La démographie médicale change et les délais de consultations d’allongent. Sur Twitter, par le biais des mots-dièse #Doctoctoc et #Docstoctoc, les médecins peuvent échanger rapidement et demander des avis, éventuellement avec un support photo. L’objectif était de décrire ces échanges pour déterminer les situations problématiques, d’évaluer la concordance des réponses obtenues sur ce support et de comparer l’évolution par rapport à une étude préliminaire de 2013.

Nous avons inclus tous les tweets postés avec le mot-dièse #Doctoctoc ou #Docstoctoc entre les 17/03/2017 et 17/05/2017. Les publicités, doublons, contenus non médicaux et tweets émis par des non professionnels de santé ont été exclus. Les caractéristiques ont été recueillies (rédacteur du tweet, nombre de retweets, nombre de followers). Les réponses ont été analysées et leur concordance évaluée en fonction de la convergence (2 réponses similaires) ou de la présence d’une référence bibliographique pertinente.

Nous avons inclus 630 tweets ; 494 ont été analysés, postés par 179 professionnels de santé. Parmi eux, 438 (89 %) obtenaient au moins une réponse, en moyenne 7,7 ± 5,5. Les 93 tweets associés à une iconographie obtenaient 10,3 ± 9,8 réponses versus 6,9 ± 7,7 pour ceux sans iconographie (p = 0,003). Les thèmes étaient : administratif (30 %), thérapeutique (30 %) et diagnostique (22 %). Au total, 42 % ont obtenu des réponses non convergentes, 33 % des réponses convergentes, et 13 % une réponse sourcée. Par rapport à une étude préliminaire de 2013, le nombre des demandes est resté stable autour de 30 % d’avis thérapeutique et 23 % d’avis diagnostique mais les avis administratifs ont augmenté de 22 % à 30 %.

To explore how one state has grown the rural medical workforce by 26% from 2012 to 2017. In a large state where the majority of the population live in the capital, geography alone poses great challenges to providing medical care to rural areas. Inadequate rural recruitment and retention of GPs is strongly linked with higher morbidity and mortality with lower life expectancies in these rural communities. The government therefore funded packages to address a range of factors known to affect a GP’s choice to work rural. This presentation will show the results of this policy.

A review of state data reports and workforce studies based on annual GP surveys was conducted. Trends in the recruitment and retention of the rural doctor workforce are identified. Doctor support programs, which have contributed to this growth will be analysed.  Results will be explored through investigation of the individual types of supports offered in this multipronged approach, as well as documenting where these new rural GPs are recruited from.

The data originates from state annual workforce studies based on surveys of rural doctors. The 2017 survey shows an increase of 26 % in rural doctor recruitment over a five-year period. The number of new rural GP registrars is rising consistently and retention figures are trending upwards. Currently average retention is 7 years.

Achieving good medication adherence is a major challenge for patients with chronic conditions. Our study aimed to assess the Threshold for Unacceptable Risk of Non-adherence (TURN), defined as the threshold at which physicians consider the health risks incurred by patients due to medication non-adherence unacceptable, for the most commonly prescribed drugs in France.

We conducted an online study using a crowdsourcing approach among French general practitioners and specialists from September 2016 to August 2017. Physicians assessed the TURN for various levels of missed doses by evaluating a series of randomly presented clinical vignettes, each presenting a given medication with a given therapeutic indication. For each “drug-indication group” (i.e., all drugs from the same pharmacological class with a similar therapeutic indication): 1) we described the distribution of physicians’ assessments, 2) we provided a summary estimate of the TURN, defined as the frequency of missed doses above which 75% of the physicians’ assessments were located; 3) we computed the number of pill boxes reimbursed in France in 2016 to put our results into context.

We collected a total of 5365 assessments from 544 physicians, each of whom evaluated a random sample among 528 distinct clinical vignettes. Estimates of the TURN varied widely across drug-indication groups, ranging from risk considered unacceptable with 1 daily dose missed per month (e.g., insulin for diabetes) to risk always considered acceptable (e.g., anti-dementia drugs). Drugs with an estimated TURN of over one missing daily dose per week represented 44.9% of the prescription volume of the medications assessed in our study.

évaluer la satisfaction des femmes sur leur accompagnement psychologique par les professionnels de santé (PS) durant l’année suivant leur accouchement. Objectif secondaire : comparer cette satisfaction selon la présence ou non de facteurs de risque de dépression postnatale (DPN).

étude descriptive transversale par auto-questionnaire auprès de 271 mères d’enfants de 9 à 12 mois dans 43 cabinets de médecine générale et de pédiatrie libéraux. Évaluation de la satisfaction sur une échelle de Likert et détermination du niveau de risque de DPN à partir d’une revue de la littérature. Analyse descriptive comparative entre les femmes à risque et celles non à risque de DPN, puis recherche des déterminants de la satisfaction.

48,7 % des femmes ont été classées à risque de DPN. Globalement, 32,5 % des femmes n’étaient pas satisfaites de leur accompagnement psychologique par les PS durant l’année suivant leur accouchement (37,9 % chez les femmes à risque vs 27,3 % chez les autres, p = 0,0640). Les femmes non satisfaites étaient généralement moins entourées socialement, et souffraient davantage de difficultés psychiques postnatales. 40,7 % des femmes ont déclaré ne pas être systématiquement interrogées sur leur état psychologique lors de chaque consultation pour elle ou pour leur nourrisson. 51,8 % des femmes étaient insatisfaites de l'information reçue à la maternité via les PS sur les troubles psychiques du post-partum et 50,9 % à propos de celle reçue depuis leur sortie.

L’objectif principal de l'étude était d’explorer la place du médecin généraliste du point de vue des mères dans l’accompagnement de l’allaitement, à travers la relation qu’elles entretiennent avec lui pendant cette période.

Etude qualitative, par entretiens semi-directifs, auprès de 13 mères allaitantes ou ayant récemment allaité, et ayant abordé le sujet de l’allaitement avec leur généraliste au moins une fois. Le recrutement s’est fait par questionnaires déposés dans des lieux de la petite enfance, hors cabinet de médecine générale. Analyse thématique des entretiens, menés jusqu’à saturation des données.Une première lecture permettait de saisir le sens général du texte puis chaque entretien était partagé en unité de sens dans l’objectif de faire émerger des thèmes. Au fur et à mesure de l’analyse, des liens entre les thèmes ont été faits afin de former des rubriques puis un arbre thématique.

Le médecin généraliste était vu comme un intervenant secondaire dans l’allaitement. Les mères ne pensent pas toujours à le consulter, pensant qu’il n’est pas assez formé. rajouter le positif D’un point de vue relationnel, elles n’ont pas toujours bien vécu la consultation au sujet de l’allaitement: manque d’empathie, le jugement de la patiente ou l’absence de décisions partagées.  Ainsi... Certains généralistes ont réussi cependant à avoir un rôle décisif dans le maintien de l’allaitement de leurs patientes grâce à leur soutien. Enfin, les mères étaient majoritairement favorables à la mise en place d’une consultation de suivi de l’allaitement par le généraliste à condition qu’il soit le médecin traitant de l’enfant et qu’il soit formé préalablement.

Depuis juin 2012 se développe une communauté de médecins, de professionnels de santé et parfois de patients, qui communique et échange des informations sur des sujets médicaux divers via Twitter autour d’un hashtag  #DocTocToc. Etudier les principales thématiques des demandes effectuées par les médecins généralistes lors de leurs échanges sur Twitter® via le #DocTocToc entre juin 2012 et mars 2017.

Une collecte de données par web scraping a permis de constituer un corpus de tweets dont les auteurs ont été identifiés manuellement afin de procéder à un échantillonnage pour ne conserver que les tweets émis par des médecins géneralistes. Un prétraitement a permis transformer les formes potentiellement non reconnues par les logiciels de traitement du langage naturel. Le corpus a été appréhendé par une approche sémantique via le logiciel Tropes, une approche lexicale via le logiciel Iramuteq® et une indexation terminologique via l’extracteur de concepts multi-terminologiques (ECMT) du Catalogue et Index des Sites Médicaux Francophones (CISMEF)

Sur les 12716 tweets recueillis, 7366 étaient rédigés par un médecin généraliste et ont été analysés. Les approches sémantiques et lexicale détermine deux grands mondes l’un en lien avec les demandes médico administratives relatives à la gestion du cabinet et à la prise en charge sociale du patient, l’autre en lien avec les demandes d’ordre purement médicales. La méthode d’indexation terminologique met en évidence les spécialités médicales pourvoyeuses de demandes de téléexpertise : gynécologie, neurologie, infectiologie, pédiatrie, cardiologie, dermatologie et permet de les croiser avec l’objectif de la demande : diagnostic, thérapeutique.

Les infections respiratoires hautes (IRH) sont un motif fréquent de consultation en médecine générale (MG). Les recommandations de prescription d’antibiotiques dans les IRH sont très limitées, mais la France reste un des pays le plus consommateur d’antibiotiques. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la part de prescription inappropriée d’antibiotique dans les IRH dans notre région. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les éléments décisionnels influençant la prescription et la non-prescription d’antibiotiques.

Étude observationnelle prospective : 12 internes en stage de niveau 1 auprès du praticien ont été recrutés et ont observé 3 demi-journées de consultation chez chacun de leur maître de stage universitaire (MSU) pendant la période hivernale. Le recueil des données a été double :  Un recueil quantitatif général sur une grille inspirée de celle utilisée dans l'étude ECOGEN réalisée de 2011 à 2012 par le collège national des généralistes enseignants.Les données ont été codées selon la classification CISP2. Une grille spécifique pour les consultation pour IRH, qui s’appuyait sur les résultats des études PAIIR. Toutes les données ont été anonymisées à la source.

Le recueil de données est terminé et les résultats en cours d’analyse. Après identification des prescriptions inappropriées d’antibiotiques, une première analyse descriptive des consultations pour IRH est prévue. Ensuite, une analyse comparative des consultations avec et sans prescription inappropriée sera réalisée (données socio-démographiques des patients, terrain médical, profil du médecin). Enfin, une analyse des facteurs décisionnels comparant la prescription inappropriée d’antibiotique et la non prescription sera réalisée sur les éléments cliniques, les éléments subjectifs liés au médecin, les éléments subjectifs liés au patient, et enfin les éléments relationnels.

Ce retour d’expérience concerne les médecins et internes des spécialités médicales à exercice ambulatoire. Depuis 1997, les Départements de Médecine Générale (DMG) forment les internes de médecine générale à l’exercice ambulatoire auprès de praticiens Maîtres de Stages Universitaires (MSU). Cette formation est devenue obligatoire pour toutes les spécialités médicales (JO 20/12/17). La formation initiale des psychiatres est encore uniquement hospitalière. Le DMG a accompagné la rédaction d'un projet pédagogique de stage ambulatoire en psychiatrie et a permis à un psychiatre libéral de se former à la maîtrise de stage. En 2018, deux internes de psychiatrie détachés du CHU et affectés dans cette structure ambulatoire ont assuré le suivi psychiatrique d’une file active de patients pendant 6 mois.

Cette expérience rapporte la première coopération entre un DMG et un psychiatre libéral pour développer l’accueil d’internes de psychiatrie en stage ambulatoire. Le DMG était une ressource indispensable à la réalisation du projet car : - Les démarches pour l’obtention d’un agrément de stage auprès de l’ARS sont bien connues du DMG, - Les MSU sont formés à la pédagogie depuis 20 ans.

Les bénéfices de cette coopération DMG-psychiatrie étaient : un début de réponse à l’injonction législative, un début d’harmonisation des pratiques pédagogiques pour les stages ambulatoires, une coopération interprofessionnelle locale et une grande satisfaction des internes concernés. Les difficultés rencontrées étaient : l’isolement relatif du praticien à l'initiative de ce projet au sein de sa communauté scientifique et l’absence de mission officielle du DMG.

La promotion pharmaceutique influence les prescriptions des médecins, mais son impact est mal connu en France. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence des « avantages » (don de matériel, repas, transport, hébergement, etc.) versés par les firmes pharmaceutiques en 2016 aux médecins généralistes libéraux français sur certaines de leurs prescriptions médicamenteuses.

Étude rétrospective à partir des données médico-administratives du Système National des Données de Santé de l’Assurance Maladie et de la base Transparence Santé pour l’année 2016. Certains indicateurs de la Rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) et le montant total des prescriptions des médecins généralistes français ont été comparés au montant des avantages déclarés dans la base Transparence Santé. Les médecins sans avantage déclaré ont également été inclus en tant que comparateurs.

Les données concernant 41 257 médecins ont été analysées. Plus les médecins percevaient d’avantages des firmes, plus le montant total de médicaments remboursés par l'Assurance Maladie était élevé (p<0,001), plus ils prescrivaient d’antibiotiques, de vasodilatateurs, de benzodiazépines pour une durée longue (p<0,001) et moins ils prescrivaient de génériques (p<0,001). Cette relation était significative même pour de faibles montants perçus (moins de 70 € par an). Une estimation du surcoût de remboursement pour l'Assurance Maladie des médicaments prescrits par les médecins généralistes ayant des avantages déclarés a été évaluée à 200 millions d’euros en 2016 par rapport à ceux n’ayant rien perçu selon les données de la base Transparence Santé.

La réduction des inégalités sociales de santé (ISS) est une priorité de l’OMS. Un des leviers d’action possible est la littératie en santé (LS). Celle-ci se définit comme « la connaissance, la motivation et les compétences des individus à accéder, comprendre, évaluer et appliquer l’information en matière de santé en vue de porter des jugements et de prendre des décisions de tous les jours en ce qui concerne la santé, la prévention des maladies et la promotion de la santé, de manière à maintenir ou améliorer la qualité de vie ».   Un projet d’ateliers d’écriture créative visant à améliorer la LS a été mené dans un pôle de santé. Ce travail a pour but d'explorer ce que les ateliers ont suscité chez leur participants.

Les participants étaient des personnes identifiées comme ayant un faible niveau de LS. Cette étude a analysé les points de vue des différents acteurs des ateliers par une méthode qualitative inducto-déductive. L’échantillon était constitué des participants ayant réalisé au minimum deux ateliers, de leur entourage, de l’animateur et de professionnels. Une triangulation des méthodes de recueil a été réalisée en utilisant des observations participantes et des entretiens semi-dirigés. Une analyse thématique et phénoménologique des données a été réalisée.

12 entretiens semi-dirigés et 4 observations participantes ont été effectués. Ces ateliers ont suscité une évolution linguistique positive. De plus, ils ont provoqué un déclic dans différents domaines, à savoir l’estime de soi, la confiance, l’autonomie et la socialisation. Il a également été constaté une amélioration globale de la santé. Ces différents éléments interagissaient entre eux et n’évoluaient pas de façon linéaire.

Nous avons créé puis testé un nouveau type d'outil de traduction du langage médical : XXX. Cet outil a été développé par le département de traitement de l’information multilingue de la faculté de traduction et d’interprétation et une équipe de médecins du service des urgences ambulatoires de l’hôpital universitaire rattaché. Il s’agit d’un traducteur  vocal multilangue de phrases qui s'appuie sur une liste de phrases prétraduites. L’utilisateur pose librement ses questions en parlant dans un micro ou sélectionne manuellement une phrase de la liste. L’objectif principal est d’évaluer si cet outil de traduction permet aux médecins d'effectuer une anamnèse en situation d'urgence pour établir le bon diagnostic. Nous avons également observé l’interaction des médecins avec le logiciel.

12 médecins francophones ont utilisé l'outil XXX : 6 médecins du service des urgences ambulatoires et 6 médecins généralistes de ville.  Chacun a fait une anamnèse avec  successivement deux patients arabophones standardisés, selon une méthode cross-over. Les deux patients fictifs ont simulé une colique néphrétique et l’autre une cystite aiguë simple.

Sur la seule base de l’anamnèse (examen physique non réalisé)  traduite avec XXX, 100% des diagnostics posés par les médecins sont  correctes. 6 médecins ont estimé avoir été limités par l'outil car ils n’ont pas pu poser certaines questions. Ils ont tous utilisé davantage la parole que la sélection de phrase, ce qui confirme que la parole est une fonctionnalité importante dans ce type d'outil. Il existe une forte corrélation entre le pourcentage d'interactions vocales réussies et le nombre de textes traduits : ils ont plus recours au texte lorsqu'ils n'ont pas de succès avec la parole

L’objectif est de mieux connaitre les caractéristiques sociodémographiques et médicales des patients ayant leur médecin traitant dans le CMS de XXX, et également d'évaluer leur précarité avec le score EPICES; pour pour évaluer et adapter les soins proposés à la population fréquentant le centre.

C’est une étude quantitative transversale observationnelle par auto ou he?te?ro questionnaire avec questions fermées et ouvertes. Le questionnaire s’est inspire? d’une étude réalisée dans un centre de sante? de XXX, enrichi du score EPICES (score de précarité?) et de questions sur les attentes des patients.

Le recueil de données a été réalisé de décembre 2017 a? février 2018. 172 personnes ont été incluses. La population était majoritairement féminine. L’âge moyen était 49,8 ans. La majorité des patients était née en Europe. Le scores EPICES moyen des patients était 34,49 (significatif de précarité). La majorité des patients bénéficiait de la sécurité sociale standard. Près de 40% des personnes avait renoncé a? des soins durant l’année. La majorité considérait son état de sante? bon ou moyen. Plus de la moitie? des répondants était en surpoids ou obèses. Les dépistages gynécologiques étaient bien suivis par les femmes. Les personnes interrogées attendaient des délais de rendez-vous (RDV) moins longs avec le médecin généraliste et la présence d’un pédiatre.

Explorer le ressenti des patients hypertendus suivant un régime hyposodé.

Étude qualitative par entretiens semi-directifs auprès de 12 patients hypertendus en ambulatoire en Bretagne et en Occitanie. L’échantillonnage a permis une variation maximale d’expériences. Une analyse par théorisation ancrée a été réalisée jusqu'à saturation des données avec triangulation par 2 chercheurs.

Les patients se considéraient acteurs principaux de leur prise en charge dans l’hypertension artérielle. Ils avaient conscience de la globalité de la prise en charge, mettant au même plan le régime hyposodé, l'activité physique et la prise en charge du cholestérol. S'ils présentaient initialement des difficultés pour suivre le régime hyposodé, ils semblaient acquérir au fil du temps une motivation intrinsèque leur permettant d'adhérer au régime. La peur de l'AVC et la volonté de ne pas prendre de médicaments supplémentaires étaient les principales raisons de cette motivation. Les patients mettaient alors le côté gustatif au second plan et apprenaient à s'organiser pour respecter le régime. Cette organisation était plus simple si les conseils n'étaient pas trop restrictifs et s'ils étaient suivis par l'ensemble du foyer. Ils se sentaient suffisament informés de l'importance de ce régime par les médias et ne s'attendaient pas à ce que leur médecin passe plus de temps pour leur en parler. Quelques uns, demandeurs d'informations plus précises, se tournaient plutôt vers les diététiciennes.

Introduction: Although bronchial asthma and chronic obstructive pulmonary disease (COPD) are common chronic diseases, in Germany assessment of real-world data from the primary care (PC) setting is scarce. The XxxXxx-Registry database compiling routine data from electronic patient records is now open for first investigations into demographic factors and comorbidities.  Aims and objectives: To assess and compare the characteristics in PC patients with and without (+/-) COPD and asthma.

Methods: The pseudonymous routine data provision via a standardized secure interface of the XxxXxx-Registry has been tested and improved since 2014. A first cross-section of the ongoing “XxxXxx 2” was extracted 28.05.18 for analysis purposes. This quality-controlled dataset was descriptively analyzed using StataIC 15, Chi2- and T-tests.

Results: 30,865/174,826 patients consulted a physician during the last 12 months; of these 1,465 were diagnosed COPD+ and 1,042 Asthma+. No significant difference in sex-distribution occurred when comparing COPD+ and Asthma+ (51% male), with COPD- and Asthma- (49% male). However, the mean age of COPD+ (60 years) and asthma+ (58 years) is significantly higher than in COPD- or Asthma- (49 years). More comorbidity was documented for COPD+ (6 vs. 3 diagnoses) and Asthma+ (5 vs. 2 diagnoses) than in COPD- and Asthma-. Moreover COPD+ and Asthma+ had a generalized higher risk (9-27% and 3-14%) than patients without these diagnoses (2-8%) of hypertension, asthma, coronary heart disease, sleep apnea, and obesity. A diagnosis of diabetes was more prevalent in COPD+ (risk of 6%) than in COPD- (risk of 2%). Further results are pending.

De toutes les localisations, la tuberculose pulmonaire est la plus répandue, cependant elle est loin d’être la seule. La tuberculose extra-pulmonaire intra-thoracique (ganglionnaire, médiastinale, péricardique) représente : 70-75 % des cas des formes extra-pulmonaires. Dans ce travail on va présenter un cas d’un abcès tuberculeux retro cardiaque droit.

Monsieur HA âgé de 38 ans, sans antécédents particuliers en dehors d’une infertilité primaire de 03 ans, consulte pour abcès fistulisé au niveau  du troisième espace intercostal droit évoluant depuis 01 an ne répondant pas aux antibiotiques usuels. Une TDM  thoracique demandée a permis d’objectiver la présence d’un abcès rétro-cardiaque droit associé à un épanchement pleural homolatéral de petite abondance. La sérologie VIH est revenue négative

Le patient a  bénéficié d’un  drainage chirurgical  de l’abcès au niveau de service de chirurgie thoracique. L’étude cytobactériologique du pus a révélé la présence de bacille tuberculeux Le patient a été mis sous traitement anti bacillaire (durée et dose adaptée) avec évolution clinique et radiologique favorables.

Etudier l’intérêt d’une collaboration médecin-infirmier dans la prise en charge de la douleur suite à un traumatisme dans les cabinets de station de sport d’hiver.

Il s’agissait d’une étude observationnelle multicentrique, réalisée en janvier et février 2017 dans 14 cabinets de station. Les patients inclus étaient tous les patients se présentant en cabinet de station suite à un traumatisme. Le critère de jugement principal était le délai de prise en charge de la douleur, entre l’heure d’arrivée du patient et l’heure d’évaluation de la douleur et/ou son traitement, notées par un observateur externe. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient le niveau de douleur à la fin des soins, l’analyse des facteurs influençant la prise en charge de la douleur et les actes effectués par les infirmiers (IDE) en cabinet de station.

182 patients ont été inclus dans le groupe de patients vus avec IDE et 73 patients ont été inclus dans le groupe sans IDE. Les deux groupes étaient comparables en termes d’âge et de sexe. Le résultat pour le critère de jugement principal montrait que la prise en charge de la douleur, observée respectivement dans 56,59% et 57,53% des cas dans les groupes avec et sans IDE, était réalisée dans un délai significativement plus court dans le groupe avec IDE (12 minutes versus 26,5 minutes ; p=0,0011). Les résultats sur les critères d’évaluation secondaires montraient notamment un pourcentage de traitement administré plus important dans le groupe avec IDE (20,33% versus 8,22% ; p=0,020).

