x000D_ Les mots MeSH « mobile health unit » et « primary healthcare » étaient choisis et traduits sur les sites francophones par « unité itinérante de santé » et « soins primaires ». Les articles traitant de l’exercice en unités médicales mobiles (UMM) de médecins généralistes en zone de carence d’offre de soins pour des raisons géographiques ou de démographie médicale ont été inclus.

24 articles internationaux, 11 articles de presse et 2 thèses françaises ont été inclus._x000D_ _x000D_ Certains pays du Sud utilisent les UMM depuis de nombreuses années. Dans les pays du Nord, les Etats-Unis ont une large expérience des UMM et ont créé un groupe de recherche et d’évaluation (Mobile Health Map). En Allemagne, dans un contexte déontologique et démographique similaire à la France, des UMM ont été mises en place dans des déserts médicaux._x000D_ _x000D_ Le développement d’UMM en France est quasiment inexistant. L’expression médecine foraine est encore présente pour décrire la médecine mobile dans le code de déontologie. Les articles francophones ont révélé que la plupart des médecins français assimilent la médecine foraine à un exercice déviant.

Décliner les dimensions sous-entendues par médecine foraine et intégrer l’exercice de la médecine mobile dans le code de déontologie permettraient une meilleure considération des UMM.

L’impact négatif de la précarité sur l’évolution de la grossesse, ayant des conséquences tout au long de la vie, a été illustré par plusieurs études décrivant des différences de morbi-mortalité en périnatalité.

Ce travail a pour but de décrire et d’analyser le vécu et les pratiques des professionnels de ville face au suivi de grossesse des femmes en situation de précarité.

Cette étude qualitative utilisant une approche phénoménologique est menée depuis février 2019. L’échantillon est constitué de professionnels de soins primaires, exerçant dans différentes structures ambulatoires, tous en région XXX (zone urbaine). Ils sont recrutés via des réseaux de soins spécialisés et par effet « boule de neige ». Les entretiens semi-dirigés sont menés à l’aide d’un guide d’entretien abordant le vécu de leurs pratiques et leurs stratégies d’adaptation. Réalisés de visu, ils sont enregistrés et retranscrits manuellement, suivi d’une analyse par codage ouvert puis thématique avec triangulation des chercheurs. Ils seront menés jusqu’à saturation des données. Un modèle d’interaction est prévu.

9 entretiens ont été effectués. A ce stade de l’analyse, les professionnels interrogés ont rapporté être confrontés à une certaine impuissance, parfois facteur d'épuisement mais aussi générateur de nouvelles adaptations, en endossant par exemple le rôle de « facilitateur d’accès aux droits ». Ils ont exprimé leur frustration face au système de santé actuel, les forçant à adopter des pratiques qui ne correspondent pas à leur idéal de soignant. L’analyse complète permettra de mieux préciser le vécu des professionnels de ville dans le suivi de grossesse de ces femmes, mis à l’épreuve de la réalité du parcours de soins.

L’identification des besoins et difficultés des professionnels de soins primaires, souvent les référents des femmes enceintes en situation de précarité, apportera des pistes de réflexion d’amélioration des pratiques.

Le Service sanitaire des étudiants en santé (SSeS) est une formation obligatoire introduisant de nouvelles approches pédagogiques en premier cycle comme la démarche-projet, l’éducation pour la santé par les pairs. Un tutorat des étudiants de troisième année de médecine préparant leur SSeS, par 42 internes volontaires, a été instauré. Apprenants et formateurs, les internes sont formés au rôle de tuteurs et à l’éducation pour la santé. L’apport pédagogique pour les internes n’est pas encore connu.

Explorer le vécu des internes-tuteurs du SSeS concernant leurs apprentissages.

Entre février et juin 2019, une recherche qualitative par entretiens individuels semi-directifs a été conduite auprès d’un échantillon raisonné d’internes-tuteurs. Un guide d’entretien a été élaboré à partir de trois entretiens d’experts. Une analyse thématique manuelle avec double codage et triangulation des données, puis une modélisation par la méthode de la théorisation ancrée a été effectuée.

Quatorze entretiens ont été réalisés. Les internes avaient un intérêt pour la prévention, des qualités relationnelles, des expériences en encadrement. Les motivations étaient variées. Ils se déclaraient novices en éducation pour la santé. Leurs attentes étaient fortes. Chaque accompagnement était singulier. La proximité d’âge et les réseaux sociaux facilitaient les échanges. Les internes se sont initiés au rôle de supervision. Ne pas élaborer soi-même l’intervention du SSeS était frustrant. Les internes ont enrichi leur compétence en éducation pour la santé. La qualité des apprentissages était variable. Deux stratégies de transition d’apprenant à formateur se distinguaient : d’une part, un questionnement autonome grâce aux ressources de formation proposées, d’autre part un recours passif aux expériences antérieures. Le degré d’interactions tuteur-tutorés et la disponibilité de l’interne nuançaient ce constat. Les internes peu intégrés par les étudiants s’estimaient en difficulté. Les GEP entre tuteurs ont été utiles.

Les apprentissages réciproques se réfèrent au socioconstructivisme. Ce modèle peut s’inscrire dans une vision à long terme de filiation tutoré-tuteur-enseignant.

Les maladies chroniques représentent 63% des décès dans le monde. Elles sont un défi pour les soignants : contrairement aux maladies aigues, une fois prises en charge, elles ne disparaissent pas. Mais aussi pour le patient qui va devoir apprendre à vivre avec, quel que soit son milieu de vie. Elles sont un enjeu pour notre système de santé, malgré la CMUc et le remboursement des soins d’affections de longues durée, les inégalités d’accès aux soins sont majeures. Une des solutions à envisager est de passer par des actions d’éducation pour la santé.

Comprendre le vécu et les attentes sur la prise en charge de 20 sujets en situation vulnérable atteints de maladies chroniques, avant et après leur participation au projet européen XXX qui évalue l’efficacité du programme d’éducation à la santé "XXX"

Etude qualitative phénoménologique. Entretiens semi-directifs analysés par triangulation avec une approche sémio-pragmatique.

37 entretiens (20, 17 à 6 mois) ont été analysés._x000D_ _x000D_ La maladie chronique et son retentissement socioéconomique transforme l’expérience vécue dans toutes ces dimensions à l’origine d’un sentiment de solitude jusqu’a? d’exclusion sociale générant de nouveaux besoins pour s’adapter à la vie nouvelle et rompre l’isolement : gestion de la douleur, du sommeil, soutien psychologique, activité physique adapté..._x000D_ _x000D_ Leurs attentes sur le programme sont : une approche personnalisée et bienveillante par des professionnels et patients experts, en petit groupe dans un lieu convivial de proximité non médicalisé. _x000D_ _x000D_ Leurs motivations a? participer au programme : l’engagement, le partage entre pairs et le besoin d'apprendre.

Le programme permet à des participants de devenir autonome dans la gestion de leur santé. Ils souhaitent pérenniser les effets à l’aide d’un accompagnement médico-psycho-social individualisé et en participant à des ateliers d’ETP ciblés.

Les violences conjugales (VC) sont fréquentes : 219 000 femmes de 18 à 75 ans sont victimes de VC chaque année en France. La problématique des victimes de VC a été beaucoup plus étudiée que celle des auteurs.

Etablir les caractéristiques cliniques et socio-démographiques des auteurs de VC étudiées dans la littérature. Aborder la notion de pratiques parentales chez ces auteurs.

Revue systématique de littérature dans les bases de données Pubmed, Embase, Cinahl et Cochrane du 1er janvier 2009 au 1er janvier 2019. Les articles originaux, écrits en français ou en anglais, conduits dans des pays occidentaux ont été inclus. Les participants devaient être des hommes, interrogés sur la perpétration de VC au sein de relations hétérosexuelles et sur leurs caractéristiques cliniques et/ou socio-démographiques d’une part ou sur leurs pratiques parentales d’autre part.

Parmi les 3 368 articles criblés, 443 articles concernaient les caractéristiques générales des auteurs de VC et 9 étudiaient leurs pratiques parentales. Parmi les caractéristiques associées à la perpétration, l’antécédent personnel de maltraitance infantile est retrouvé dans environ un tiers des articles. La perpétration de VC est fréquemment associée à des pratiques éducatives négatives.

Le repérage de certaines caractéristiques des auteurs de VC pourrait permettre au médecin généraliste de mieux les prendre en charge. L’antécédent personnel de maltraitance infantile, dont le témoignage de VC chez les parents, est un facteur de risque de perpétration de VC à l’âge adulte. Or, les auteurs de VC ont des pratiques parentales négatives envers leurs enfants. L’identification de ce « cercle de la violence » pourrait aider le médecin généraliste, parfois médecin de famille, à repérer, prendre en charge, voire prévenir ces situations.

En France, une personne sur cinq souffre ou souffrira de dépression durant sa vie.  La prévalence élevée de la dépression ainsi que son augmentation ces dernières années plaident pour un renforcement des dispositifs de prévention et de prise en charge des troubles dépressifs.

Vik dépression est un compagnon virtuel (ou chatbot) qui a pour objectifs d’informer et de soutenir les personnes dépressives pour améliorer leur quotidien. Basé sur l’intelligence artificielle, Vik est capable de comprendre une question posée par un utilisateur et de lui répondre de façon contextuelle à partir d’une base de données validée scientifiquement. Vik compte actuellement plus de 10 000 utilisateurs. Après 8 mois d’interactions entre les patients et vik nous avons observé une moyenne de 15 000 messages/mois échangés. Les patients laissent régulièrement des commentaires positifs et plus de 95% affirment que Vik est un soutien pour eux et une source d’informations fiable. Afin de mesurer le taux d’observance et l’humeur des utilisateurs nous avons mis en place une fonctionnalité de rappel de traitement et nous avons implémenté une question dans vik qui demande comment les patients se sentent. La réponse possède 5 niveaux d’humeur qui vont de très mal à très bien.

D’après Laranjo et al, les chatbots médicaux se développent de plus en plus et couvrent diverses spécialités comme l’oncologie et la psychologie. Vik dépression a été développé avec l’aide d’un service de psychiatrie hospitalier.

Les résultats montrent que les chatbots permettent aux patients de se sentir plus soutenus et d’être plus engagés dans le suivi de leurs traitements.

Nos résultats semblent montrer une amélioration de l’humeur après accompagnement journalier par un chatbot. Vik permettrait d'offrir une méthode attrayante de suivi et pourraient être complémentaire aux méthodes traditionnelles de thérapie.

Le mode de rémunération principal des médecins libéraux français reste le paiement à l’acte individuel. Le partage des revenus au sein d’une association est une pratique autorisée mais méconnue et peu répandue en médecine générale.

Le sujet étant inédit, nous avons exploré les déterminants du partage d’honoraires en France en médecine générale. Les objectifs secondaires visaient à décrire les motivations, avantages, inconvénients et limites du partage ainsi que les modalités de réalisation sur l’échantillon étudié.

Étude qualitative par entretiens semi dirigés individuels, sur un échantillon varié de 11 généralistes français, pratiquant ou ayant pratiqué le partage, avec analyse phénoménologique.

La motivation principale est une recherche d’alternatives au paiement individuel à l’acte. D’autres motivations sont plus philosophiques, voire militantes, privilégiant une pratique collective, déliant de toute concurrence et apportant un soutien à l’installation de nouveaux associés. Le partage favorise le travail en équipe et facilite l’exercice de missions globales du médecin. Il assure une sécurité financière, encourage la cohésion et la transmission. L’inconvénient majeur est la diminution des libertés individuelles et la rigidité d’organisation, parfois source de tensions. Il demande une bonne entente, des valeurs communes et une équité de travail. Un cadre est nécessaire mais il doit savoir s’assouplir.

Les médecins généralistes gardent, malgré un cadre législatif et réglementaire contraignant, la possibilité de modeler leurs outils de travail pour les faire correspondre à leurs attentes. Ce travail pourra être un outil utile à certains pour inventer ensemble, dans cet espace de liberté, leur façon d’exercer les soins primaires dans un système qui leur correspondra et les épanouira.

Selon le rapport de 2017 de l’Observatoire Régionale des Violences faites aux Femmes, les violences conjugales ont des répercussions graves et durables sur l'enfant. En France, le nombre d’enfants concernés par l’exposition aux violences conjugales est estimé à 4 millions. Dans les salles d’attente en médecine générale, environ 4 patientes sur 10 sont susceptibles d’être victimes de violences conjugales. Les conséquences de ces violences sont encore peu connues en France.

Le but de ce travail est de réaliser une revue de la littérature afin de recueillir les symptômes pouvant être présents chez les enfants exposés aux violences conjugales, dans le but d'en extraire, les symptômes fréquents et/ou spécifiques pour faciliter leur repérage.

Ce travail s’appuie sur les critères PRISMA, les articles choisis étaient des études observationnelles. L’évaluation de leur qualité a été réalisée avec la checklist Strobe. Les enfants devaient avoir moins de 18 ans et présenter les symptômes ou les effets d’une exposition aux violences conjugales.

La recherche a générée 40901 articles sur PubMed, Web of science et EM premium, 147 articles ont été trouvés dans la littérature grise. 546 articles ont été sélectionnés à partir du titre et/ou résumé, 69 articles ont été inclus. L’analyse des articles inclus a mis en évidence des conséquences multiples : l’enfant peut présenter plusieurs symptômes et est aussi plus susceptible de présenter certaines pathologies. Les symptômes les plus fréquents sont les symptômes de l’état de stress post-traumatique et les troubles de comportement intériorisés (dépression, anxiété, plaintes somatiques) et extériorisés (délinquance, agressivité). Les symptômes sont non spécifiques et peuvent être regroupés en quatre catégories : psychologique, somatique, cognitif et comportemental.

Une fiche de synthèse destinée au médecin généraliste regroupant ces symptômes a pu être élaborée. Il serait intéressant de vérifier si cette fiche permet d’améliorer le repérage des victimes de violences conjugales en y repérant premièrement l'enfant.

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme (26% de l'ensemble des cancers)._x000D_ _x000D_ Lors d'une prise en charge de ces patients, la radiothérapie est une alternative en 1ère ou 2ème intention_x000D_ _x000D_ Cependant, ce traitement peut induire des effets secondaires à court, et long terme que le généraliste est souvent amené à gérer, d'où l'intérêt de les évaluer et de les quantifier.

Evaluer l'importance des effets colo-rectaux survenant au décours d'une radiothérapie dans le cadre d'un cancer de la prostate

Etude observationnelle rétrospective quantitative effectuée dans un cabinet de 3 médecins entre 2013 et 2018._x000D_ _x000D_ Sur cette période, 279 patients ayant un cancer de la prostate, et 52 ont bénéficié d'une radiotéhrapie externe (4 en 1ère inttention, et 48 en 2ème intention)

La tranche d'âge la plus représentée est celle des 70/79 ans (38,5%); l'âge moyen étant de de 78,25 ans._x000D_ _x000D_ Parmi les effets digestifs, nous avons:_x000D_ _x000D_ - Des effets précoces dans 36,5% des cas (troubles du transit)_x000D_ _x000D_ - Des effets tardifs dans 26,9% des cas (rectorragies, ulcérations)_x000D_ _x000D_ Cependant parmi les différents effets secondaires tardifs, la majorité (15,3%) est de grade 1, 7,6% de garde 2, et 3,8% de grade 3 suivant l'échelle LENT SOMA

Cette étude met en lumière l'existence d'effets indésirables liés à la radiothérapie externe dans les cancers de la prostate._x000D_ _x000D_ Cette connaissance est importante pour le médecin généraliste qui est le premier interlocuteur ayant pour devoir de repèrer et de prendre en charge ces effets délétères (le plus souvent tardifs).

Les chutes répétées chez les personnes âgées (PA) augmentent la morbimortalité et rendent difficiles le maintien à domicile. Le rôle de facteurs liés au médecin traitant (MT) dans la survenue des chutes répétées est peu étudié.

Identifier les facteurs patients et médecins associés aux chutes répétées chez les personnes âgées de 75 ans et plus, polymédiquées et suivies en soins primaires.

Cohorte prospective nationale de PA de 75 ans et plus, polymédiquées, incluses par leur MT, recrutés entre avril et juin 2016 avec suivis pendant 6 mois. Les données recueillies à l’inclusion étaient sociales (âge, sexe, profession, ALD, CMUc, APA, environnement et mode de vie), médicales (pathologies prises en charge, médicaments prescrits, critères de fragilité de la grille SEGAm) et les données médecins sociodémographiques et de l'exercice. L'analyse statistique a recherché un effet au niveau MG (variance inter-MG). Des modèles de régression logistique ont été réalisés pour expliquer les chutes répétées.

194 MG ont inclus 1 811 patients, dont 60,2% de femmes, en moyenne âgé de 83,4 ans. Au cours du suivi, 228 (12,5%) patients ont eu des chutes répétées. Les facteurs patients indépendamment associés aux chutes répétées étaient la fragilité modérée ou sévère (ORa=9,2[IC95%=5,5-15,3]), la diminution récente de la mobilité (ORa=2,0[IC95%=1,4-2,8]) et l’accident vasculaire cérébral (ORa=2,2[IC95%=1,2-4,1]). Les caractéristiques des médecins ne prédisaient pas la survenue de chutes répétées. Il existait une variance inter-MG de 12,2%.

La fragilité est un facteur majeur associé aux chutes répétées chez les personnes âgées polymédiquées en soins primaires, facilement identifiable par le MG à l’aide de la grille SEGAm. La variance inter-MG suggére une variabilité des pratiques avec un impact sur la survenue des chutes répétées et nécessiterait une étude approfondie des pratiques des MG pour identifier des leviers d’amélioration.

En France, 24000 personnes ignorent leur séropositivité et sont responsables de 60% des 6500 nouveaux cas annuels. 84% des contaminations concernent des individus appartenant à des groupes à risque. 30% des diagnostics se font à un stade tardif. Aucun de ces chiffres ne diminue depuis 2010, malgré les 5,6 millions de sérologies réalisées chaque année en France et le fait que 89% des personnes nouvellement diagnostiquées consultent leur médecin généraliste régulièrement. Le dépistage du VIH en Médecine Générale semble ainsi montrer des limites avec de nombreuses occasions manquées au dépistage. Plusieurs travaux de thèses qualitatifs ont identifié les freins au dépistage du VIH en consultation de Médecine Générale éprouvés par les médecins généralistes français.

Etudier les freins au dépistage du VIH en consultation de Médecine Générale éprouvés par les internes en dernière année de DES de Médecine Générale, hors Ile-de-France, là où la prévalence du VIH est plus faible.

Etude épidémiologique descriptive quantitative multicentrique par auto-questionnaire en ligne diffusé de Mars à Octobre 2019 auprès des étudiants en dernière année de DES de Médecine Générale de province (hors Ile-de-France, région PACA, et ancienne région Rhône-Alpes).

148 questionnaires complets ont été retournés et cinq freins « majeurs » ont été identifiés par les internes répondeurs : l'absence de lien avec la consultation (80%), la présence d'un tiers lors de la consultation (68%), l'absence de risque perçu par le patient (56%), les difficultés à aborder la sexualité en consultation (54%) et l'absence de risque perçu par le praticien (51%).

Pour dépasser ces freins, la création d'une consultation dédiée à la prévention et intégrant une proposition systématique de dépistage du VIH, mais aussi le renforcement de la formation universitaire des professionnels de santé semblent être de bonnes pistes de travail.?

L’empathie joue un rôle thérapeutique dans la prise en charge des malades. Cependant, les comportements empathiques s’émoussent au fil des années d’études médicales. Une approche américaine consiste en l’étude d’œuvres littéraires afin de développer l’empathie chez les étudiants : la médecine narrative.

La littérature en tant que loisir est-elle un déterminant de l’empathie des internes ?

Étude observationnelle transversale réalisée auprès d’internes en médecine de Février à Avril 2019. Recueil par formulaire informatique des habitudes littéraires des internes et comparaison des scores JSPE-Fr des internes « moyens à grands lecteurs » (lisant plus de 5 livres par an) a ceux des internes « non et petits lecteurs ».