La constipation du nourrisson (CN) constitue le motif principal de 3% des consultations de pédiatrie ambulatoire.(prévalence varie de 0.7 à 29.6 %). Définie par les critères de Rome III révisé en 2016 (Rome IV),son traitement a fait l’objet de recommandations européennes (ESPGHAN) et nord-américaines (NASPGHAN) en 2014. L’objectif principal de notre étude : évaluer les pratiques des MG de notre région en matière de constipation du nourrisson et secondairement leur conformité aux recommandations.

Etude descriptive quantitative transversale avec envoi d’un questionnaire par email aux MG de notre région inscrits à l’URPS, du 05/12/2017 au 26/01/2018.,élaboré à partir des recommandations 2014 de ESPGHAN et NASPGHAN, 16 questions fermées à choix multiples,sur données sociodémographiques ,  critères diagnostic , traitement les besoins des MG en formation sur la CN. Testé sur 6 MG maitre de stage avant envoi.

138 réponses. En cas de suspicion de Constipation fonctionnelle 94% des MG ne pratiquaient pas systématiquement de toucher rectal et 98% ne prescrivaient pas d'examen complémentaire en première intention. Causes organiques de la CN les plus connu des MG :l’hypothyroïdie (97%) ,maladie de hirschsprung (84%), seul 39% citaient la maladie coeliaque et 38% hypercalcemie. Pour traiter la désimpaction, 72,5% des MG prescrivent des suppositoires de glycérine chez les nourrissons de moins de 6 mois ; 65% du Polyéthylène Glycol (PEG) à 1,5g/Kg/j chez les plus de 6 mois. Le traitement d’entretien  d’au moins 2 mois restait peu pratiqué et pas toujours adapté.( ex  Pour les plus de 6 mois 56%  proposaient un traitement de fond et parmi eux seul 52 % prescrivaient les PEG à 0,4g /kg/j.

56% des médecins généralistes ont une secrétaire ; il s’agit d’un secrétariat physique dans 80 % des cas. Le rôle de la secrétaire dans l’attribution de rendez-vous de soins non programmés est peu étudié en France.L'objectif principal de notre étude est de décrire le fonctionnement du tri des demandes de soins non programmés par les  secrétaires en cabinet de médecine générale. L’objectif secondaire est de décrire les spécificités du travail des secrétaires et leur ressenti.

Etude qualitative, observationnelle, ethnographique, participante, effectuée par 2 chercheurs auprès de 8 secrétaires dans 5 cabinets de médecine générale choisis pour former un échantillon raisonné (milieu urbain/ rural, mode d’exercice, nombre de secrétaires…). La collecte des données se faisait de manière manuscrite à l’aide d’une grille d’observation modulée au fil des observations, jusqu’à saturation des données. L’analyse des données était basée sur une analyse thématique avec début de théorisation ancrée.

Le processus de tri ne se mettait en place qu’au moment où la disponibilité des places pour le jour même devenait restreinte voire nulle. Certains critères de tri étaient objectifs : l’âge extrême des patients, les consignes du médecin, d’autres subjectifs : l’urgence ressentie par la secrétaire ou le patient, le ressenti de la secrétaire vis-à-vis du patient, son intuition. Les secrétaires étaient limitées en matière de compétences pour évaluer les urgences potentielles

Une rééducation précoce de la dyslexie permet d’en limiter les conséquences à long terme. La stratégie de dépistage entre médecins et enseignants n'est pas établie et met ces professionnels en difficulté. Les objectifs étaient de lister les signes principaux amenant à suspecter une dyslexie, et de proposer quelques tests de dépistage utiles pour les médecins de premier recours.

Une revue narrative de la littérature a été effectuée sur les bases de données Medline, Sudoc et Cismef jusqu'en octobre 2018 avec les mots-clés dyslexia/dyslexie, screening/dépistage ou general practice/médecine générale. Les articles inclus devaient décrire une méthode de dépistage de la dyslexie, ou traiter de son rapport avec la médecine générale. Les critères d'exclusion étaient une population d'enfants de moins de 6 ans, la description d'un examen paraclinique, d'un examen d'imagerie ou la description de la dyslexie dans le cadre d'une pathologie.

Vingt-six articles ont été inclus et analysés. Quatre catégories de difficultés peuvent être retrouvées chez le patient dyslexique : les erreurs de décodage, alertant dès le cours préparatoire si elles sont majeures, une fluence de lecture abaissée, indicateur le plus fiable de trouble du langage écrit, une mauvaise compréhension, et des erreurs orthographiques nombreuses. Trois tests rapides et gratuits explorent la précision et la vitesse de lecture : l'OURA LEC (OUtil de Repérage des Acquis en LECture des élèves de CP), l'ELFE (Évaluation de la Lecture en FluencE) et les épreuves de lecture de mots du test ODÉDYS (Outil de DÉpistage des DYSlexies).

Les anticoagulants oraux directs sont désormais une alternative aux anti-vitamines K (AVK). Avec les AVK, il existe une majoration du risque hémorragique durant les mois suivants l’instauration du traitement. L'objectif est de comparer la survenue d’événements hémorragiques majeurs ayant nécessité une hospitalisation chez des patients atteints d’une fibrillation auriculaire non-valvulaire (FANV), traités en primo prescription par AVK ou AOD, durant les 6 premiers mois suivant l’instauration du traitement.

Etude de cohorte, rétrospective, comparative à partir des données médico-administratives de l’Assurance Maladie durant la période de juin 2013 à juin 2016 dans la région XXX.

Il y avait 2 fois plus d’hospitalisations pour hémorragie dans le groupe de patients traités par AVK (75/2511 versus 41/2514,  p<0,001). Les évènements artériels thrombotiques étaient plus nombreux dans le groupe AVK (107 versus 62, p<0,001). Les patients traités par anti-agrégants plaquettaires et les hommes étaient plus exposés aux accidents hémorragiques. Il n’y avait pas de différence entre les groupes concernant les décès de toutes causes confondues. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline apparaissaient être un sur-risque de mortalité.

Comparer l’évolution d’indicateurs bio-psycho-sociaux chez des patients dépendants aux opiacés, dont la substitution par buprénorphine haut dosage à été initiée et suivie depuis au moins 5 ans, soit en médecine générale, soit en centre spécialisé.

Étude comparative de type exposé / non exposé réalisée sur une cohorte historique. Des patients substitués par buprénorphine haut dosage dont le traitement à été initié et suivi exclusivement soit en médecine générale soit en Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), ont été inclus. Leurs profils médical, addictologique, psychologique, juridique et social à l’initiation du traitement et après 5 ans de suivi ont été comparés.

14 patients ont été inclus dans le groupe CSAPA et 15 dans le groupe médecine générale. À l’initiation du traitement les patients suivis en médecine générale consommaient les opiacés plus souvent par voie injectable que les patients suivis en CSAPA (14 % vs 67 %; p = 0,001) et présentaient plus de troubles somatiques (80 % vs 36 %; p = 0,03), en particulier d’infections par le virus de l’hépatite C (47 % vs 7 %; p = 0,04). Après 5 ans, le taux de rechute était plus élevé dans le groupe médecine générale (47 % vs 7 %, p = 0,04) ainsi que le taux de mésusage (33 % vs 14 %, p = 0,01). Par contre l’amélioration de l’état général était jugée plus satisfaisante dans le groupe médecine générale (40 % vs 14 %, p = 0,01).

Depuis les dernières données issues des Baromètres Santé en 2016, plusieurs progrès concernant l'information des patientes et l'accès à la contraception ont eu lieu. Cette étude avait pour objectif d’évaluer la connaissance actuelle des jeunes femmes concernant les différentes méthodes contraceptives et les facteurs associés à une meilleure connaissance.

Cette étude observationnelle transversale a été réalisée auprès de femmes agées de 18 et 30 ans consultant pour tout motif dans un cabinet de médecine générale, de juillet 2017 jusqu'en avril 2018. Le questionnaire, anonyme, comportait vingt-six questions classées en trois parties : caractéristiques sociodémographiques, suivi médical et évaluation des connaissances relatives aux différentes méthodes contraceptives. Une analyse univariée descriptive a été réalisée à partir de ces questionnaires, suivi d'une analyse comparative pour évaluer les facteurs associés à la connaissance, à l'aide d'un score de connaisssance. L'analyse statistique a été réalisée avec le logiciel BiostatTGV® à l'aide d'analyses descriptives et comparatives (test du Chi2).

100 questionnaires ont pu être analysés. Notre population d’étude a déclaré un taux relativement faible de connaissance des différentes méthodes contraceptives (score moyen de 7,3/12), les plus connues étant dans l'ordre la pilule, le préservatif masculin, l'implant et le préservatif féminin. Le manque de connaissance se retrouvait tant sur leurs compositions, leurs modes de prise, que sur leurs durées d’efficacité. Ces données étaient identiques quel que soient le niveau socio-professionnel, l’âge ou un antécédent de grossesse. Certaines fausses croyances persistaient, comme la modification du panel contraceptif en fonction de la gestité ou la mauvaise connaissance des méthodes contraceptives protégeant des IST. Le niveau de connaissance s’améliorait significativement avec l’âge, mais pas en fonction d’un antécédent de grossesse.

La prise en charge de la lombalgie commune est essentiellement conventionnelle. Nous assistons à une majoration de l'utilisation  des traitements non conventionnels (TNC). Peu de revues systématiques de la littérature ont pu comparer les différents TNC sur la lombalgie et aucune étude n’a été faite sur leur efficacité perçue dans la population vue en médecine générale. Cette étude se propose d’ évaluer la connaissance, la prévalence et l' efficacité ressentie de ces pratiques en soins primaires, dans une population de lombalgiques subaiguës et chroniques de l’Île-de-France.

Etude descriptive observationnelle portant sur une période de 6 mois. A travers l’outil d’un auto-questionnaire à réponses fermées et ouvertes, 29 médecins généralistes de l’XXX ont pu recueillir les informations de 101 patients, âgés entre 18 et 75 ans consultant pour une lombalgie évoluant depuis plus de 2 semaines.

101 patients ont été inclus. Les traitements les plus utilisés sont l' ostéopathie, le massage thérapeutique et l' acupuncture. Aucun patient n’a rapporté d’effet indésirable. L’évaluation de l’utilité perçue est positive dans les trois cas. Le massage thérapeutique, l’ostéopathie, l’acupuncture sont les plus connus. 81.4% des patients essayerait un TNC si proposé par son médecin. Il existe une corrélation entre le fait d’utiliser au moins un TNC et le fait que ça soit le médecin traitant qui l’a suggéré. Les patients souffrant de dépression et ceux ayant déjà consulté un rhumatologue en utilisent plus souvent.

Evaluer les connaissances, attitudes, pratiques en matière de santé affective et sexuelle parmi les adolescents aux XXX.

CAPSEX-AF est une enquête transversale menée en 2017-18 dans une population de XXX et YYY scolarisés en Seconde générale/technologique ou professionnelle, réunis par sondage en grappe. Une phase pilote réalisée en 2016 avait permis d'optimiser les procédures. Comité d'éthique et CCTIRS avait donné leur accord. Le questionnaire utilisé pour la recherche a été conçu sur revue de la littérature et suite à discussion en conseil scientifique ainsi qu'en focus group dans trois classes de lycée. Après information adaptée des élèves et parents, l'autorisation d'un titulaire de l'autorité parentale était exigée, voire deux si un autre titulaire était identifié et joignable. Le recueil des données a été réalisé en ligne au sein des établissements scolaires. L'analyse a tenu compte du plan de sondage.

2247 élèves ont été inclus (taux de participation = 73,5%). On compte en règle générale moins de 5% de non-réponses aux questions posées. Les données aberrantes sont rares. Les résultats obtenus en XXX et en YYY sont similaires. Les connaissances de prévention sont insuffisantes et il existe une dissociation entre connaissances et pratiques. Les attitudes à l’égard de l’homosexualité sont fréquemment négatives, les attitudes face aux grossesses précoces souvent favorables et les antécédents de grossesse fréquents, en particulier en filière professionnelle. L’exposition à la pédopornographie est importante. Les antécédents de violence sont nombreux, en particulier chez les filles et en filière professionnelle.

Un médecin généraliste, en équipe avec une infirmière déléguée à la santé publique, décide, pour des patients posant problème dans la prise en charge clinique  -objectifs systématiquement non atteints, patients dans le déni, patients qui trouvent peu de temps pour venir - de faire appel au cours de sa consultation à l'infirmière. Lors d'une rencontre de 20 minutes, médecin et infirmière, avec le patient, explorent les problématiques, avec une double regard. Cette consultation a lieu dans le bureau de l'infirmière ou du médecin et concerne 1% des patients. La stratégie thérapeutique se nourrit des compétences-connaissances- perceptions de chacun des membres du binôme. Ces consultations à trois sont des points de départ de consultations alternées médecin - infirmière, pour des patients chroniques et font naître des possibles d'une avancée de la pratique infirmière.

Quand notre profession médicale s'interroge sur son rapport aux para-médicaux, il apparaît dans le prolongement du travail en équipe une approche orignale et innovante dans ces consultations à 3 : le travail en équipe médecin généraliste - infirmière n'est plus une innovation, mais l'apparition de ces consultations en binôme professionnel avec le patient nous parait être le lieu d'une avancée de la pratique infirmière, de formation du médecin, de l'infirmière, ce qui conduit à une avancée de l'équipe.

Le langage commun de professionnels qui se concertent est ici partagé par le patient. Le changement de posture du professionnel, induit un changement dans la posture du patient lui même, et une alliance thérapeutique nouvelle. Le temps de formation en situation de travail devrait être valorisé comme acquis de l'expérience. L'expérience ouvre de nouveaux domaines de collaboration.

Objectif principal: Explorer ?les connaissances, les représentations, les pratiques et les freins concernant la contraception chez les jeunes femmes de l’île de XXXX Objectif secondaire: faire émerger des pistes pour améliorer l’accès à une contraception adaptée et choisie de façon éclairée

Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès des femmes de XXXX âgées de 15 à 25 ans. Les femmes ont été recrutées à l'issue d’une consultation au dispensaire pour constituer un échantillon raisonné, en variation maximale. Les entretiens ont été retranscrits intégralement à partir des enregistrements audio réalisés, puis anonymisés. L'analyse du verbatim a été conduite selon la méthode de la théorisation ancrée,

17 jeunes femmes, dont 5 mineures, ont été rencontrées. Leurs histoires de vie étaient marquées par des grossesses non désirées: sur les huit femmes enceintes ou mères, une seule avait envisagé sa grossesse. Si deux femmes avaient eu recours à l'IVG, la plupart avaient choisi de mener leur grossesse à terme et ont élevé ou "donné" leur enfant à un proche. Parmi les 9 participantes ne souhaitant pas de grossesse, seulement 6 femmes disposaient d'un moyen de contraception efficace. Plusieurs freins concernant la contraception retrouvés étaient déjà décrits dans la littérature: des connaissances sur la contraception et la physiologie du corps humain insuffisantes, la survenue ou la peur d'effets indésirables, des représentations erronées source de méfiance. Cette étude a permis d'identifier des freins plus spécifiques à cette population: l’existence d’un tabou sur le sujet plus global de la sexualité, des difficultés logistiques d'accès à la contraception et le manque de confidentialité au dispensaire.

En France, la couverture contraceptive est forte mais on estime qu’une grossesse sur trois est non désirée. Le paysage est fortement dominé par la pilule et il parait utile d’identifier les femmes rencontrant des difficultés avec leur contraception orale afin d'apporter une aide à la prescription individualisée. Objectif principal : Mesurer la prévalence des femmes non satisfaites de leur pilule et identifier les facteurs de risque psycho-sociaux de non adéquation de la contraception orale. Objectif secondaire : identifier les femmes envisageant de changer de méthode contraceptive. Critères d’inclusion : femmes majeures, sous pilule contraceptive.

Etude transversale descriptive et analytique, multicentrique en ambulatoire. Recueil avec un questionnaire auto ou hétéro-administré, de décembre 2017 à mai 2018. Critères de jugement: satisfaction (critère principal), sentiment d’une contraception non adaptée au mode de vie, difficulté ressentie pour prendre quotidiennement sa pilule, observance (critères secondaires). Analyse statistique avec le test du Chi2 (ou Fisher si n<5), significativité si p ? 0,05.

182 questionnaires ont été analysés. 22,4%(n=40) des femmes  n’étaient pas satisfaites de leur contraception. Les situations de précarité socio-professionnelle, d’instabilité ou de fragilité affective et sexuelle, le nombre élevé d’enfants, les périodes de transition entre deux méthodes, de post-partum et post-abortum étaient des facteurs de risque de non adéquation de la contraception orale. Lorsque la contraception n’était pas adaptée, plus d’un tiers des femmes n’envisageaient pas de changer de méthode. Seules les femmes ressentant des difficultés dans leur relation de couple y songeaient.

La grippe 2015-2016 a compté : 49500 passages aux urgences, 3050 hospitalisations, 1109 en réanimation, 48% de patients vaccinés. La VAG est recommandée pour les Professionnels de Santé (PdS) depuis 2005, mais la Couverture vaccinale antigrippale (CVA) des PdS reste médiocre 28 à 39%, face à un objectif de la DGS de 75%.  L’objectif est d’évaluer la CVA des PdS (Libéraux (L) et Hospitaliers (H)) du même bassin de santé durant l’hiver 2015-2016, puis déterminer leurs freins et motivations.

Etude descriptive observationnelle transversale par auto-questionnaires distribués à tous les PdS du bassin de santé, en porte à porte : 565 PdSL, 868 PdSH ciblés. Variables recueillies : caractéristiques des PdS, connaissances sur la transmission grippale, VAG, motivations ou freins (choix multiples construits à partir d’une revue narrative de la littérature). Recueil anonyme sur tableur, variables qualitatives exprimées en %.

Taux de participation : 75% PdSL, 71% PdSH. CVA moyenne : 17,5% PdSL (MG 73%, Spécialistes 41%, IDE 19%, Pharmaciens 18%, autres <5%), 10% PdSH (Internes 50%, Médecins 36%, IDE 7%, autres < 5%, meilleures CVA en Infectiologie 21%, Réanimation 20%, Urgences 18%). Motivations : personnelle 80% (L)-89% (H), protection des proches 62-52%, éviter arrêt de travail 61-23%, recommandation professionnelle 59-56%, protection des patients 59-69% Freins : peur composants 25-36%, homéopathie 30-22%, non concerné 18-20%, inefficacité 10-18%

Les cystites récidivantes (CR) représentent une pathologie fréquente et bénigne, mais dont l’influence sur la vie quotidienne et les coûts individuels et collectifs ne sont pas négligeables. Même si certains facteurs favorisants sont classiques, la physiopathologie des CR reste obscure et les prises en charge diagnostiques et thérapeutiques très hétérogènes, malgré leurs codifications partielles par les recommandations. Les patientes semblent demander davantage de traitements non antibiotiques et d’information. Aucune étude n’ayant évalué leurs besoins et leurs attentes, notre objectif principal était donc de les préciser, dans le but d’élaborer une fiche d’information patiente adaptée.

Nous avons choisi de réaliser une étude qualitative par entretiens semi-dirigés de patientes souffrant de CR, recrutées de façon multimodale au sein de la Communauté d’Agglomération du Pays XXX. Ces entretiens ont été effectués à l’aide d’un guide d’entretien évolutif conçu en amont, ils ont été enregistrés puis retranscrits ad verbatim. Ils ont ensuite fait l’objet d’une analyse thématique à l’aide du logiciel N-Vivo.

Nous avons inclus 26 patientes souffrant de CR, de Janvier 2018 à Avril 2018. Nous avons constaté des connaissances hétérogènes, une influence forte sur leur vie quotidienne et un ressenti dominé par l’anxiété. Les démarches étaient elles aussi hétérogènes, en dehors de la volonté d’éviter les antibiotiques et de recourir à des traitements alternatifs. Les patientes reprochaient également un défaut d’implication du médecin et de la société, un défaut d’anticipation et d’information dans le cadre d’une prise en charge trop superficielle. Elles demandaient une autonomisation au moyen de prescriptions anticipées, un suivi pluridisciplinaire et surtout une information adaptée.

Le développement durable concerne les citoyens et les entreprises. En France, il n’existe pas de recommandation à l’intention des médecins sur la manière d’inclure le développement durable à leur pratique. L’objectif de cette étude est deréaliser une appréciation des pratiques des médecins généralistes en matière de développement durable à l’échelle des cabinets médicaux. Elle cherche à comprendre dans quelle mesure les médecins généralistes sont prêts à intégrer le développement durable dans leur pratique.

Une étude qualitative a été menée auprès de professionnels du développement durable et de médecins généralistes. 19 entretiens semi-dirigés ont été réalisés entre octobre 2016 et janvier 2018 puis analysés selon la théorisation ancrée. Un site internet sur le développement durable au sein des cabinets médicaux a été réalisé dans un second temps.

Les différents entretiens nous ont permis de mettre en évidence que le développement durable était mal connu des médecins. Ceux-ci mettent en perspective la question financière et leur sentiment d'impuissance. Ils restentnéanmoins ouverts à l’idée de repenser leur exercice de la médecine pour le rendreplus durable en favorisant notamment la médecine collective, la communication et une réflexion de leurs prescriptions.

Une ville historiquement engagée dans le développement de l’accès aux soins et la promotion de la santé lance une réflexion sur l’opportunité de créer une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). La démarche a consisté à élaborer un diagnostic territorial (2017), définir des objectifs stratégiques (1er trimestre 2018), planifier les actions (2ème trimestre 2018), prévoir la gouvernance (3ème trimestre 2018) et contractualiser avec l’ARS (prévu 1er trimestre 2019). Elle a permis l’émergence d’un noyau de 30 professionnels prêts à s’investir dans la création d’une CPTS, association fondée en juin 2018 et rassemblant des professionnels de santé de premier ou de deuxième recours et des acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux (CMP, CMPP, PMI, EHPAD, CAMSP, IME, IMPro, ESAT, DPAS, ASE). L’écriture par ces professionnels d’un projet de santé a été une condition du succès, autour de 3 axes principaux : créer une communauté de professionnels sur la commune, fluidifier le parcours des patients, développer des actions de prévention.

La CPTS émane de l’initiative des professionnels de santé de ville. Le projet ne vise pas seulement à améliorer la réponse à la patientèle de chaque acteur mais aussi à organiser la réponse à un besoin en santé sur un territoire. C’est une approche de responsabilité populationnelle au sens où les différents acteurs acceptent de s’engager dans une réponse, qui peut impliquer pour eux de prendre part à des actions ou d’accueillir des patients, sortant de leur exercice et de leur patientèle habituels.