151 internes ont répondu au questionnaire. La moyenne du score JSPE Fr était de 108,78 (12,05). Les moyens et grands lecteurs représentaient 53,64% de l’échantillon. Il existait une différence significative entre les « moyens et grands lecteurs » et « petits lecteurs » pour la JSPE Fr (112 vs 105 ; p<0.01), la compréhension émotionnelle (42,5 vs 39,4 ; p<0.001) et la prise de perspective (54,7 vs 51,7 ; p=0.028). Aucune différence n’a été mise en évidence pour la capacité à se mettre à la place de (14,5 vs 14,3 p=0,7). L’analyse multivariée met en évidence que les internes « moyens et grands lecteurs » ont des scores significativement plus élevés que les « non et petits lecteurs » de manière indépendante (Coefficient = 4.48 [0.805 ; 8.16] ; p=0.017).

La littérature de loisir permet sans doute aux internes de se recentrer sur eux-même dans le même temps qu’elle les rend plus réceptifs aux patients. Il serait intéressant d’étudier si ces caractéristiques sont retrouvées chez des médecins thésés de différentes spécialités.

La pandémie du virus SARS COV 2, a nécessité une réorganisation des soins dont les enjeux étaient de prendre en charge les nombreux patients atteints de Covid-19, de les informer, de préserver les capacités d’intervention de l’hôpital, de soulager le centre 15 de régulation des appels, et de permettre la continuité des soins des patients non atteints.

La mise en place d'une plateforme téléphonique et de centres covid a été possible grâce à la pluri professionnalité et la collaboration ville-hôpital-institutions. Un groupe de personnes issues de 2 maisons de santé pluri professionnelles dont l’une est universitaire, qui comprenait plusieurs médecins généralistes (la plupart étant maîtres de stages avec une fonction universitaire), le coordonnateur d’une MSP, le coordinateur de la maison médicale de garde, un étudiant infirmier en pratique avancée, et un interne en médecine générale, ont collaboré avec le service de maladies infectieuses de l’hôpital pour mettre en place des protocoles de prises en charge des patients et de fonctionnement des centres, et d’assurer ainsi, un parcours coordonné. Les institutions ont permis la réquisition des lieux, le soutien matériel, financier, et la communication à l’ensemble de la population. L’impulsion, et le rôle facilitateur du département universitaire de médecine générale auprès des internes, en leur permettant de travailler à la plateforme et d’aider dans les cabinets libéraux, a été indispensable.

On remarque la pluri professionnalité des volontaires : médecins de toutes spécialités, d’internes, d’infirmières, libéraux ou salariés, de secrétaires, et de coordinateurs, qui se sont engagés et organisés rapidement et efficacement.

3 centres ont ouverts, permettant d’accueillir 2113 patients du 20/03/20 au 27/05/20 dont 84 hospitalisations, 223 suivis (cas suspects ou à risque). La plateforme téléphonique ambulatoire a réceptionné 4220 appels, permettant au centre 15 de constater une décrue significative des appels.

Ce concept est extrapolable aux futures crises auxquelles les soins premiers devront être préparés.

La méningite est une maladie grave qui cause environ 1,2 million_x000D_ _x000D_ de cas dans le monde. L'incidence nationale des méningites tous types confondues_x000D_ _x000D_ était de 2,85 / 100 000 habitants en 2016, et l'incidence de la méningite à_x000D_ _x000D_ méningocoque était de 1,8 / 100 000 habitants.

Décrire le profil épidémiologique, clinique et biologique de la méningite dans la province deXXX entre 2008 et 2018.

C’est une étude descriptive rétrospective et à visée analytique, elle a porté sur les données du système provincial de surveillance épidémiologique de la méningite (2008-2018). L'analyse des données a été réalisée par Epi-Info 7 à un niveau de confiance de 95 %.

403 cas ont été analysés. L'âge médian était de 6,5 ans. Le groupe d'âge de 5-15 ans représentait 29% des cas, il est le plus touché.  10,50%. Le sex-ratio H / F était de 1,6: 1. La méningite à méningocoque représentait 48% des méningites. Le taux d'incidence des méningites toutes formes confondues était de 5,82 pour 100 000 habitants.  Les principaux signes cliniques de notre série étaient la fièvre (94,30%), les vomissements (79%), les maux de tête (70,35%), les convulsions (29%), la raideur de la nuque (77%). Un purpura est retrouvé chez 14% des cas. Le taux de confirmation biologique était de 29%, incluant Neisseria meningitidis (10%), Streptococcus pneumoniae (15%) et Haemophilus influenzae (1%). Le pourcentage des cas vaccinés contre le meningococcus était (3.39%), et celui des cas qui avaient reçu une antibiothérapie avant la pratique de la ponction lombaire était 40%. Le taux moyen de létalité  était de 10,42%.

La fréquence élevée de méningite chez les enfants suggère que la vaccination des nourrissons n’est pas réalisée ou ne prévient pas la transmission aux personnes non vaccinées. Ces résultats soulignent l'importance de renforcer la surveillance provinciale et de renforcer les capacités de diagnostic en laboratoire pour la confirmation biologique.

L'hésitation vaccinale est un sujet majeur de préoccupation ces dernières années. Fin 2016, une "concertation nationale" sur la Vaccination a permis de recueillir les opinions et propositions de la population générale en France sur la vaccination. Tout internaute pouvait contribuer librement à ce "brainstorming" national. Une des questions posées, formulée comme suit : "comment peut-on améliorer la confiance dans la vaccination?", a retourné plus de 2000 contributions.

Restituer l'intégralité des propositions visant à améliorer la confiance dans la vaccination, de façon structurée, hiérarchisée. L'objectif est double : identifier des propositions novatrices, comprendre les enjeux autour de la vaccinations (les rapports de pouvoir, les craintes, les questions d'identité en particulier).

Pour analyser intégralement le corpus, nous avons réalisé une analyse lexicométrique selon la méthode Alceste, décrite précisément dans la littérature publié. Cette méthode en la seule, à notre connaissance, qui permet de mettre en lumière de façon objective la hiérarchie latente du contenu et donc des idées exprimées. L'organisation des idées, identifiée par l'analyse, restitue par conséquent l'organisation des idées dans l'esprit collectif. Par suite, ce ne sont pas les idées elles-mêmes qui sont identifiées, mais les processus de raisonnement qui sont mis en évidence statistiquement.

Quatre "mondes lexicaux" sont mis en évidence. Les propositions relevant de la confiance dans les décideurs de la politique vaccinale visent à garantir l'indépendance des décideurs dans l'intérêt du bien public. Les propositions du monde de la convenance des vaccins visent à assurer la transparence et la maîtrise dans la composition des produits. Les propositions liées à la complaisance aux risques visent à garantir une estimation juste de la balance bénéfices/risques. Les propositions du monde de la "légimité vaccinale" visent le partage des connaissances, avec une forte confiance exprimée dans la science, un désir de comprendre la vaccination.

Les propositions recueillies sont oéprationnalisables en pratique et pourraient redonner le sentiment de contrôle collectif de la vaccination, améliorant la confiance.

Depuis la campagne de prévention de la mort subite du nourrisson en 1992 et le couchage des nourrissons sur le dos,l’incidence de la plagiocéphalie a considérablement augmenté._x000D_ _x000D_ Les pratiques de prévention et de prise en charge en soins primaires sont hétérogènes._x000D_ _x000D_ L'expérience vécue des parents d'enfants atteints n'a pas encore été étudiée.

Explorer le point de vue des parents autour de la plagiocéphalie en terme d'expérience vécue,de représentations et d'attentes vis à vis de leur médecin généraliste (MG).

Choix d'une méthode qualitative la plus adaptée pour explorer l'expérience vécue._x000D_ _x000D_ Entretiens individuels semi-dirigés auprès de parents d'enfants atteints,de moins de 3 ans,du XXX,recrutés via les cabinets de MG et de kinésithérapie-ostéopathie._x000D_ _x000D_ Obtention d'un consentement éclairé oral et écrit.Avis du comité d'éthique non requis._x000D_ _x000D_ L'analyse a été thématique par théorisation ancrée avec triangulation des données.

La saturation a été obtenue au bout de 13 entretiens,15 entretiens ont été analysés._x000D_ _x000D_ Les représentations des parents sont polymorphes entre méconnaissance,angoisse,poids du regard extérieur et culpabilité._x000D_ _x000D_ L'acceptation du diagnostic est le plus souvent difficile.Ils se sentent peu informés et accompagnés tout au long du parcours de soins._x000D_ _x000D_ Leurs attentes envers leur MG sont sur des connaissances de la pathologie dès la grossesse,des conseils simples de prévention,une orientation si besoin vers des professionnels paramédicaux formés et remboursés par les caisses ou les mutuelles._x000D_ _x000D_ Une plaquette d'information papier et un site internet dédiés sont plébiscités.

Le MG par une approche centrée patient est le pivot de l'information des parents au sein d'un parcours de soin bien identifié._x000D_ _x000D_ La meilleure prise en charge financière des mutuelles et de la CPAM pourrait lever les freins financiers évoqués._x000D_ _x000D_ Des supports d'information papiers et internet de qualité sont à créer,sujets de prochains travaux de thèses._x000D_ _x000D_ Enfin,la HAS est en cours de rédaction de recommandations aux parents et aux professionnels sur la plagiocéphalie.

Une épidémie de rougeole secondaire à une couverture vaccinale insuffisante touchant des enfants comme des adultes sévit actuellement en France.

Les objectifs de cette étude étaient de faire un état des pratiques des médecins généralistes concernant la vaccination ROR des femmes en âge de procréer, repérer le moment propice pour faire cette vérification et proposer des solutions pour améliorer la couverture vaccinale.

Etude quantitative et rétrospective, réalisée d’avril à août 2019, par diffusion d’un questionnaire anonyme en ligne aux médecins généralistes installés. Analyse descriptive et statistique sur Excel®.

164 réponses (7%), 83% des Médecins étaient vaccinés contre la rougeole.
_x000D_ 74% déclaraient vérifier toujours ou souvent le statut vaccinal ROR de leurs patientes en âge de procréer.
_x000D_ Ils faisaient le plus souvent cette vérification à l‘occasion du rappel d’un autre vaccin(87%) ou lors de la consultation pré-conceptionnelle(83%).
_x000D_ En cas de statut vaccinal inconnu, 59% proposaient à leurs patientes la réalisation de sérologies tandis que 40% la vaccination d’emblée. Lorsque les adultes étaient mal vaccinés ou non vaccinés, 47% vaccinaient afin d’atteindre 2 doses au total sans préciser la date de naissance. Seuls 12% connaissaient les recommandations concernant le ROR.
_x000D_ Pour 51% des médecins généralistes le frein principal à la vérification du statut vaccinal était l’absence de preuve écrite de vaccination.
_x000D_ Des campagnes nationales pour 21% ou la mise en place d’une consultation de prévention pour 19% amélioreraient la couverture et les pratiques vaccinales concernant le ROR

Les médecins généralistes sont impliqués dans la surveillance de la couverture vaccinale ROR de leurs patientes en âge de procréer. Cependant, les recommandations vaccinales de l’adulte sont mal connues, et la vérification peu systématique. Ils sont en demande d’une consultation dédiée de prévention et d’une plus grande implication des pouvoirs publics (campagnes d’information). Une meilleure traçabilité de la vaccination par synchronisation entre carnet de vaccination électronique, logiciel médical et DMP, pourrait améliorer cette couverture vaccinale.

Il existe un retard de diagnostic des troubles du comportement alimentaire (TCA). Or un diagnostic précoce limiterait le risque de chronicisation et de complications psycho-somatiques chez l’adolescent.  Le médecin généraliste est le premier médecin consulté par les adolescents, il a besoin de données précises pour optimiser le repérage des TCA.

Identifier dans la littérature les éléments pertinents à repérer au sujet des TCA chez l’adolescent et l’adulte jeune de 13 à 24 ans.

Revue de la littérature utilisant la grille PRISMA. Inclusion de documents publiés de 2013 à 2019 intéressant les adolescents de 13 à 24 ans dans les recommandations officielles, SUDOC, littérature grise, revue médicale exercer et Prescrire, Cochrane Library et PubMed. Analyse  des documents par des grilles de référence : Jaddad, R-Amstar,Casp, AgreeII, Strobe.

4846 documents ont été identifié dont 109 inclus : 8 recommandations, 2 revues médicales françaises, 11 thèses, 6 publications de la littérature grise, 2 articles de la Cochrane Library, 68 articles PubMed et 12 de la lecture bibliographique. Le médecin généraliste jouait un rôle majeur dans le dépistage des TCA. Plusieurs facteurs de risque des troubles alimentaires pouvaient favoriser le développement d’un TCA chez certains adolescents. 17 outils de dépistage ont été retrouvés.

La recherche des facteurs de vulnérabilité pour cibler une population à risque, le questionnement sur les habitudes alimentaires, la réalisation d’un examen de santé approfondi et l’utilisation d’outils de dépistage brefs sont plusieurs éléments à utiliser pour le dépistage d’un TCA. L’uniformisation d’un instrument prenant en compte tous ces éléments permettrait d’améliorer le repérage précoce de ces troubles chez les adolescents.

Les domaines de l’orthopédie et du sport sont souvent abordés lors des consultations des adolescents. Des recommandations existent essentiellement sur le dépistage de la scoliose idiopathique de l’adolescent. L’adolescence nécessite des repérages nombreux dans des domaines variés : sexualité, addictions, nutrition… La prévalence des pathologies orthopédiques et leurs conséquences nécessitent une optimisation de leur repérage.

identifier dans la littérature les pathologies pertinentes à dépister dans le domaine de l’orthopédie chez l’adolescent et l’adulte jeune de 13 à 24 ans.

Revue de la littérature utilisant la grille PRISMA. Inclusion de documents publiés de 2012 à 2018 intéressant les adolescents de 13 à 24 ans dans les recommandations officielles, SUDOC, littérature grise, revue médicale exercer et Prescrire, Cochrane Library et PubMed. Analyse  des documents par des grilles de référence : Jaddad, R-Amstar,Casp, AgreeII, Strobe.

4846 documents ont été identifié dont 109 inclus : 8 recommandations, 2 revues médicales françaises, 11 thèses, 6 publications de la littérature grise, 2 articles de la Cochrane Library, 68 articles PubMed et 12 de la lecture bibliographique. Cette revue a retrouvé une prévalence importante des troubles orthopédiques chez l’adolescent : troubles posturaux de 50 à 70% et rachialgies de 90%, scoliose idiopathique de l’adolescent de 3%. Les adolescents sportifs étaient particulièrement touchés par les troubles des membres inférieurs tels que les ostéochondroses et le syndrome fémoropatellaire.

La prévalence des troubles orthopédiques nécessite un dépistage et la recherche des facteurs de risques des troubles posturaux, des rachialgies et des membres inférieurs pour une prise en charge précoce. Ce dépistage précoce permettra de limiter les conséquences pour l’adulte en devenir. A l’issu de cette revue un document d’aide au dépistage des troubles orthopédiques chez l’adolescent et l’adulte jeune utilisable en consultation a été proposé au médecin généraliste.

Les dépenses en santé permettent de mesurer la qualité d’un système de santé. L'organisation du parcours patient contribue à améliorer la qualité des soins.

Décrire les caractéristiques scociodémographiques de notre population et évaluer l’évolution de ses dépenses en santé.

Etude descriptive comparative rétrospective. Deux structures d’exercices coordonnées regroupés en XXXX ont participées à une expérimentation pour améliorer le parcours de soins. Aucune indication sur la réduction de dépense n’a été donnée aux professionnels de santé participants. Les dépenses de la population en 2017 et en 2018 ont été comparées entre elles ainsi qu'à l'échantillon national.

Notre population en comparaison avec l’échantillon nationale, se caractérise par une pyramide des âges plus jeune et une précarité plus importante. Le taux des patients bénéficiaire de la CMU était respectivement 4 fois plus important et deux fois plus important concernant l’ACS. Alors même qu’aucune instruction relative aux dépenses n’a été donnée aux prescripteurs participants à cette expérimentation. Les inégalités de dépense homme/ femme ont été réduites (2250€ vs 1598€ en 2017 et 1792€ vs 1752€ en 2018). Cet écart demeure plus important dans notre population comparé à l’échantillon national. La dépense moyenne par patient a nettement régressé et plus vite (1899€ à 1770€) que la réduction de la dépense nationale (1945€ à 1827€). Le taux de passage aux urgence non suivi d’hospitalisation est plus important dans notre population comparé à l’échantillon national (27% vs 17%).

Notre étude démontre l’intérêt économique de l’exercice regroupé coordonné qui pourrait contribuer à réduire les dépenses mais aussi les inégalités de santé.

Au cours de la dernière décennie, de nombreuses juridictions ont tenté de mettre en œuvre des mesures visant à offrir de meilleurs services de santé aux utilisateurs fréquents. Au XXX, ils représentent environ 10% de la population et génèrent près de 80% des dépenses en santé._x000D_ _x000D_ En 2008, le XXX a mandaté tous les établissements de santé de son territoire afin de mettre en œuvre des programmes de gestion de cas pour les utilisateurs fréquents des services de santé.

L'objectif du projet XXX était de décrire et d'évaluer six programmes de gestion de cas mis en œuvre dans cette région._x000D_ _x000D_ Cette étude vise à décrire l’expérience des utilisateurs fréquents des services de santé ayant participé aux programmes de gestion de cas.

Cette étude qualitative descriptive prend la forme d’une analyse secondaire d’entretiens semi-dirigés réalisés dans le cadre du projet XXX. Vingt-quatre utilisateurs fréquents ont participé aux entretiens. Ces derniers devaient avoir visité plus de six fois l’urgence ou avoir été hospitalisé plus de trois fois au cours des douze derniers mois. Une analyse thématique inductive de contenu a été réalisée avec l’aide du logiciel NVivo.

L’échantillon était composé de onze femmes et treize hommes âgés entre vingt-neuf et quatre-vingts ans. Les entretiens réalisés ont permis d’identifier deux types d’expériences: 1) L'expérience des soins de santé ; 2) L'expérience de la gestion de cas et; quatre sous-thèmes liés aux deux types d’expériences ont été identifiés (i.e. la confiance, le respect, l’accessibilité et la continuité).

Les programmes de gestion de cas représentent une avenue intéressante pour l’optimisation des services offerts aux utilisateurs fréquents. Toutefois, de futurs travaux s’intéressant, entre autres, aux liens entre les déterminants sociaux de la santé, la fréquence d’utilisation des services de santé et l’expérience de soin sont nécessaires afin d’optimiser les soins offerts à cette clientèle.

Une femme ménopausée sur deux souffre d’un syndrome génito-urinaire (SGU) lié à la diminution du taux d’œstrogène. Le SGU a des conséquences délétères sur la qualité de vie dont la qualité de vie sexuelle et peut être cause d’incontinence urinaire. La littérature montre pourtant que ce SGU est sous reconnu par les patientes, sous diagnostiqué et sous-traité par les médecins.

Comprendre le vécu des femmes ménopausées souffrant d’un SGU avec incontinence urinaire pour optimiser leur prise en charge

étude qualitative par entretiens individuels semi directifs avec analyse phénoménologique des résultats auprès de femmes ménopausées recrutées en cabinet de médecine générale puis par effet boule de neige.

11 entretiens de 20 à 60 min ont été réalisés jusqu’à saturation des données de mai 2018 à Janvier 2019 auprès de femmes de 50 à 93 ans._x000D_ _x000D_ L’incontinence urinaire est un marqueur de la temporalité dans la vie d’une femme et un marqueur de la temporalité sociétale_x000D_ _x000D_ L’information des femmes concernant l’incontinence urinaire conditionne le dépistage._x000D_ _x000D_ L’incontinence urinaire féminine est un fort tabou sociétal : Les femmes en ont une représentation d’une maladie mineure mais péjorative et craignent le jugement._x000D_ _x000D_ Face à la complexité de la mise en œuvre d’un dépistage personnalisé en France, les femmes recommandent un dépistage systématique par le médecin généraliste ou le gynécologue.

Le sujet de l’incontinence urinaire est un tabou sociétal, une information large au grand public comme à la communauté médicale permettrait de banaliser le SGU et donc faciliter les échanges à ce sujet entre les femmes et leur médecin traitant._x000D_ _x000D_ L’information et l’éducation en amont du dépistage sont primordiales. Des études complémentaires concernant l’efficacité de l’information standardisée aux différentes périodes de la vie d’une femme sur le dépistage et la prise en charge serait pertinentes.

SOS Médecins France est le 1er réseau national d’urgence de soins primaires._x000D_ _x000D_ L’activité précise d’une association SOS Médecins n’a pas été décrite dans la littérature.

Décrire l’activité des médecins de l’association SOS Médecins X et leurs liens avec les institutions.

Étude descriptive transversale, dont les principales variables analysées étaient issues :_x000D_ _x000D_ i) des Relevés Individuels d’Activité Professionnelle (RIAP) 2019 des 14 associés : nombre de visites, de consultations ;_x000D_ _x000D_ ii) des données épidémiologiques de Santé Publique France : taux de demandes du SAMU, activité en EHPAD ;_x000D_ _x000D_ iii) des conventions avec ses différents partenaires (SAMU, CHU, hôpital psychiatrique, police, prison, faculté de médecine).

Localement, l’association regroupe 14 associés dont un conseiller ordinal, 4 Maîtres de Stage des Universités et un Chef de Clinique Universitaire de Médecine Générale. Ils assurent 7 jours/7 des visites à domicile 24h/24 et des consultations au cabinet de 10h à minuit, uniquement sur rendez-vous de 15 minutes. Ils utilisent un logiciel permettant l’envoi sécurisé immédiat de compte-rendu au médecin traitant. Ils sont conventionnés secteur 1 et participent au Système National de Surveillance des Urgences Sanitaires via un partenariat avec Santé Publique France._x000D_ _x000D_  _x000D_ _x000D_ En moyenne, un médecin effectue environ 1800 consultations et 1600 visites par an. 60% des patients vus bénéficient d’un tiers-payant intégral. 25% des patients vus ont moins de 16 ans et 15% plus de 75 ans._x000D_ _x000D_  _x000D_ _x000D_ Concernant l’activité, 15% des visites effectuées par les médecins le sont à la demande du SAMU 35. 90% des patients vus en EPHAD y restent après l’intervention du médecin._x000D_ _x000D_  _x000D_ _x000D_ Le médecin urgentiste du 15 peut demander un délai d’intervention au médecin de SOS. _x000D_ _x000D_ 20 étudiants (internes, externes) sont en stage sur l’année.

Ce travail permet de faire connaître aux institutions et confrères l’activité de SOS Médecins X, qui s’inscrit dans les soins primaires. Afin d’avoir une vision d’ensemble, ce travail pourrait être étendu._x000D_ _x000D_ Il serait aussi intéressant d’évaluer l’intérêt d’un stage chez SOS Médecin pour un futur médecin généraliste.

La féminisation de la profession médicale est entrée dans les faits et s’accélère au fil du renouvellement des générations. Alors qu’hier la médecine était un domaine presque exclusivement masculin, aujourd’hui la majorité des nouveaux diplômés sont des femmes. Devenir mère fait partie des grandes étapes de la vie personnelle d’une femme, comment concilier vie professionnelle et vie familiale ?

L’objectif de ce travail est d’étudier le vécu de la maternité des femmes médecins généralistes. Les objectifs secondaires sont d’identifier les difficultés rencontrées et les éventuelles adaptations.

Pour répondre aux objectifs, nous avons réalisé une étude qualitative par entretien collectif. La population interrogée à l’aide d’un guide d’entretien pré défini, était des mères médecins généralistes libérales, installées ou remplaçantes. Les verbatim ont été analysés en théorisation ancrée dans une optique interprétativiste jusqu’à saturation. En respectant la triangulation des données, un codage descriptif, thématique puis matriciel a été réalisé à l’aide du logiciel NVivo12.

Trois entretiens semi collectifs, 16 participantes, ont permis le codage de 110 nœuds. Nos participantes estimaient que la maternité était compatible avec leur profession. Elles appréciaient la liberté d’organisation de l’exercice libéral. Elles soulignaient les améliorations du congé maternité. Être maman leur apportait des compétences supplémentaires. L’étude des sentiments sur le vécu de la maternité a traduit une majorité de sentiments négatifs. La profession restait difficile et chronophage, les difficultés rencontrées nombreuses, notamment financières pendant la grossesse. Elles étaient parfois victimes de discriminations. Elles souffraient de ne pas être considérées comme des patientes normales. La reprise a compliqué l’allaitement. Les mères médecins s’inquiétaient des répercussions de leur absence sur leurs enfants et culpabilisaient. Leur mode de garde était un sujet important. L’entourage personnel et professionnel étaient des atouts. Elles souhaitaient davantage de solidarité dans la profession.

Mère, femme et médecin, c'est possible mais demande une organisation particulière et une protection sociale adaptée.

L’activité physique est reconnue par l’OMS comme déterminant de santé avec un rôle dans la prévention et le traitement des maladies non-transmissibles. En France, la HAS encourage la prescription médicale d’activité physique. Le dispositif étudié a montré son efficacité quant à l’amélioration de la qualité de vie.

L’objectif principal est d’évaluer le maintien d’une activité physique chez les patients ayant bénéficié de ce dispositif. Les objectifs secondaires sont l'étude des modifications du traitement habituel et du poids ainsi que le taux d'hospitalisation.

Les patients inclus ont réalisé le programme proposé par le dispositif en 2016 ou 2017. Ils ont été contactés par téléphone pour répondre au questionnaire de Marshall qui évalue de manière standardisée le niveau d’activité physique d’un individu. _x000D_ _x000D_ Les données ont été anonymisées avant analyse statistique. Le risque alpha a été fixé à 0,05. L’analyse croisée des variables quantitatives a été réalisée grâce aux tests de Student et de Krustal et Wallis. Les tests de Fisher ou Chi deux ont été utilisés lors de l’analyse de deux variables qualitatives.

135 patients ont été inclus initialement. 87 ont pu être interrogés. On note une augmentation significative du score de Marshall (p<0,001), en moyenne de 2,26 points. 50,6% des sujets gardaient une activité physique suffisante. Les patients inclus dans le dispositif en 2017 faisaient significativement plus de sport que ceux inclus en 2016. La majorité n’a pas été hospitalisée depuis la fin du dispositif. 6% des patients interrogés ont eu une modification négative de leur traitement habituel.

Notre étude montre des résultats encourageants avec un maintien de l’activité physique de façon autonome et à distance de l’arrêt du dispositif. Les objectifs secondaires de l’étude semblent également positifs. Des études complémentaires permettraient de prouver l’efficacité réelle de ce dispositif en termes de santé publique et son intérêt économique.

Les dispositifs intra-utérins au cuivre (DIU) et systèmes intra-utérins hormonaux (SIU) sont des méthodes de contraception de première intention pour toutes les femmes en raison de leur efficacité, tolérance et longue durée d’action. Pourtant leur utilisation en France reste faible notamment chez les femmes jeunes et les nullipares. La méthode directe de pose des DIU/SIU est une technique d’insertion décrite en 2005 dans le but de réduire la douleur ressentie, mais elle n’a jamais été évaluée en comparaison avec la méthode standard.

L’objectif était de comparer la méthode directe et la méthode standard en termes de douleur ressentie lors de l’insertion et de suivi des complications à 6 mois.

Une étude prospective observationnelle a été menée en France de juin 2016 à juin 2017. Des médecins généralistes, gynécologues et sages-femmes utilisant l’une ou l’autre méthode ont recruté des femmes consultant pour la pose d’un DIU/SIU. Les participantes étaient invitées à remplir 2 auto-questionnaires le jour de la pose du dispositif puis elles étaient recontactées par téléphone ou e-mail 1 mois et 6 mois après. Une analyse multivariée multiniveau a été menée.

535 femmes ont été incluses : 281 dans le groupe « méthode directe » (MD) et 254 dans le groupe « méthode standard » (MS). Les femmes du groupe MD rapportaient moins de douleur que celles du groupe MS (moyenne EVA/100 : 19,9 vs. 33,4 ; p<0,001). Cette différence était confirmée en analyse multivariée multiniveau (-8,3 avec la MD, IC95 % -14,3;-2,3). Un mois après la  pose, les femmes du groupe MD présentaient moins souvent des complications nécessitant un avis médical (p=0,03) dont la douleur intense (p<0,001). Le taux de satisfaction à 6 mois était supérieur dans le groupe MD (93,6% vs. 87,4% ; p=0,019). Il n’y avait pas de différence dans la survenue d’infections ni dans le taux de continuation.

Une généralisation de l’utilisation de cette méthode pourrait permettre une amélioration du confort des femmes et un meilleur recours à cette contraception.

La planification de la riposte au Covid-19 au niveau national était centrée sur les soignants et avait pour but principal de protéger le système de santé d'une surcharge de ses services hospitaliers. Bien que les personnes âgées et surtout résidant en institution soient les plus vulnérables au Covid-19, la planification nationale ne prévoyait pas de solution spécifique à ce groupe cible. Comme la définition de la WONCA le prévoit, le médecin généraliste a une responsabilité spécifique en santé publique et doit assurer la continuité des soins dans une approche centrée sur la personne.

Les médecins généralistes ont pris l'initiative de mettre en place une équipe mobile de soins à domicile afin de centraliser les équipements de protection individuels (EPI) et les compétences dans la prise en charge des malades Covid-19. Cette équipe mobile vise à assurer la continuité des soins de médecine générale au domicile des patients et auprès de patients résident en institution (hébergement pour personnes âgées, centre pour personnes handicapées).

Une collaboration entre les médecins généralistes, l'hôpital local et le service de médecine scolaire et de santé préventive mère-enfant a été mise en place avec le soutien des autorités politiques locales afin de créer un nouveau service de soins à domicile.

L'initiative a été présentée aux autorités politiques locales le 19/03/2020 et une semaine plus tard, les premières visites de malades en résidence pour personnes âgées ont été organisées. L'équipe mobile a continué à prendre en charge les malades à domicile et en institution par des duos médecins généralistes et infirmières disposant des EPI nécessaires et formés à leur usage jusqu'au 29/05/2020.

Cette expérience prouve que la responsabilité spécifique du médecin généraliste en santé publique est réelle et l'exemple de l'équipe mobile Covid-19 en est une nouvelle illustration dans le contexte de pandémie du Covid-19.

La surveillance du risque d’effet indésirable (EI) résultant de l’utilisation des médicaments est assurée par la pharmacovigilance. Toutefois, les méthodes classiques (notification spontanée), utilisées pour la détection de ces effets indésirables manquent d’exhaustivité._x000D_ _x000D_ Dans ce contexte, le Centre National de Pharmacovigilance et de Matériovigilance (CNPM) a initié à mettre en place, un réseau de télémédecine dédié à la pharmacovigilance.

La surveillance du risque d’effet indésirable (EI) résultant de l’utilisation des médicaments est assurée par la pharmacovigilance. Toutefois, les méthodes classiques (notification spontanée), utilisées pour la détection de ces effets indésirables manquent d’exhaustivité._x000D_ _x000D_ Dans ce contexte, le Centre National de Pharmacovigilance et de Matériovigilance (CNPM) a initié à mettre en place, un réseau de télémédecine dédié à la pharmacovigilance.

-Améliorer le processus de collecte des effets indésirables et la création d'un réseau en intra hospitalier.    _x000D_ _x000D_ - Création  d'une base de données nationale suite à la notification des effets indésirables        _x000D_ _x000D_ - Donner des informations et  des recommandations sur la sécurité des médicaments. _x000D_ _x000D_ -  Assurer des formations médicales continues à distance.

-Améliorer le processus de collecte des effets indésirables et la création d'un réseau en intra hospitalier.    _x000D_ _x000D_  _x000D_ _x000D_ - Création  d'une base de données nationale suite à la notification des effets indésirables        _x000D_ _x000D_        _x000D_ _x000D_ - Donner des informations et  des recommandations sur la sécurité des médicaments. _x000D_ _x000D_  _x000D_ _x000D_ -  Assurer des formations médicales continues à distance.

La mise en place d’un réseau de Télémédecine dédié à la pharmacovigilance contribue à une relation plus étroite entre les médecins et le CNPM, et pourrait conduire à une amélioration de la notification spontanée dans le cadre du bon usage du médicament.

La vaccination a subi une recrudescence de méfiance de la part de la population. La couverture vaccinale française en 2017 était de 93.1% pour le vaccin hexavalent et de 85% pour le ROR, entraînant une épidémie de rougeole. L'obligation vaccinale a donc été étendue à onze vaccins pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Les médecins généralistes (MG), très impliqués dans la vaccination, ont pour rôle d'accompagner les parents face à l'hésitation vaccinale.

Evaluer l'effet de l'obligation vaccinale sur la compliance des parents à la vaccinatin, selon les MG.

Etude observationnelle épidémiologique descriptive, transversale, quantitative. Un questionnaire en ligne a été envoyé aux MG des départements XX et YY. Les réponses récoltées entre novembre 2018 et mars 2019 ont été analysées à l'aide de moyennes, médianes et proportions et comparées entre elles à l'aide des tests Chi2 et Wilcoxon Mann Whitney.

1805 MG ont reçu le questionnaire et 274 questionnaires ont été analysés (taux de réponse 15.7%). L'obligation vaccinale était accueillie favorablement par 74.2% des MG. 62% trouvaient qu'elle facilitait la décision de vacciner. En zone rurale, 20% des MG avaient un taux de refus supérieur ou égal à 8/10 depuis l'obligation vaccinale, contre 9% auparavant. 21.2% des MG trouvaient qu'elle compliquait la décision de vacciner.  Les MG rappelaient aux parents hésitants l'obligation vaccinale dans 35.8% des cas et mettaient souvent en avant la gravité des maladies dont protègent les vaccins et les risques individuels et collectifs de l'absence de vaccination.

L'obligation vaccinale a amélioré la couverture vaccinale, sauf en zone rurale où la taux de refus estimé par les MG aurait doublé. La proximité du MG dans son approche centrée patient a contribué à faire reculer l'hésitation vaccinale.

L’antibiorésistance est un problème mondial de santé publique, dont la surconsommation antibiotique est un des principaux facteurs. En cause, les prescriptions inappropriées d’antibiotiques, fréquentes pour des infections telles que les rhinopharyngites, angines, otites, bronchites et grippes. Parmi les moyens de lutte pour réduire la surconsommation existe une fiche d’information éditée par la CNAM en 2015. Durant un hiver, dans le but d’améliorer leurs prescriptions, les généralistes d’une structure SOS médecins devaient distribuer cette fiche aux patients consultant pour l’un de ces motifs infectieux.

L’objectif était de comprendre les obstacles à la distribution aux patients d’une fiche d’information concernant la non-prescription d’antibiotiques.

Etude qualitative par entretiens semi-structurés, auprès d’une population de médecins généralistes associés en structure SOS médecins. Analyse des verbatims par codage ouvert, axial puis sélectif.

Les obstacles mis en avant par les douze participants étaient :_x000D_ _x000D_ En lien avec la fiche elle-même : concurrence par d’autres outils et compétences du médecin généraliste pour ne pas céder à l’antibiothérapie._x000D_ _x000D_ En lien avec le patient : les patients les moins éduqués à la santé ou ceux voulant à tous prix des antibiotiques étaient en pratique souvent exclus de la distribution._x000D_ _x000D_ En lien avec le médecin : l’outil a été utilisé de manière hétérogène. Certains ont fait plus attention à leur prescription tandis que d’autres n’ont pas changé leurs habitudes malgré la fiche._x000D_ _x000D_ En lien avec la situation clinique singulière : elle était peu donnée en cas d’incertitude diagnostique.

Cette étude a mis au jour des obstacles à la distribution de la fiche, diminuant ainsi son efficacité et sa vocation universelle. Le ressenti des patients serait à recueillir afin de compléter l’évaluation qualitative.

Dans le cadre de l’expérimentation de nouvelles organisations en santé reposant sur des modes de financement inédits (article 51 de la LFSS 2018), plusieurs équipes de soins primaires (ESP) en maisons de santé et centres de santé pluriprofessionnels ont été retenues pour un Paiement en Equipe de Professionnels de Santé (PEPS) sur l'ensemble de leur patientèle.

L'expérimentation PEPS "patientèle totale" a pour objet principal de substituer aux actes de médecine générale et infirmiers facturés à l’Assurance Maladie, ainsi qu’aux actes de prévention et de santé publique réalisés par les médecins généralistes et infirmières des ESP participantes, un paiement forfaitaire par patient (capitation) pour l'ensemble de la patientèle ayant déclaré un médecin traitant dans les ESP.

Voici les principaux exemples d'actions innovantes développées :_x000D_ _x000D_ - partage de tâches et nouvelles collaborations entre médecins généralistes, infirmières, secrétaires médicales, assistants médicaux, infirmiers de pratique avancée ou ASALEE,_x000D_ _x000D_ - réunions de concertation pluriprofessionnelle, téléconseil,_x000D_ _x000D_ - temps hors soins pour la prise en charge populationnelle, anticipation des demandes de soins pour les patients les plus fragiles,_x000D_ _x000D_ - réalisation d'enquêtes de satisfaction et d'évaluation organisationnelle, en lien avec les comités d'usagers.

Le projet PEPS permet aux équipes d'expérimenter de nouveaux modes d'organisations et de développer de nouvelles actions de santé hors des limites du paiement à l'acte.

Les nouveaux services aux patients et collaborations pluriprofessionnelles permis par le paiement à la capitation nécessitent une évaluation qualitative et quantitative approfondie, dont les résultats seront connus d'ici à 5 ans. Bien que les perspectives pour l'exercice du médecin généraliste en ESP semblent prometteuses, une vigilance quant à l'évolution future du montant des dotations paraît indispensable.

Le suivi des patients ayant un diabète de type 2 (DT2) est prévalent en soins premiers. Il repose sur la modification de l’hygiène de vie, l’adhésion au traitement et l’aide à l’auto-soin. Il peut être coordonné par une infirmière d’Action de SAnté Libérale En Equipe (ASALEE) avec une approche pluriprofessionnelle autour du patient.

Des patients ayant un DT2 et dont le médecin traitant (MT) exerçait à la maison de santé pluriprofessionnelle universitaire de XXX ont été inclus dans un protocole ASALEE. L’équipe s’est organisée pour coordonner un parcours de soins et élaborer avec le patient un plan personnalisé de soins (PPS). Le patient rencontrait d’abord son MT qui lui proposait une consultation avec l’infirmière ASALEE. Celle-ci établissait avec le patient un diagnostic éducatif partagé et convenait avec lui d’un PPS. Le MT revoyait alors le patient en consultation dédiée pour évaluer le PPS et l’orientait vers le kinésithérapeute pour l’intégrer à un groupe de marche, la diététicienne pour aider le patient à adapter son alimentation et/ou la psychologue pour explorer ou surmonter les difficultés psychologiques liées à sa maladie. Sur 57 patients inclus dans le protocole en 2019, 32 (56%) ont vu l’infirmière ASALEE. Ce protocole a représenté 115 consultations paramédicales. Les patients ont manifesté un retour positif concernant leur participation au protocole en y voyant un bénéfice sur leur santé globale.

L’infirmière ASALEE faisait le lien entre les différents intervenants et des réunions de concertation étaient organisées entre les professionnels.

Les patients ont pleinement investi leur parcours de soins. Des difficultés se sont présentées dans le financement du parcours de soins et la rémunération des professionnels impliqués.

La participation, la satisfaction des patients et l’efficience ressentie par l’équipe amènent à la poursuite de ce protocole, à une évaluation de son impact et à la recherche de moyens de financement pour le pérenniser.