Chaque action ne doit pas nécessairement comporter des représentants de l’ensemble des catégories d’acteurs mais une attention particulière doit être apportée à ce que l’ensemble des acteurs utiles soient intégrés. Plus les processus sont complexes et les actions diversifiées, plus l’appui sur le territoire se révèle utile.

L’objectif principal de cette étude était de définir les critères de qualité du courrier rédigé par le médecin généraliste adressant un patient au service d’accueil des urgences.

Une étude prospective, monocentrique, qualitative, analytique, par méthode de consensus Delphi®, a été menée de janvier à juin 2018, auprès d’un groupe d’experts composé de médecins généralistes (MG) xxxxxxxxxxxxxx , d’Infirmier(e)s d’Accueil et d’Orientation (IAO) et de médecins urgentistes (MU) du SAU de l’hôpital xxxxxxxxxxx. Le principe était d’administrer à ces experts des questionnaires contenant des critères relatifs à la réalisation du courrier d’adressage du médecin généraliste lors de l’envoi d’un patient aux urgences. Ces critères étaient reformulés entre chaque ronde jusqu’à l’obtention d’un consensus.

Le taux de participation final était de 89% soit 32 experts sur 36. À l’issue des 3 rondes, 30 critères sur 31 ont été validés. Un rapport synthétique a été créé, contenant les critères devant figurer dans le courrier d’adressage ou apportant une aide à sa rédaction.

L’objectif est de décrire les profils et les caractéristiques des patient(s) et patiente(s) percus comme porteurs d’un état de fragilité, en situation de basculement vers une situation médico-sociale périlleuse et pris en charge par des équipes pluri-professionelles libérales en médecine générale.

Chaque centre devait inclure le ou la prochaine patient(e) présentant un cas complexe ayant nécessité l’intervention, concomitamment à l’action de l’équipe MG traitant- infirmiére de prévention, de structure(s) médico-sociales externes. Un questionnaire électronique comportant de nombreux item (70) de recueil standardisé a été mis à la disposition des infirmières investigatrices. L'exploitation (anonymisée) est assurée par une équipe de recherche propre au réseau national sollicité, les résultats sont communiqués en décembre 2018 pour information et appropriation.

La population des 169 centres investigateurs, de cette enquête représente 514 831 patients. 442 patients (60 % sont des femmes)ont été inclus. L'analyse des inter-corrélations entre les questions montre 3 groupes majeurs de patients: Le groupe 1 (101 patients) regroupe les patients en début de fragilité ,le groupe 2 (78 patients) regroupe les patients en phase de fragilité avérée,le groupe 3 (27 patients) regroupe les patients considérés en fragilté sociale.Globalement au sein de cette population l’existence d’une hospitalisation récente est un facteur de risque de rupture d’équilibre majeur, pour 46,66 % des patients cet élément était présent. Avec une prévalence supérieure pour les hospitalisations non programmées (HNP), 26,81 % des patients observés ont été sujets à une HPN.

Création d’un atelier de découverte de l’échoscopie pour les internes sur simulateur gynéco-obstétrical haute-fidélité, échographes ultraportables et échographes traditionnels.

L'objectif de cet l’atelier était la sensibilisation à la découverte de l’échoscopie à la fois comme outil pédagogique et comme technique, dans ses indications et limites en pratique courante de médecine générale.   Les internes réalisaient des échoscopies entre eux ainsi que sur un simulateur gynéco-obstétrical haute-fidélité sous la supervision d’un enseignant. Le laboratoire de simulation et le département de médicine générale ont mis à disposition : 2 échographes traditionnels (sonde abdominale, linéaire, phased array), un échographe ultraportable Vscan sonde phased-array, un simulateur gynéco-obstétrical Medaphor (sonde transvaginale, transabdominale).

L'atelier optionnel de 3 heures a eu lieu en novembre 2018. Treize internes en stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée ont participé. Ils étaient répartis en groupes de 4-5 étudiants/échographe et supervisés par 3 enseignants. Une présentation courte théorique sur la définition de l'échoscopie et l'échographie a précédé l'enseignement pratique. L’orientation des sondes et les principaux réglages ont été pratiqués. Chaque étudiant a découvert les bases de la sémiologie échographique abdominale, cardiaque, vasculaire avec calcul des index de résistance systolique, musculo-squelettique, thyroïdienne et gynéco-obstétricale. Le temps de découverte était suffisant et plusieurs indications utiles en médecine générale ont été objectivées, le but n'étant pas d’apprendre l'utilisation de l’échographie. Cet atelier a permis aux étudiants de découvrir l'outil échographique comme un outil pédagogique en faisant la concordance entre l'examen clinique et la visualisation directe echoanatomique. Différents domaines d'utilisation de l'échoscopie ont été explorés via la simulation et la participation active à l'atelier.

- Réduire la mortalité due aux morsure de serpents par une action conjointe entre l’offre de soins et la communauté

- Un dialogue communautaire est organisé sur les morsures de serpents - Le Centre de Recherche est sollicitée  sur la problématique des morsures de serpent  ; - Les ressources financières sont mobilisées  par la communauté - La prise en charge  est définie et opertionelle

1- Le 04 Novembre 2016, le dialogue communautaire a permis de constater:    -la fréquence des envenimation 19 cas avec 10 décès courant 2015    -L’absence du  sérum antivenimeux dans les centres de santé,  Hôpitaux et officines;    -l’absence de formation du personnel de santé 2- Le 06 mai 2016, le Chef du département de vénérologie  ar élucidé les différents acteurs sur la problématique des envenimations         -le SAV coûte 1200000 Fg non accessible à la population paysanne;                  -16 agents de santé ont été formés 3- Le 10 mai 2016, fixation des cotisations     -  1000000fg (moins de 1000Hbts),1500000 fg ( 1500 à 2000 Hbts ), 2000000 fg ( plus de 2000 Hbts);    -  un comité de pilotage a été installé  4- Le 31 mai 2016, 1350000 FG  ont été mobilisé, ainsi10 flacons de SAV ont été achetés, . 5- Du 1er juin 2016 au 31 mai 2017 soit 19 mois, 41 cas de morsure dont 16 cas d’envenimation, décès 3 ,taux de létalité 7,32 par morsure et par envenimations 5,33

L'objectif de cette étude était de décrire les pratiques diagnostiques et thérapeutiques des médecins généralistes concernant la prise en charge des troubles climatériques de la femme préménopausée.

Étude quantitative transversale des pratiques déclaratives des médecins généralistes exerçant dans le XXX sur la prise en charge du syndrome climatérique de la préménopause. Il existait deux modalités de recueil différents, par questionnaires en ligne ou par courrier, avec questions binaires ou à choix multiples. Le questionnaire abordait la perception des médecins généralistes sur les troubles du climatère, leur pratiques diagnostiques et thérapeutiques en période de préménopause. Les résultats ont fait l’objet d’analyses descriptives, les profils des prescripteurs et non prescripteurs de bilans hormonaux ont été comparés par analyses univariées.

Parmi les 113 médecins généralistes répondants, 67,3% avaient recours à un bilan hormonal. L’absence de formation complémentaire en gynécologie et les difficultés ressenties par les médecins généralistes étaient associées à la prescription de bilan hormonaux. Concernant la prise en charge thérapeutique des bouffées vasomotrices et troubles neuropsychiques de la préménopause, les pratiques étaient très disparates, contrairement à la prise en charge des symptômes génito-urinaires où les traitements locaux étaient majoritairement prescrits. Les médecins généralistes recommandaient facilement les règles hygiéno-diététiques et médecines douces respectivement en première et deuxième intention et avaient recours au spécialiste ou traitement hormonal de la ménopause (THM) devant la persistance des symptômes. Par ailleurs 15,9% des médecins généralistes prescrivaient un THM en première intention.

Dans la demence, le médecin généraliste est en première ligne pour diagnostiquer la maladie et assurer le suivi du patient. Il est cependant confronté à de réelles difficultés, car la prise en charge demande des connaissances médicales, mais également sociales, juridiques, économiques et paramédicales. Il existe de nombreux sites internet pour les aidants afin de les accompagner dans leur rôle d’« aide à la personne ».  Ce site internet (demenceclic.fr) apporte une réponse à cette problématique  , sous la forme d’un catalogue de ressources documentées, s’apparentant à un Système d’Aide à la Décision Clinique. Il se divise en sept parties qui sont : « l’examen clinique », « les testsneuropsychologiques », « les examens complémentaires », « les traitements », « les soignants de proximité », « les différentes aides », « pour les aidants ».

Enquête d'acceptabilité a été réalisée auprès de 36 médecins généralistes.  Ils étaient répartis en 3 groupes homogènes, les médecins généralistes installés et maîtres de stage universitaire (MSU), médecins généralistes installés et non MSU, et les médecins généralistes remplaçants Le site a été supervisé par des généralistes, gériatres, neurologues.

Ces groupes ont évalué positivement le site en jugeant de son utilisabilité (accessibilité, structure, navigation et apparence), de sa fiabilité (crédibilité, contenu scientifique du site) et de l’intérêt général de Demenceclic. Le site a reçu un très bon accueil auprès des 36 médecins testeurs. La grande majorité (94%) pense l’utiliser à l’avenir dans sa pratique quotidienne.

La prévalence du surpoids et de l’obésité infantiles a été multipliée par 5 en France entre 1960 et 2000. Le département du XXX était en 2013 le 5ème département français le plus touché par l’obésité quel que soit l’âge. Objectifs: Explorer l'état des lieux et les attentes de médecins généralistes (MG) du XXX en matière de dépistage du surpoids et de l’obésité infantiles.

Enquête transversale quantitative descriptive par auto-questionnaire électronique en 2018 auprès de MG volontaires du XXX (source: CO et URPS). Questionnaire: Questions ouvertes, réponses à choix multiples. Deux parties: Une sur le dépistage clinique du surpoids et de l’obésité infantile; l'autre sur l'orientation, les difficultés de la PEC, les attentes des MG. Critères  de jugement: Principal: Pourcentage de MG mesurant la taille, le poids, l’IMC, le tour de taille (Recommandations HAS 2011) et à quelle fréquence. Secondaires: Orientation des enfants, difficultés et attentes des MG.

53 réponses validées (6,9%) sur 769 MG contactés. Dans 96,2% des cas, le surpoids et l’obésité est diagnostiqué. Seulement 47,2% des MG déclarent mesurer régulièrement l’IMC chez tous les enfants et 18,9% systématiquement si surpoids ou obésité. Le tour de taille n’est jamais mesuré dans 50,9% des cas. Orientation: 56,6% à des professionnels de  proximité (pédiatre, endocrinologue, nutritionniste), 86,8% en centre spécialisé si obésité sévère. Difficultés: manque de temps (62,3%), délais de consultations specialisées trop longs (76,5%), refus des familles (35,3%), problème de compréhension (67%), contexte socio-économique défavorable (81%). Attente principale: accès rapide à des réseaux de soins spécialisés coordonnés (84,5%).

Le dépistage génétique préconceptionnel (DGP) consiste en des tests génétiques évaluant le risque pour un couple d’avoir un enfant atteint de certaines maladies génétiques. Ces tests, encore très récemment, concernaient uniquement certaines communautés ou familles exposées à un surrisque de maladie génétique. Ces tests sont désormais accessibles en population générale dans plusieurs pays et sont actuellement discutés en France. Ce DGP soulève de nombreuses interrogations  médicales, éthiques, et sociétales. L’objectif de notre étude était d’explorer l’opinion en population générale concernant ce type de test en France.

L’étude a reçu un avis favorable du comité d’éthique. Les données ont été recueillies par questionnaire, disponible en version imprimée et en ligne via le logiciel sphinx® du 10 novembre 2017 au 5 mars 2018. Le recrutement s’est fait via réseaux personnels et sociaux et mailing-lists associatives et au sein de cabinets médicaux. Une analyse statistique descriptive et multivariée par régression logistique a été réalisée avec comme variable à expliquer l’opinion favorable à l’accès au DGP en France.

1568 personnes ont participé. 91% se déclaraient favorables à l’accès à ce type de test en France. 73% étaient favorables à un test accessible sur prescription médicale et 78% étaient en faveur d’un remboursement par la sécurité sociale. En cas de projet parental, 57% réaliseraient le test et 19% déclaraient ne pas souhaiter y recourir, en lien principalement avec les convictions éthiques et morales, l’inquiétude potentiellement générée et la possible remise en cause du projet parental. Avoir un projet parental, un proche atteint de handicap, être diplômé d’études supérieures étaient associés de façon statistiquement significative et indépendante à une opinion défavorable. 60% souhaitaient être informés par un médecin généraliste ou gynécologue.

Evaluer si une intervention ponctuelle auprès de médecins généralistes (MG) - la notification nominative de leurs patients n'ayant pas réalisé le test fécal immunologique (FIT) - augmente la participation des patients au dépistage ainsi que le taux de cancers colorectaux diagnostiqués à 2 ans.

Un essai randomisé par cluster en 3 bras parallèles a été conduit de juillet 2015 à juillet 2017, incluant les MG de 801 cabinets médicaux ainsi que leurs patients de 50 à 75 ans à risque moyen de cancer colorectal, n'ayant pas participé au dépistage organisé. Bras Intervention : les MG recevaient la liste nominative de leurs patients n'ayant pas participé au dépistage. Bras Sensibilisation : les MG recevaient un courrier d'information générale sur la participation locale au dépistage organisé. Bras Contrôle : les MG poursuivaient leur pratique habituelle. Les critères de jugement principaux étaient la participation des patients au dépistage par FIT ainsi que le taux de cancers colorectaux diagnostiqués à 2 ans.

Les 1446 MG inclus ont été randomisés ainsi : 496 dans le bras Intervention, 495 dans le bras Sensibilisation, 455 dans le bras contrôle. Les données de 31229 patients éligibles affiliés à ces MG ont été analysées à 2 ans. La participation au FIT était plus importante dans le bras Intervention : 28.9% [28.0-29.8] comparée au bras Sensibilisation : 26.9% [26.1-27.8] et au bras contrôle : 25.3% [24.4-26.1], p<0.001. Il n'y avait pas de différence significative concernant le taux de cancers colorectaux diagnostiqués, entre le bras Intervention : 0.13% [0.07-0.22], le bras Sensibilisation : 0.08 [0.04-0.16] et le bras contrôle : 0.07% [0.03-0.14].

Peu d’échelles de repérage de fragilité sont utilisées en médecine générale, en raison du caractère chronophage et leur réalisation n’est pas systématiquement adaptée au mode d’exercice libéral. Nous avons ainsi conçu une nouvelle échelle de dépistage rapide de fragilité en Médecine Générale, conçu avec des médecins généralistes. Dépistage rapide du risque de fragilité en Médecine Générale: 1. Y-a-t-il une perte de poids de plus de > ou égal à 5% en 6 mois? 2. Test d’appui monopodal <5secondes (debout sur une seule jambe)? 3. Vit-il/elle seule à domicile? 4. Existe-il des aides à domicile? 5. Se plaint-il de troubles de la mémoire? (réponse pouvant être donnée par un aidant) 6. A-t-il plus de 5 classes thérapeutiques (> ou égal à 5) sur son ordonnance, depuis moins de 6 mois?

Cette échelle a été testée dans un cabinet de Médecine Générale, à Plancoët, Bretagne, de manière prospective, pour une durée totale de 6 mois. Seuls les patients de plus de 75 ans et ayant un ADL >=4 ont été inclus.

102 patients inclus en cabinet de Médecine Générale, avec un âge moyen= 82,65. 55 femmes et 47 hommes. La proportion de sujets âgés fragiles dans notre échantillon entre notre échelle et l’échelle de FRIED aussi qu’avec l’échelle de SEGA volet A reste très comparable. En effet, elle s’établit à 74.5% pour notre échelle, 69% pour l’échelle de SEGA volet A, 75.5% pour l’échelle GFST et 60.8% pour l’échelle de FRIED. Le temps de passation de notre échelle s’établit à moins de 2 minutes et ne nécessite aucune formation au préalable. Sa sensibilité est à 83,9% et sa spécificité s’établit à 67,5%. Sa valeur prédictive positive est 80%, et sa valeur prédictive négative est à 73%.

Les maladies dermatologiques représentent 2,5 % des motifs de consultations annuels des médecins généralistes. Il n’existe pas de système informatique d’aide à la décision médicale (SIADM) de thérapeutique dermatologique en médecine générale. Le site DERMATOCLIC propose de mettre à disposition des médecins généralistes un SIADM de thérapeutique en dermatologie fiable, facile d’utilisation, gratuit, indépendant, adapté à l’exercice ambulatoire au format de la consultation et à l’épidémiologie des dermatoses en médecine générale.

Nous avons évalué à grâce à une grille standardisée les sites internet en dermatologie existants destinés aux professionnels de santé. Le cahier des charges de DERMATOCLIC a été créé pour assurer son ergonomie et sa pertinence. Nous avons testé son utilisabilité par un panel de généralistes grâce au questionnaire System Usability Scale (SUS).

L’étude pilote d’utilisabilité a été réalisée à l’aide des médecins généralistes testeurs sur une version beta du site et a montré un haut degré de satisfaction concernant l’utilisabilité, la pertinence et le design du site. Le score SUS était 92,4/100.

L’épuisement professionnel des médecins est une pathologie fréquente. En 2008, 43% des médecins européens étaient atteints. Les conséquences sont individuelles avec l’augmentation des consommations addictives, et sociétales avec un risque de désertification majoré. Il est caractérisé par un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation, et une diminution de l’accomplissement personnel Actuellement les études réalisées sur les mesures de prévention du burn-out sont disparates, alors même qu’une étude réalisée en 2016 montre qu’il existe des méthodes efficaces de lutte contre le burn-out. L’objectif principal de cette étude était de décrire les méthodes de prévention et de prise en charge de l’épuisement professionnel des médecins et internes de spécialité médicale, et l’objectif secondaire était de mettre en évidence les méthodes adaptées au médecin généraliste.

Cette revue systématique de la littérature a été conduite entre juin et septembre 2017. Une recherche a été effectuée dans PUBMED, Web of Science, Embase et Psychinfo Les 2208 articles sélectionnés via l’équation de recherche ont été inclus et la sélection s’est faite selon les critères PRISMA.

Trente et un articles ont été retenus. Deux grandes catégories de mesures se distinguent. Premièrement : les méthodes personnelles : les techniques de supervision (6 études) et les techniques de méditation (6 études dont 4 sur la pleine conscience). Deuxièmement : les méthodes organisationnelles avec la limitation des heures de travail (3 études)

Identifier les facteurs sociodémographiques et socioprofessionnelles qui déterminent l’adoption d’un type de méthode contraceptive. Tenter de fournir des éléments concrets pouvant orienter la prescription d'une contraception.

Le choix de la méthode contraceptive en fonction de diverses caractéristiques sociodémographiques a été étudié à partir de données tirées d'un échantillon de 9670 femmes âgées de 18 à 40 ans issues de la cohorte CONSTANCES. Après une analyse descriptive, une méthode par régression logistiques multivariée a été utilisée pour identifier les caractéristiques associées à un choix contraceptif.

La majorité des femmes de notre enquête utilisent un moyen de contraception. La pilule est de loin le contraceptif le plus utilisé (51%), devant le stérilet (24%) et le préservatif (17%). Le recours à une autre méthode est plus rare (8%). Le choix d’une méthode contraceptive est lié à l’âge et au nombre d’enfant. La pilule est le moyen des plus jeunes, nullipares alors que le stérilet est le moyen des femmes ayant la trentaine et ayant atteint le nombre d’enfants souhaité. Dans cette étude, le préservatif est utilisé par toutes les tranches d’âge mais son utilisation augmente avec l’âge et le nombre d’enfants. Le revenu n’influence pas le choix de la méthode contraceptive au contraire du niveau d’étude et de la catégorie socioprofessionnelle. La pilule s’est banalisée dans toutes les catégories socioprofessionnelles. Le stérilet est le moyen contraceptif privilégié des femmes ouvrières. Le préservatif est autant utilisé par les femmes inactives (p<0,001) que par les cadres (p<0,02). Enfin, l’influence de l’origine géographique est frappante surtout concernant l’utilisation du préservatif chez les africaines du nord, les asiatiques et européennes.

Décrire l’exercice clinique réel des médecins généralistes formés à la Faculté XXX entre 2004 à 2012 ?

L'ensemble des médecins ayant validé leur DES de médecine générale ont été contactés par téléphone. Les données recueillies étaient: - nombre d'activités, - "spécialité" exercée, - temps de travail, - département d'exercice, - début d'activité, - mode d'exercice : installation, remplaçant, hospitalier ou autre, - mode de rémunération, - Si installé: statut, type de cabinet, pratique d'une médecine à exercice particulier, maître de stage universitaire, - formations complémentaires réalisées,

Sur 296 généralistes formés, 262 ont été interrogés (participation 88,5%). 34 exercices professionnels différents ont été recensés. 53,1% des médecins exerçaient la médecine générale dans au moins une de leurs activités. Parmi les 131 médecins ayant la médecine générale comme activité principale  75,5% étaient installés (88,6% en groupe et 83,8% en libéral). Il s’agissait d’une activité unique pour 63,8% d’entre eux. Parmi les généralistes installés, 27,6% pratiquaient une médecine à exercice particulier (MEP), 75,8% de manière occasionnelle, 13,8% de manière prédominante et 10,3% de manière exclusive. L’hypnose (21%) était la MEP la plus fréquente. Les remplaçants constituaient 25,9% des médecins ayant un exercice de médecine générale dans une de leurs activités. Les médecins qui ne pratiquaient pas la médecine générale étaient principalement urgentistes (25%) et gériatres (14,3%).

Early Life Adversities (ELAs) defined as physical, sexual and emotional abuse and household dysfunction are considered as a significant worldwide problem. Our study aimed to investigate the relationship between ELAs and sleep disorders during pregnancy.

We performed a prospective study on a sample of pregnant women in five Primary Health care Centers (PHC) in the region of X from September 2015 to August 2016. Enrolled women were followed during the second and the third trimester of pregnancy and during the postnatal period. ELAs were evaluated using the Arab version of the Adverse Childhood Experiences-International Questionnaire (ACE-IQ) developed by WHO, and the sleep quality was evaluated using the Arabic version of the Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI).

The 593 women participating in at least one reporting on sleep during their pregnancy were an average of 29 years old (SD = 5). Our results found that ELAs (intra-familial and social ELAs) are common among pregnant women. The most frequent intra-familial ELAs were household dysfunction (58.3%) and physical abuse (40.0%) and the most frequent social ELAs were community violence (40.0%) and peer violence (39.3%). At the second trimester of pregnancy, social ACEs (p < .001) were the significant main effects predicting sleep quality. In contrast, at the third trimester, intra-familial ACE (p < .001) rather than social ACE (p < .01) demonstrated the stronger influence on sleep. The post-natal period demonstrated much the same pattern with intra-familial ACE (p < .001) and social ACE (p < .001), again showing significant main effects.

Cette action à comme objectif la réduction de l’impact environnemental des résidus médicamenteux? en améliorant la collecte des médicaments non utilisés en réduisant l’utilisation de molécules écotoxiques. Cette problématique peu connue des professionnels prescripteurs de molécules médicamenteuses est un enjeu de santé publique, même si actuellement les effets délétéres sur la santé humaine n’ont pas été mis en évidence. Selon un modèle suédois  (Swedish Medical Product Agency) basé sur 3 critères de Persistance, Bioaccumulation et Toxicité (PBT) chaque molécule obtient un score allant de 0 à 9. Cette information, si elle est connue des prescripteurs, peut être inclue dans la stratégie thérapeutique afin qu'à efficacité égale la molécule ayant le plus faible score puisse être choisie par les prescripteurs. Ce travail analyse l’expérience collective pour l’écoprescription et la préservation de la qualité de l’eau.

Entre Juin 2017 et septembre 2018, une campagne d’information et de sensibilisation des prescripteurs libéraux (médecins, pharmaciens et vétérinaires) et de la population à été organisée sur une zone impact de 55 000 habitants, permettant au promoteur d’évaluer l’impact et l’appropriation du concept d’écotoxicité environnementale. La diminution de l’impact pouvant être associée par l’utilisation de molécules à faible coefficiant d’écotoxicité, par une diminution d’utilisation de médicaments dans les stratégies thérapeutiques, et par le retour vers les pharmacies des MNU.

Cette étude nous a permis de réfléchir sur la problématique des MNU et de la communication préalable de l'indice du score d'impact environnemental des médicaments. La contamination des eaux liée à la médecine humaine n’est pas seulement due à l’élimination des MNU dans les sanitaires, mais également aux médicaments « utilisés » après métabolisation par l’excrétion naturelle des êtres humains et des animaux.

Objectif principal : - Etudier l’accès des QRcode par des patients non formés à son emploi Secondaire : - Analyse des données recueillies par le questionnaire (tranche d’âge des utilisateurs, sexe, site santé...)

Methode : A partir du logiciel médical de 11 médecins généraliste sur 3 cabinets différents (semi-rural et de ville), a été intégré pendant 14 jours sur chaque ordonnance un QRcode qui oriente vers un questionnaire en ligne. Au moment de remettre l’ordonnance, le médecin explique succinctement la présence du QRcode (thèse sur l’internet santé) sans en faire la démonstration.  Le questionnaire est actif ensuite pendant 3mois. Analyse : Est calculé le rapport entre les réponses aux questionnaires et les patients ayant eu une ordonnance pendant la période d'inclusion. Les objectifs secondaires sont explorés via les réponses aux questionnaires, avec notamment, les tranches d’âge (16-30ans, 31-45ans, 46-60ans, 61-75ans, >75ans), sexe (Homme/femme), besoin aide pour utiliser QRcode et les sites internet utilisés lors de recherche de santé.

Après les 14 premiers jours d'inclusion, sur les 1330 patients inclus, on dénombre 139 QRcode flashé, 101 adresses IP différentes et 67 questionnaires remplis. . Parmis les adresse IP 33 n'ont pas complété de questionnaire. Si on ne concidère que le rapport questionnaire rempli sur patient inclu, nous obtenons sur les 14 premiers jours un taux de réponses de 5,03%.  Dans les tranches d'age, le taux de réponses est le plus élevé chez les 31-45ans (8%) puis 16-30ans (6%) puis 61-75ans (4%) puis 46-60ans (3,8%) et enfin >75ans (2%). Fin janvier 2019 les données définitives seront récupérés et analysés.

Nous avons tenté de créer des démarches de gestion du risque diagnostique pour les situations cliniques les plus fréquentes en médecine générale.

Ce travail a été réalisé par un groupe de douze médecins généralistes, dont quatre internes. Dans un premier temps, une grille de rédaction pour construire les démarches a été élaborée. Ensuite, quatre binômes composés d'un interne et d'un senior, ont travaillé sur cinq résultats de consultation chacun. Les vingt démarches obtenues ont été discutées par le groupe d'experts, puis adressées pour une évaluation à 800 médecins généralistes.

La réalisation de ces démarches pour les vingt situations cliniques les plus fréquentes a été possible et le résultat est reproductible au sein des quatre binômes de travail. Il ressort de notre étude que les vingt démarches diagnostiques ont été approuvées par les médecins ayant répondus au questionnaire. Elles sont mieux acceptées par ceux qui utilisent une nomenclature pour relever leurs consultations et par les médecins de plus de cinquante ans. Il existe cependant une disparité d'intérêt selon les différentes démarches. L’intérêt parait par exemple naturellement moindre pour les situations cliniques bien définies et sans risque majeur identifié, comme l’arthrose ou la rhinite.

La santé sexuelle est un enjeu majeur et  contribue à la santé globale des patients. En tant que 1er recours, le médecin généraliste en est un acteur privilégié. Pourtant son abord reste complexe et rare en consultation, et les freins sont nombreux. La formation à ce propos reste timide, inégale et non consensuelle au cours du cursus universitaire de médecine générale (MG). Ainsi, quel devrait être le contenu d’une formation à l’abord de la sexualité en consultation de MG, destinée aux internes en MG, et quelle pourrait en être la forme ?

Un consensus a été recherché par méthodologie DELPHI, sur 3 tours successifs, entre avril et juin 2018, auprès de 27 experts sélectionnés pour leur(s) qualification(s) en santé sexuelle, enseignement, MG et/ou interne en MG. A chaque tour, tout objectif pédagogique proposé a ainsi été côté par les experts, puis la médiane calculée, et le degré de consensus évalué. Une analyse qualititative des commentaires a été effectuée pour la question de la forme.

Un référentiel a ainsi été élaboré, comprenant 44 objectifs pédagogiques répartis en 4 catégories : « travail sur soi », « Communication : être proactif », « Gestion d’une consultation en lien avec la sexualité » et « Renforcement des connaissances ». Les compétences prônées étaient : légitimité, neutralité, non-jugement, ouverture d’esprit, empathie, qualités de communication et relation médecin-patient centrée sur le patient. Les connaissances priorisées étaient : connaitre le concept de santé sexuelle, aspects psychologiques et affectifs de la sexualité, dépistage et prise en charge des violences sexuelles. La réflexion sur la forme d’une telle formation ouvrait sur une approche constructiviste, interactive et pluridisciplinaire.

La demande d'une consultation de dermatologie pose des problèmes de distance et d'accès au dermatologue ainsi que de délai d'attente. La télédermatologie pourrait être pour le médecin généraliste (MG) un outil diagnostique et thérapeutique intéressant et accessible. L’objectif de notre travail était de définir les besoins en télédermatologie des MG de notre région avant la mise en place d’un tel dispositif.

Nous avons mené une enquête de pratique prospective sur l’activité dermatologique des MG maître de stage des universités (MSU) dans notre région. Chaque interne en stage de niveau 1 a rempli au cours d’une semaine en novembre et une autre en décembre un questionnaire en ligne sur les motifs de consultation dermatologiques et la nécessité d’un avis dermatologique ou télédermatologique par le praticien observé.

Au total, 141 binômes constitués d’un interne et son MSU ont répondu au questionnaire. Parmi les 6533 consultations, 434 comportaient une plainte dermatologique correspondant à une incidence de 6,6 %. Un diagnostic était posé par le MG dans 77,9 % des cas avec un degré de certitude moyen de 8,6 sur 10. La majorité des motifs étaient infectieux (27,6 %), allergiques (15,7 %) et traumatiques (9,7 %).  Aucun avis n’était requis dans 65,2 % des 434 cas. Lorsqu’il paraissait nécessaire, il s’agissait d’un avis télédermatologique dans 28,3 % des cas et dermatologique dans 14,7 %. L’âge et l’expérience du MSU ne semblait pas influer sur la demande d’avis télédermatologique. Cette technique avait la préférence des MG pour les pathologies présumées infectieuses ou allergiques, mais était choisie à part égale avec les consultations pour les pathologies tumorales.

Depuis 2015, une formation optionnelle d'initiatiation à la médecine manuelle orthopédique et ostéopathique est proposée aux étudiants de 2ème cycle de la factulté de médecine de l'UPE XXX. 2 Unités d'Enseignements (l'une spécifique sur le rachis, l'autre sur les articulations périphériques) avec 3 ECTS chacunes entrent dans le cadre de la validation d'un Master 1 Biologie Santé.

Cette formation, non payante pour les étudiants, est la seule en France à proposer 20 herues de cours théoriques et 40 heures de travaux dirigés sur "Comment examiner un patient sur le plan locomoteur ?".

60 à 75 étudiants par semestre et plus de 20 enseignants participent à cette formation originale. Chaque cours et TD dure 2h00. Ils se déroulent en fin d'après midi, de 16h30 à 18h30, répartis sur deux jours par semaine,   afin de permettre aux étudiants d'y être en présentiel. Les gestes et techniques d'examen sont essentiellement enseignés par des spécialistes en médecine générale, parfois accompagné par d'autres spécialites , rhumatologues, rééducateur, chirurgiens orthopédistes ou médecins du sport.  Un mémoire diaporama, des QCM et un entretien oral permettent de faire valider dette formation.

En médecine ambulatoire les durées de suivi et le nombre de consultations par épisode de soins (EdS) ne sont pas connus pour les pathologies aiguës. Ce travail visait à proposer, pour chaque tableau clinique (TC) aigu du dictionnaire de résultat de consultation, une durée maximale habituelle de l’EdS, mesurée et un taux de consultation.

Les données de l’Observatoire de la Médecine Générale ont été analysées de 2000 à 2010. La durée habituelle de l’EdS est déterminée par une méthode ROC sur les courbes de densité cumulée (probabilité que l’épisode soit clos en fonction du temps), pour déterminer la durée minimum comprenant le maximum d’EdS. En utilisant cette durée, les consultations sont regroupées en EdS, puis comparées aux informations entrées par les médecins par le kappa de Cohen.

Sur 211088 patients recensés, 141000 patients permettaient le calcul d’au moins 1 durée EdS aigu, suivis par 118 médecins. Pour 114 diagnostics aigus, une durée maximale habituelle pour chaque type d’EdS a été proposée allant de 9 à 180 jours (médiane 49 IQR 38-58) et en moyenne 1,15 consultations par EdS. La concordance médiane était de 0,58 (IQR 0,41-0,71), la moitié des RC avaient le bon code de suivi attribué dans plus de 79% des cas (IQR 69-84).

La lecture de revues médicales est un des moyens de formation continue les plus cités par les médecins généralistes (MG). Son impact réel sur la pratique médicale est cependant peu évalué dans la littérature. Une étude a évalué en 2015 l’adéquation de certaines prescriptions des MG « lecteurs émérites » (LE) de la Revue Prescrire (LRP) aux avis de la revue sur les médicaments, sans groupe comparateur. L’objectif du présent travail était de comparer les prescriptions des LE et des non-abonnés, afin de mieux cerner l’effet propre de la lecture sur les pratiques médicales.

Auto-questionnaire diffusé en ligne à 679 MG français installés. Evaluation via une échelle à 6 items des habitudes de prescription de 41 substances utilisées dans les viroses ORL, le traitement de la douleur, la crise migraineuse, les troubles fonctionnels intestinaux et les troubles ostéo-articulaires. Les prescriptions ont été classées en « faible », « moyenne » ou « forte » adéquation vis-à-vis de LRP par comparaison à l’évaluation que la revue fait de chaque substance. Une « adéquation globale » de l’ensemble des prescriptions de chaque médecin était déterminée puis comparée entre LE et non-lecteurs, constituant le critère de jugement principal.

Parmi les MG inclus, les prescriptions des 76 LE étaient à 78,9 % en adéquation globale « forte » avec LRP versus 33,2 % chez les 319 non-abonnés (p < 0,0001). De fortes disparités existaient entre les substances. Le rapport bénéfice/risque des médicaments et l’absence d’alternative de certains non-recommandés par LRP pourraient expliquer cette variabilité.

Les internes sont une population à risque de troubles psychosociaux et psychiques. Plusieurs pistes de dépistage proposées par la DGOS ont été évoquées, comme le développement d’actions de formation et la prescription d’auto-questionnaires aux risques professionnels centré sur le ressenti des internes et la prise de conscience des risques liés à l’exercice de sa profession.  L’intervention consiste en un atelier sur les risques professionnels de 40 minutes auprès des internes de médecine générale de deuxième année. Nous souhaitons évaluer l’adhésion des internes, leur prise de conscience et les propositions de mesures de prévention imaginées par eux.

Première partie : étude quantitative avec un auto questionnaire soumis avant et après l’intervention qui aura pour but d’évaluer le retentissement à court terme de l’intervention. Deuxième partie : étude qualitative par focus group à distance de l’intervention dans le but d’évaluer l’intérêt ressenti de la formation, la prise de conscience des différents risques professionnels, et mesurer leurs propositions de prévention.

Approche quantitative : les internes ont un médecin traitant déclaré dans 84% des cas, mais le suivi médical est mauvais, avec une hygiène de vie négligée. Ils ont une bonne connaissance de leurs risques professionnels. Suite à l'intervention, il y a une différence significative dans l'intention de consulter un professionnel de santé (p=0,04). Ils souhaitent une prose en charge globale de leur santé et être sensibilisés sur certains thèmes de prévention Approche qualitative : Les différentes thématiques abordés ont été l'apport du séminaire, la description des risques professionnels, l'acceptabilité des risques, l'entraide, la prévention, la prise en charge et la position des patients.

La Haute  Autorité de Santé (HAS) propose d’utiliser une forme modifiée de l’évaluation gériatrique standardisé (EGS) afin de repérer  la fragilité des personnes âgées. Cela doit s’articuler ensuite avec une optimisation d’un plan personnalisé de santé (PPS). Or l’EGS est peu utilisée en médecine de ville. L’objectif de cette étude était d’explorer la faisabilité et l’utilité perçue par des médecins généralistes (MG) de la réalisation de l’EGS en soins primaires suivie d’un PPS chez la personne âgée de 70 ans et plus atteinte de maladies chroniques.

Treize entretiens individuels semi directifs ont été réalisés. Ces MG avaient été tous investigateurs d’une étude visant à évaluer des personnes âgées en ville à l’aide de l’EGS et d’un PPS. Chaque entretien a fait l’objet d’une transcription verbatim mot à mot. Une analyse de contenu thématique a été réalisée selon une approche inductive inspirée de l’approche phénoménologique et une analyse inductive générale.

Les résultats de cette recherche permettent de mieux comprendre les difficultés vécues en situation réelle de soins lors de l’utilisation de ces outils. L’évaluation gériatrique a été jugée comme exhaustive et utile pour le dépistage. Cependant l’aspect chronophage a été unanimement rapporté. La difficulté d’élaboration du PPS en décision partagée, l’absence de valeur ajoutée par rapport à un suivi « classique » et une minorité de MG pensant réutiliser ces outils posent la question de leur faisabilité en pratique courante.

L'objectif principal est d'évaluer la satisfaction des patients consultant dans une maison de santé pluriprofessionnelle universitaire à un an de son ouverture, afin de savoir si elle répond à leurs attentes. L’objectif secondaire est d’identifier les facteurs associés à cette satisfaction.

Etude observationnelle descriptive monocentrique à type d'enquête d’opinion par questionnaire anonyme autoadministré en salle d’attente, auprès des usagers majeurs consultant au sein de la maison de santé du 23/03/2017 au 22/05/2017. Le questionnaire, inspiré d'outils du même type, était centré sur les éléments du soin que les patients estimaient prioritaires. L'analyse statistique des données était effectuée sur des calculs d’effectifs et de pourcentage avec Excel, ainsi que sur les facteurs associés à la satisfaction par application de tests du Chi-2, de tests exacts de Fisher, de test de Kruskal-Wallis et de Mann-Whitney avec BiostaTGV et le logiciel Epi-info.?

160 questionnaires ont été recueillis, dont 147  ont été analysés. La population étudiée était majoritairement féminine (78%), avec un âge compris entre 25 et 44 ans (58%) et mariée ou pacsée (50%).  97% des patients étaient satisfaits dans plus de 80% des questions, 56% étaient satisfaits à 100%. Les éléments de satisfaction moindre étaient  l'impossibilité de consulter toujours le même médecin (17%) ou un médecin convenable en l’absence du médecin habituel (7%), l’intérêt des informations affichées ou déposées en salle d’attente (11%) et le confort de la salle d’attente (8%). En analyse univariée, aucune association significative n'a été retrouvée entre les données sociodémographiques et la satisfaction des patients.?

Comprendre les facteurs motivant les adolescents en surpoids ou obèses à adopter de nouvelles habitudes alimentaires et physiques favorables à leur santé.

Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés. L’analyse du matériel collecté a été réalisée par deux lecteurs indépendants. Des lectures horizontales et verticales ont été faites. L'analyse s’est appuyée sur une démarche inductive.

Le changement d’habitudes de vie nécessite une prise de conscience initiale de l’excès pondéral et une motivation personnelle. L’exploration du vécu physique, psychologique et social du patient, et de ses représentations permet au médecin d’identifier les leviers de sa motivation. La présentation des nouveaux comportements sous l’angle de la nouveauté, du jeu, du défi, de la convivialité et du plaisir facilite leur adoption. Le médecin doit encourager l’engagement du jeune dans la gestion de sa maladie en l’aidant à trouver lui-même des solutions et à se fixer ses propres objectifs. Il veillera à garder une attitude toujours positive en reconnaissant les efforts entrepris et en valorisant l’atteinte progressive des objectifs. La mobilisation des ressources personnelles du jeune s’appuie également sur des relations significatives soutenantes, notamment familiales et amicales.

Evaluer les risques relatifs à l’exposition solaire chez des enfants scolarisés niveau CM1, en XXX, ainsi que leurs connaissances.

Il s'agissait d'une enquête par auto-questionnaire réalisée en XXX de Janvier à Avril 2018 chez les enfants de CM1 de vingt classes sur sept écoles du secteur XXX. 26 questions portaient sur les principales caractéristiques socio-démographiques, une estimation du phototype sur la base du questionnaire de Fitzpatrick (type I, II, II regroupés en clair et IV,V, VI foncé), les principales modalités de protection solaire et les accidents d’exposition solaire dans la vie de tous les jours et en milieu scolaire. Ce questionnaire était complété d’un questionnaire à destination des enseignants.

Sur 442 élèves, 287 questionnaires ont été complétés (consentement éclairé des parents). Le sex-ratio H/F était de 1, l’âge moyen de 9,3 ans. 76% des enfants s’estimaient d’origine antillaise ou métis et 18,8% métropolitains. 48,4% correspondaient à un phototype clair (type I, II ou III de Fitzpatrick). 40,8% déclaraient avoir eu au moins un coup de soleil (CDS) sur les 6 derniers mois, et 5,6% avoir déjà eu un CDS « grave » ("avec des cloques", nécessitant une prise médicamenteuse, ou une hospitalisation). Six de ces CDS « graves » étaient survenus chez des enfants de peau foncée et 10 chez des enfants à peau claire. 16,4% des enfants déclaraient avoir déjà eu un CDS à l’école (pour 1,8% d’entre eux un CDS /semaine ; pour 1,8% un CDS/mois ; et pour 2,8 % un CDS/ an). Les connaissances des enfants étaient assez bonnes, de manière hétérogène selon les questions. Les résultats des questionnaires enseignants qui corroborent les déclarations des enfants.

L’objectif principal de cette étude était d’observer l’évolution de la qualité de vie de patients, par l’intermédiaire du score de qualité de vie SF-12, à l’entrée dans un programme de "sport sur ordonnance" et à la fin de l’étude. Les objectifs secondaires étaient d’observer l’évolution d’un index morphologique corrélé au risque de mortalité (ABSI), l’IMC, le poids, ainsi que le tour de taille au cours de la même période.

l'étude s'est déroulée de façon prospective, de janvier 2017 à juin 2018, de manière monocentrique, dans la région de XXX et en partenariat avec l’Office municipal des sports de la ville de XXX.La population de patients effectuant le sport était comparée à une population de patients témoins ne pratiquant pas le sport à l’OMS de XXX. Les témoins de notre étude étaient appariés sur l’âge, le sexe et l’IMC, dans le logiciel métier de la Maison Régionale de la Santé XXX.

35 patients, dont 31 femmes, ont été inclus dans chaque groupe, de janvier 2017 à juin 2018. Une amélioration significative du SF-12 en faveur du groupe pratiquant (p = 0,002), que ce soit sur le plan physique (p = 0,004), ou psychique (p = 0,001) a été observé. L’ABSI (p < 0,001), l’IMC (p<0,001), le poids (p < 0,001) et le tour de taille (p = 0,001) ont, quant à eux, diminués de façon significative. Les analyses en sous-groupes ont permis d’identifier de meilleurs résultats, concernant la qualité de vie, chez les patients ayant participés au programme au moins 10 mois (p = 0,017).

Depuis plusieurs dizaines d’années, le terrorisme fait malheureusement partie de notre quotidien et notre système de santé ne cesse de se perfectionner pour faire face à ces attaques. L’objectif de cette étude était d’analyser les pratiques des médecins généralistes confrontés à la prise en charge de victimes d’attentat et de recueillir leur vécu face à ce type de consultation.

Une étude qualitative, par entretiens semi-dirigés menés jusqu’à saturation des données, a été conduite entre mars et août 2018 auprès de médecins généralistes xxx ayant reçu des victimes d’attentat en consultation. Le guide d'entretien abordait les pratiques et le vécu des médecins généralistes au cours de consultations de patients psychotraumatisés en général, puis auprès du patient victime d'attentat. Après retranscription, une analyse descriptive et par théorisation ancrée a été réalisée, aboutissant à un modèle d'intéraction.

Quatorze entretiens ont été réalisés. Pour l’ensemble des médecins interrogés, le parcours des victimes vers la résilience est apparu être long et semé d’embuches. Ces consultations inattendues, vécues par les médecins à la fois comme enrichissantes et bouleversantes, sont restées centrées sur une approche bienveillante, sur l’écoute, le suivi régulier du patient et/ou sur l’orientation des victimes vers des structures de prise en charge adaptées. Des impacts indéniables sur la pratique professionnelle de chacun ont été mis en lumière, avec notamment une sensibilisation face au dépistage des violences et autres psycho-traumatismes. Cependant il a été souligné un manque de préparation pour faire face à de tels évènements et un manque de soutien de la part des instances responsables.

Connaître l'évolution de la maladie tuberculeuse sur la période décrite, et rapporter tous les aspects pratiques relatifs à cette maladie.

Il s’agit d’une étude rétrospective ; menée par l’équipe du SCTMR (service de contrôle de la tuberculose) de Tlemcen sur une période de 10 ans (2003 – 2012). Elle a concerné 2324 cas. Une introduction sur les résultats de la prise en charge de la tuberculose en 2016, nous a permis de comparer nos résultats. Une inversion de la tendance a été constatée avec une augmentation  des cas de tuberculose extrapulmonaire.