Les passerelles d’accès direct pour intégrer les études de médecine ont été étendues et codifiées depuis 2011. Les étudiants provenant d'autres filières que médicales, peuvent être recrutés directement en 2ème année, sur dossier puis entretien. Ils représentent 5 % des promotions chaque année.

L’objectif de ce travail était de décrire le vécu et le retour d’expérience d’étudiants ayant intégré les études de médecine par passerelle d’accès direct (« passereliens »).

Cette étude qualitative utilisant une approche phénoménologique a été réalisée de juillet 2018 à juin 2019 auprès d’étudiants en médecine de deuxième ou troisième cycle recrutés par échantillonnage en variation maximale et en chaîne. Les entretiens semi-dirigés ont été menés jusqu’à saturation des données, de visu ou par téléphone, enregistrés et retranscrits par le chercheur principal grâce au logiciel Sonal©. Le guide d’entretien abordait leur transition en médecine ainsi que le vécu et les perceptions de leurs études. Une analyse par codage  ouvert puis thématique avec triangulation des chercheurs a été réalisée, ainsi qu'un modèle d'interaction.

10 étudiants ont été intérrogés. Ils ont rapporté avoir des problématiques spécifiques à leurs parcours, modélisées autour de cinq thématiques : « la construction identitaire », « le réaménagement du soi », « les trajectoires et stratégies », « être étudiant en médecine » et « les regards sur l’atypie ». Ce travail a permis d’identifier leurs désirs « d’être médecin », leurs motivations et représentations mises à l’épreuve de la réalité du parcours. Le vécu de la transition entre le statut de « candidat légitime » à « étudiant en médecine » est également central pour eux.

Cette étude nous a permis de mieux comprendre le vécu singulier de ces étudiants afin de les accompagner plus spécifiquement dans leurs études.

Particularités épidémio-cliniques et biologiques chez l’adulte a propos de 180 cas

Notre étude a pour objectif de décrire le profil épidémio-clinique et biologique de la rougeole chez l’adulte au cours l’épidémie dans le gouvernorat de xxxx.

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et analytique des patients adultes qui ont consultés les services des urgences de CHU de xxxx et diagnostiqués comme rougeole, allant du mois de janvier 2019 jusqu’au aout 2019. Les données collectées étaient : âge, sexe, origine, les antécédents, symptomatologie clinique, bilan biologique et radiologique, complications et évolution.

180 cas inclus dont 7 cas étaient des personnels de la santé, avec nette prédominance féminine (69H/111F), âge moyen 38.6 ± 8.3 ans (17-69 ans), la tranche d’âge la plus touchée était entre 35 et 45ans (59.4%). L’origine des patients n’était pas précisée que chez 40.6% des cas dont la région de Bouhajla était la plus touchée (81.1%).Le plus grand nombre de sujets atteints étaient enregistré au 2eme trimestre (55.5 %). 75.6% des patients n’avaient pas d’ATCD dont 10 femmes étaient enceintes. L’éruption cutanée était trouvé chez tous les patients, les autres signes cliniques les plus fréquents étaient : la fièvre (75.4% dont 13% dépassent 40°C), dyspnée (33.3%), AEG (55.5%), signes digestives (38.3%). A la biologie, les principales perturbations observées étaient cytolyse (36%) ; hyperlipasemie (14.4%) et les troubles ioniques. La complication la plus fréquente était broncho-pulmonaire (68%) suivie par les troubles ioniques et les pancréatites aigues. La moitié de nos patients (52.8%) ont reçu des antibiotiques. 72.8% des patients étaient hospitalisés (une durée variable de 1 à 30 jours) avec bonne évolution. Aucun cas de décès n’a été déploré.

Les tableaux cliniques ainsi que les anomalies observées étaient compatibles avec la rougeole typique et la vaccination surtout des populations à risque reste la seule garante de l’éradication de cette pathologie.

Les patients dit difficiles ou « heartsink » ont été décrits dans la littérature. Leurs particularités modifient la relation, avec un risque de désinvestissement et de burn-out pour le médecin. Ils nécessitent une organisation des soins adaptée qui a été décrite en milieu urbain. D’autre part, les contraintes du milieu rural comme l’isolement des patients, la forte demande, le manque de temps, l’absence de réseaux de soins et la proximité de la population sont connues pour modifier les conditions de travail des médecins et donc les soins.

Le but de l’étude est d’évaluer les aspects pratiques de la prise en charge des patients « difficiles » en milieu sous doté via le ressenti des médecins généralistes bretons.

Une étude qualitative avec 13 entretiens semis-dirigés auprès de médecins généralistes bretons dont deux femmes, recrutés par mail et de proche en proche. Les entretiens ont été enregistrés puis retranscrits en verbatims puis double codés. Ils ont été analysés de façon inductive jusqu’à suffisance des données. L’analyse a abouti à un modèle selon le principe de la théorisation ancrée.

Différentes classes de patients difficiles ont été décrits (comportements difficiles, situations complexes, catégories de personnes et pathologies compliquées) et de multiples freins et facilitateurs à la prise en charge identifiés. On retrouvait des freins et facilitateurs spécifiques à l’exercice en milieu rural. D’autres déterminants étaient liés à la relation médecin-patient, au patient, et au ressenti du médecin. Sept axes de solutions d’aide à la prise en charge sont ressortis de l’étude : déléguer, travailler en équipe interprofessionnelles, se former, éduquer les patients, s’organiser, s’adapter et utiliser son expérience, et rompre la relation médecin patient.

Notre étude peut contribuer à dédramatiser ces situations, à faire connaître les spécificités de l’exercice en milieu rural et à diffuser les bonnes pratiques.

Depuis plusieurs années l’approche pédagogique utilisée lors de la formation des étudiants en médecine est progressivement passée d’une approche par objectifs à une approche par compétences. Cette métamorphose pédagogique nécessite une réelle implication de l’étudiant. Dans cette évolution, le paradigme de l'auto-évaluation des compétences occupe une place de plus en plus importante. De nombreuses publications de pédagogie médicale ont exploré ce paradigme, mais très peu l’ont abordé du point de vue de l’apprenant.

Explorer la perception de l’auto-évaluation des compétences par les internes de médecine générale.

Etude transversale qualitative. Cinq groupes de discussions focalisés ont été menés auprès de 62 internes en médecine générale de trois universités de XXX ; les thèmes abordés avaient trait aux connaissances, pratiques et attitudes des internes en matière d’auto-évaluation des compétences et les besoins pour la formation._x000D_ _x000D_ Les enregistrements ont été transcrits intégralement. Les analyses ont été effectuées selon la méthode « d’immersion-cristallisation » par deux analystes, d'abord séparément et ensuite ensemble par le croisement des grilles de codages.

La perception des participants de l’auto-évaluation est plurielle. Elle est en effet pratiquée dans des circonstances variées et pour des raisons diverses. Elle peut se faire quotidiennement ou lors d’évaluations mensuelles/annuelles, de manière consciente ou inconsciente, parfois en cas de problèmes ou de doute._x000D_ _x000D_ Pour les participants, l’auto-évaluation permet d’identifier les besoins des patients et contribue à améliorer la pratique professionnelle. Elle permet d’augmenter la confiance en soi et le bien-être personnel du médecin. Elle ne s’oppose pas à l’évaluation externe, mais en est complémentaire.

Les internes portent un regard positif sur l’auto-évaluation des compétences et souhaitent un renforcement de l’investissement des enseignants dans ce domaine.

A l’heure actuelle, de nombreux facteurs de risque cardiovasculaire ont été identifié et la plupart de ceux-ci sont modifiable par le style de vie ou le comportement. Aucun outil n’est mis à disposition des médecins généralistes pour identifier l’ensemble de ces facteurs de risques afin de construire avec le patient une décision médicale partagée et informée.

L’objectif de notre étude est d’analyser la perception des médecins généralistes sur l’auto-questionnaire eRCV et sa potentielle utilisation auprès de leurs patients.

Etude qualitative par 15 entretiens individuels semi-directifs. Échantillonnage raisonné mêlant des médecins d’âges différent et avec différents modes d’exercice. Le critère d’inclusion était la pratique de la médecine générale. Après retranscription intégrale des entretiens, les verbatim ont fait l’objet d’un codage puis d’une analyse thématique.

La majorité des médecins généralistes considèrent eRCV comme un outil synthétique et innovant, pouvant amener à une évaluation globale du risque cardiovasculaire de leurs patients, et invitant à une décision médicale partagée, avec le patient comme acteur principal de sa santé. eRCV est également perçu comme une interface facilitant la consultation, tant sur le recueil des données auprès du patient ou du temps d’acceptation de l’analyse de ces données par le médecin auprès du patients._x000D_ _x000D_ Les limites retenues à sa faisabilité était le temps qu’ils prévoyaient pour l’analyse de eRCV avec le patient et le niveau de littéracie des patients.

eRCV semble être un outil demandé et accepté par les médecins généralistes pour la prise en charge en prévention primaire du risque cardiovasculaire.

La vaccination antigrippale annuelle est recommandée pour toutes les personnes diabétiques. La couverture vaccinale antigrippale dans cette population reste cependant insuffisante (60-65%), en dessous de l’objectif cible de 75%.

Ce travail a pour objectif principal d’étudier la perception de la vaccination antigrippale chez les personnes diabétiques de type 2 puis d’étudier les facteurs associés à la vaccination antigrippale l’année précédant l’inclusion.

Etude quantitative, transversale, par auto-questionnaire (28 questions), réalisée auprès de personnes diabétiques de type 2 entre janvier 2019 et mars 2019.  Une analyse descriptive des données a été réalisée puis des analyses bi et multivariées ont été effectuées afin de déterminer les facteurs associés à une déclaration de vaccination antigrippale la saison précédent l’inclusion.

117 personnes ont participé. La couverture vaccinale rapportée est de 50,4% [39,8-58,5]. 58,9% des participants pensent que le vaccin est recommandé aux personnes diabétiques alors que 74,1% des individus considèrent la grippe comme une maladie à risque modéré à important de complications. 59,6% des diabétiques estiment que le vaccin est efficace pour éviter d’avoir la grippe, 65,3% d’avoir une complication liée à la grippe et 62,9% d’éviter la contamination des proches. En analyse multivariée, les trois variables significativement associées à la vaccination antigrippale sont le fait de penser que le vaccin est recommandé pour les diabétiques OR=42,55 [3,8-476,91] p<0.001 ; estimer la vaccination efficace pour éviter une complication de la grippe OR=22,45 [1,04-484,54] p=0,035 et pour éviter la contamination des proches OR=7,01 [0,9-54,51] p=0,048 . En revanche, le tabagisme OR=0,03 [0-0,44] p=0,003 et la crainte d’avoir des effets indésirables bénins OR=0,02[0-0,29] p<0.001 sont apparus comme des freins à la vaccination antigrippale.

Le médecin généraliste joue un rôle important dans la transmission des informations pour la réalisation de la vaccination antigrippale des patients diabétiques.

Un enfant sur 1000 nait sourd en France, 92% dans des familles entendantes. Les sourds dépendent de leur entourage pour communiquer. C’est une source de vulnérabilité, les principaux auteurs de violences étant des proches._x000D_ _x000D_ Cette vulnérabilité s’explique par l’isolement, le défaut d’accès à l’information, aux soins et aux structures d’aides. Hommes comme femmes subissent 2 à 3 fois plus de violences (physiques, psychologiques, sexuelles) que les entendants, dès l’enfance._x000D_ _x000D_ Les sourds utilisent spécifiquement le regard et le toucher pour interagir et communiquer.

Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle les spécificités communicationnelles pouvaient influencer l’interprétation qu’ont les sourds de situations potentiellement violentes, aggravant leur vulnérabilité. L’objectif est d’identifier des situations à risque pour les y sensibiliser, et secondairement faire un état des lieux des violences subies par les sourds Français.

Nous avons mené une étude cas-témoin auprès de Français majeurs sourds (surdité avant 2 ans = pré-linguale) et entendants sans handicap, recrutés lors de consultations et par les réseaux sociaux. Un questionnaire informatique bilingue Français/Langue des signes a été créé. Les répondants devaient juger l’acceptabilité de 12 situations à risque de violences, faisant intervenir soit le toucher soit le regard, puis préciser leurs antécédents de maltraitance. Des analyses bi-variées ont comparé l’acceptabilité des situations selon le statut auditif puis selon les antécédents personnels.

72 sourds et 176 entendants ont été inclus. L’acceptabilité de 8 situations diffère statistiquement (p<0,05) entre nos populations. Les sourds n’acceptent aucune situation où le regard intervient. Ils acceptent mieux le toucher pour communiquer, les entendants le toucher pour aider. Les sourds ont plus subi tout type de violences significativement. Les différences d’acceptabilité entre nos populations augmentent avec l’importance des abus psychologiques et physiques, et diminuent avec l’importance des abus sexuels.

La vulnérabilité des sourds est indéniable._x000D_ _x000D_ Avec nos situations, nous n’avons pas mis en évidence de lien avec leurs spécificités communicationnelles._x000D_ _x000D_ Il faut renforcer le dépistage et la prévention auprès d’eux.

Une expérimentation s'est mise en place début 2019 visant à créer une permanence "Santé" au sein d'un foyer de migrants.
_x000D_ Portée et financée par l'atelier Santé Ville, construite en collaboration avec une chargée de projet et un médecin généraliste, la permanence est assurée par deux infirmiers, une géronto-psychologue en présence d'une médiatrice sociale.

La permanence santé est hebdomadaire et a lieu dans une salle du foyer. Les résidents sont accueillis sans rendez-vous par un infirmier et un entretien individuel permettant d'identifier d'eventuelles problématiques d'accès aux soins est réalisé (ouverture de droits santé, présence ou non d'un médecin traitant, d'un suivi, antécédents de maladies chroniques, traitements, dépistages, vaccinations...) et des actions (prise de tension artérielle, du poids, remise de kit de dépistage...) et/ou des orientations personnalisées et adaptées sont proposées dans un second temps.

A rebours du schéma classique où le patient prend rendez-vous avec le soignant, l’« aller vers » se traduit par une démarche proactive de la part du professionnel de santé qui provoque la rencontre et initie la relation sur le lieu de vie du public ciblé par l’expérimentation.

Ce temps de permanence a permis d'identifier des besoins en santé spécifiques à cette population. 
_x000D_ La présence de la médiatrice sociale permet de prendre en charge des situations médico-sociales complexes de manière globale.

Ce temps de permanence "Santé" permet d'agir sur leurs connaissances et représentations et ainsi sur certains déterminants qui conditionnent les inégalités sociales en santé à travers des échanges et la délivrance de messages d'information, de prévention et d'éducation à la santé adapté à ce public.
_x000D_ En réponse aux besoins identifiés, des permanences et protocoles sont à imaginer et organiser (campagne de vaccination, bilan de santé pour les primo-arrivants...).

En France, 86% des femmes enceintes consomment au moins un médicament pendant leur grossesse. La plupart des médicaments consommés sont des molécules sans effets tératogènes ou fœtotoxiques connus. Au 1er mars 2017, sur décision de l'ANSM, un pictogramme d’alerte pour les femmes enceintes est apposé sur le conditionnement des médicaments à base de valproate de sodium et dérivés. Au 17 octobre 2017, cette mesure préventive a été étendue et deux pictogrammes grossesse sont actuellement présents sur environ 60% des boites de médicaments sous la forme : « CE MEDICAMENT + GROSSESSE = DANGER » ou « CE MEDICAMENT + GROSSESSE = INTERDIT ».

Evaluer l’impact de ces pictogrammes chez les femmes en âge de procréer, sur la notion du risque de certains médicaments pris pendant la grossesse.

Etude transversale descriptive d'avril à juillet 2019 auprès de femmes en âge de procréer consultant un médecin généraliste, une sage-femme ou en pharmacie d’officine par questionnaire. Le critère de jugement principal était d’évaluer la proportion de patientes ayant connaissance des pictogrammes grossesse sur les boîtes de médicaments. Les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel Stata version 13, StataCorp, College Station, USA.

186 questionnaires ont été exploités, 91% des femmes avaient connaissance des pictogrammes, 67% des femmes étaient « Tout à fait d’accord » pour dire qu'ils dissuadaient de consommer le médicament. En situation de grossesse, 84% des femmes déclaraient qu’elles prendraient avis auprès d’un professionnel de santé si un médicament avec un pictogramme leur était prescrit.

Il parait nécessaire d’étudier le ressenti des professionnels de santé sur la prescription d’un médicament pendant la grossesse portant un pictogramme malgré l’absence de danger mis en évidence.

Les Plateformes Territoriales d’Appui, PTA, découlent de la loi d’organisation territoriale de janvier 2016. Notre  PTA est construite par des professionnels libéraux bénévoles du territoire. Le financement FIR, résulte d’un appel d’offre de l’ARS.

L’association loi 1901 créée fin 2017,  emploie un responsable administratif, deux IDE d’appui, opérationnelles en  septembre 2018. La PTA exerce ses missions pour 200 000 habitants en  zone rurale, appuie 500 libéraux, aux ordres des équipes traitantes de premier recours, pour les maintien et retour à domicile des cas complexes, sans passage obligatoire. Le bilan 2018 comprend la mise en ordre de marche, et  un quadrimestre d’activité.  L'évaluation relève  : des délais de réponse à l’équipe traitante à 0.3 jour, des coûts à l’objectif ( par habitant 0,736 €,  par inclusion 781 €). Pour un objectif de cas complexes accompagnés en année pleine à  200, nous avons réalisé 58 inclusions. Le bilan 2019, première année pleine,  verra plus de 200 cas complexes inclus, une expérimentation de continuité des soins nocturnes en palliatif, le positionnement d’une IDE d’appui à l’intérieur du GHT, repérant les cas complexes et préparant leur retour au domicile avec le Médecin Traitant , le rapprochement avec un réseau de soins libéral en vue des convergences souhaitées par la loi sur les dispositifs d’appui à la coordination. Les libéraux participent  à nos missions d’information (130 sur 500, ont pris part aux « soirées cas complexes », 60 participent aux soirées neuro pédiatrie, autant  au cycle de formation en soins palliatifs, 16 assument les gardes de nuit palliatif). Le bénévolat  représente 17% du budget global.

Une dynamique territoriale de premier recours émerge avec l’engagement bénévole de 18 leaders professionnels de proximité.  Certains  intègrent la conférence de territoire, des instances locales, régionales ou nationales. Ils témoignent de notre expérience.

Les soignants libéraux et nos salariés constatent une efficacité professionnelle motivante.

Nous sommes fragiles, face au lobbying et à l'inquiétude compréhensibles du médico-social. Ce type de PTA  minoritaire, dans son portage libéral, sera t-il perrennisé?_x000D_ _x000D_ Le bénévolat ne peut être acceptable pour le renouvelement des cadres.

En 2019, le médecin généraliste est le pivot du système de santé et travaille en coopération avec les autres professionnels de soins dans l’intérêt des patients. Les pathologies chroniques appellent à la pluriprofessionnalité et à la coordination des soins. La HAS recommande conviction, implication et culture partagée de la part des professionnels. Pour bien travailler ensemble et améliorer la qualité et la pertinence des soins il faut ainsi que tous les professionnels œuvrant à la santé des patients se connaissent._x000D_ _x000D_ Pourtant la reconnaissance des rôles et compétences de chacun que recommande la HAS n’est pas évidente, particulièrement en ce qui concerne les professionnels de santé non médecins.

Avec l’aide d’un comité rédactionnel, nous avons répertorié et synthétisé les compétences et parcours de formation de l’ensemble des 29 professionnels de santé -non médecins- et, professionnels médico-sociaux et nouveaux métiers tels que définis légalement par le Code de la santé publique en 2019.

Nous n’avons pas retrouvé de travaux actualisés regroupant l’ensemble de ces données.

Cette expérience permet de répondre à des questions utiles à la pratiques, parmi lesquelles : un(e) aide-soignant(e) peut-il distribuer des médicaments ? Qu’est-ce que le diagnostic kinésithérapique ? Peut-on prescrire des actes d’ergothérapie avec quel cadre conventionnel de rémunération ? Quelles sont les compétences d’un(e) psychomotricien(ne) ? Que comprend la pratique de l’orthophonie ? De l’orthoptie ? Combien d’orthèses plantaires peuvent être prises en charge ? Les opticien(ne)s peuvent-il renouveler des lunettes/lentilles ? Quelles sont les 9 missions des pharmaciens ? Comment prescrire une activité physique adaptée ? Quelles sont les compétences des assistant(e)s de service social ?

Le "pluripro" est à la mode, mais l’intégrer en pratique nécessite au préalable de définir le rôle et les compétences de chacun, dans la perspective de travailler ensemble de manière coordonnée et efficiente en bénéficiant des compétences de chacun.

Between January 2018 and August 2018, 574 patients were included in the study. Poc-US was used to examine many different organs. _x000D_ _x000D_ Before-after registrations revealed that PoC-US had a large impact on the diagnostic process and patient care.

PoC-US seems to be feasible in a general practice setting and may support the physical examination of patients presenting with a range of clinical conditions. However, efforts must be made to develop educational programs and guidelines for PoC-US use in general practice.

PoC-US seems to be feasible in a general practice setting and may support the physical examination of patients presenting with a range of clinical conditions. However, efforts must be made to develop educational programs and guidelines for PoC-US use in general practice.

This study contributes to the development of clinical guidelines that describe which ultrasound examinations are suited for general practice. Such guidelines may support the general practitioner in appropriate use of the technology.

L’obésité est un problème majeur de santé publique. Pour répondre à cette problématique complexe qui met en difficulté les médecins généralistes, les régimes amaigrissants ont été un échec et ont eu pour principale conséquence de créer de la restriction cognitive. Une restriction cognitive rigide est associée à un IMC élevé.

L’objectif principal de notre étude était de montrer que des personnes en surpoids ou obèses participant à un programme d’alimentation en pleine conscience avaient une augmentation de restriction cognitive sur son versant flexible et une diminution de la restriction cognitive sur son versant rigide. Les effets sur les autres versants du comportement alimentaire et sur des données anthropométriques dont l’IMC ont aussi été étudiés.

Etude interventionnelle prospective contre groupe témoin. Les sujets étaient recrutés au sein du service de nutrition du CHU Lapeyronie de Montpellier de 2014 à 2019. L’intervention était un programme d’alimentation en pleine conscience durant 6 à 8 semaines. Les données d’intérêt ont été recueillies par des auto-questionnaires sur le comportement alimentaire (MEQ, FC12 et RC 16) ou par mesure de données anthropométriques à l’inclusion et à 3 mois post-intervention.

154 personnes ont été inclus dont 101 participants au programme d’alimentation en pleine conscience et 53 témoins. La restriction cognitive rigide diminuait significativement (p<0.001) ainsi que la distractibilité (p=0.033), le tour de taille (p<0.001), la tension artérielle systolique (p=0.005) et la tension artérielle diastolique (p<0.001) alors qu’il y avait une augmentation significative de la conscience de l’alimentation (p=0.036), de la conscience de l’externalité (p=0.026) et du MEQ global (p=0.045) dans le groupe intervention.

Son utilité dans la prise en charge du surpoids et l’obésité devrait être connue des différents professionnels de santé.

L'échographie en soins primaires est un examen peu coûteux, non irradiant qui présente un intérêt diagnostique. Son utilisation commence à se démocratiser chez les médecins généralistes (MG) en France. Cependant, la pratique des MG à XXX est elle modifiée suite à l’acquisition d’un echographe au cabinet et d’une formation spécifique ?

L’objectif de notre étude était d’explorer la modification des représentations et de la pratique des MG après formation à l’échographie et acquisition d’un échographe au cabinet.

Il s'agit d'une étude qualitative basée sur le  principe de la théorisation ancrée par entretien individuel semi dirigé chez dix MG maitres de stage à XXX. Ces MG avaient suivi une formation à l’échograhie organisée par le collège local des généralistes enseignants en février 2019 et avaient fait l’acquisition d’un échographe à leur cabinet.

Pour l’ensemble des MG interrogés, leur pratique a été modifiée après formation et acquisition d’un échographe au cabinet. L' examen clinique n'a pas été modifié mais l'échographie était perçue comme le prolongement de leur examen. Elle demandait des changements organisationnels.  Elle a modifié la relation médecin-patient. L’affluence des patients n’était pas modifiée. La formation apportait les bases nécessaires afin de se lancer dans l’échographie et permettait de lever les appréhensions. L’échographie était jugée comme un outil utile, un plaisir personnel et un outil pédagogique

L’échographie a modifié la pratique et la perception des MG à XXX. Elle était à l'origine d'appréhensions et de contraintes pour les médecins qui ont été levées par la formation. L’échographie apparaissait être un outil pédagogique très utile. Elle parait donc importante à intégrer dans la pratique de futurs MG. La mise en place d’une formation à l’échographie intégrée au DES de médecine générale parait souhaitable.

Le sommeil partagé questionne les parents, mais aussi les soignants, en termes de risques pour le nourrisson. Le médecin généraliste a un rôle à jouer dans la prévention et l’accompagnement des parents. Il existe peu de recommandations sur le sujet.

Connaître les représentations et les attentes des parents concernant le sommeil partagé dans le contexte de l’allaitement de leur nourrisson.

Étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de femmes allaitant un nourrisson de moins de 6 mois, suivies par médecin généraliste, pédiatre, sage-femme ou en PMI, recrutées de proche en proche. Après retranscription des entretiens et double-codage, une analyse selon le modèle de la théorisation ancrée a été effectuée.

24 entretiens ont été menés. Pour les femmes, il arrive régulièrement que bébé partage le lit parental, au moins une partie de la nuit. Cela renforce le lien créé avec bébé, facilite la mise en place de l’allaitement et sa continuité, combat une fatigue trop importante. Pour certaines, la pratique représente un moyen de lutter contre la mort subite du nourrisson, du fait de la possibilité de surveillance à chaque instant. Pour d’autres, c’est un facteur de risque d’étouffement. Elle n’est pas toujours bien vécue. L’accent est mis sur la vie de couple qui, du fait de la fatigue, de l’absence d’intimité, est mise entre parenthèse pendant cette période de sommeil partagé. La peur de générer un enfant capricieux, par la réponse immédiate aux demandes du nourrisson, est évoquée. Le regard des soignants sur le sommeil partagé est globalement négatif, avec beaucoup de tabous et de discours moralisateurs. Les femmes attendent du soignant qu’il ait du temps à consacrer à ce sujet, qu’il aborde la question en consultation et qu’il fasse preuve d’empathie.

La crainte d’être jugé, l’absence de circonstances propices aux échanges et le manque d’empathie de certains soignants rendent le sujet tabou. Le médecin généraliste devrait aborder cette question en consultation.

The odds of ED visits for suicidal ideation or suicide attempt was high for adjustment disorders, personality disorders, and prior ED consultations for mental health (MH) reasons, but lower for schizophrenia spectrum and other psychotic disorders, illness acuity levels 3-5 (low severity), and 3+ consultations with outpatient psychiatrists. The odds of visiting ED for suicidal ideation increased in depressive disorders, and in the 12-17 year age range, but decreased in association with 1-2 outpatient psychiatrist consultations.

Concerning needs factors, diagnoses of personality disorders and adjustment disorders were previously reported as strong predictors of ED visits for suicidal ideation and suicide attempt._x000D_ _x000D_ Concerning predisposing factors, only one variable, age, was associated with ED visits, and predicted suicidal ideation. Strangely, while adolescence (12-17 years) was the strongest predictor, this group has been identified as least likely to use ED for MD reasons in Quebec.

Concerning needs factors, diagnoses of personality disorders and adjustment disorders were previously reported as strong predictors of ED visits for suicidal ideation and suicide attempt._x000D_ _x000D_ Concerning predisposing factors, only one variable, age, was associated with ED visits, and predicted suicidal ideation. Strangely, while adolescence (12-17 years) was the strongest predictor, this group has been identified as least likely to use ED for MD reasons in Quebec.

Increasing access to ambulatory care, and care continuity in outreach programs for acute MH  disorders, including substance-related disorders, may reduce ED visits for suicidal ideation and suicide attempt, while improving overall service delivery.

La multimorbidité des personnes âgées les expose à un risque majeur de iatrogénie en raison de l'exposition à un nombre parfois important de principes thérapeutiques actifs. Ceci est confirmé par la prévalence des prescriptions potentiellement inappropriées pour cette population, et par la récurrence des hospitalisations corrélées à ces prescriptions._x000D_ _x000D_ Les critères explicites de la grille STOPP/START  ont montré leur capacité à diminuer ces prescriptions chez les personnes âgées.

Déterminer la prévalence de l'utilisation des critères STOPP/START par les médecins généralistes du Grand Est ._x000D_ _x000D_ Etudier les caractéristiques des médecins utilisateurs et non utilisateurs de ces critères.

Etude quantitative descriptive par auto-questionnaire des médecins généralistes.

200 médecins ont répondu à l'auto-questionnaire. Cet échantillon est représentatif de la population des médecins généralistes du Grand Est._x000D_ _x000D_ Les critères STOPP/START sont utilisés par 10% des médecins participant à l'étude. La fréquence d'utilisation est plus grande pour les médecins impliqués dans la formation des jeunes médecins,et pour les médecins abonnés à une revue médicale._x000D_ _x000D_ La principale raison de la non utilisation des critères STOPP/START est qu'ils ne sont pas connus._x000D_ _x000D_ Les médecins utilisateurs de ces critères prescrivent moins les classes thérapeutiques suivantes: AINS, Benzodiazépines, Anticholinergiques.

La plupart des 200 médecins généralistes interrogés n'utilisent pas les critères STOPP/START  en raison de la méconnaissance de ces critères._x000D_ _x000D_ La création d'un outil similaire par les médecins généralistes,  enseigné en formation initiale et continue, pourrait permettre de minorer les prescriptions potentiellement inappropriées chez les patients âgés,

La dernière enquête conduite en population générale et estimant la prévalence de l’asthme en France a été conduite en 2006 (Delmas, Rev Mal Respir 2010; 27:151-9).

L’objectif principal de la présente enquête était d’estimer, en population générale, la prévalence de l’asthme en France en 2018 et de décrire la répartition des asthmatiques en fonction des paliers de traitement GINA (paliers 1 à 5, pression thérapeutique minimale à maximale). Les objectifs secondaires étaient de décrire le profil des asthmatiques, leur prise en charge et le fardeau de la maladie.

Enquête cross-sectionnelle ayant interrogé le panel de foyers Kantar-TNS, représentatif de la population française. Questionnaire de 4 pages adressé par voie postale à 19 676 panellistes âgés de 18 ans et plus. Recueil des données entre le 10 janvier et le 21 février 2018. Utilisation de questionnaires validés pour l’évaluation du contrôle de l’asthme (ACQ-6), la qualité de vie (EQ-5D-5L) et l’observance au traitement (MMAS-4).

L’analyse a été conduite sur 15 587 questionnaires. La prévalence de l’asthme au cours de la vie a été évaluée à 12,8% (n=1989) et la prévalence de l’asthme actuel (dans l’année précédente) à 6,4% (soit 993 asthmatiques). L’âge moyen de ces asthmatiques étaient de 48,2 ans, 60,5% étaient des femmes, l’IMC moyen était de 26,7 kg/m2 et l’âge médian au diagnostic de 19,2 ans ; 32% des asthmatiques ont rapportés avoir une rhinite allergique et 19% une hypertension artérielle. Un total de 946 asthmatiques ont dit recevoir un traitement pour l’asthme dont 42,6% un traitement quotidien comprenant un corticoïde inhalé ; 46,4% ont rapporté une bonne observance.  Un peu moins de la moitié (47,6%) ont présenté au moins une exacerbation d'asthme au cours de l'année précédente.

La prévalence de l’asthme actuel est estimée en France à 6,4% en 2018, avec une proportion de patients ayant un traitement équivalent au palier 5 de GINA en ligne avec les précédentes estimations. L'asthme n'est pas contrôlé pour une proportion importante d'individus et de nombreux asthmatiques présentent des exacerbations, même en palier 1 de GINA. En 2018 en France, il reste nécessaire d'optimiser la prise en charge de l'asthme.

L’hypertension artérielle (HTA) est une pathologie chronique fréquente qui constitue un facteur de risque cardiovasculaire important. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 9,4 millions de décès par an sont imputables aux complications de l’hypertension. En France, la prévalence de l’HTA a été estimée à 30% de la population âgée de 18 à 74 ans.

Le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie étant principalement effectués par les médecins généralistes (MG), cette étude avait pour objectif de décrire les opinions et ressentis des MG français sur l’HTA.

Une enquête transversale a été réalisée auprès d’un panel de MG lancé par le Collège de Médecine Générale via un questionnaire électronique. Les données ont été redressées sur l’âge et le sexe du médecin selon la répartition française des MG (données RPPS 2018). Des analyses descriptives sur l’ensemble des MG répondants et stratifiées ont été réalisées.

Au total, 753 MG ont répondu au questionnaire et ont été inclus dans les analyses ; 83% des MG ont déclarés se sentir fortement impliqués dans la prévention de l’HTA. Les auto-mesures tensionnelles (AMT) et mesures ambulatoires (MAPA) étaient très utilisées pour le diagnostic d’HTA. Dans cette enquête, 96% des médecins proposaient une modification des habitudes de vie en première intention lors de la prise en charge des patients hypertendus, dont 52% associant un traitement médicamenteux. Cependant, 93% des médecins ont rapporté que leurs patients émettaient des réserves face à la prescription de traitements antihypertenseurs. Les principales réserves aux traitements et limites à l’observance thérapeutique soulignées par les MG concernaient les difficultés d’acceptation et de compréhension de la maladie par le patient hypertendu, surtout en l’absence de symptômes.

Ces éléments seront à prendre en compte dans les programmes visant à améliorer la santé cardiovasculaire de la population française.

La schizophrénie est un trouble mental sévère et chronique qui touche plus de 23 millions de personnes dans le monde, 0,5 à 1% de la population française. Leur espérance de vie est réduite de 15 ans par rapport à la population générale, en raison de la surmortalité en particulier par suicide, cancers, maladies cardiovasculaires, pathologies respiratoires et addictions. Le suivi par les médecins généralistes est jugé difficile. Il existe une réticence d’une partie des médecins généralistes (MG) à prendre en charge ces patients, et une difficulté des patients à adhérer aux soins somatiques.

Obtenir un consensus sur les difficultés prioritaires rencontrées par les médecins généralistes dans la pratique du suivi des patients schizophrènes.

Une étude Delphi a été menée auprès de 29 médecins généralistes en France. Les problématiques ont été obtenues à partir d’une revue de la littérature. Au cours des trois tours, les participants ont évalué chaque problématique en fonction de sa pertinence dans leur pratique.

Au terme des trois tours, neuf propositions ont atteint un consensus. Il s’agit de : «Gestion des addictions », «Accès à un avis psychiatrique diagnostique et thérapeutique», «Informations autour d'une hospitalisation», « Contact avec le psychiatre référent au cours du suivi », « Prévention somatique », « Surveillance somatique des traitements antipsychotiques » , « Gestion de l'urgence psychiatrique », « Prise en charge sociale » et «Observance médicamenteuse».

Cette étude nous a permis d'identifier les difficultés auxquelles sont confrontés les médecins généralistes dans leur suivi des patients schizophrènes. Les neuf problématiques identifiées serviront de support à la recherche de solutions à l’aide d’un groupe nominal pour l’élaboration d’un guide pratique.

Le bénéfice de l’empathie clinique sur la relation médecin-patient a été démontré et son enseignement, notamment par les jeux de rôles, semble efficace.

Explorer les processus et facteurs de construction de l’empathie chez les étudiants en DFASM1 au cours des jeux de rôles de formation à la relation thérapeutique.

Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de douze étudiants en DFASM1 et huit enseignants volontaires ayant participé aux séances de jeux de rôles de formation à la relation thérapeutique durant l'année 2017-2018 à l'université XXX. Analyse par théorisation ancrée selon trois niveaux, avec double cotation et triangulation. Inclusion jusqu’à saturation des données.

Cinq processus de construction de l’empathie ont été identifiés : les affects, la réflexivité, l’identification, la subjectivation, le transfert de la théorie vers la pratique. Les thématiques identifiées étaient pour le premier l'élaboration, la prise de conscience et la régulation des affects. Pour le deuxième le décentrement sur le patient, l'apport du groupe, du jeu, de la position extérieure, du feedback, l'élaboration théorique. Pour le troisième l'identification au patient et au médecin. Pour le quatrième la clarification du positionnement, prendre la place du médecin, le feedback, le dépassement des difficultés, l'identification des besoins d'apprentissage. Pour le cinquième la médiation entre la théorie et la pratique, l'anticipation, l'obtention de moyens d'agir pour les compétences relationnelles et le savoir-être. Quatre facteurs modulateurs sont ressortis : le cadre pédagogique, l'institution, l'étudiant, être observé.

Ces résultats pourraient avoir une implication pour la formation des étudiants, en pointant les processus sur lesquels insister lors des jeux de rôles, les points de vigilance, et en permettant de construire des outils d’accompagnement pédagogique pour les enseignants.

L’analyse des consommations d’antibiotiques est un préalable indispensable pour mettre en place des stratégies visant à diminuer et optimiser leur prescription en médecine générale. Diminuer la pression de sélection écologique exercée par les antibiotiques, notamment les antibiotiques dit « critiques » (amoxicilline-acide clavulanique, céphalosporines de 3ème génération, fluoroquinolones) est un enjeu majeur pour infléchir l’augmentation de la prévalence de souches bactériennes résistantes en milieu communautaire. A notre connaissance aucun indicateur d’impact écologique n’a encore été défini et appliqué en médecine générale.

Notre objectif principal était de définir des indicateurs pertinents pour la description de profils de prescription d’antibiotiques évaluant l’impact écologique de ces prescriptions chez les médecins généralistes.

Nous avons analysé les consommations d’ATB de 812 médecins généralistes à partir de la base de données de remboursement anonymisée de la CPAM de Seine et Marne pour l’année 2016 qui permet le suivi des consommations d’antibiotiques de chaque médecin généraliste du département. L’évaluation de l’impact écologique s’est basée sur le nombre de prescriptions médicales initiales d’antibiotiques rapporté au nombre d’acte (PMIA/NbA), le rapport des antibiotiques critiques par rapport aux autres antibiotiques prescrits (C/NC) ainsi que le rapport amoxicilline-acide clavulanique/amoxicilline (AAC/AMX).

Les 3 indicateurs définis (PMIA/NbA, C/NC et AAC/AMX) permettent d’identifier des profils de prescripteurs différents. Les prescripteurs ayant un taux de prescription élevé n’utilisent pas beaucoup d’antibiotiques critiques (p>0,99) tandis que les prescripteurs ayant une consommation d’antibiotiques critiques plus élevée que la médiane (p<0,0001) ne diffère pas significativement sur le taux de prescription (p>0,99).

Les nouveaux indicateurs proposés permettent d’établir des profils de prescription qui intègrent la notion d’impact écologique des prescriptions. Ces profils offrent une approche clinique pertinente pour sensibiliser à la nécessité de réduire les consommations pour préserver l’efficacité des antibiotiques dans l’intérêt des patients. De plus ces profils pourraient servir de base à la construction de supports pédagogiques répondant aux attentes de formations des médecins généralistes.

Dans les territoires en proie à la désertification médicale, spécialement lorsque ce territoire est socio-économiquement défavorisé, la responsabilité sociale de l’Université doit la conduire à réfléchir à l’installation des futurs médecins. Connaître les déterminants de cette installation est fondamental.

L’objectif principal était de décrire la population d’internes en médecine générale et leur projet professionnels. L’objectif secondaire était d’analyser les déterminants de ces projets professionnels.