* La diminution des cas de tuberculose sur 10 ans. Elle est présente surtout dans les communes urbaines et semiurbaines. * Diminution des cas de TEP. * La tranche d’âge la plus atteinte se situe entre 25 et 44 ans. * Inversion de la tendance épidémiologique (TEP vs TP.). * Les tuberculose ganglionnaires forme les plus fréquentes ont fait l'objet de cytoponctions voir, de biopsies exérèses. Pour les  formes rares le traitement était conduit selon un faisceau d’arguments pratiques bien codifiés. * Tous les malades ont bénéficiés d’un traitement spécifique. * Une éducation thérapeutique sur les effets secondaires du traitement a été prodigué aux patients relevant de notre étude. Tous ont été contrôlés cliniquement et biologiquement au 2ème, 4ème et 6ème mois de traitement (TP, TEP). ·Les malades admis au traitement de 2ème ligne (TP) bénéficient d’emblé d’une culture des crachats avec antibiogramme avec lecture après 21; 45js et 72 js. ·Les tuberculoses multi résistantes sont d’emblée prises en charge par les services hospitaliers spécialisés.

Le dernier plan cancer exprime certains rôles que devraient jouer les médecins généralistes (MG) et les oncologues et met l’accent sur la nécessité de travailler ensemble. L’objectif principal est de décrire et comprendre, du point de vue des oncologues et des spécialistes d’organe, le parcours de soins de patients atteints des 4 cancers solides les plus prévalents en France ainsi que les perceptions des rôles des différents professionnels impliqués et de la collaboration inter-professionnelle.

Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès d’oncologues et de spécialistes d’organe dont les patients ont été inclus dans l’étude SINPATIC (Suivi INterprofessionnel des PATIents atteints de Cancer) L’analyse de chaque entretien est triangulée (médecin généraliste, oncologue et sociologue) et l’analyse des données est mixte : thématique de contenu reprenant le modèle conceptuel de la collaboration de D’Amour et inductive utilisant une approche phénoménologique, herméneutique, contextualisante et réflexive. Trois autres travaux font l’objet de recueil auprès des patients, de leurs médecins généralistes et de leurs infirmiers permettant in fine une triangulation des acteurs.

Dix entretiens ont déjà été menés auprès d’oncologues (n=6) et spécialistes d’organe (n=4). L’analyse est en cours.

Evaluation de la collaboration existante entre les médecins généralistes (MG) et les pharmaciens ambulatoires travaillant dans un même quartier.

Etude qualitative par focus groupe (onze MG) et entretiens individuels (douze pharmaciens) au sein d'un quartier de Liège (Belgique). Le guide d’entretien commun interrogeait la situation actuelle de leur collaboration quotidienne, leur niveau de satisfaction et difficultés éventuelles, l'avenir de la collaboration et les outils à développer pour l'améliorer. Après retranscription, les verbatim ont été analysés de manière thématique. Dans un deuxième temps, une rencontre a été organisée entre les MG et les pharmaciens selon un modèle actuellement préconisé par l’assurance-maladie et intitulé concertation médico-pharmaceutique.

Actuellement, la collaboration est décrite comme insuffisante et pourrait être améliorée au bénéfice du patient. Elle se limite principalement à de brefs échanges téléphoniques. Il existe une discordance entre les difficultés rencontrées par les MG et par les pharmaciens. Les MG désapprouvent les avances de médicaments soumis à prescription ainsi que leurs substitutions. Les pharmaciens regrettent le manque de précision sur les ordonnances. Les rôles et les devoirs professionnels ainsi que la réalité du travail quotidien sont parfois mal compris par l'autre discipline. L'organisation d'une première concertation médico-pharmaceutique leur a permis de se rencontrer, de partager leurs difficultés et d'établir des accords concernant les prescriptions et la délivrance de médicaments. Tous souhaitent renouveler cette expérience. Ils suggèrent un partage accru des informations relatives aux traitements médicamenteux et aux données cliniques, entre autres, via des outils informatiques pratiques et rapides. Certains pharmaciens souhaitent plus de liberté en matière de délivrance et plus d'implication dans la révision de traitements.

Etude épidémiologique descriptive et transversale menée auprès de médecins généralistes libéraux installés au Luxembourg (N=407). Cette enquête a été réalisée à l’aide d’un questionnaire (21 questions) envoyé par voie postale en juin 2018. Réponses collectées sur une période de 1 mois: Réponses obtenues N=170, taux de 41%

Au total, 170 médecins généralistes ont répondu à l’enquête. 34,2% des médecins ont déclaré utiliser les recommandations françaises, suivies des recommandations d’organisations internationales européennes (24%) et des recommandations belges (17,8%). 49,1% des médecins ont déclaré ressentir la nécessité de mettre à jour leurs connaissances en matière de diabète de type 2 et 55% ont répondu vouloir assister à une formation médicale continue ayant pour thème les thérapies médicamenteuses.

Les recommandations françaises sont les plus utilisées, (HAS 2013), malgré leur ancienneté et la multitude de recommandations similaires. Néanmoins, il existe un besoin d’avoir des recommandations luxembourgeoises pour la prise en charge du diabète de type 2 parmi les médecins généralistes. Pour optimiser la prise en charge de patients atteints de diabète de type 2, une amélioration de la formation des médecins en matière de thérapies médicamenteuses paraît nécessaire.

Les statines ont une efficacité démontrée en prévention primaire et secondaire des maladies cardiovasculaires. Cependant, leurs effets secondaires pourraient altérer la qualité de vie des patients et entrainer une rupture thérapeutique. Cette étude comparait la qualité de vie des patients traités par statines avec à celle des patients sans statines malgré une indication de traitement.

Cette étude transversale incluait des patients de plus de 40 ans venant effectuer une analyse du cholestérol dans plusieurs laboratoires d’analyse médical. Les patients sans indication de statine d’après les recommandations de l’European Society of Cardiology étaient exclus. Un questionnaire recueillait les caractéristiques socio-démographiques des patients, leurs facteurs de risque cardiovasculaires, la prise d’une statine, leur observance et leur qualité de vie via le SF-12 (Physical Component Score (PCS) et Mental Component Score (MCS). L’influence de la prise d’une statine et les autres facteurs associés à la qualité de vie étaient recherchés par régression linéaire multiple.

Cette étude a inclus 411 patients de 66,5(+/-8,9) ans dont 163 (40%) prenaient effectivement ce traitement. Prendre une statine n’était pas associée à une altération de la qualité de vie des patients (PCS : 39,75 versus 39,95 avec p=0,78 ; MCS : 47,35 vs 48,24 avec p=0,44). Cependant, en analyses multivariées, des scores PCS et MCS plus faibles étaient associés au fait d’être en prévention secondaire (respectivement : p=0,01 et p=0,01), notamment en cas d’antécédent d’accident vasculaire cérébral (respectivement : p=0,01 et p=0,04). Un antécédent familial cardiovasculaire (p=0,04), un plus faible niveau d’étude (p=0,01) et le sexe féminin (p<0,01) étaient également associés à un MCS plus bas.

En France chaque année 9 à 10% des femmes déclarent être victimes de Violences Conjugales (VC). Les professionnels de santé (PDS) manquent de formation pour leur prise en charge. Notre étude évaluait les connaissances des PDS d’un département rural à l’issue d’une formation pluriprofessionnelle au repérage et à l’accompagnement des femmes victimes de VC ; son impact sur leurs pratiques professionnelles et le recours à une fiche reflexe.

Les PDS participaient à une formation et répondaient à un questionnaire, avant la formation sur les VC (T0), et après formation à trois mois (T1) et neuf mois (T2). Leurs réponses étaient appariées, et comparées à T0-T1, puis T0-T2. Nous avons réalisé une analyse descriptive des caractéristiques de l’échantillon puis utilisé un test T de Student de comparaison de moyennes, et un test ?2 de Mac Nemar pour l’analyse statistique. Le critère de jugement principal était l’accroissement des connaissances des PDS à l’issue de la formation : évalué par un score de Novo sur 19 points. Les critères de jugement secondaires étaient qu'à l’issue de la formation le taux de dépistage des VC augmenterait et qu'il y aurait une modification des Pratiques Professionnelles.

Entre mars et décembre 2017, 60 PDS ont été formés. 32 PDS ont participé à l'étude. On retrouvait une amélioration significative (p<0.05) des connaissances à T1 et T2. Le dépistage des VC était réalisé par 57% des PDS à T1 et 84% à T2 (p<0.05), versus 28% à T0. Le changement des Pratiques Professionnelles des participants reste à consolider ainsi que le recours à une fiche reflexe.

Sept franc?ais sur dix consultent Internet au sujet de leur sante? mais les informations auxquelles ils ont acce?s restent peu e?tudie?es. L’objectif de cette e?tude e?tait d’e?valuer les informations sur l’asthme ve?hicule?es par YouTube®.

Le mot-clef « asthme » a e?te? saisi dans le moteur de recherche YouTube®. Les 100 vide?os francophones les plus vues et traitant de l’asthme chez l’humain ont e?te? analyse?es avec un score d’exactitude scientifique. Ce score a e?value? les vide?os selon 30 items relatifs a? l’asthme. Un point e?tait attribue? pour chaque information correcte, un point e?tait retire? pour chaque information fausse et potentiellement dangereuse. Deux groupes de vide?os ont e?te? faits selon que leur contenu promouvait ou non une approche non conventionnelle.

La recherche YouTube® a donne? 18700 re?sultats. Les notes au score d’exactitude scientifique variaient de -3 a? 17 avec une moyenne de 4,4 sur 30. Les 35 vide?os faisant la promotion d’une ou plusieurs approche(s) non conventionnelle(s) avaient un score moyen infe?rieur aux 65 vide?os ne faisant pas cette promotion (p<0,05). Treize vide?os ont rec?u des points ne?gatifs.

Analyser les risques pour la santé, que représente le stockage de médicaments au domicile des patients consultant en cabinet de médecine générale dans les communes de XXX et YYY, ainsi que les anomalies dans la gestion de l'armoire à pharmacie.

Il s'agit d'une étude épidémiologique observationnelle descriptive et prospective.  Le recrutement s'est fait à l'issue des consultations, aux cabinets des Drs XXX et YYY, ou lors des visites. Si le patient acceptait la participation à l'étude, nous convenions d'un rendez-vous, à son domicile.  Un test statistique de Pearson a été utilisé. Les critères d'évaluation primaires sont l'analyse de la connaissance des indications des médicaments stockés, et des posologies maximales recommandées, ainsi que la recherche de contre-indications entre les médicaments stockés et les traitements au long cours des patients ou leurs comorbidités.

La connaissance par les patients des indications des médicaments stockés est adaptée pour 73,67%, inadaptée pour 5,31% et inconnue pour 21,02%. La connaissance des posologies maximales recommandées est adaptée pour 73,95%, inadaptées pour 7,21% et inconnue pour 18,84% des médicaments stockés. Cent vingt-six contre-indications ont été retrouvées, dont 12 contre-indications inter-médicamenteuses et 114 avec les antécédents des patients. Les principales contres-indications inter-médicamenteuses sont les associations antiagrégants plaquettaires-anti-vitamines K, et antigoutteux-macrolides, retrouvées chacune 3 fois. Les principales contre-indications médicaments-antécédents sont la présence d'opiacées chez 16 asthmatiques, de benzodiazépines chez 13 insuffisants respiratoires, et de vasoconstricteurs nasaux chez 9 hypertendus.

Cette étude avait pour objectif  d’évaluer le niveau de connaissances, attitudes et pratiques relatives à la Maladie à Virus Ebola chez les hommes en uniforme à Conakry.

Il s’agissait d’une étude prospective transversale descriptif d’une durée de 3 mois allant du 31/01 au 31/03/17.

Taux de participation de 84%. La tranche de 21 à 30 ans (31%),sexe masculin (82%) étaient les plus représentés. Les Militaires étaient de 60% suivie des Gendarmes 21%. Les 91% des enquêtés ont affirmé avoir entendu parler d’Ebola avec comme principal source d’information la radio (91,2%) les agents de santé (84,5%) et la Télévision (84,3%). 85% croyaient qu’une personne continue d’être contagieuse après sa guérison et 12% pensait qu’on pouvait pas guérir de la MVE; la proportion des répondants qui disait que leur structure est bien préparer face à la MVE était de (82%) ; la proportion des répondants qui disait que leur structure a eu à faire face à une alerte d’un ou plusieurs cas de la MVE était de (13%) suivie de celle de ceux qui disaient que leur votre structure a participé ou organisé une activité (81%).Le marché a été le lieu propice de transmission de la MVE le plus rapporté par les hommes en uniforme (85%) suivie du transport en commun (79%) et de l’école (75%). La majorité des personnes interrogées disent que la première action qu’ils feraient si un membre du ménage a ou est soupçonné d’avoir la MVE était d’appeler immédiatement le numéro vert en cas de soupçon d’une personne malade d’Ebola et (64%) connaissaient le numéro vert qu’il fallait appeler.

Les notices de solutés de réhydratation orale (SRO) existantes, sont porteuses d’informations incomplètes ou contradictoires, source de confusion pour les usagers freinant leur utilisation. L’objectif de notre travail était de proposer une notice pour accompagner les  SRO, validée par des professionnels de santé et testée sur le plan de la lisibilité et de la compréhension auprès des usagers.

Nous avons élaboré une notice en se basant sur les recommandations actuelles. Nous avons recueilli l’avis, sur cette notice, de 11 professionnels de santé composés de médecins généralistes, pédiatres et pharmaciens d’officine via des questionnaires en ligne itératifs selon la technique Delphi. La notice issue de  la consultation de ces professionnels de santé à été soumise à  un test de lisibilité, le score de Flesch, afin de juger de la nécessité d’une amélioration de la lisibilité du texte.  Puis nous avons testé la notice obtenue sur le plan de la lisibilité et de la compréhension auprès de 20 usagers composés de parents et grand-parents par la conduite de 2 séries de 10 entretiens individuels avec une analyse intermédiaire entre les 2 séries.

La consultation des professionnels de santé a abouti à une notice modifiée basée leurs suggestions après 3 tours selon la tecnhique Delphi. Cette notice a obtenue un score de Flesch de 50.9 correspondant à une lisibilité moyenne et acceptable. Le test de compréhension et de lisibilité auprès des usagers a été positif avec atteinte du critère de reussite.

L’objectif principal : évaluer l’évolution du score de Ricci et Gagnon après prescription d’activité physique (AP) régulière et modérée par le médecin généraliste chez des femmes de 50 à 60 ans inactives selon le même score. L’objectif secondaire : déterminer les facteurs associés à cette évolution.

Étude d’intervention de type avant/après par suivi longitudinal d’un échantillon de femmes âgées de 50 à 60, suivie dans un cabinet de groupe de médecine générale et considérée comme inactive (score ? 18 au test de Ricci et Gagnon). Prescription écrite d’une AP et remise d’un livret de suivi. Les critères de jugement étaient l’évolution du score de Ricci et Gagnon à 6 mois, l’évolution des données anthropométriques, le taux d’abandon en cours d’étude.

Sur 194 patientes de 50 à 60 fréquentant un cabinet de groupe semi-rural, 166 on pu faire l’objet d’une évaluation de leur niveau d’AP, 52 étaient considérées comme inactives et 32 on accepté de participer à l’étude. 5 patientes ont abandonné l’étude entre l’inclusion et le troisième mois et 2 entre le troisième et le sixième mois. Aux sixième mois 19 patientes (59,4%) étaient devenues actives selon le score de Ricci et Gagnon. Les données anthropométriques n’avaient pas évoluées de manière statistiquement significative. Le seul paramètre associé de manière statistiquement significative à une modification de la pratique d’une AP était la consommation d’inhibiteurs de la pompe à proton qui était associé à une non progression de la classe d’AP (p = 0,006).

La stratégie de diagnostic précoce du cancer de prostate (CaP) fait l’objet de controverses. L’objectif était d’étudier l’évolution de la primo-prescription de PSA sérique total dans le cadre du diagnostic précoce de CaP, chez les hommes de 50 à 52 ans sur la période 2010-2017.

Etude rétrospective à partir de l’Échantillon Généraliste de Bénéficiaires (EGB) qui comporte 660000 patients représentatifs au 1/97ème de la population générale française. Les années 2011, 2014 et 2017 ont été ciblées pour identifier les hommes de 50 à 52 ans, sans antécédent de CaP ni dosage de PSA dans les 5 ans précédant chaque année d’analyse. Mesure du taux de premier dosage PSA chez ces hommes et description de leur parcours de soins.

En 2011, 2014 et 2017, respectivement, 5275, 5792 et 5887 hommes ont été identifiés dont 1,4%, 1,7% et 2,2% avec une hypertrophie bénigne de prostate (p<0,006). En 2011, 829 hommes (15,7%) ont eu un premier dosage de PSA, 766 (13,2%) en 2014 (p<0,001) et 731 (12,4%) en 2017 (p=0,19), soit une diminution significative de primo-prescription de PSA entre 2011 et 2017 (p<0,001). 95% des primo-prescripteurs étaient des médecins généralistes. Un second dosage était réalisé dans les 2 ans dans 38,7% des cas en 2011 et 43,2 % en 2014 (p=0.07), avec un délai médian respectivement de 13 mois et 14,2 mois. Peu de patients avaient consulté un urologue dans l’année suivant le premier dosage de PSA (9,7% en 2011, 9,1% en 2014 : p=0,73). Des biopsies prostatiques avaient été effectuées pour 8 patients en 2011 et 2 en 2014 (p=0,11).

Les personnes trans vivent régulièrement des discriminations pouvant notamment être à l’origine d’un défaut d’accès aux soins. Le médecin généraliste, en tant que pivot dans l’organisation du soin peut tenir un rôle important dans la limitation de ces inégalités sociales de santé. L’objectif de l’étude était de décrire les expériences et attentes de personnes trans dans l’accès aux soins de médecine générale en France.

qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de personnes trans recrutées via des associations trans, des médecins généralistes et les réseaux sociaux. Une analyse thématique a été réalisée, selon une perspective de théorisation ancrée, avec double codage.

27 personnes trans ont été entretenues entre février et août 2018. Les personnes rapportaient souvent des inégalités de prise en charge en soins primaires. Elles relataient parfois des attitudes inadaptées des soignant.e.s et accueillant.e.s, une méconnaissance des problématiques spécifiques à la transidentité mais également concernant l’accompagnement des personnes trans hors parcours de transition. Un manque de formation des professionnel.le.s de santé était pointé. Certaines représentations et normes dans la société, semblaient également être des notions importantes à interroger. Des stratégies d’adaptation étaient mises en place par les personnes trans pour contourner ces difficultés, notamment à travers l’empowerment. Des expériences positives étaient aussi relatées, un suivi de qualité étant souvent relié aux qualités humaines des soignant.e.s plutôt qu’à ses connaissances théoriques sur la transidentité. Le rôle du médecin généraliste était perçu comme central dans la prise en charge, qu’elle soit spécifique à la transition ou non.

Explorer l’impact d’un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP), porté par une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), sur les représentations des patients vis-à-vis de leur équipe de soins primaires (ESP).

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de participants d’un programme d’ETP collectif sur les facteurs de risque cardio-vasculaires organisé par une MSP (un médecin, une diététicienne, une pharmacienne, une infirmière, une sophrologue). Les verbatim ont été anonymisés, retranscrits intégralement et manuellement sur le logiciel Microsoft Word. Une analyse thématique a été menée au fur et à mesure des entretiens, selon une perspective de théorisation ancrée, avec double codage.

Douze entretiens ont été réalisés auprès de seize participants, dont huit entretiens individuels et quatre entretiens avec des aidants ayant également participé au programme. Les patients reconnaissaient des pratiques collaboratives au sein de leur équipe formatrice. Ce travail collectif était valorisé et perçu comme moderne. Les notions de complémentarité entre les professionnels et de facilité de communication étaient particulièrement soulignées. Devant le constat d’une formation de qualité, la confiance était accordée à l’ensemble de l’équipe et le partage des informations médicales était accepté. Les patients découvraient une proximité relationnelle avec leur ESP, notamment avec leurs médecins. La nécessité d’une collaboration interprofessionnelle (CIP) au sein de la MSP était soulignée. Le caractère pluriprofessionnel de la formation permettait une sensibilisation à différentes dimensions du soin et la création d’un réseau de soin, sécurisant les patients. L’accès aux soins semblait alors facilité par la reconnaissance d’un plus grand nombre d’acteurs du réseau de soins primaires local.

La recherche sur les facteurs de risque modifiables est un enjeu crucial dans la recherche sur la maladie d'Alzheimer. La fouille de base de données massives est un outil pertinent pour explorer de nouvelles associations.

Nous avons inclus tous les patients de plus de 49 ans, hospitalisés en France en 2008 (sans démence) et en 2014. La variable à expliquer était le diagnostic hospitalier de MA en 2014. Les variables explicatives étaient l'âge, le sexe, la longitude et latitude, et 137 variables explicatives issues des diagnostics potentiellement associés (d'après la littérature) posés en 2008, codés d'après la CIM-10. Pour éviter de surpondérer la variable "âge", nous avons divisé la population en 7 sous-populations de 5 ans.

Nous avons analysé 1 390 307 patients dans le PMSI en 2008 et 2014 : 55 997 patients présentaient un codage de la MA ou de la démence en 2014 (4,04 %).  Nous avons associé la maladie d'Alzheimer en 2014 à environ 20 variables dont le sexe masculin, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète de type 2, le retard mental, le trouble bipolaire, la maladie de Parkinson, la dépression, les troubles anxieux, l'alcool, la dénutrition, la chute et 3 variables moins explorées : hypertension intracrânienne (OR [IC à 95%] : 1.16[1,12-1,20] dans le groupe des 70 à 80 ans), les troubles psychotiques (OR : 1,09[1,07-1,11] dans le groupe des 70 à 75 ans) et l'épilepsie (OR : 1,06[1,05-1,07] après 70 ans).

Le vieillissement de la population fait apparaître des problématiques dans la pratique médicale, auxquelles la médecine générale doit répondre. Cela soulève la question d’une décision juste et adaptée, dans des conditions éthiques et déontologiques. Le médecin est parfois amené à proposer au patient de ne pas réaliser les prises en charges habituellement recommandées pour sa pathologie. L’objectif principal de cette étude était de déterminer les facteurs aboutissant à cette décision. Les objectifs secondaires étaient de caractériser les difficultés des médecins généralistes dans cette situation, d’identifier si des alternatives sont proposées.

Une étude qualitative exploratoire portant sur les médecins généralistes a été réalisée. Les données ont été recueillies par entretiens individuels semi – dirigés jusqu’à saturation, puis traitées par analyse thématique avec encodage a posteriori.