Etude quantitative descriptive transversale, sur l’ensemble des étudiants en diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale de l'Université XXX. Les données ont été recueillies par auto-questionnaires en ligne. Une description de la population et de ses aspirations professionnelles a été réalisée. Une analyse des correspondances multiples a été réalisée afin de mettre en évidence différents profils. Une analyse bivariée puis multivariée a été menée, afin de dégager des déterminants à l’installation.

Sur 267 questionnaires envoyés, 118 réponses ont été obtenues. La population étudiante de cette université est  plus modeste que l’ensemble des étudiants en médecine français. Sept déterminants sont statistiquement significatifs en analyse multivariée. Résider dans le département (p=0,0002) et y avoir effectué son externat (p=0,025) étaient associés à un projet d’installation sur le territoire. Le fait d’être propriétaire était associé à un projet d’exercice à long terme dans le territoire (p=0,02). Les femmes (p=0,023) et les étudiants ayant effectué un stage de niveau 2 en libéral (p=0,005) étaient associés à un projet d’installation en libéral. Le fait d’avoir remplacé en structure salariée était associé à un projet d’exercice mixte (p=0,043).

Ce sont autant de projections et de leviers permettant de mieux penser les dispositifs d’incitation à l’installation des futurs médecins généralistes sur le territoire.

Introduction : L’association entre maladie thromboembolique veineuse (MTEV) et voyage en avion est connue depuis plus de 70 ans, mais elle est souvent mal appréhendée par les médecins en raison de l’absence de consensus médical. La prévention repose classiquement sur des mesures comportementales, physiques ou pharmacologiques.

L’objectif principal de cette étude était donc de décrire les stratégies préventives de la MTEV en avion chez des médecins généralistes de Midi-Pyrénées, ainsi que leurs connaissances d’éventuelles recommandations.

Etude épidémiologique observationnelle descriptive, par un questionnaire. d’auto-évaluation composé de 15 questions réparties en 3 sections : _x000D_ _x000D_ Caractérisation de la population de médecins interrogés ;
_x000D_ Description des pratiques préventives de ces médecins contre les accidents thromboemboliques en avion ;
_x000D_ Mise en situation concrète d’exercice par l’intermédiaire de quatre courts cas cliniques._x000D_ _x000D_ Analyses comparatives  calculées par le test exact de Fisher. et  seuil alpha de significativité? retenu de 0,05.

98 réponses exploitables.  75 % ne connaissaient pas de recommandation sur le sujet. Lors des consultations de préparation au voyage, seulement environ 1/3  des praticiens appréhendaient systématiquement le risque thrombotique chez leurs patients. 100% des médecins avaient l’habitude de délivrer des mesures préventives comportementales (principalement se mobiliser et s’hydrater régulièrement). 90% prescrivaient une compression veineuse élastique chez tous les passagers lors des vols prolongés. La prévention pharmacologique était prescrite essentiellement au cas par cas, chez les sujets à risque accru de MTEV. Les HBPM étaient alors le plus souvent utilisées, suivies de l’Aspirine®.

.En l'abscence de recommandations internationnales avec des  données factuelles  encore limitées et de faible qualité, la marge d’amélioration reste considérable en vue d'établir des recommandations internationales . Des études complémentaires dans le domaine sont donc nécessaires car il s’agit d’une maladie potentiellement évitable, à l’impact mondial.

Entrée en vigueur le 25 mai 2018, le Règlement Général de Protection des Données (RGPD) a pour but de protéger les données à caractère personnel, notamment médicales, de chaque habitant de l'Union Européenne._x000D_ _x000D_  Nous nous sommes interrogés sur les modalités d'organisation du cabinet de médecine générale pour la protection des données médicales numériques.

Notre objectif identifier les modalités d'organisation de l’archivage par les médecins généralistes (MG) de notre région pour la protection des données médicales

Une étude observationnelle descriptive a été faite à partir d’un questionnaire diffusé aux médecins maitre de stage universitaire (MSU) et associés par l’intermédiaire des internes sur 11 mois comprenant 28 items répartis en 3 thèmes :  éléments biographiques  ,mise en place des systèmes de pérennisation  des données , les modalités d’accès aux dossiers médicaux informatisés. L’étude a été menée sur 11 mois

L’étude s’est terminée le 30 septembre 2019_x000D_ _x000D_ 55 Participants dont 56,4% de femmes (n=31) et 40% de MSU. La moitié des participants avaient un exercice mixte avec un mode d’exercice principal en groupe_x000D_ _x000D_ Les MG ont tous mis en place des systèmes afin d’assurer la protection de leurs données médicales numérique (32,7% avec un pare-feu et un antivirus)._x000D_ _x000D_ 45,5% ont un mot de passe entre 8 et 11 caractères mais l’accès aux données médicales reste assez facile et 41,8% des MG interrogés disent utiliser plusieurs fois le même mot de passe, avec très peu de médecins qui disent avoir été victimes d’actes de malveillance informatique.Dans 83,6% des cas, la maintenance est assurée par un prestataire externe

L’amélioration de la protection des données passe par une meilleure sensibilisation des professionnels de santé, afin de répondre aux exigences du RGPD et protéger le secret médical

Il existe peu de données objectives sur la qualité de vie des patients pris en charge en hospitalisation à domicile (HAD).

Evaluer la qualité de vie.

En juin 2019, le questionnaire de qualité de vie validé internationalement EQ-5D-3D a été proposé aux patients pris en charge par notre HAD. Le patient autoévalue par ce questionnaire son état de santé global au moyen d’une échelle visuelle analogique (EVA) allant de 0 à 100, et de 5 questions à 3 niveaux sur les dimensions mobilité, autonomie, activités de la vie quotidienne, douleur, anxiété/dépression.

488 patients de 19 à 99 ans ont rempli le questionnaire. 41 % souffrent de cancer, 21 % de pathologie vasculaire périphérique, 12 % de pathologie obstétricale, 27 % autres.
_x000D_ L’EVA moyenne de l’état de santé de la population totale est de 58.75, mais avec une variabilité considérable (min 0 - max 100).
_x000D_ 60 % des patients ont leur mobilité affectée, 63 % leurs activités quotidiennes,  34 %  leur autonomie.
_x000D_ 75 % ont des douleurs ou une gêne fonctionnelle, dont 10 % très importantes.
_x000D_ 50 % souffrent d’anxiété ou de dépression.
_x000D_ 97 % des patients ont un médecin traitant déclaré, mais seulement la moitié se déplace au domicile.

Les patients pris en charge en HAD ont une qualité de vie fortement dégradée en moyenne, mais de grandes différences existent selon les situations cliniques. L’isolement, le grand âge et la douleur aggravent les choses. L’implication du médecin traitant a un impact mesurable sur les dimensions psychologiques des patients en fin de vie.

L’alimentation végétarienne connait un plébiscite dans les pays occidentaux, notamment en France, motivé par la volonté d'acquérir une meilleure santé. Les médecins généralistes (MG) sont sollicités pour dispenser des conseils nutritionnels à leurs patients mais semblent en difficulté lorsqu’il s’agit de situations particulières. Il n’existe à ce jour aucun document officiel spécifique sur l’alimentation végétarienne guidant les médecins en France dans leurs conseils nutritionnels.

L’objectif principal était de créer et valider un support d’information pour les MG sur l’alimentation végétarienne (lacto-ovo-végétarienne).

Des items sur les effets sur la santé de l’alimentation végétarienne et le conseil nutritionnel associé ont été extraits de deux revues narratives de la littérature réalisées préalablement par les auteurs. Ces items ont été soumis à un groupe d’experts en nutrition humaine pour une évaluation par ronde Delphi® suivant les recommandations méthodologiques de la HAS. Le support d’information ainsi créé (méthode HAS) a été secondairement validé par des MG en exercice.

Quarante items ont été évalués par douze experts en nutrition au cours de trois tours de ronde Delphi® réalisés entre décembre 2017 et mars 2018. Trente items ont obtenu un consensus jugeant l’item « approprié », deux sont restés sans consensus jugeant l’item « incertain », huit n’ont pas pu être évalués. Les items n’ayant pas pu être évalués concernaient principalement les effets sur la santé. Les items validés ont été intégrés au support d’information. L’évaluation secondaire par douze MG a permis de repérer et corriger les incompréhensions majeures. Le support d’information final, un livret de quatre pages respectant les qualités attendues, sera présenté. Il comporte quatre grandes parties : des conseils nutritionnels généraux, des conseils aux âges spécifiques de la vie, des informations sur les effets sur la santé et des ressources documentaires et bibliographiques additionnelles.

En attendant la publication de recommandations officielles, ce livret d’information est le seul actuellement validé et disponible pour les MG afin de les aider à dispenser un conseil adapté à leurs patients végétariens.

Les médecins généralistes français jouent un rôle central d’information en ce qui concerne la vaccination contre les Papillomavirus humains auprès des patients. Les recommandations de ces professionnels de santé influencent grandement les patients. Les étudiants en médecine générale, actuellement en formation, représentent les principaux acteurs qui prendront demain en charge la vaccination des adolescents. Nous ne savons pas quelle perception ont les étudiant vis-à-vis de ce vaccin dans le contexte de la forte hésitation vaccinale en France.

Evaluer l'acceptabilité du vaccin contre les HPV par les internes de médecine générale.

Nous avons réalisé une enquête transversale monocentrique entre mai et septembre 2017 à l’aide d’un auto-questionnaire en ligne. La population visée était les étudiants en médecine de troisième cycle de médecine générale dans une région française.

Trois cent un étudiants/440 ont répondu au questionnaire en ligne. Ils exprimaient une attitude globalement favorable vis-à-vis du vaccin contre l’HPV. Le taux de vaccination des étudiantes en médecine était de 60% et le taux de déclaration d'intention vaccinale des étudiants à 96%. Les étudiants exprimaient tout de même des incertitudes quant à la sécurité du vaccin. Ils se sentaient en difficulté en cas de refus vaccinal d’une de leurs patientes. Les étudiants qui avaient assisté à l’enseignement pratique dédié à la vaccination s’estimaient mieux informés que les autres.
_x000D_

Les étudiants en médecine générale, bien que globalement favorables à la vaccination contre l’HPV se sentent insuffisamment formés pour faire face aux patients réticents. Des enseignements pratiques lors du troisième cycle des études médicales devraient être menés pour améliorer les connaissances et compétences des étudiants

La loi française prévoit d’étendre et de systématiser la mesure de la satisfaction des usagers pour l’ensemble des prises en charge. Internet offre déjà un espace d’évaluation.

L’objectif était de décrire le ressenti des patients vis-à-vis des médecins généralistes du département X à partir des avis publiés sur Internet.

Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive transversale. Un recueil exhaustif des notes et des avis textuels concernant les généralistes sur sept sites internet a été réalisé entre décembre 2018 et mars 2019. Les données quantitatives ont été extraites : date, site source, genre des auteurs et thématiques. Une analyse de contenu avec double codage a été réalisée. Les thématiques identifiées dans les avis ont été regroupées en concepts, représentés sous forme de carte mentale. L’avis favorable du comité d’éthique a été obtenu. Les auteurs ne déclarent aucun lien d’intérêt.

Sur 853 médecins, l’analyse a révélé que 42% n’avaient ni avis ni note, que 58% avaient au moins une note et que 49% avaient au moins un avis. Au total, 1569 notes et 1030 avis ont été analysés. Les évaluations étaient plus fréquemment rédigées par des femmes et en zone urbaine. La note moyenne était de 3,9/5 (+/-1,63). Les avis recueillis étaient à 72% positifs. Les avis comportaient un élément factuel dans 42% des cas. 448 thématiques différentes ont été regroupées dans cinq concepts : les qualités humaines (70% des avis), les recommandations à l’usage des autres patients (65%), les compétences professionnelles (48%), l’organisation du cabinet (37%), les interactions entre les avis (4%). Les avis négatifs concernaient principalement les aspects organisationnels. Un dénigrement du médecin apparaissait dans 49 avis (5%).

Le point de vue et l'intérêt des médecins et des patients sur cette pratique pourrait être exploré par des études qualitatives.

La surconsommation d’antibiotiques, du fait de l’antibiorésistance qu’elle génère, est un problème majeur de santé publique. Les autorités sanitaires ont mené depuis le début des années 2000, des campagnes de sensibilisation auprès des professionnels de santé et du grand public pour changer les pratiques de consommation.

L’objectif principal est de décrire les connaissances des adultes consultant en médecine générale concernant les antibiotiques. Les objectifs secondaires sont d’évaluer l’influence des  campagnes de sensibilisation sur le bon usage des antibiotiques et de décrire les représentations et pratiques des patients en termes d’antibiothérapie.

Etude observationnelle transversale descriptive multicentrique menée entre avril et mai 2017 à l’aide d’un questionnaire, dans 13 cabinets de médecine générale auprès de patients majeurs recrutés de façon aléatoire. Les items interrogeaient sur les caractéristiques sociodémographiques, les connaissances, les souvenirs des campagnes de sensibilisation et les habitudes de consommation.

Nous avons réalisé une analyse descriptive puis comparative des données de 527 questionnaires complètement remplis sur 958 récupérés. 56% des patients savent que les antibiotiques sont à la fois efficaces sur les bactéries et inefficaces sur les virus (p<0,001). Les hommes savent moins que les femmes que les antibiotiques agissent sur les bactéries (62% vs 76%, p=0,003) et pas sur les virus (45% vs 70%, p<0,001). Les patients âgés de 18 à 29 ans sont 29% à penser qu’une rhinopharyngite (p<0,001) se traite systématiquement par antibiotique tout comme une gastroentérite (p<0,001). En cas de grippe, 47% d’entre eux estiment qu’un antibiotique est obligatoire (p=0,004). Les 18-29 ans ont aussi plus tendance à s’automédiquer (50%, p<0,001) et à arrêter prématurément un traitement antibiotique (71%, p<0,001). Les arrêts prématurés des traitements augmentent le risque d’automédication ultérieure (38%, p<0,001).

Le rôle du médecin généraliste est fondamental pour cibler ces patients peu informés, les éduquer en relayant les messages de sensibilisation sur le sujet afin de lutter contre le mésusage des antibiotiques et limiter l’antiborésistance.

Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une IST. Les IST sont un enjeu majeur de santé publique.

L'objectif de cette étude est de éterminer le pourcentage de jeunes adultes âgés de 19 à 30 ans n’utilisant pas systématiquement de préservatif lors de rapports sexuels occasionnels. Nous avons également évalué l’importance de chaque frein et levier à l’usage du préservatif.

Un questionnaire en ligne a été réalisé et a été diffusé d’avril à mai 2019, 658 réponses ont été obtenues et 633 ont été analysées et regroupées en groupes « médecine » ou « non médecine »

58 % des participants ont déclaré ne pas mettre de préservatif ou avoir déjà eu un rapport occasionnel non protégé. Les femmes ont majoritairement répondu à cette étude (70%). Les principaux freins retrouvés étaient la diminution de sensation de plaisir (59%), l’altération de la qualité du rapport (43%) et l’oubli du fait de l’excitation (37%), la consommation d’alcool ou de drogues (25%).

De nos jours, sexualité rime avec recherche de plaisir. Cependant, cette rechercher du plaisir ne doit pas être au détriment de la santé mais dans un but de bien-être et de sexualité sécurité._x000D_ _x000D_ Le port du préservatif n’est pas systématique. Il faut renforcer les messages de prévention des IST en informant le jeune public des risques encourus, et en promouvant l’utilisation du préservatif et le dépistage des IST.

Le dépistage organisé du cancer du sein (DOCS) a été généralisé en France en 2004. Depuis 2008, la question du rapport bénéfices/risques du DOCS se pose, à l’origine d’une controverse mise en avant dans le rapport du comité d’orientation s’appuyant sur une concertation citoyenne. La décision partagée, plus respectueuse de l’individu, implique un échange bilatéral d’informations, une délibération du professionnel et du patient autour des options émergeant, puis une décision qui résulte d’un accord commun entre les deux parties.

Déterminer les attentes et représentations des femmes et professionnels de santé (PS) acteurs du DOCS concernant la création d’un outil de prise de décision partagée (PDP). Il s’intègre dans le projet DEcision partagée dans le cadre du DépIstage du CAnCEr du Sein (DEDICACES) visant la création d’un outil de PDP.

Étude qualitative par théorisation ancrée. Entretiens semi-directifs, menés par 3 chercheurs, auprès de 13 femmes âgées de 40 à 75 ans et de 27 PS (dont 14 médecins généralistes) jusqu’à suffisance des données. Triangulation de l’analyse à 8 chercheurs.

Femmes et PS s’accordent sur la volonté d’un outil simple et collaboratif. Les femmes attendent un outil personnalisé pour chacune. Les PS se disent intéressés à la fois par un outil à leur attention et/ou à l’attention des femmes. La forme et la diffusion de l’outil ne font pas consensus. Certains ont suggéré l’absence d’intérêt d’un tel outil. Le risque de dévoiement de l’outil à des fins de persuasion existe en fonction des représentations de leurs utilisateurs.

Notre étude contribue à la construction du premier outil de PDP français validé Cet outil devra être adaptable compte tenu des études de stratification du risque en cours.

La France observe une pénurie de médecins généralistes (MG) et l’inégalité de leur répartition sur le territoire.  Pour améliorer l’organisation des soins,  la loi HPST en 2009 renforcée par la loi LMSS de 2016 encourage l’exercice pluri – disciplinaire coordonné, notamment en Maison de Santé pluri-professionnelle (MSP). L' Union Régional des Médecins Libéraux de XXX a décidé de mener une étude.

Evaluer le niveau et le type de satisfaction des médecins de la région exerçant en MSP ainsi que  les points de difficulté.

Il s’agit d’une étude descriptive transversale quantitative auprès des 630 médecins généralistes exerçant au sein d’une des 126 MSP de la région, conduite entre septembre et décembre 2018, par un questionnaire comportant 75 questions, adressé par mail.

89 médecins ont répondu, 87 questionnaires exploitables : 40% des MSP sont représentées, réparties sur 12 départements sur 13 de la région ; 22 médecins ayant répondu proviennent d’un seul département._x000D_ _x000D_ Le groupe des médecins répondeurs est sensiblement représentatif des médecins exerçant en MSP de la région pour âge, sexe, exercice rural ou urbain._x000D_ _x000D_ 96% des médecins reconnaissent des avantages à exercer en MSP : travail en pluri-professionnalité (82%), accès facilité aux soins pour la population (79%), mise en place d’actions ciblées (76%)._x000D_ _x000D_ Les points négatifs : travail en équipe chronophage (50%), insuffisance de détermination du rôle de chacun dans la gestion de la MSP (38%). Globalement : impact positif sur vie professionnelle (74%), impact positif sur vie personnelle (56%), répond aux motivations personnelles (28%).

Cette étude quantitative transversale menée auprès de l’ensemble des médecins de MSP d’une région française, malgré ses limites, tend à montrer une satisfaction des médecins à la coopération interprofessionnelle  même si la  gestion des équipes est difficile et chronophage. Ces résultats permettent d’envisager des aides spécifiques aux médecins travaillant en MSP portant notamment sur l’organisation et la gestion d’équipe.

L’accélération de la circulation du SARS-CoV2 en France en mars 2020 a fait émerger des enjeux organisationnels majeurs pour le système de santé. Les soins primaires ont dû faire face à une modification importante et rapide de la demande de soins et des enjeux de santé publique, dans un contexte de ressources contraintes.

Décrire l’impact de la crise sanitaire sur les maisons de santé (MSP) et les centres de santé pluriprofessionnels (CDS) et les adaptations organisationnelles précoces adoptées par ces structures

Etude transversale descriptive par questionnaire en ligne adressé aux MSP et CDS adhérents des fédérations AVECSanté et FNCS entre le 26 mars et le 7 avril 2020.