L’échantillon comprend 10 médecins généralistes. Les facteurs limitant la démarche diagnostique et thérapeutique concernent les éléments médicaux du patient (état général altéré, troubles cognitifs, antécédents importants, situation non urgente et bien tolérée, autonomie dégradée, âge physiologique avancé, espérance de vie limitée, situation de soins palliatifs, pathologie grave en cours), la volonté du patient et de son entourage, une balance bénéfice-risque défavorable, les relations avec les spécialistes, les limites organisationnelles, une balance bénéfice-coût défavorable pour une espérance de vie limitée, et le positionnement éthique. Les interactions avec l’entourage, la situation sociale, et la connaissance du patient par le praticien peuvent intervenir. Des difficultés émotionnelles, éthiques, de communication et d'expérience face à ces situations ont été développées par les praticiens interrogés. Ces derniers insistent également sur l'importance de proposer des alternatives telles qu'un examen moins invasif, ou une surveillance active avec une décision différée.

Le diabète de type 2 est une maladie chronique fréquente dont l’observance est insuffisante. Certains patients nécessiteront une insulinothérapie pour prévenir les complications parfois graves. Quels sont les facteurs modifiables influençant l'adhésion thérapeutique chez les diabétiques de type 2 insulino-traités?

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés de 12 patients en 2018. Retranscription écrite puis analyse thématique de contenu par codage ouvert et générique des entretiens.

Les facteurs étaient liés à la maladie, au traitement, au patient et au médecin. Les ressources externes étaient également abordées. Les principaux facteurs modifiables concernaient le patient (croyances-connaissances, éléments anxio-dépressifs, sentiment d’efficacité personnelle, environnement) et le médecin (disponibilité, compétences, alliance thérapeutique). Les patients soulignaient le besoin de participer aux décisions, et le manque de disponibilité et d’écoute des médecins. Ce sont des obstacles connus dans la littérature sur l’adhésion thérapeutique. Les croyances négatives, le manque de connaissances sur l’insuline et l’environnement du patient (soutien de l’entourage, contrainte de l’activité professionnelle, sentiment d’exclusion sociale) étaient d’autres éléments de l’adhésion thérapeutique, comme dans une étude qualitative internationale sur le diabète de type 2.

La population vieillissante en milieu rural rencontre des problèmes d’accessibilité. La capacité de mouvoir son propre corps et de se relever en cas de chutes est altérée. Se déplacer vers des structures de soins permettant une prise en charge globale n’est pas toujours possible. Dans la littérature, la fréquence des chutes impacte la qualité de vie.Les professionnels de santé d’une maison de santé (MSP) d’un territoire rural et sous doté en offre de soins ont mis en place un programme de prévention des chutes chez les personnes âgées de plus de 60 ans vivant à domicile.20patients, soit 5% de la population âgée ayant chuté ou à risque de chute étaient inclus dans le programme sur proposition des professionnels médicaux, paramédicaux, sociaux ou associatifs. Une réunion de présentation s’est déroulée avant les premières interventions à l’intention des usagers de soins du territoire. Des bilans individuels des capacités physiques, cognitives, psychologiques, nutritionnelles et une analyse des traitements ont été réalisés par les professionnels de la MSP. Deux groupes ont été ensuite déterminés pour les ateliers afin de répondre au mieux à leurs besoins. Les patients ont bénéficié de quatre ateliers de groupe animés par une psychomotricienne et un professionnel de santé de la MSP. Les thèmes des ateliers de groupe étaient la posture, l’équilibre et le relevé. Une réunion de synthèse est prévue début 2019.

Ce premier programme pluriprofessionnel unique sur le territoire implique l’ensemble des acteurs du système de soins sur une problématique commune.

La qualité de vie a été évaluée par le questionnaire EQ-5D-5L après autorisation de l’EuroQol Group au cours d’un entretien au début du programme et à la fin des ateliers. La moyenne a augmenté de 65,1 à 70,3/100 et la médiane de 65 à 70/100.

Ce retour d'expérience vise à faire connaître la mise en place d’un cycle de formation innovant ayant pour objectif l'amélioration de la prise en charge des femmes victimes de violences par les professionnels de santé de premier recours de la région XXX. Suite à un appel à projet de l'ARS, douze sessions de formation ont été organisées sur un format de 3h répondant au double objectif d'améliorer le repérage et l'orientation des femmes victimes de violences. La formation se déroule en plusieurs étapes : recueil des attentes, présentation des concepts théoriques, mise en situation au travers de jeux de rôle et présentation du réseau de prise en charge.

Le caractère original et innovant de cette expérience réside dans son caractère pluri-professionnel, à double titre :  - les organisateurs et animateurs de cette formation sont issues du monde médical au travers d'une structure de jeunes médecins généralistes et du monde social via une association d'aide aux femmes victimes de violences. - la diversité des participants à cette formation a permis des échanges particulièrement riches au moment des mises en situation.

Plus de 150 professionnels de santé ont suivi une formation. Les médecins généralistes et les sage-femmes constituent plus des deux tiers des professionnels représentés. Cette formation a fait l'objet d'une étude d’impact par le biais d'un travail de thèse de médecine générale dont le résultat principal montre une forte progression du nombre de professionnels de santé déclarant pratiquer le dépistage systématique des violences conjugales (n=5 avant la formation ; n=17 après la formation).

Les violences faites aux femmes sont peu dépistées notamment à cause d’un manque de formation. Une formation sur le repérage et la prise en charge des femmes victimes de violences a-t-elle permis de faire évoluer les pratiques des professionnels de santé de premier recours, vers un dépistage systématique de ces violences ? Les objectifs secondaires visaient à connaître les attentes des professionnels de santé vis-à-vis de la formation, les motifs de leur inscription, leurs connaissances sur les différents types de violences et leur fréquence, leur expérience concernant le dépistage de ces violences et les freins à  le réaliser avant et à distance de la formation.

Etude quantitative observationnelle prospective monocentrique de type avant/après en région XXX entre juin 2017 et janvier 2018 auprès des professionnels de santé de premier recours inscrits à la formation. Un questionnaire a été envoyé en amont de la formation puis un nouveau questionnaire deux mois plus tard. Les professionnels de santé de premier recours inscrits à la formation ont été inclus dans cette étude.

53 professionnels de santé se sont inscrits à la formation et 51 y ont réellement participé. Sur le premier questionnaire, le taux de réponse était de 92,2% (n=47) contre 76,5% (n=39) sur le deuxième questionnaire. Les professionnels majoritairement représenté étaient des médecins généralistes pour 36,2 % (n=17) et des sages-femmes pour 32%  (n=15). La formation a permis d’augmenter significativement le nombre de professionnels déclarant dépister systématiquement les violences faites aux femmes lors d’une première consultation ; 10,6% (n=5) avant contre 43,6% (n=17) après, p<0,01.

14.5 % des femmes sont victimes de violences sexuelles en France au cours de leur vie. Ces violences ont des conséquences à court et long terme sur leur santé. Pourtant seulement 25% des victimes de viols ou de tentatives de viols et 3% des victimes d’agressions sexuelles consultent un médecin généraliste. A travers cette étude, nous avons voulu explorer les freins au recours au médecin généraliste ressentis par les femmes victimes de violences sexuelles.

23 entretiens semi dirigés ont été réalisés avec des femmes majeures ayant subi des violences sexuelles au cours de cette étude qualitative. L’analyse thématique des verbatims a été réalisée par deux chercheurs.

Les résultats préliminaires ont mis en évidence trois types de freins principaux. Le premier était l’absence de prise de conscience des violences subies : l’amnésie des violences, ne pas réaliser qu’on a vécu des violences, ne pas réaliser leur gravité et leurs retentissements. Le deuxième, indépendant de l’interlocuteur, était le tabou social et familial, les sentiments en lien avec les violences (honte, culpabilité, douleur, peur…). Le troisième était spécifique à l’expression des violences auprès du médecin généraliste. Les freins étaient la perception des violences sexuelles comme ne relevant pas des soins premiers, une relation médecin-patient défaillante (absence de sentiment de proximité, ou de confiance), le temps limité d’une consultation, l’absence de question concernant des violences sexuelles. Enfin, l’absence de prise en compte de cette parole par le médecin généraliste nuisait à la poursuite de la prise en charge.

The WHO Astana Declaration emphasises the critical role of Primary Health Care (PHC), fostered by an integration of primary care (PC) and public health (PH), by emphasising Universal Health Coverage, addressing the Social Determinants of Health (SDoH) and in contributing to the Sustainable Development Goals. In France, MSP and CPTS are meso-level organisations and examples of integration. However, the integration is not structured across the country yet. The CLS (Contrat Local de Santé) was developed to improve access to health and social care and to foster collaborative actions on the SDoH. Considering the critical contribution of PHC in these actions, one may ask whether the CLSs could further facilitate these linkages. The objective of this study, a part of a research endeavour (the CloterreS project), is to explore how CLSs involve PC professionals in PH related actions.

A mixed-method study has been developed. A random sample of 17 CLSs (n=17/N=164, signed between Jan. 2015 – Mar. 2018) from different French regions was selected. A quantitative analysis for frequency of interaction and an observative qualitative hypotheticoinductive analysis for how they interact are planned.

Research in progress. Preliminary analyses show that all CLSs (n=17) were the result of a partnership between a local government and the regional health agency. Most CLSs included at least one action related to material (n=15) and psychosocial life (n=17) circumstances. All of CLSs (n=17) included actions about the health care.

Ces dernières années le nombre de spécialités pharmaceutiques n’a cessé d’augmenter (notamment depuis l’essor des spécialités génériques) et consécutivement des cas de confusion entre médicaments ressemblants ont été notifiés. L’objectif de ce travail a été d’évaluer les facteurs d’identification des médicaments par les patients. Les objectifs secondaires ont été de déterminer les facteurs de risque de confusion de médicaments et d'évaluer l'avis des médecins et pharmaciens sur la perception des patients.

Les patients ont été recrutés à partir d’un échantillon de 12 pharmacies d’officine, où un questionnaire leur était remis. Les médecins et pharmaciens de la même région ont été interrogés respectivement par des questionnaires en ligne et papiers. Les analyses statistiques ont été descriptives et comparatives.

Les patients répondeurs (n=768) rapportent majoritairement identifier leurs médicaments par leurs noms (commercial: 50%; générique: 21%); une moindre proportion mentionne l’apparence (boîte: 16%, comprimé: 7%, plaquette: 3%). Cependant, les facteurs considérés les plus à risque de confusion par les patients sont reliés à l’apparence (comprimés ressemblants: 28%, boîtes ressemblantes: 20%, plaquettes ressemblantes: 13%). Les noms ressemblants (génériques et commerciaux réunis) sont cités dans 31% des cas. Les médecins (n=345) et pharmaciens (n=198) sous-évaluent l’attention des patients accordée au nom (médecins: 46%; pharmaciens: 26%; patients: 71%), avec selon eux un risque de confusion surtout lié à l’apparence des médicaments (médecins: identification: 52%, facteur de risque de confusion: 74%; pharmaciens: identification: 74%, facteur de risque de confusion: 83%; versus patients: identification: 26%, facteurs de risque de confusion: 61%).

Ces dernières années les vaccins sont perçus comme dangereux par une forte partie de la population, ce qui a mené à une diminution de la couverture vaccinale. Le ministère de la santé a donc décidé de rendre obligatoire 8 nouveaux vaccins aux 3 déjà existants. L’objectif de cette étude est d’analyser les informations véhiculées par les médias et reçues par la population Française au sujet de la nouvelle obligation vaccinale.

Les articles de presse écrite, les émissions de télévision et de radio ont été sélectionnés dans les 10 médias de chaque catégorie ayant le plus fort taux d’audience de janvier 2016 à mai 2018.Une étude qualitative a été réalisé selon la méthode de théorisation ancréé, jusqu’à saturation des données, avec un double codage.

Ont été inclus 38 articles de presse écrite, 18 émissions de radio et 18 émissions de télévision.Les premiers articles ou émissions publiés dans les médias concernant l’obligation vaccinale dataient de juin 2017. Les médias donnent la parole à des journalistes, des médecins, des parents et des représentants politiques. Des discussions autour de l’utilité de la vaccination, de la confiance dans les vaccins, du taux de couverture vaccinale et du coût de la mesure ont été sujet à controverse dans les médias.Des questionnements sur l’éthique et la pratique sont aussi évoqués.Une description des anti-vaccins est retrouvée. La loi et ces détails d’application ont fréquemment été rappelés dans les différents médias.

L’hypnose est de plus en plus utilisée à des fins médicales, en milieu hospitalier  comme en soins primaires. L’objectif de l’étude  était  d’identifier les impacts d’une formation des médecins généralistes à l’hypnose, qu’ils l’utilisent  professionnellement ensuite  ou non

Il s’agissait d’une étude qualitative conduite par entretiens semi-compréhensifs auprès  de médecins généralistes ayant suivi une même formation à l’utilisation des techniques hypnotiques en médecine générale. Ont été retenus pour l’étude les médecins volontaires d’Île de France. Ces entretiens ont été analysés selon une méthode de théorisation ancrée.

Les entretiens ont été réalisés auprès des 15 premiers volontaires. Les apports énoncés étaient une amélioration de la communication thérapeutique et une prise en charge plus globale et personnalisée des patients,  rendus par ailleurs plus autonomes. Les médecins avaient « l’impression » d’une amélioration de l’observance de leurs patients et d’une diminution de leur consommation d’antalgiques, d’anxiolytiques et d’antidépresseurs. Les techniques hypnotiques étaient utilisées  aussi bien lors de gestes courants (mesure  de la tension artérielle, vaccinations) que pour la prise en charge de pathologies complexes. Elles permettaient également une réponse à des situations en impasse thérapeutique. Pour les médecins formés, la découverte de l’hypnose avait amélioré leur épanouissement professionnel mais aussi  leur vie personnelle, notamment dans leur manière de communiquer et dans  la relation avec leurs proches. Globalement ils se décrivaient plus calmes qu’auparavant. Tous faisaient part d’un manque de formation à la communication au cours des études médicales et la majorité exprimait le regret de ne pas avoir été formé à l’hypnose antérieurement.

Cette étude visait à comparer le poids de naissance, le mode d’alimentation, la présence de troubles digestifs et respiratoires entre les nourrissons exposés au tabac in utero (T+) et les nourrissons non exposés (T-).

Cette enquête a été réalisée auprès de nourrissons (? 4 mois), accompagnés de leur mère, vus en consultation dans le cadre de leur suivi habituel par des médecins généralistes et pédiatres (N=452). Chaque médecin devait inclure 4 nourrissons  dont 2 « exposés » à la nicotine pendant la grossesse. Les nourrissons avec une pathologie chronique et ceux issus de parents < 18 ans étaient exclus. Cette enquête multicentrique a été menée en France métropolitaine entre septembre 2016 et février 2017. Les données étaient recueillies par le médecin via un questionnaire patient et auprès de la mère via un auto-questionnaire. La classification ROME III et l’échelle de Vandenplas ont été retenues pour diagnostiquer respectivement les coliques et les régurgitations fréquentes. Le seuil de significativité statistique était fixé à p<0,05.

759 nourrissons T+ et 741 nourrissons T- ont été inclus. Le poids de naissance des T+ était significativement plus faible (3,1±0,5 kg) que celui des T- (3,3±0,5 kg ; p<0,001). A la sortie de la maternité, l’allaitement était pratiqué auprès de 47,7% des T+ et 70,1% des T-. Les coliques (25,6% vs. 12,3% ; p<0,001), les régurgitations (63,6% vs. 56,5%; p=0,005), les troubles respiratoires (6,3% vs. 2,4%, p <0,001) et les bronchiolites (6,5% vs. 3,0%; p=0,001) étaient significativement plus fréquents chez les T+.

Dans un contexte d'utilisation croissante des tests d'amplification de l'acide nucléique (TAAN), le nombre de diagnostics d’infections à gonocoque et Chlamydia chez les hommes a augmenté en Europe et aux États-Unis depuis 2007. Notre objectif était de décrire l'incidence des urétrites masculines vues en médecine de ville en France entre 2007 et 2017 et les changements de pratiques dans les techniques de diagnostic de laboratoire et dans les prises en charges effectuées par les médecins généralistes.

Nous avons réalisé une analyse de séries temporelles à partir de bases de données de médecine générale (collecte des cas cliniques d'urétrite masculine rapportés par des médecins généralistes) et de laboratoire de biologie médicale (collecte de diagnostics confirmés biologiquement à Neisseria gonorrhea (NG) et à Chlamydia).

Les médecins généralistes ont rapporté 1 944 cas d'urétrite masculine entre 2007 et 2017. Les taux d'incidence annuels estimés chez les hommes de 15 ans et plus sont restés stables entre 226 cas sur 100 000 hommes de plus de 15 ans en 2007 et 196 en 2017. Une céphalosporine de troisième génération avec macrolide ou tétracycline a été prescrite dans 17,5% des cas en 2009 (27/154) et 32,4% en 2017 (47/145). Entre 2007 et 2015, les réseaux de laboratoires ont signalé 7 179 infections urétrales à NG et 4 558 infections urétrales à Chlamydia . La proportion d'infections urétrales à NG diagnostiquées par le test d'amplification d'acide nucléique (TAAN) est passée de 0% à 51,6% des cas entre 2007 et 2015 (associé ou non à la culture). Pour l'infection à Chlamydia, 99,9% ont été diagnostiqués par le TAAN  entre 2007 et 2015.

La PrEP dont la primoprescription est restreinte à l'hôspital ne touche pas certains publics comme les migrants. 6 professionnels de santé de ville,du quartier de la Goutte d'Or à Paris 18° (médecins et sage femme) se sont associés à des médecins hospitaliers (CEGID Lariboisière et Bichat) pour élaborer une stratégie d'intervention commune permettant l'accès à la PrEP pour leurs patients. Un protocole de coopération Ville-Hôpital a été construit puis adapté au fur et à mesure de l'expérience: 1. administration d'un questionnaire sur la santé sexuelle, 2. consultation pré-PrEP réalisée par les médecins hospitaliers dans les cabinets de ville, 3. consultation conjointe médecin de ville/hospitalier, 4. poursuite du traitement et de la surveillance par les professionnels de ville, 5. consultations conjointes prévues à M6 et M12.

Débutée le 01/03/2018, cette expérience a permis la co-construction d'un dispositif par une étroite collaboration entre des professionnels de ville et des hospitaliers. Le dispositif a évolué grâce à des allers-retours entre des séquences d'expérimentation et des réunions de travail. Cela a permis d'aborder la santé sexuelle, la prévention, de donner de l'information sur les traitements préventifs et de proposer la PrEP à un public précaire, majoritairement originaire d'Afrique sub-saharienne.

C’est le lien de confiance des consultants avec le médecin traitant, au sein du cabinet qui permet d’aborder la sexualité alors que ce sujet n’est pas objet de demande de la part des consultants. Le questionnaire initial est en lui même un outil de prévention : Il autorise le dialogue sur la sexualité avec un professionnel de santé, c’est une première sensibilisation ;  Ce travail confirme que la collaboration entre des médecins de ville et des médecins hospitaliers, est possible et souhaitable.

Les aidants proches de malades chroniques se sentent souvent placés dans une place subalterne dans la prise en charge, particulièrement par les médecins, ce qui alourdit leur fardeau. L’étude a cherché des solutions consensuelles pour améliorer la collaboration médecins-aidants.

Cinq groupes nominaux monodisciplinaires (2 présentiels, 3 électroniques) ont rassemblé à l’échelle régionale respectivement 20 généralistes, 13 spécialistes hospitaliers et 23 aidants. La question posée portait sur les mesures souhaitées pour faciliter la collaboration (pour les médecins) ou la reconnaissance et l’intégration (pour les aidants) de l’entourage, soit au niveau individuel, soit au niveau structurel. L’analyse a été réalisée par deux chercheurs de manière indépendante. Les propositions émises dans les groupes ont été classées en catégories pour faciliter l’exploitation et l’interprétation.

Les mesures prioritaires concernaient, pour les généralistes, la centralisation les informations et la coordination des interventions (outils communs, vecteurs de communication) ; pour les spécialistes, le développement du travail multidisciplinaire (professionnels, patients, aidants) dans une structure hospitalière et un cadre législatif adaptés (plus de temps financé). Les deux souhaitaient une identification claire de l’aidant et de ses capacités d’intervention en support des soins. Les aidants ont priorisé des thèmes divers en lien avec leurs vécus respectifs : accepter ses propres limites, connaître et utiliser les différentes ressources du système de santé (associations, documentation), réserver une place à l’aidant dans la prise en charge professionnelle (organisation, information, relation). Ils souhaitaient s’investir dans la gestion de la santé du malade, mais avec des professionnels pouvant prendre le relais, pour pouvoir conserver du temps pour soi ou pour se protéger.

Evaluer l’adhésion des médecins généralistes de deux départements à l’extension vaccinale anti – papillomavirus aux jeunes hommes. En effet, l’augmentation du diagnostic des cancers liés aux HPV a incité plusieurs pays à étendre leur programme de vaccination aux garçons avec une efficacité prouvée sur les condylomes et les AIN. En France, les dernières recommandations vaccinales incluent les patients immunodéprimés en 2014, les jeunes hommes homosexuels en 2016 et des expérimentations d’élargissement de la vaccination à tous les jeunes hommes sont à venir dans deux régions. Les objectifs secondaires exploraient leurs pratiques vaccinales, leurs connaissances sur les infections liées aux HPV chez les hommes et les enjeux de cette extension.

Etude descriptive, transversale, quantitative via un questionnaire adressé par mail aux médecins généralistes des deux départements en 2017. Les réponses ont fait l’objet d’une analyse descriptive puis les facteurs associés ou non à l’adhésion à l’extension vaccinale ont été comparés en analyse univariée.

1045 questionnaires ont été envoyés, 272 analysés. 90,4 % étaient favorables à l’extension vaccinale. La moyenne du score de connaissances était 1,19/5. Les recommandations vaccinales des patients immunodéprimés et homosexuels étaient connues respectivement par 58,1 % et 70,6 %. En analyse univariée, les principaux facteurs significativement associés étaient : le sexe féminin (p=0,003), un taux de consultation pédiatrique élevé (p=0,001), proposer la vaccination aux jeunes filles (p=3,7.10-12), reconnaître le caractère préventif sur les condylomes et les lésions cancéreuses, l’intérêt de la protection collective et individuelle (p=0,16.10-13).

Pour faciliter le dépistage des dépressions en post-partum en soins primaires, les Questions Whooley (QW), suscitent de plus en plus l’intérêt. L'objectif principal était d’évaluer la faisabilité et l’intérêt de l’utilisation des QW en médecine générale. Le second objectif était de promouvoir le dépistage des troubles dépressifs en post-partum par les médecins généralistes.

Notre travail est une enquête transversale descriptive en deux temps. Deux questionnaires ont été distribués par courrier postal et électronique aux médecins généralistes XXX, à deux mois d’intervalle. Le premier questionnaire avait pour but de recueillir les informations sociodémographiques des médecins, et quelques informations sur leur pratique concernant le dépistage des troubles de l’humeur. Le second questionnaire, envoyé après leur avoir demandé d'intégrer les QW dans leur consultation avec les femmes ayant accouché depuis au mois trois semaines et jusqu'au douzième mois en post-partum les interrogeait sur leurs impressions concernant cette démarche, l’utilisation en pratique des QW, les éventuelles critiques ou remarques formulées par les patientes.

La majorité des médecins sous-estiment la prévalence des dépressions du postpartum. Après avoir intégré les QW dans leur pratique, la majorité des médecins les recommande pour une utilisation systématique en médecine générale (63,33%) et compte les réutiliser (66,66%). Sur une échelle sur quatre, les retours sont positifs concernant l'acceptabilité (3,22 ± 0,97), le temps nécessaire (3,27 ± 0,93) et leur facilité (3,33 ± 0,86), mais plutôt neutres concernant l’utilité (2,90 ± 0,97) et le nombre de consultations supplémentaires engendrées (2,38 ± 1,02). Pendant l’étude, huit dépressions du post-partum ont été diagnostiquées en utilisant les QW (11,11%).

Conjointement à la validation du 3ème cycle des études de médecine, la soutenance de la thèse permet à l’étudiant d’obtenir le diplôme d’Etat de docteur en médecine. Plusieurs études ont montré que les étudiants en médecine générale tardaient à soutenir leur thèse. D’autres ont exploré leur ressenti et ont montré que le vécu global etait positif, mais qu’ils peinaient à identifier l’intérêt pédagogique d’un tel travail. L'objectif de ce travail a été de recueillir le ressenti des enseignants sur l’intérêt pédagogique de la thèse d"exercice.

Une étude qualitative exploratoire a été menée auprès d'enseignants de médecine générale au cours d’entretiens individuels semi-dirigés de janvier à juillet 2016. Le guide d'entretien abordait l’intérêt pédagogique et les difficultés pour l’étudiant, l’enrichissement personnel de l’enseignant lors de ce travail, l’aspect symbolique de la soutenance, les alternatives à la thèse et les perspectives d’amélioration. Les entretiens ont été retranscrits et analysés selon une analyse thématique, à l'aide du logiciel NVivo®. La triangulation des données a été réalisée par le second auteur.

10 entretiens ont été réalisés. Les principaux intérêts pédagogiques identifiés ont été l’initiation à la recherche, la confrontation à un long travail de réflexion et l’acquisition de compétences en bibliographie, méthodologie et rédaction. Ils admettaient que le manque de temps, d’enseignants et de formation en méthodologie pouvaient poser problème. Ils y trouvaient un intérêt personnel dans l’enrichissement de leurs connaissances et semblaient apprécier le travail avec les étudiants. Ils déploraient que l’exploitation des thèses de médecine générale soit insuffisante et proposaient des pistes d'amélioration. Quelques enseignants remettaient en cause cet exercice et proposaient un travail plus proche des compétences utiles à l’exercice quotidien.

Parmi la multitude d'informations médicales accessibles sur internet, la principale source utilisée par les médecins généralistes reste la lecture de la presse médicale. La revue “Se former pour exercer”, offerte à tous les participants des formations CNGE, est un hors-série comprenant des articles issus des publications d’“Exercer” et de “Données pour Exercer”. L’objectif principal de cette étude était de déterminer l’intérêt qui a été porté à cette revue. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les sources d’informations principales et les freins des médecins généralistes à trouver une information qualitative.

Il s’agissait d’une étude quantitative transversale, descriptive et analytique. Etaient inclus l’ensemble des participants aux formations déclinées par CNGE Formation en 2017. Les formateurs n’étaient pas inclus. Un questionnaire informatisé Limesurvey® leur a été envoyé par voie électronique.

Le recueil des données s’est déroulée d'octobre à décembre 2018, trois courriels ont été envoyés aux 2041 participants. 267 réponses complètes ont été obtenues, soit une participation de 13 %. 88 % des participants étaient maîtres de stage des universités. 93 % l’avaient feuilletée, et 69 % avaient lu ou survolé au moins un article en entier. Les articles sur “l’entretien motivationnel” (22 %) et "dépistage : comment communiquer sur le risque ?” (17 %) ont suscité le plus d’intérêt. La motivation principale à leur lecture était l’amélioration de leurs pratiques communicationnelles. Les médecins préféraient les supports numériques (80 %), privilégiant les recommandations médicales (87 %) et les moteurs de recherche (79 %). Le manque de temps et le manque d’indépendance de certaines ressources étaient les principaux freins à trouver une information qualitative.

Despite the great progress in some fields of medicine, most of today's healthcare protocols do not include individual approaches to patients apart from occasional division into very broad groups (age/sex). There is a need for the infrastructure and tools to be put in place and deliver an enhanced health systems landscape that empowers translation of scientific discoveries into new diagnostics, preventative and therapeutic approaches that help preserve the health of our citizens in a more personalized manner.

This is the paradigm which is the basis of a new medical practice - Personalised Medicine (PM) - that separates patients into different groups with medical decisions, practices, interventions, and products being tailored to the individual patient based on their predicted response and risk of disease. Nowadays the challenge for national and regional authorities is to enable the shift from a REACTIVE healthcare system (based on episodic and acute care model) to a PREVENTIVE (stratifying at-risk individuals and ensure that preventive action is taken to intervene well before the onset of symptoms, let alone illness) and PREDICTIVE (leverage and integrate cuttingedge technologies to not only stratify risk, but even predict risk and intervene even further upstream) system.

The main objective of the project is to set up a first interregional cooperation on PM, align strategies and financial instruments, identify key investment areas and release a European regional agenda in order to accelerate the delivery of personalized health services to patients and citizens.

Un auto-questionnaire de mesure de l’approche centrée patient (ACP), intitulé Patient Perception of Patient Centeredness (PPPC), a été développé par Stewart et al. en anglais et est en cours de validation en français. Trois des quatre composantes de l’ACP, décrites par Stewart (2014) y sont représentées : la composante 1 « explorer l’expérience de la maladie », la composante 2 « comprendre la personne dans sa globalité biopsychosociale » et la composante 3 « trouver un point d’entente commun ». Dorénavant, les patients sont reconnus pour leur savoir expérientiel et certains deviennent des patients experts (PE), qui interviennent dans l’enseignement auprès de soignants et/ou dans les milieux de soins auprès de patients. L’objectif était d’évaluer si l’intégration de PE dans un enseignement à la relation médecin malade (RMM) améliorait l’ACP des internes en médecine générale.

Dans cette étude prospective, interventionnelle qui s’est déroulée le 5 octobre 2017, les internes devant assister à l’enseignement RMM ont été répartis aléatoirement entre les groupes intervention (avec PE) et témoin (sans PE). Après l’enseignement, les internes participaient à une consultation simulée en jouant le médecin. Un acteur jouait le patient selon un scénario standardisé et remplissait la version française du questionnaire PPPC.

Sur les 72 internes inclus, 58 ont participé à l’enseignement RMM et 45 à la consultation simulée. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes pour le score global du questionnaire PPPC (p = 0,49), ni pour celui de la composante 1 (p = 0,25) et de la composante 3 (p = 0,59). Il n’y avait pas de calcul de score pour la composante 2.

L’allaitement maternel exclusif est recommandé pendant les six premiers mois de l’enfant puis jusque deux ans et plus en complément de la diversification. Ces « 1000 premiers jours », période cruciale où les comportements agissent sur le développement de l’enfant, sont une fenêtre d’action de prévention. L’initiation de l’allaitement augmente en France mais son maintien dans le temps reste un défi. Cette étude explorait le vécu de l’allaitement long de médecins généralistes, acteurs de premier recours.

Etude qualitative par entretiens individuels compréhensifs semi-dirigés de dix médecins généralistes recrutés par échantillonnage raisonné à variation maximale. Entretiens effectués à l’aide d’un guide d’entretien, enregistrés en audio et transcrits intégralement. Analyse par théorisation ancrée via le logiciel N’Vivo 11, jusqu’à saturation des données et avec triangulation.

Les médecins généralistes percevaient leurs connaissances comme ambigües et améliorables. Leurs formation, expériences personnelles et professionnelles amenaient des projections, des représentations ambivalentes, disparates de ces situations d’allaitement long. Tous mettaient leurs compétences au service du soutien des mères, levant leurs peurs, explorant leurs freins et motivations. Ils respectaient leurs décisions, s’adaptaient et se refusaient d’être intransigeants. L’accompagnement des mères avec bienveillance apparaissait prioritaire dans une approche centrée sur leurs patientes dans leurs environnements bio-psycho-sociaux. Une information claire, précoce, répétée, homogène, multi-supports et coordonnée avec l’entourage et le réseau de soin était primordiale. L’abord de l’allaitement prolongé était confronté à de multiples obstacles sociétaux tels que le travail, la place de la femme, la sexualité et les inégalités d’accès aux congés. La promotion de l’allaitement long leur apparaissait difficile et devrait s’inspirer des modèles sociétaux de pays voisins.

La filière universitaire de médecine générale est jeune pourtant la recherche en soins primaires compte de nombreuses personnes engagées. Le développement croissant de la recherche en médecine générale nous amène à nous poser la question d’une structuration de celle-ci. L’idée d’un atlas de recherche, alliant un agenda recherche et un annuaire des chercheurs, a ainsi vu le jour il y a quelques années.

Depuis novembre 2015, un groupe de travail d’une vingtaine de personnes, membres de différentes structures de recherche en soins primaires, s'est constitué pour travailler sur la mise en place d’un annuaire recherche. Dans un premier temps nous avons réfléchit à toutes les problématiques posées par la construction d’un annuaire recherche : Quelles sont les informations à mettre ? Comment récupérer ces informations ? Comment faire connaître l’annuaire recherche et le diffuser ? Quelle doit être la fréquence de mise à jour et comment la réaliser ? Dans un second temps un cahier des charges précis a été construit par le groupe de travail après de nombreux échanges par visioconférences ou lors de rencontres.

L’annuaire recherche devra recenser : le profil du chercheur, sa/ses thématique(s) de recherche, son expertise dans les différentes méthodes, ses expériences sur les différentes étapes de la recherche (réglementaire, financement, publication,…).  La prochaine étape est la mise en place effective du site internet de l’annuaire recherche, après avoir résolu la question de son financement à long terme.

La maladie d’Alzheimer (MA) est un trouble neurocognitif notamment caractérisé par des symptômes psycho-comportementaux (SPC). Ces SPC associés au déclin cognitif progressif de la maladie ont un retentissement majeur sur le quotidien du patient et de ses proches. Les vertus thérapeutiques de la musique font de l’écoute musicale un stimulus écologique et économique idéal. L’hypothèse était que l’écoute musicale peut-être une réponse simple, à domicile, aux problématiques que posent les SPC chez les patients atteints de MA et leurs aidants.

Nous avons réalisé une étude clinique interventionnelle descriptive en conditions naturelles chez 18 couples patients/aidants. Après avoir été formés, les aidants relèvent pendant 3 mois dans un agenda les « crises » rencontrées à domicile, et leurs observations quant aux effets de la technique à l’étude : l’écoute musicale. Le protocole d’écoute musicale consiste à enclencher la diffusion d’une liste personnalisée de musiques, établie par le thérapeute en fonction des goûts et du tableau clinique.

Nos résultats mettent en évidence que l’écoute musicale est un outil simple utilisable au domicile et dont l’application est facilement acceptée par les aidants ; qu’elle a un intérêt dans la prise en charge des SPC avec un taux d’efficacité brut de 76, 8% ; et que ses effets multiples sont bien réels : à la fois sur le patient, sur l’aidant, sur la prise en charge globale et rayonnants au-delà.

Dans le but d’augmenter la couverture vaccinale, le Ministère de la Santé a rendu obligatoire les 11 vaccins infantiles actuellement recommandés, à partir du 1er janvier 2018.Ceci a entrainé de nombreuses polémiques. Cette étude recueille l’opinion des médecins généralistes, professionnels de premiers recours en prévention et vaccination.

Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été menée de février à mai 2018 auprès de médecins généralistes des XXX.Après échantillonnage en variation maximale, et selon le principe de la saturation des données, 24 médecins généralistes ont été interrogés. Leurs enregistrements retranscrits en verbatim ont été analysés par double codage selon la methode de théorisation ancrée.

L’analyse a mis en évidence trois catégories de médecins face à la vaccination (les médecins avec vision positive, ceux ayant des doutes et les médecins contre), trois catégories de patients (compliants, hésitants, réfractaires), les bénéfices et les réticences face à l’obligation vaccinale, la problématique éthique (opposant bienveillance de cette loi et importance du respect du principe d’autonomie), le manque de formation des médecins en vaccinologie et entretien motivationnel, les problèmes de communication du gouvernement avec les médecins et les patients, le rôle des pouvoirs publiques dans l’éducation des patients, le manque de concertation des médecins en amont des prises de décision.

En France, le dépistage des troubles visuels chez l’enfant de moins de six ans reste insuffisant et un retard dans leur prise en charge pourrait interférer avec les apprentissages. L’accès aux ophtalmologues étant difficile, il semble nécessaire de faire évoluer les pratiques entre les professionnels de santé acteurs du dépistage des troubles visuels de l’enfant. Nous avons voulu explorer les pratiques collaboratives entre médecins généralistes et orthoptistes dans le cadre de ce dépistage, les difficultés rencontrées et les possibilités d’amélioration.

Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés, réalisée auprès de douze médecins généralistes et douze orthoptistes. Les entretiens ont été retranscrits mot à mot puis analysés de manière thématique dans une perspective de théorie ancrée, avec réalisation d’un double codage à l’aide des logiciels Word® et NVivo®.

Les participants considèrent la collaboration comme essentielle à toute pratique en santé mais encore insuffisante à l’état actuel. L’adressage des généralistes vers les orthoptistes augmente en raison du manque d’ophtalmologues sans pour autant créer de pratiques collaboratives entre eux. De nombreux obstacles existent, parmi lesquels le manque de connaissance et de reconnaissance des compétences de chacun, le manque de temps et le manque de communication. Plusieurs pistes d’amélioration sont évoquées : favoriser les rencontres interprofessionnelles, formaliser des temps d’échanges ou encore développer les protocoles de coopération. Les maisons de santé pluriprofessionnelles semblent être un cadre facilitateur.

La loi du 2 février 2016 dite Claeys-Leonetti renforce le rôle central du médecin généraliste (MG) auprès du malade en situation palliative. Il doit organiser la prise de décision collégiale dans le cadre de la limitation ou de l’arrêt des thérapeutiques (LAT) et de la mise en œuvre d’une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès. L’objectif est d’étudier le point de vue des MGs sur la collégialité dans les décisions médicales de fin de vie, les leviers et les freins dans son application pratique.

Une étude qualitative en 2017, basée sur des entretiens semi-dirigés auprès de 20 MGs  Données recueillies: caractéristiques sociodémographiques, l’expérience de la collégialité, les leviers et les freins à sa mise œuvre retenus par les MGs.

La procédure collégiale reste méconnue. Les freins identifiés sont le temps, les difficultés de communication entre la ville et l’hôpital, la formation, l’organisation, l’identification des intervenants dont notamment le médecin consultant. Les MG accueillent favorablement la démarche collégiale en y conférant des avantages: une amélioration de la qualité et de la sécurité de la décision médicale et pour lui-même une protection contre l’isolement et le burn-out. Le MG connait ses patients et pourtant il est rarement sollicité lors de décisions de LAT initiées par les structures hospitalières. Or son implication, recommandée déontologiquement, lui permettrait d’être acteur de la prise en charge, de comprendre le projet de soins et de délivrer une information appropriée à son patient.

L’objectif de notre travail était d’évaluer la fréquence de la cyberaddiction dans une population des collégiens et des lycéens et de relever les principaux facteurs de risque.

Etude descriptive transversale  menée dans deux collèges et deux lycées à XXX. Un questionnaire auto-administré a été utilisé pour collecter les données de 800 scolarisés sélectionnés au hasard. Les données collectées concernaient les caractéristiques socio démographiques, la dépendance à Internet au moyen du test du Kimberly Young qui mesure l’utilisation excessive d’internet. Il est composé de 20 items et en fonction des réponses, un score de 0 à 100 est obtenu.

L'âge moyen des participants était de 16 ans ± 2 ans. Le sexe féminin représentait 58%. Une cyberaddiction modérée à sévère a été constatée chez 47% des participants. Dans la catégorie des cyberdépendants sévères, on a trouvé que 31% d’entre eux présentaient une addiction au tabac contre 0% pour les non cyberdépendants, 16% présentaient une comorbidité contre 3% chez les non cyberdépendants, 14% vivaient dans une famille monoparentale contre 6% chez les non cyberdépendants, 100% possédaient  un smartphone contre 70% pour les non cyberdépendants, 40 % ne savaient pas que l’utilisation exagérée d’internet est considérée comme addiction contre 7% pour les non cyberdépendants. Le domaine le plus consulté pour les cyberdépendants était le face book  et les jeux et pour les non cyberdépendants était le face book et la recherche des informations.

Suite à la participation à un programme municipal de prise en charge de l'obésité, des femmes en développant des compétences psycho-sociales, ont créé leur  association sportive "santé bien-être". En 2017, l'association a souhaité renouveller le partenariat municipal afin de développer l'axe nutrition de leur projet, dont les objectifs sont en adéquation avec ceux du programme d'ETP. Le service de la santé rencontrant des difficultés à faire adhérer les patients aux séances collectives d'ETP, a proposé d'inscrire ces femmes dans un programme ETP de groupe. Points forts : - groupe au vécu commun : effet motivationnel sur les participantes, autorégulation du groupe pour le rappel des séances - pas de discours normatif : prise en compte des cultures et habitudes alimentaires communes à ces femmes - évolution du projet initial vers la démarche structurée d'ETP (diagnostic éducatif, séances adaptées à l'évolution du groupe, évaluation des compétences acquises par les participantes) Points faibles : - implication différente des participants (ayant parfois un intéret davantage social que lié à leur santé) induit une fréquentation irrégulière des ateliers - fragilité sur le long terme des résultats obtenus - Résultats : Résultats biométriques variables selon les individus

Recrutement des patients dans un cadre associatif et de loisirs par une mobilisation active des usagers, alors que le recrutement habituel des patients en ETP se fait individuellement au centre de santé. Synergie d'un programme ETP du service municipal de santé et des objectifs individuels et collectifs d'un groupe de femmes adhérentes à une association.

Augmenter la mobilisation des équipes ETP au sein des associations, permet de se faire connaitre, d'identifier et d'utiliser les ressources des usagers du système de santé.

Actualiser l’estimation de la mortalité attribuable à  la consommation d’alcool en France métropolitaine en 2015, dernière année d’enregistrement des données de mortalité à jour au moment de l’analyse.

Pour estimer le nombre de décès attribuables à l’alcool, une approche par fraction attribuable a été utilisée qui combine des risques de décès en lien avec l’alcool avec des prévalences de consommation. A partir de l’Enquête Santé-Insee 2002-2003 et  des données de ventes, la distribution de la consommation dans la population a été estimée par sexe, âge et niveau de consommation. Pour chaque cause de décès dont le risque est modifié par la consommation d’alcool, les fonctions de risque provenaient de méta-analyses récentes.

En 2015, 41 000 décès sont estimés être attribuables à l’alcool, 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes, soit  respectivement 11%  et 4 % de la mortalité des adultes de 15 ans et plus. Ceci inclut 16 000 décès par cancers, 9 900 par maladies cardiovasculaires, 6 800 par maladies digestives, 5 400 pour une cause externe (accidents, suicides) et plus de 3 000 pour une autre maladie.  La fraction attribuable pour les maladies associées à l’alcool représente jusqu’à 15% des décès chez les 35-64 ans contre moins de 8% pour les autres âges. Hors causes externes, 90% du total des décès sont liés à des consommations supérieures à 53 g/j.

Quelles sont les attentes, quelles sont les envies des personnes en situation de prostitution rencontrées vis-à-vis de leur santé et de ses acteurs ? Comment ces derniers pourraient-ils adapter leurs pratiques afin d’avoir un positionnement plus adapté ? Je n'ai eu comme seul objectif initial que de comprendre ce que ces personnes avaient à nous dire.

Une étude qualitative par observation directe fut menée de mars 2017 à Janvier 2018. J'étais un observateur participant avec les différentes associations au contact de ce public à XXX. Concernant le système prostitutionnel, il nous a paru utile d’user d’une " méthode qui donne accès à ce qui se cache". 50 personnes ont été rencontrées au moins une fois ; 21 comptes rendus de terrain ont été rédigés et analysés à l’aide des catégories conceptualisantes (examen empirique grace à une ventilation des données puis succéssivement codage ouvert, axial et sélectif). Une micro-analyse mot à mot a été conduite en début de recherche.

Les personnes en situation de prostitution que j’ai rencontrées attendent du système de santé une considération soutenue des différentes catégories développées dans cette recherche (Confiance relationnelle fondatrice, Confrontation soignante, Confrontation institutionnelle, Représentations obstacles, Equité d’accès au droit commun, Ethique et précarité, Compétences cliniques issues d’un référentiel adapté, Appréhension globale de la santé, Réseau de santé efficient, Questionnements thématiques spécifiques).Les questionnements thématiques spécifiques sont relatifs aux notions suivantes : définition de l’activité, intimité, décision, genre, jugement. Il revient au système de santé et à ses acteurs de se fédérer pour pouvoir répondre aux attentes.

Après constatation au sein de la file active de la PASS à XXX d'une sous représentation des femmes, un projet d'équipe mobile à destination de ce public a été créé en 2016. La PASS mobile colette est composée d'une équipe pluri disciplinaire : gynécologue, médecin généraliste, infirmière coordinatrice, assistante sociale. Les actions se répartissent en maraudes ou en permanence effectuées au sein d’unité d’hébergement d’urgence, CHRS ou d’associations (santé communautaire, réinsertion sociale). Ces permanences permettent de proposer des consultations médicale mais aussi une aide admnistrative pour l'ouverture de droits ainsi qu'un accompagnement vers le système de droit commun. La notion de coordination du parcours de soin est évidemment bien aussi tout aussi essentielle.

Dispositif d’aller-vers de l'institution hospitalière, en lieu et place d'associations qui portent en général ce type de projet. Action mobile délocalisée de l'hôpital --> Nous touchons un large éventail de bénéficiaires (femmes sans abri, transidentitaires, demandeuses d’asile, prostitution, étrangeres malades, etc.), notre mobilité est un avantage car notre public est rarement pris en charge dans des contextes fixes et n’est pas tenté de se rendre à l’hôpital ; notamment en raison d'une rupture de confiance envers l'hôpital. Réseau de partenaire associatif et institutionnel, intra et extra hospitalier.

Sollicitation croissante de la part des partenaires. Raccrochage vers le soin pour des personnes en situation d'extrême vulnérabilité. Au-delà d'une prise en charge globale médico-psycho sociale de qualité, notre mission consiste en grande partie à établir un lien durable entre professionnels et bénéficiaires, entre professionels hospitalier et extra hospitalier.