343 structures pluriprofessionnelles ont été incluses dans l’analyse de la première vague d’enquête (249 MSP, 94 CDS), soit 20 à 25% des structures pluriprofessionnelles en France._x000D_ _x000D_ La plupart des structures avait mis en œuvre des procédures organisationnelles spécifiques à la gestion de la crise Covid (cellule de crise pour 67%, procédure de diffusion de l’information pour 83%) et protocolisé le suivi des patients Covid (92%). L’accessibilité physique et téléphonique était globalement maintenue ou augmentée pour 71% des structures. La majorité des structures déclarait un impact financier de la crise sanitaire (pertes de recettes d’activités pour 97% et surcouts pour 70%) et une baisse des ressources humaines (arrêt d’activité de professionnels de santé pour 88% des structures et de professionnels administratifs pour 39%)._x000D_ _x000D_ Les analyses univariées montraient que les répercussions de la crise sur les structures et les réorganisations mises en place variaient selon le type de structure, le type de territoire d’implantation et la situation épidémiologique locale relative au Covid-19 au moment de l’enquête.

Le protocole d’enquête, prévoyant la répétition d’enquêtes flash et la possibilité d’appariement avec les données du SNDS, ouvre des perspectives de suivi dans le temps de ces organisations et d’évaluation des impacts éventuels sur le recours aux soins.

La diminution des pédiatres amène les médecins généralistes à pratiquer plus de soins dans le champ de la santé des enfants. La formation pédiatrique durant l’internat de médecine générale est majoritairement hospitalière.

Etablir quelles sont les capacités acquises par les internes de médecine générale à l’issu du stage hospitalier de pédiatrie en région X. Puis, confronter ces capacités à l’exercice professionnel pédiatrique en soins primaires.

Enquête par un auto-questionnaire dichotomique déclaratif élaboré par les coordinations de médecine générale et de pédiatrie, portant sur 25 capacités attendues, considérées acquises si taux de réponses positives supérieur à 90%, non acquises si inférieur à 50% distribué dans 43 stages de pédiatrie hospitalière, sur quatre semestres consécutifs à partir de 2014. Complétée par une enquête qualitative, par entretien téléphonique ou en face à face, de chefs de service pédiatres, en vue d’analyser la formation dispensée durant ces stages.

L’analyse de 541/ 841 questionnaires, montre que l’interne a acquis 17 des 25 capacités attendues, telles que gérer les pathologies aigues et urgentes de l’enfant et l’adolescent, et initier des conseils d’éducation pour la santé des enfants. Certaines capacités sont cependant insuffisamment acquises.  Elles concernent les situations de prévention, de dépistage, telles qu’évaluer le développement psychomoteur de l’enfant, connaître l’alimentation du nourrisson et le suivi de l’adolescent._x000D_ _x000D_ Les chefs de services proposent des cours théoriques et des consultations pour pallier ces insuffisances.

Pour répondre aux situations de soins primaires en santé des enfants, la formation hospitalière semble incomplète. Un complément par un stage ambulatoire permettrait l’acquisition des capacités dans les champs de la prévention, du dépistage ; la coordination et l’approche globale des maladies chroniques, de l’adolescent._x000D_ _x000D_ Les capacités acquises par les internes en contexte ambulatoire pourraient être documentées avec un questionnaire approprié.

Une communication efficace est essentielle à une relation médecin-patient de qualité. Pourtant l’enseignement de celle-ci reste rare ou non obligatoire, et de qualité variable.

Décrire les moyens de formation à la communication existants dans le domaine de la santé, les compétences communicationnelles acquises par ces moyens de formation ainsi que les méthodes d’évaluation des enseignements, afin de cibler les meilleures pratiques et de les utiliser pour améliorer des enseignements à la communication destiné aux étudiants en santé.

Revue systématique de la littérature des enseignements à la communication pour les étudiants en santé ainsi que des compétences acquises lors de ces enseignements. Inclusion de 24 articles actuellement publiées sur 1219 sélectionnés dans 5 bases de recherche différentes (MEDLINE, Pubmed sans MEDLINE, CINAHL, EMBASE, ERIC).

Les enseignements efficaces mêlent les techniques d’enseignement théoriques, pratiques (entretiens simulés) associés à une supervision individuelle utilisant la vidéo, ou réalisée par un médecin sénior formé. Les grilles d’évaluations sont trop nombreuses et évaluent les mêmes compétences, témoin d’un manque d’homogénéité des enseignements. Les compétences communicationnelles les plus difficiles à acquérir sont la capacité d’écoute du patient et l’empathie. Les femmes sont plus douées que les hommes dans l'apprentissage des compétences communicationnelles.

L’enseignement de la communication aux étudiants en médecine est crucial. Il doit être de qualité, proposant plusieurs dispositifs pédagogiques (théoriques et pratiques), bien encadré (supervision) par des professionnels formés. Il doit être reproductible et évaluable facilement par des grilles validées selon les compétences que l’on souhaite évaluer.

Les troubles du neuro-développement de l’enfant affectent la qualité de vie parentale dans sa dimension émotionnelle, adaptative et générale._x000D_ _x000D_ Soutenir les parents est primordial pour une meilleure prise en charge de l’enfant.

Identifier les facteurs associés à la qualité de vie des parents et réfléchir à comment intensifier notre action de médecin généraliste pour améliorer leur bien-être.

Il s’agit d’une étude quantitative descriptive et analytique portant sur 130 parents d’enfant atteint de troubles du neuro-développement._x000D_ _x000D_ Les parents ont répondu à un questionnaire validé de qualité de vie PAR-DD-QOL qui permet de calculer 3 scores : émotionnel, général et adaptatif ainsi qu'une auto-évaluation de la qualité de vie._x000D_ _x000D_ Avec une analyse univariée, nous avons étudié l’effet de chaque variable sur chacun des scores._x000D_ _x000D_ Une analyse multivariée a permis ensuite d’étudier les variables significatives simultanément avec ajustement entre elles.

Les facteurs identifiés en analyse multivariée comme influençant la qualité de vie des parents étaient : le fait d’être en couple, le soutien par le médecin traitant, le niveau d’études supérieur, le fait d’avoir un enfant atteint de troubles du spectre de l’autisme et le délai long jusqu’au diagnostic.

Le rôle du médecin généraliste est primordial pour accompagner les parents tout au long du parcours de soin de leur enfant._x000D_ _x000D_ Nous connaissons maintenant, certains facteurs associés à la qualité de vie des parents et comment adapter au mieux notre prise en charge._x000D_ _x000D_ D’autres études, à plus grande échelle et plus exhaustives sont nécessaires pour identifier d’autres facteurs influençant la qualité de vie parentale._x000D_ _x000D_ Il serait intéressant également d’étudier le point de vue des médecins généralistes sur la prise en charge des familles, leurs moyens de suivi et leurs limites dans l’accompagnement de ces parents.

Les raisons de non réalisation du frottis cervico-utérin (FCU) ne sont pas connues, et la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) sous-estime le nombre de femmes dépistées pour le cancer du col de l'utérus (hystérectomie totale, virginité, etc.)

L’objectif principal de cette étude était de déterminer la proportion des différents motifs d’exclusion d’indication de FCU de dépistage chez les patientes suivies par les médecins généralistes des Flandres, non dépistées depuis 6 ans.

Etude épidémiologique descriptive transversale multicentrique chez 24 médecins généralistes des Hauts-de-France, rattachés à la CPAM de Flandres (Dunkerque-Armentières), inclus dans l’essai PaCUDAHL-Gé. Nous avons analysé chez ces médecins les dossiers des femmes n’ayant pas eu de remboursement de FCU dans les bases de la CPAM des Flandres en août 2015 et mars 2018.

Nous avons analysé les caractéristiques des femmes non dépistées depuis 6 ans par FCU, avec 21 MG représentatifs de l’ensemble des 343 MG de la CPAM des Flandres sur leur sexe et la pratique de FCU. Nous avons inclus 1737 femmes. _x000D_ _x000D_ Parmi les femmes non dépistées depuis 6 ans, 11 % sont perdues de vue par leur médecin déclaré « médecin traitant » (médiane de 2,7 ans depuis le dernier rendez-vous). Au moins 4,5 % des patientes ont eu un FCU réalisé qui n’était pas connu par la CPAM selon les médecins (un compte-rendu l’attestait dans près de trois quarts des cas)._x000D_ _x000D_ Chez les 1522 femmes de 31 à 68 ans incluses, les principaux motifs de non-réalisation de FCU dans les 6 dernières années étaient l’hystérectomie (6,3 %), des comorbidités trop importantes rendant le dépistage non pertinent (0,7 %), la conisation ou traitement laser (0,2 %).

Le taux de non-réalisation de FCU est environ de 12 % inférieur à celui estimé par la CPAM dans sa base, en raison des motifs d’exclusion, et des FCU non connus dans la base de la CPAM.

En juin 2017, Mme Agnès Buzyn a annoncé un élargissement de l’obligation vaccinale à 11 maladies pour les enfants de moins de 2 ans. Dans un climat de scepticisme aux origines multiples, les anti-vaccins n’ont pas tardé à réagir à cette annonce notamment sur internet.

L’objectif de notre étude était d’analyser les réactions des français sur internet suite à cette annonce.

Nous avons réalisé une analyse qualitative de propos tenus sur des forums de discussion sur internet. Le choix des forums s’est tourné vers ceux étant très actifs et/ou concernant le domaine de la santé. Ils devaient être francophones et publics. Les fils de discussion devaient avoir été créés après l’annonce et au plus tard un mois après celle-ci. Le thème principal devait concerner l’élargissement de l’obligation vaccinale. Enfin, pour la pertinence et la faisabilité de l’analyse, les fils de discussion devaient contenir entre 40 et 250 échanges.

Sept fils de discussion issus de 6 sites internet différents ont été analysés._x000D_ _x000D_ Il ressort de notre analyse que les internautes s'exprimant sur les forums pensent avoir la même légitimité que des experts pour s’exprimer à propos de la vaccination. Celle-ci se trouve au coeur d’un conflit entre pro-vaccins et anti-vaccins. Les racines de l’hésitation vaccinale sont largement retrouvées. La remise en cause de toutes les institutions et le refus d’autorité en font partie. Mais l’explication principale de la méfiance semble être l’industrie pharmaceutique considérée comme une organisation uniquement intéressée par le profit et avec qui l’état a de nombreux conflit d’intérêt.

Les raisons de la méfiance des patients sont diverses et variées ; elles peuvent concerner la vaccination en elle-même ou l’obligation. Lorsque les réticences relèvent de croyances, seule une relation de confiance peut faire évoluer les mentalités.

Sept français sur dix s'informent sur Internet au sujet de leur santé. Cette démarche semble bénéfique sur la relation médecin-patient et l'empowerment, mais les contenus disponibles sur Internet ne sont pas tous recommandables. Le CNOM encourage les médecins a? s’investir sur Internet pour proposer des contenus de qualite?. Un support multimédia semble plus attractif et plus efficace qu'un support écit pour informer les patients.

En 2016 la première vidéo d'information médicale a été produite. Le script a été écrit par un médecin généraliste à partir d'une bibliographie scientifique enrichie de témoignages de patients reccueillis sur les forums médicaux en ligne. Le contenu a été testé auprès d'un public non-médical pour vérifier l'intelligibilité des informations délivrées. Des illustrations et des sous-titres ont été intégrés pour favoriser l'accès aux informations._x000D_ _x000D_ Depuis, 25vidéos de trois à quinze minutes ont été produites avec la même méthode, certaines avec l'aide d'association de patients. Les thèmes abordés sont en lien avec les soins primaires : asthme, grossesse, vaccins, zona, goutte,... Les vidéos sont disponibles en ligne gratuitement sur YouTube ou sur XXXXXX._x000D_ _x000D_ Cette experience a été réalisée par un seul médecin généraliste, ce qui peut entrainer un biais d'attention sélective._x000D_ _x000D_ Les vidéos ont été vue 250000fois, et sont évaluées très positivement : >98% d'appréciations positives.

Ces vidéos peuvent servir à délivrer de l'information sous une forme plus attractive. Une experience similaire a été menée par deux psychiatres pour parler de leur spécialité (le PsyLab) et comptabilise 4millions de vues.

Cette experience a nécessité de s'approprier des techniques de communication, de vulgarisation et de réalisation audiovisuelle. La qualité s'est progressivement améliorée_x000D_ _x000D_ Rédiger un contenu à destination du grand public oblige à se replonger dans la littérature et à s'interesser aux temoignages de patients. C'est très interessant pour la formation continue._x000D_ _x000D_ Certaines vidéos ont été utilisées pour former des étudiants médicaux/paramedicaux et lors de session d’éducation thérapeutique.

Une experience très enrichissante, appréciée, utile et qui ne demande qu'à se poursuivre.

Pour lutter contre la surmédicalisation, plusieurs initiatives telle que la campagne « choosing wisely » ont vu le jour. Celle-ci encourage chaque spécialité médicale de chaque pays à réaliser sa « Top five list », liste de cinq procédures de soins fréquemment prescrites malgré une balance bénéfice-risque déficitaire. Ces listes doivent être fondées sur des données probantes et issues d’un consensus pluriprofessionnel. A ce jour, six pays ont réalisé leur « Top five list » en médecine générale.

Elaboration de la « Top five list » française en médecine générale

Quarante médecins généraliste (30 du réseau Sentinelles et 10 universitaires) ont suggéré des procédures de soins qui, selon eux, étaient fréquemment prescrites en médecine générale et relevaient de la surmédicalisation. Cette liste a été réduite à 15 items via une méthode Delphi. Des synthèses de la littérature ont été effectuées pour chacun de ces 15 items. Ces synthèses vont être présentées à un groupe de 10 experts pluriprofessionnels (patient, pharmacien, infirmière, médecin généraliste et autres spécialités médicales déterminées par la liste des 15 items) pour déterminer la « Top five list » française en médecine générale via une méthode RAND/UCLA.

Des items communs aux listes d’autres pays sont attendus : les antibiotiques dans les infections des voies respiratoires supérieures, le dosage des PSA en routine ou les benzodiazépines et apparentés à visée anxiolytiques et hypnotiques. Mais les anticholinestérasiques, l’homéopathie ou les statines en prévention primaire, bien qu’absents des listes d'autres pays en médecine générale, sont de bons candidats.

L’obtention de cette liste permettra de cibler les études prioritaires à mettre en place dans le cadre de la lutte contre la surmédicalisation.

La polymédication croissante de notre société entraine toujours plus d’effets secondaires et d’interactions médicamenteuses, induisant une morbi-mortalité non négligeable. La déprescription permet de réduire cette iatrogénie et d’améliorer la santé des patients. Cependant, cette démarche est difficile pour les médecins généralistes qui se heurtent à des obstacles leur paraissant infranchissables. L’objectif est d’explorer les stratégies des déprescripteurs afin d’aider leurs confrères à déprescrire.   La polymédication croissante de notre société entraine toujours plus d’effets secondaires et d’interactions médicamenteuses, induisant une morbi-mortalité non négligeable. La déprescription permet de réduire cette iatrogénie et d’améliorer la santé des patients. Cependant, cette démarche est difficile pour les médecins généralistes qui se heurtent à des obstacles leur paraissant infranchissables.

L’objectif est d’explorer les stratégies des déprescripteurs afin d’aider leurs confrères à déprescrire.

Cette étude qualitative s’appuie sur des entretiens individuels semi-dirigés de médecins généralistes déprescripteurs en Ile-de France. L’analyse des verbatims par théorisation ancrée a conduit à la modélisation d’un arbre thématique.

La déprescription s’inscrit pour ces médecins dans une démarche réflexive globale, qui rend gratifiant leur exercice quotidien. La formation continue leur permet de remettre en question leurs connaissances. La relation de confiance avec le patient est indispensable pour entamer un processus de déprescription, via l’entretien motivationnel et l’éducation thérapeutique. Il s’agit de trouver le moment adéquat pour le patient et le médecin dans une continuité de soins. Chaque consultation est l’occasion de refaire le point sur les pathologies des patients afin de réévaluer d’ordonnance. La communication avec les autres professionnels de santé permet d’optimiser la prise en charge globale du patient.

A travers cette étude, ces médecins nous ont transmis leur énergie et leur satisfaction à pratiquer la déprescription. Le guide issu de cette recherche pourrait sensibiliser les généralistes à cette pratique.  Chacun pourrait devenir déprescripteur.

En 2017, la consommation quotidienne d’alcool par habitant âgé de 15 ans et plus en France place toujours la France parmi les pays les plus consommateurs au monde, même si elle a fortement diminué depuis 50 ans.

Le large déploiement du réseau des services d’urgences OSCOUR en France en 2018 (93% des recours nationaux) permet de décrire les caractéristiques des passages aux urgences en lien avec l’alcool (PLA).

Les PLA ont été identifiés à partir des diagnostics médicaux posés aux urgences et codés selon la Classification Internationale des Maladies 10ème révision (CIM10) et regroupés en six regroupements syndromiques. L’analyse descriptive des PLA au cours de l’année 2018 a été réalisée à partir des 700 établissements participant au réseau OSCOUR. Les PLA ont été décrits par classe d’âges, sexe, regroupement syndromique et région.

En 2018, 1,3% soit 205 298 recours aux urgences enregistrés dans le réseau OSCOUR ont un diagnostic médical en lien direct avec l’alcool. La grande majorité de ces recours concerne des intoxications aigües (IEA) (67%) et des syndromes de sevrage et dépendance (SSD) (14%). On note une fréquentation des recours en lien avec l’alcool plus marquée chez les personnes de 40-59 ans et chez les jeunes de 18-24 ans, notamment chez les femmes. Les régions de l’ouest et du nord de la France, ainsi que La Réunion ont les plus fortes parts de PLA parmi l’ensemble des passages aux urgences.

Cette étude peut contribuer à orienter l’action des pouvoirs publics et à éclairer les praticiens pour aider les patients dans la prise en charge et la prévention face à la consommation d’alcool.

La loi Kouchner du 4 mars 2002 a instauré de nouveaux droits aux patients comme le droit à l’information, le droit au consentement "libre" et "éclairé". Le médecin prend désormais les décisions thérapeutiques "avec" le patient et non plus "pour" lui. Face à ce paradigme de la décision partagée, donnant plus d’autonomie au patient, que faire lorsque le médecin et le patient sont en désaccord ? Comment sortir de l’opposition stérile entre paternalisme et total respect de l’autonomie du patient ?

Identifier les limites du principe d’autonomie en santé afin de proposer des solutions pour favoriser la relation de soin d’accompagnement que doivent avoir le médecin et le patient.

Nous avons effectué une revue narrative de la littérature d’articles (épidémiologiques, philosophiques, économiques, sociologiques, juridiques…) issus des bases de données Pubmed, Persée et Cairn ; et à partir de la littérature grise parus au 31/12/2018. Les données des différents courants de pensée ont été regroupées puis confrontées.

L’autonomie en santé ne peut être considérée sans la responsabilité que chacun doit avoir envers autrui. L’autonomie se heurte à l’impact de la société sur les choix dits "individuels", qui s’apparenteraient plutôt à des "faits sociaux". Dans la relation de soin, l’autonomie serait plus la capacité de chacun à aller vers autrui que la capacité à décider seul. L’autonomie peut également être considérée comme une réponse à la vulnérabilité dans laquelle peut se retrouver le patient._x000D_ _x000D_ La relation de soin doit être vue comme un accompagnement d’égal à égal où chacun permet à l’autre d’avancer. L’autonomie ne serait alors plus absolue mais relative à chaque situation.

La relation de soin devient la possibilité de considérer l’autonomie comme une notion collective et non seulement individuelle. Paradoxalement, en favorisant l’autonomie du couple patient-médecin, chacun développe sa propre autonomie.

La stéatose hépatique liée au syndrome métabolique peut être à l’origine d’une maladie du foie gras non alcoolique (Non-Alcoholic Fatty Liver Disease, NAFLD) généralement asymptomatique, mais pouvant générer cirrhose, fibrose et cancer du foie. Le repérage et la prise en charge précoces de la fibrose hépatique reposent en première ligne sur le médecin généraliste (MG). Notre étude a cherché à préciser la place des tests sanguins de repérage de la fibrose (eLIFT, FIB4, APRI, NAFLD score) en médecine générale.

Dans la population adulte consultant un MG : 1) évaluer la faisabilité d’un repérage systématique de la fibrose hépatique par test sanguin simple ; 2) estimer la prévalence d’une fibrose hépatique repérée par les différents scores ; 3) décrire les causes de l’atteinte hépatique.

Etude prospective multicentrique menée du 01/10/2018 au 31/03/2019 par 40 MG auprès de leurs patients de 45 à 79 ans, sans pathologie hépatique connue et en dehors de l’urgence. Proposition d’un repérage de la fibrose hépatique par prélèvement sanguin permettant de calculer les principaux scores.

Les 36 MG participants ont pu inclure 2121 patients, soit environ un quart (26,5%) de leurs consultants concernés. Les caractéristiques de la population incluse étaient : sex-ratio H/F 0,62, âge moyen 62 ans, IMC ? 25 kg/m² 54%, consommation d'alcool ?100g/semaine 13%, diabète 10% et HTA 29%. En appliquant aux différents scores les seuils publiés, l’estimation de la prévalence d'une fibrose hépatique significative allait de 4,9% [IC 95% 3,9-6,0%] pour le score APRI à 19,1% [IC 95% 17,5-20,9%] pour le FIB4, score aujourd’hui validé et largement utilisé. Parmi les 406 patients avec un score FIB4 significatif, les MG ont proposé une étiologie chez 83 d’entre eux (20,4% des cas) : NAFLD 43, alcool 34, NAFLD + alcool 2, autres 4 cas. Un avis spécialisé a été demandé pour 73/406 patients. Les dernières analyses sont en cours.

Le repérage d’une fibrose hépatique significative par simple test est un outil utile au MG pour évoquer et prendre en charge une maladie chronique du foie.

Les plaintes mnésiques sont fréquentes en médecine générale. Elles sont difficiles à intégrer au cours d’une consultation où la plainte mnésique ne représente pas motif principal. Lorsqu’une consultation dédiée pour un test long ne peut être organisée rapidement, il est nécessaire d’avoir des outils de repérage rapide et validés pouvant s’intégrer dans la consultation.

Notre objectif était de déterminer les valeurs diagnostiques de ces différents tests afin de déterminer ceux à privilégier en médecine générale en France.

Nous avons réalisé une revue de littérature sur MEDLINE et LiSSa, afin de déterminer les principaux tests réalisables dans ces conditions. Nous décrivons les modalités de réalisation de 11 tests : test mental abrégé, 6-item Cognitive Impairment Test (6-CIT), Informant Questionnaire on Cognitive Decline in the Elderly (IQ-CODE), test de l’horloge, Time and Change Test, Memory Impairment Screen, Mini-CogTM, Mental Alternation Test, GPcog, test des 5 mots et CODEX. Nous rapportons les valeurs diagnostiques de ces 11 tests dans les méta-analyses ou articles comportant le plus de patients.

Les meilleurs tests actuels, d’après les données dont nous disposons, sont l’IQ-CODE avec un seuil de 3,4 (sensibilité de 91 %, évaluée sur 2745 personnes), le CODEX (sensibilité de 92 %, évaluée sur 323 patients) et le mental alternation test (sensibilité de 95 %, évalué sur 113 personnes).

L’IQ-CODE rappelle l’importance de l’entretien avec le patient et ses proches, ainsi que du suivi longitudinal, pour repérer un trouble cognitif en médecine générale.

La sexualité est une des composantes de la santé. L’éducation à la santé sexuelle cible en particulier les adolescents. Il existe différents acteurs, dont le médecin généraliste. Cela reste insuffisamment abordé par les professionnels de santé. _x000D_ _x000D_ Quelles sont les attentes des adolescent.e.s sur ce sujet ?

Explorer les représentations personnelles des adolescent.e.s en ce qui concerne leur vie affective et sexuelle afin d’identifier leurs attentes et besoins spécifiques.

Etude qualitative par focus-groupes non mixtes, dont le recrutement a été réalisé en classe de seconde générale dans deux lycées publics XXX en 2018. Les entretiens ont été enregistrés, avec double-codage. L’analyse a été faite de façon inductive en théorisation ancrée.

3 focus-groupes auprès de 20 jeunes filles et 3 focus groupes auprès de 9 garçons ont été menés._x000D_ _x000D_ Le lien affectif apparait fondamental pour s'engager dans une relation et entrer dans la sexualité. Les jeunes filles formulent le désir de couple comme un moyen de mettre en œuvre la sexualité physique dans une relation affective. L’entrée dans la sexualité est souvent redoutée : elle est appréhendée comme un danger par les jeunes filles et peut être ressentie comme une sorte d’injonction sociale par les garçons. Pour s’informer, les adolescent.e.s s’adressent principalement à leurs pairs, ils recherchent l’expérience chez leur interlocuteur et souhaitent obtenir des informations fiables. Les parents ont un rôle protecteur et sont sollicités en cas de mise en danger. En revanche, les professionnels de santé ne sont guère mentionnés. La pornographie est vivement critiquée par les adolescent.e.s, elle a malgré tout un rôle informatif surtout pour les garçons plus consommateurs.

Il parait indispensable d’aborder le lien affectif lors des actions de prévention menées à l’école ou au cabinet médical, pour aider les adolescent.e.s à construire une relation apaisée avec la sexualité. Les professionnels de santé, dont le médecin généraliste, peuvent être des interlocuteurs de premier plan, à condition d’aborder la sexualité de manière positive avec les adolescent.e.s.

L’une des critiques des relecteurs de revues scientifiques est la sollicitation de Maîtres de Stage Universitaires (MSU) comme investigateurs en soins primaires. En effet, ils s’interrogent sur la représentativité de la population des MSU comparée à l’ensemble de la profession._x000D_ _x000D_ Depuis les dernières études de représentativité des MSU (2010-2011, dans d'autres subdivisions), leur nombre a doublé, ce qui peut remettre en question les résultats._x000D_ _x000D_ Est-ce que les MSU sont représentatifs des MG ?

Etude de la représentativité des MSU du DMG de X, dans les départements de la subdivision, sur des critères socio-démographiques, d’activité et de patientèle.

Etude quantitative observationnelle transversale sur l'ensemble des MG de la subdivision. Les données étudiées sont issues :_x000D_ _x000D_ i) du Répertoire Partagé des Professionnels de Santé (RPPS)_x000D_ _x000D_ ii) du Système National des Données de Santé (SNDS), extraction par la Caisse Régionale d’Assurance Maladie (CRAM) de données non agrégées, déidentifiées_x000D_ _x000D_ iii) des zonages géographiques établis par l’ARS (densité médicale) et l’INSEE (urbain, rural)._x000D_ _x000D_ On définit deux groupes, MSU (liste du DMG) et non MSU, que l'on compare sur des critères :_x000D_ _x000D_ i) socio-démographiques : sexe, âge, densité médicale, zone urbaine des praticiens_x000D_ _x000D_ ii) d’environnement d’exercice : activité en groupe, informatisation_x000D_ _x000D_ iii) de patientèle : nombre, sexe, âge, statut d’exonération_x000D_ _x000D_ iv) d’activité professionnelle : nombre d’actes, consultations, visites, prescriptions totales et en DCI, actes techniques, indicateurs de performance.

306 MSU et 1692 non MSU sont inclus, sur 2018. On s’attend à une représentativité seulement partielle des MSU : certains critères seront superposables (socio-démographiques, patientèle), d’autres divergents (prescription, activité de prévention, mode d’exercice).

Cela permettra de prendre en compte le potentiel biais de représentativité des MSU lors d'études faisant appel à eux, et de promouvoir la maîtrise de stage (en trouvant par exemple une différence significative dans des indicateurs de performance). On pourra envisager la création d’un modèle facilement reproductible dans le but de le diffuser aux autres DMG.

Depuis 12 ans un département rural effectue sa restructuration avec la construction de 26 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) portées par les collectivités locales en collaboration  avec les professionnels de santé .Une etude qualitative a été menée pour connaitre le resenti  auprès des professionnels de santé(PDS) sur la création et le fonctionnement des MSP.Il semblait opportum ausssi de receuilir les avis des élus  ou de directeurs de collectivités locales.

Evaluer les motivations et difficultés ressenties par les élus locaux concernant la création et le maintien en fonctionnement des MSP.

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès des élus locaux et d' agents administratifs ayant partcipé à la création des MSP ( échantillonage en variation maximale). Elaboration d'un guide d'entretien avec une sociologue. Saturation des données au 25° entretiens. Retransciption . Codage avec triangulation (Thésard , directeur de thèse , sociologue)

Echantillon : 23 élus locaux et 2 agents administratifs concernant le projet de 21 MSP sur les 26 du territoire . _x000D_ _x000D_ Un projet de MSP etait un véritable challenge, nécessitant de bonnes relations de travail entre les élus porteurs du projet immobilier et les PDS afin de proposer un outil de travail adapté aux besoins des PDS, au service de la population du territoire._x000D_ _x000D_ Les participants ont rapporté un maintien de l’offre de soins pour objectif principal à la mise en place des MSP, considérées comme un outil d’attractivité de PDS en répondant à l’évolution sociétale de leur exercice (amélioration des conditions de travail et de la vie privée)._x000D_ _x000D_ Ils ont ressenti la lourdeur de la charge administrative, d’organisation et de coordination au sein de la MSP et encouragent ainsi au recours à un coordinateur extérieur devant l’observation de son efficacité sur le terrain.

Des  territoires en cours de restructuration peuvent tenir compte de ces avis pour éviter des éceuils .

La prévalence des patients atteints de diabète a presque doublé depuis 40 ans passant à 8,5% de la population mondiale. La gravité de cette affection réside dans l’apparition de complications micro et macro vasculaires justifiant l'optimisation de leur dépistage précoce.

L’objectif principal était d’analyser le ressenti des médecins généralistes face au dépistage des complications du diabète de type II.

Il a été mené de Novembre 2017 à Juillet 2019 une étude qualitative alliant des focus groups et des entretiens individuels. La population étudiée était les médecins généralistes installés. Les entretiens semi-directifs ont été menés à l’aide d’un guide d’entretien. Deux types d’analyses ont été effectuées, longitudinale et transversale selon la méthode de la théorie ancrée.

17 médecins ont participé aux entretiens. Les investigatrices ont mené 2 focus groups et 5 entretiens individuels pour arriver à saturation des données. Les réponses étaient variées évoquant à la fois la spécificité du médecin et la relation médecin-malade placée au centre de la prise en charge mais aussi la complexité des suivis et le manque de moyens. Il a été positivement mentionné l’aide par la coordination et l’éducation thérapeutique. Les médecins étaient optimistes et tournés vers l’avenir. Ils proposaient des solutions innovantes et étaient enclin à modifier leur pratiques. Cette évolution passait par la multidisciplinarité, la délégation et le partage des tâches et les soins coordonnés._x000D_ _x000D_ Le virage numerique et la e-santé n'ont pas été évoqué comme des solutions  par les médecins interrogés.

La prise en charge des pataients diabètiques pourraient s'intégrer dans un concept de coaching mené par par le médecin traitant qui devient alors le coach du patient diabètique et d'une équipe de premier recours.

En France, 1 femme meurt tous les 2,7 jours suite aux violences conjugales. Les médecins généralistes déclarent voir 2 cas annuels. Cependant, 4 femmes sur 10 sont des victimes potentielles._x000D_ _x000D_ Les dernières recommandations de la HAS mettent en avant le dépistage systématique._x000D_ _x000D_ Le WAST (the Women Abuse Screening Tools) est un questionnaire de dépistage anglophone, traduit et validé en français.

Evaluer le ressenti des médecins généralistes suite au dépistage systématique des violences conjugales avec le WAST.

Il s’agit d’une recherche qualitative utilisant les entretiens individuels semi dirigés. Le guide d’entretien fut ajusté au fur et à mesure._x000D_ _x000D_ Après demande d’autorisation auprès d’un comité d’éthique, le recrutement de médecins généralistes installés volontaires fut mené lors de séminaires, jusqu’à saturation des données._x000D_ _x000D_ Il leur a été demandé d’appliquer systématiquement le questionnaire WAST, à toutes les femmes consultant au cabinet, durant 5 jours._x000D_ _x000D_ Ensuite, l'investigateur a interrogé les médecins, enregistré puis retranscrit les entretiens et analysé les verbatims avec les principes de la théorisation ancrée.

Douze entretiens furent menés de novembre 2018 à janvier 2019._x000D_ _x000D_ Les médecins ont peur, oublient d’aborder les violences conjugales. Ils connaissent mal le sujet, se sentent seuls et souhaitent disposer de ressources._x000D_ _x000D_ Le WAST représente un outil malléable, utilisé de façon détournée : pense bête, prétexte ou guide pour se rassurer.

La méconnaissance par les médecins des violences conjugales et leur sentiment de non légitimité à aborder le sujet représentent des freins majeurs au dépistage._x000D_ _x000D_ Le dépistage systématique est perçu comme une contrainte, rajoutant à la charge mentale du médecin._x000D_ _x000D_ L’utilisation du questionnaire WAST est l’occasion d’une reconsidération de leur pratique._x000D_ _x000D_ Avec l'utilisation répétée du questionnaire, l'aisance des médecins à aborder le sujet est croissante. Ainsi, intégrer le dépistage des violences conjugales dans leur pratique courante devient envisageable.

La télémédecine est en passe de modifier les pratiques des médecins généralistes (MG). Une télé-expertise en plaies et cicatrisation a été mise en place par le centre hospitalier de XXX pour les patients des EHPAD et des services d’HAD environnants.

Évaluer le ressenti des MG après utilisation de la télé-expertise dans la prise en charge des plaies de leur patient en EHPAD et HAD.

Étude qualitative par entretiens individuels semi-directifs. Analyse par théorisation ancrée.

13 entretiens ont été réalisés pour arriver à saturation des données. La télé-expertise en plaies et cicatrisation semblait être une pratique validée par les MG interrogés malgré leur manque d’informations sur ce dispositif local. Il semblait également exister un défaut de connaissances sur la télémédecine en général. Leur manque de disponibilité expliquait qu’ils soient prêts à déléguer ces actes à des soignants formés, à condition de rester informés des prises en charge. Ils déclaraient pratiquer depuis longtemps la télémédecine sous forme de conseils téléphoniques et aimeraient que cette pratique soit valorisée. Ils souhaitaient que la télémédecine ne remplace pas la médecine clinique traditionnelle mais qu'elle lui soit complémentaire.

Véritables révolutions dans leur exercice et parfois même dans leur conception de la médecine, les expériences locales de télémédecine et télé-expertise devraient faire l’objet d’une communication d’amont individualisée et approfondie auprès des MG, de manière à favoriser leur connaissance de la télémédecine et leur adhésion aux dispositifs locaux.

La France a le plus haut niveau de prescriptions médicales, et donc de consommation de soins, en Europe. Une part importante de ces prescriptions n'est pas pertinente. Plusieurs travaux ont montré que la prescription différée pouvait contribuer à améliorer ces indicateurs, notamment pour la prescription d'antibiotiques. Les médecins généralistes utilisent la prescription différée spontanément, mais de façon hétérogène puisqu'il n'existe aucun enseignement ou recommandation de bonne pratique en France. Nous ignorons comment cette pratique est vécue par les patients.

L’objectif principal était d’évaluer le ressenti de patients qui avaient reçu une prescription différée. L'objectif secondaire était d'analyser l'utilisation qu'ils en faisaient.

Étude qualitative par entretiens individuels téléphoniques semi-dirigés. Les patients étaient recrutés par des médecins généralistes choisis par échantillonnage raisonné, qui leur délivraient une prescription différée. Les entretiens étaient anonymisés à la source, retranscrits intégralement puis codés et analysés de manière thématique par deux investigateurs.

20 patients ont participé, recrutés par 7 médecins. La prescription différée était considérée comme une démarche pertinente, permettant une optimisation du temps médical dans un contexte de démographie médicale tendue, des économies sur la consommation de soins et une autonomisation du patient, qui se sentait souvent rassuré. Certains patients ont évoqué un risque de retard diagnostique ou thérapeutique et de transfert de responsabilité du médecin vers le patient. Le possible non-respect des consignes était considéré comme le principal frein à l'usage de la prescription différée, mais celle-ci était globalement bien respectée. La majorité des patients étaient satisfaits de cette prise en charge.

Il serait intéressant d'estimer la fréquence et la typologie des prescriptions différées, et d'évaluer leur pertinence en comparant les résultats pour des épisodes de soins comparables, avec et sans prescription différée.

L’épidémie de SARS-COV2 en France a imposé une réorganisation complète du centre municipal de santé afin de pouvoir accueillir les patients suspects d’infection tout en poursuivant les soins urgents et indispensables.

Entre le 18 mars et le 11 mai 2020, 572 patients avec  suspicion de SARS-COV2 ont été pris en charge._x000D_ _x000D_ L’équipe composée de 14 médecins généralistes (MG), 7 paramédicaux et 10 agents administratifs s’est coordonnée et réunie très régulièrement._x000D_ _x000D_ Les principales mesures ont été : la suspension des activités habituelles, l’organisation de « circuits-patients » distincts, le renforcement des mesures d’hygiène, une régulation téléphonique par les MG des demandes de consultations et des demandes en lien le SARS-COV2._x000D_ _x000D_ L’accueil physique des patients s’est fait selon un protocole permettant d’identifier les patients à risque de SARS-COV2. Dans ce cas, le patient était dirigé vers une aile du bâtiment dédié à l’examen des patients symptomatiques pour une prise en charge par un binôme infirmière-médecin._x000D_ _x000D_ Un suivi téléphonique quotidien des patients infectés a été instauré.

La communication doit être adaptée aux différentes catégories de personnels qui participent au projet. La cohésion du groupe a été possible en raison d’une coordination qui a mis en avant le collectif. L’évaluation quotidienne du dispositif mis en place a permis d’adapter l’offre de soins à l’évolution de l‘épidémie.

Le pilotage transversal a rendu possible la mobilisation de tous les professionnels et a permis à l’offre de soins d’être en phase avec les besoins de la population. Une dynamique partenariale s’est mise en place avec l’ARS et la CPAM qui devraient permettre de réfléchir plus largement à l’organisation de l’offre de soins ambulatoire.

La prise en charge des urgences médico-chirurgicales et obstétricales dans les contrées Africaines a tjrs été complexe car :_x000D_ _x000D_ Formations sanitaires insuffisamment équipées,
_x000D_ Matériel médico-technique désuet ou insuffisant,
_x000D_ Nombre insuffisant en personnel,
_x000D_ Evacuations le plus souvent,
_x000D_ Délais de prise en charge très longs,
_x000D_ Décès dans les 24h.

Centre médical situé dans la région est en Afrique de l’Ouest, et fonctionnel depuis 2007,
_x000D_ Volontaire(SDV),Salles d’hospitalisation classique (01 pour adultes, 01 pour enfant, 02 pour réanimation adultes et enfants), salles isoloirs (06), 01 ambulance.
_x000D_  _x000D_ _x000D_ Deux types d’admission des patient(e)s_x000D_ _x000D_ Admission directe : Référence/évacuation en provenance d’un centre de soins et de promotion sociale(CSPS)_x000D_ _x000D_ Admission au centre médical : Prise des constantes du patient par les infirmiers/sages-femmes,
_x000D_ Appel du médecin d’astreinte pour examen et décision médicale,
_x000D_ Préparation du malade et de son  à l’évacuation,
_x000D_ Appel du centre hospitalier régional ou du centre médical avec antenne chirurgicale de destination.
_x000D_ Appel de l’ambulancier d’astreinte.

Multiplicité des cas à gérer, Médecins généralistes à plusieurs casquettes: chirurgien, gynéco-obstétricien, urgentiste, Compétence dans la décision médicale,
Formations cliniques/mises à niveau.