L’objectif de cette étude était d’analyser le vécu du médecin généraliste au sujet des consultations gynécologiques en présence d’enfant.?

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes libéraux. Echantillonnage avec variation maximale d’expérience. Analyse thématique des verbatims.?

13 entretiens auprès de 6 hommes et 8 femmes de 28 à 64 ans. Tous les médecins avaient vécu cette situation… Certains médecins étaient déstabilisés par l’aspect non formalisé de la consultation. L’âge de l’enfant était une notion centrale, et la présence des plus âgés paraissait plus problématique. La présence de l’enfant entraînait un biais dans l’interrogatoire. Les médecins ont mis en place des stratégies pour mieux encadrer ces consultations avec la présence d’enfant.

OBJECTIF : Dépister les personnes diabétiques type 2 qui s'ignorent .   Échantillon aléatoire de la population, des gens âgées entre 35 et 75 ans

Des points de dépistage dans la ville à ciel ouvert.. 18 médecins généraliste et paramédicaux et la Radio locale pour la sensibilisation des gens a se faire dépister. matériel de dépistage / tensiomètre ..lecteur de glycémie et accessoires   toise...des pèses personnes..des fiches techniques et formulaires a remplir par les professionnels de la sante à chaque étape du dépistage Une fiche technique detaillée a remplir afin de détecter d'autres anomalies ( intolérance au glucoses...HTA ... Antécédents familiaux et autres ..) un laboratoire médical agrée a disposition pour confirmer par la suite les résultats obtenus le jour du dépistage .

Sur 586 cas dépistés …..79 cas confirmés de diabètes type 2 .!!       ( prévalence  environ 13.2 % de l’échantillon !! ) 54 % des femmes     46 % des hommes 79 % des diagnostiqués étaient en surpoids 12 % obèses HbcA1 pathologique chez 92 % des cas confirmés Le DT2 touchent de plus en plus des personnes avant 40 ans !? Beaucoup de cas d’intolérance au glucose et/ou syndrome    métabolique ont été identifié 71 % des diabétiques confirmés n’ont pas pathologie associée

Les Espaces Santé Jeunes (ESJ) sont des structures anonymes et gratuites d’accueil et d’orientation des jeunes de 12 à 25 ans. Certains ESJ proposent des consultations de médecine générale. En 2017, une nette augmentation de la fréquentation de l’ESJ de notre territoire par les mineurs non accompagnés (MNA) a été constatée, représentant 25% de la file active de la consultation de médecine générale. Etant que structure offrant des consultations gratuites, l’aide sociale à l’enfance (ASE) a rapidement identifiés ce lieu pour la prise en charge des MNA, notamment dans la période précédant l’ouverture des droits. D’autres structures ambulatoires, dont les centres municipaux de santé (CMS), ont également facilité la prise en charge de ce public. Depuis septembre 2018, l’ensemble de ces structures ont constaté une augmentation encore plus importante des demandes concernant ce public. Cette augmentation du nombre de consultations concernant les MNA est la conséquence du regroupement départemental de l’ensemble de ces situations au sein de la cellule MNA de l’ASE. La prise en charge de ce public nécessite une approche globale et une coordination des services sanitaires et sociaux du territoire.

A partir de l’exemple de la prise en charge des MNA par différentes structures ambulatoires, il sera possible de décrire des dispositifs innovants de travail en équipe pluri-professionnelle, ou même de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), ainsi que de revenir sur les spécificités de l’accueil de ce public.

Cette expérience permettra de reprendre les points essentiels psycho-médico-socio de la prise en charge des MNA mais aussi les éléments de construction d’une coordination territoriale autour d’une problématique de santé de sa population.

Evaluer la nature et la fréquence des effets cutanés suite à la réalisation d'une radiothérapie dans le cadre de la prise en charge d'un cancer du sein

Etude quantitative rétrospective monocentrique réalisée au sein d'un cabinet de 3 médecins généralistes dans un centre médical rural. Le recueil des données est effectué à partir des données recueillies sur un logiciel métier Médicawind L'étude concerne l'ensemble des patientes prise en charge durant l'année 2016.

Nous avons pu étudier une cohorte de 103 patientes. La tranche d'âge la plus représentée est celle des 60/69 ans (36%). Les complications précoces restent les plus fréquentes avec une incidence: - Radiodermite de type 1 dans 49,5% des cas - Radiodermite de type 2 dans 35,9% des cas - Radiodermite de type 3 dans 14,6% des cas L'incidence des complications tardive est de 30% des cas avec la répartition suivante à partir de ce chiffre: - Phase de constitution 22,6% des cas - Phase de séquelle 54,8% des cas - Phase très tardive 21,6% des cas Parmi les complications tardives on objective 2 cancers épidermoïdes de type Bowen sur le site d'irradiation.

Introduction La rencontre entre médecin et patient présuppose avant la consultation un rôle reconnu ou présumé au médecin par le patient. Aucune analyse de la représentation sociale du médecin généraliste n'a réellement été menée à ce jour. Objectif Mettre en évidence la structure de la représentation sociale du médecin généraliste en population générale en France.

Etude par questionnaire de 36 échelles de Likert auprès d'un échantillon représentatif de la population française selon la zone d'habitation et l'accessibilité potentielle localisée. Les affirmations soumises dans le questionnaire (appelées "éléments") étaient issues de travaux qualitatifs antérieurs. Analyse quantitative : analyse de similitude, analyse en composantes principales (ACP), calcul du modèle bidimensionnel de Moliner.

287 questionnaires complets ont été retournés. 2 éléments s'avèrent extérieurs à la RS. La RS est structurée en 6 groupes d'éléments organisés linéairement et décrivant un gradient de ses fonctions systémiques (rôle de guidance dans le système de soin, d'organisation des soins) vers des fonctions de relation au patient (individualisation, personnalisation du conseil en santé et de l'action médicale) et surtout de présence au patient. L'ACP confirme deux composantes principales : la dimension de centralité (le noyau est fait de "bienveillance", "connaît le patient", "connaissance du système") et la dimension évaluative (faite de l'approche centrée patient). La RS ne révèle par d'opposition entre le "technique" et le "relationnel", comme parfois cité dans la littérature, mais entre le médecin garant /représentant du système, de la collectivité, et le médecin centré sur le patient. L'analyse par modèle de Moliner montre une norme de bienveillance attribuée au médecin, et la quasi-extériorité des éléments "techniques" de la RS.

D’après le baromètre santé 2016, la pilule est la méthode de contraception la plus utilisée par les femmes concernées par la contraception (36,5%). En 2005, l’oubli de pilule était le premier motif de recours à la contraception d’urgence et 20,9% des grossesse non désirées avaient eu lieu chez des femmes qui étaient sous pilule. L’objectif de notre étude était d’analyser les déterminants d’un oubli de la contraception orale avec la satisfaction des femmes vis-à-vis de leur contraceptif comme facteur explicatif principal.

Les données de cette étude observationnelle transversale ont été recueillies de décembre 2017 à avril 2018 en population générale par questionnaire anonyme (internet et lieux fréquentés). Les critères d’inclusion étaient les femmes de 18 à 50 ans utilisant une contraception orale, les critères d'exclusion étaient les femmes qui résidaient à l’étranger ou qui prenaient un contraceptif oral non commercialisé en France. Les liens entre oubli de la contraception orale et satisfaction ainsi que les facteurs explicatifs sélectionnés dans la littérature ont été évalués par des analyses bivariées. La satisfaction des répondantes vis-à-vis de leur contraception et les facteurs associés à l'observance de la contraception ont été analysés par régression logistique.

L’analyse portait sur 2078 femmes. Il existait au moins un oubli de contraception déclaré pour 63,0% d’entre elles et 62,6% des répondantes étaient satisfaites de leur contraception orale. Il y avait significativement plus de répondantes qui avaient une observance optimale parmi celles qui étaient satisfaites de leur pilule (ORbrut = 1,41 [1,18 ;1,68]). Ce lien entre observance et satisfaction persistait après ajustement sur l’âge, le statut tabagique, le niveau d’études, le type de pilule utilisée (progestative ou microprogestative) et le désir d’information sur la contraception (ORajusté = 1,32 [1,08 ;1,61]).

L’objectif principal de cette étude était de décrire et comparer les patients présentant un syndrome grippal adressés par le médecin généraliste à ceux consultant aux urgences spontanément pendant la période d’épidémie 2017-2018 de grippe saisonnière.

Une étude transversale comparative a été menée  du 11 décembre 2017 au 11 mars 2018, au Centre Hospitalier d’XXX. Tous les patients âgés de 18 ans et plus, qui se présentaient au Service d'Accueil d'Urgences (SAU) d’XXX pour un syndrome grippal, étaient inclus. Le syndrome grippal a été défini comme un syndrome respiratoire aigue à début brutal associant des signes généraux et respiratoires ou digestifs, en période épidémique. Les caractéristiques démographiques, environnementales, cliniques, paracliniques, les complications, le statut vaccinal et le type de consultation ont été recueillis. Le test du Chi2 et le test exact de Fischer ont été réalisé pour les variables qualitatives et le test de Student pour les variables quantitatives.

444 participants ont été inclus : 82 étaient adressés par le médecin généraliste et 362 consultaient spontanément. L’âge moyen était de 66.3 ans (+/- 20.4). Les patients ayant consultés spontanément présentaient moins de facteurs de risques de gravité (73% contre 88%, p=0,0060), de complications (44% contre 63%, p=0,0012) et nécessitaient moins d’hospitalisations (50 % contre 80%, p=0,0001) que ceux adressés par le médecin généraliste.

L’objectif de notre travail était de décrire les caractéristiques épidémiologiques et lésionnelles chez les femmes victimes de violences consultantes dans un service d’urgences chirurgie, afin de sensibiliser la société sur la continuité de l’ampleur de ce drame.

Etude rétrospective s’étendant  sur une année du mois de janvier au mois de décembre 2017 portant sur 1071 femmes. Le  recueil   des   données  s’est  basé   sur  les données présentes dans les  dossiers  et les certificats médicaux initiaux (CMI) du service des urgences dans la région XXX.

Le nombre total des femmes consultantes pour agression était 1071, ce qui représente 35%  du nombre total des agressés et 8% des femmes consultantes aux urgences de chirurgie. La violence conjugale représentait 28%. L'âge moyen était de 37 ans avec des extrêmes allant de 02 ans à 90 ans. On a trouvé que 85% des femmes proviennent d’un milieu urbain. 71% étaient des femmes au foyer. 93% des femmes agressées demandent un CMI. Le bilan lésionnel :  Lésions physiques : 93%  Contusion : 55%  Plaies : 25%  Traumatisme crânien : 12%  Fracture : 5%  Hospitalisation : 3%  Lésions multiples : 75%

L’objectif principal de cette étude était de déterminer le taux de participation au dépistage des cancers du col de l’utérus et du sein dans la population des femmes médecins généralistes des XXX et YYY.

Etude descriptive transversale, réalisée à partir d’un auto-questionnaire papier postal anonyme, envoyé à 265 médecins. Les critères d’inclusion étaient : femmes médecins généralistes installées des XXX et YYY, de 25 à 65 ans, tout mode d’exercice (libéral, salarié, mixte) avec ou sans mode d’exercice particulier. Le recueil des données s’est déroulé du 12 Juin au 30 Septembre 2017.

Le taux de réponses était de 65,3%, soit 173 médecins. 99,4 % des femmes avaient déjà réalisé un frottis cervico utérin, dont 81,2% dans les 3 dernières années. 74,5% des femmes déclaraient réaliser leur frottis tous les 3 ans ou moins. Les prélèvements étaient réalisés majoritairement par un gynécologue. 98,2% des femmes de notre étude avaient déjà bénéficié d'une palpation mammaire, dont 46,7% tous les ans (68,7% d’entre elles pratiquaient au moins l’autopalpation en plus d’une hétéro-palpation majoritairement par un gynécologue, 12,7% d’entre elles n’avaient fait qu’une autopalpation). 43,2% des femmes de moins de 50 ans avaient déjà bénéficié d’une mammographie dans le cadre d’un dépistage individuel, dont 57,9% entre 40 et 49 ans. Après 50 ans, elles étaient 95,1% à avoir effectué une mammographie par dépistage organisé, dont 77,8% dans les 2 dernières années. Au total, 77,8% des femmes suivaient les recommandations HAS du cancer du sein, 81,2% celles du cancer du col. Les raisons d’absence ou de retard dans les dépistages étaient majoritairement une négligence et un manque de temps.

Explorer les différentes approches du dépistage du saturnisme infantile par les médecins en charge du suivi de la petite enfance, et les pratiques de repérage des facteurs de risque d'exposition au plomb. Identifier les freins à la détection - pourtant obligatoire - de cette pathologie mal connue. Les effets toxiques de l'imprégnation au plomb sur le développement de la cognition chez le jeune enfant sont certains, et aucun seuil ne semble protecteur. En France, la lutte contre cette intoxication, déclarée d'intérêt public, souffre d'une baisse constante de l'implication des médecins, malgré son inscription dans les carnets de santé.

Recherche qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de médecins généralistes, médecins de protection maternelle et infantile, et pédiatres, en charge du suivi des enfants. Structuration des entretiens à partir d'un guide thématique. Arrêt des entretiens à la saturation des données. Analyse du recueil des données selon la méthode de théorisation ancrée.

Les approches de ce dépistage ont pu être répertoriés selon trois axes: Les médecins dépistant systématiquement mais sans pertinence quant à l'évaluation de l'exposition au risque, ceux ciblant essentiellement les populations défavorisées - pourtant loin d'être les seules exposées au plomb - et ceux négligeant totalement ce dépistage dans leur pratique. Le repérage des situations à risque de saturnisme semble donc très incertain, et de facto le dépistage du saturnisme peu rationnel.

La xxx est le pays le plus touché par le VIH de l’XXX de l’ouest avec un taux de prévalence de 3,7% (EDSCI III 2012) dans la population générale. La communauté MSM en est encore plus exposée avec une prévalence de 18% (Enquête SHARM CI 2012). Cette forte prévalence s’explique pour plusieurs raisons : une insuffisance de messages de sensibilisation adaptés à la cible, une faible fréquentation des centres de santé par les MSM pour le dépistage et la forte stigmatisation dont ils sont victimes dans ces centres de santé. Face à toutes ces difficultés, l’Etat de xxx a mis en place une stratégie avancée qui consiste à former les communautaires (éducateurs de pairs et conseillers communautaires) en dépistage au bout du doigt.

La formation des éducateurs de pairs et conseillers communautaire se fait en trois pharse. 1. Prélèvement d’une goutte de sang au bout de votre doigt 2. Réalisation du test, le résultat est disponible au bout d’une vingtaine minutes. 3. Le pair éducateur dépistage partage avec vous le résultat de façon orale.

Au sein de l’ONG Alternative CI, trente-six (36) éducateurs et conseillers communautaires ont été formés et huit (8) sont opérationnels. Pendant 12 mois, de Janvier à Décembre 2016, ces 44 éducateurs de pairs et conseillers ont dépistés 2700 MSM et ont accompagné 169 personnes dépistées positives pour une prise en charge médicale et/ou psychosociale.

Le nombre de cas de cancer en France augmente régulièrement pour des raisons notamment de vieillissement de la population générale, de progression des dépistages et de diagnostics plus précoces grâce aux avancées scientifiques. Le médecin généraliste participe au diagnostic du cancer mais il doit aussi en assurer le suivi en plus de ses autres missions. L’objectif de ce travail était d’avoir un aperçu du rôle du médecin généraliste sur l’année qui suit le diagnostic anatomopathologique.

Etude quantitative descriptive, rétrospective, multicentrique à partir des dossiers de patients suivis dans 4 cabinets de médecine générale d’Ile de France regroupant 8 médecins. Le recueil des données s’est déroulé de novembre 2017 à mai 2018, pour tous patients majeurs dont le diagnostic de cancer quel qu’il soit avait été posé entre le 1er janvier 2006 et le 1er novembre 2017.

Parmi les 158 patients inclus, 9 n’avaient pas revu leur médecin généraliste dans l’année suivant le diagnostic et 26 n’avaient pas consulté l’année précédant le diagnostic. Le temps de latence moyen entre le diagnostic et la 1èreconsultation post-diagnostic était de 42 jours (écart-type 56 jours). La fréquence moyenne de consultations au cabinet par patient augmentait de 5,9 l’année précédant le diagnostic à 7 dans l’année suivant le diagnostic de cancer. Les résultats de consultations les plus fréquemment retrouvées étaient dans 85,4% le suivi du cancer, dans 61,4% les procédures administratives et dans 27,2% des résultats de consultations en lien avec retentissement psychologique du cancer (anxiété, angoisses, humeur dépressive, insomnie). Au total, 55,7% des consultations post-diagnostic aboutissaient à une prescription médicamenteuse en lien avec le cancer.

En médecine générale, le retard de consultation est un fait ancien et fréquent. Etant médecins de premiers recours, l’organisation des journées est très aléatoire et imprévisible. Quelques études ont été réalisées sur le retard des médecins généralistes mais toutes concernent le point de vue du patient. L’objectif principal est d’analyser le vécu et ressenti des médecins vis-à-vis de leur retard et de rechercher s’il en existe un retentissement sur leur prise en charge. Les objectifs secondaires sont d’étudier les caractéristiques du retard, ses causes et l’attitude du médecin généraliste face au retard.

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés de médecins généralistes libéraux installés en XXX, déclarant avoir fréquemment du retard. L’échantillonnage des médecins a été réalisé « en recherche de variation maximale » afin d‘obtenir le maximum d’opinions diverses puis une analyse thématique transversale par encodage sémantique après double codage a été réalisée.

Les 12 entretiens réalisés révèlent que le retard peut avoir un retentissement important sur certains médecins et sur leur prise en charge. Sur le médecin, les impacts sont psychologiques, physiques et sociaux. Le stress, l’anxiété, l’irritabilité, le manque d’épanouissement professionnel, la culpabilité étaient des sentiments évoqués par les médecins. S’associent à cela une fatigue importante et des repas souvent pris sur le pouce. Le retard peut également modifier la prise en charge du patient, sur tous ses plans : omission d’éléments de l’examen clinique, erreurs thérapeutiques, absence de promotion à la santé, retard dans la prise en charge globale, altération de la relation médecin-malade.

La démarche du généraliste s'organise selon la fréquence des maladies. Elle doit envisager de prime abord les hypothèses les moins rares. La notion de diagnostic d'élimination est chronophage et anxiogène. C'est le cas des troubles psychosomatiques qui représenteraient 30 à 50% des étiologies. Mais il serait bien utile d'avoir quelque marqueur d'orientation diagnostique. Nous avons émis l'hypothèse que le nombre de consultations, dans les 6 ou 12 mois précédent la consultation du jour, était un indice objectif de trouble somatoforme.

L'échantillon était composé de tous les patients de 20 et 40 ans ayant consulté en 2017, dans un cabinet de médecine générale à XXX. Le recrutement a été réalisé par table de randomisation. 107 dossiers ont été sélectionnés. La variable à expliquer était la fréquence des consultations. Une revue de littérature à premis de composer une grille de reccueil. La variable explicative d’était l'existence ou non d'un Résultat de consultation du chapitre psychosomatique classés selon la CIM 10. Les autres variables explicatives concernaient le patient et la consultation. L'analyse descriptive puis univariée des données a été réalisé avec l'aide d’une bio-statisticienne.

Le nombre de consultations chez les patients ayant une trouble psychosomatique était à 3,5 dans les 6 mois précédant la consultation du jouur, contre 1,3 chez les autres, et de 7,8 consultations en 12 mois contre 3,4 pour ceux qui n'ont pas de trouble psychsomatique (p<0,0001). L'analyse des troules psychosomatiques, montraient qu'on retrouvait de la douleur dans 70% des cas, une symptôme fonctionnel dans 30% et de la fatigue chronique dans 10%.

La disponibilité des données médicales propres au patient lors de sa prise en charge influence la qualité des soins. Les flux de communication entre professionnels sont mal connus, de même que les facteurs limitant le partage des données.

Une enquête transversale a été menée. Des échantillons de patients (n=216), médecins (n=158), pharmaciens (n=163), kinésithérapeutes (n=272), sages-femmes (n=112), infirmiers (n=671) et dentistes (n=234) ont été interrogés par un formulaire en ligne entre fin mars et début juin 2017.

Au total, 1826 réponses ont été obtenues. Un diagramme des flux de communication interprofessionnelle à été construit. Parmi les professionnels de santé, 83,2% s'adressent régulièrement aux médecins généralistes. Parmi les patients, 98,2% sont favorables à l'accès de leur médecin généraliste à leurs données médicales. Cependant, 47,2% des d’entre eux rapportent un partage insuffisant de leurs données, et 98,7% des professionnels de santé souhaitent une meilleure communication de ces données entre eux. Le courrier et le téléphone restent les deux voies de communication les plus utilisées par les médecins. Concernant l’implémentation du dossier médical partagé (DMP), les professionnels de santé accordent principalement leur confiance à la Haute Autorité de Santé (37,1%) et les patients à l’Ordre des Médecins (52,3%). Les craintes des professionnels de santé et des patients concernent avant tout une utilisation non médicale des données (71,6% et 82,4%, respectivement).

L’obésité ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années. De multiples moyens nutritionnels ou psychologiques sont proposés par les médias. Ces prises en charge sont rarement étayées par des études scientifiques de niveau de preuve suffisant et de nombreuses idées reçues persistent. Le petit-déjeuner est considéré comme un repas essentiel à ne pas sauter si l'on veut perdre du poids. Sur quelle base scientifique se porte cette idée ? L’objectif de cette revue de la littérature était de faire un état des lieux des preuves scientifiques existantes concernant l’influence de la prise d’un petit-déjeuner sur la régulation pondérale.

La revue de la littérature portait sur des enfants et des adultes sans limitation d’âge, d'IMC normal ou élevé, sans comorbidité et sans limitation d’année de publication. Les articles évaluant l’impact du petit-déjeuner sur la prise de poids ont été recueillis à partir de 4 bases de données : pubmed, cochrane, banque de données en santé publilque et la revue du praticien.

114 articles  ont été recensés. Après sélection sur la pertinence du titre ou de l’abstract, l’élimination des doublons, 20 articles ont été inclus. 15 portaient sur une population pédiatrique ou adolescente, 5 sur des adultes. Il s'agissait d'études de faibles niveau de preuve : 11 études transversales, 3 revues de la littérature, 2 études de cohortes et 4 essais cliniques de faible qualité méthodologique. Les résultats étaient contradictoires pour l’enfant sur l’influence du petit-déjeuner sur la régulation pondérale. Concernant l’adulte, il n'y avait pas de résultats significatifs sur le lien entre consommation d’un petit-déjeuner et prise de poids.

La spirométrie permet de faire le diagnostic de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). La prise en charge de la BPCO en soins primaires nécessite une appropriation de la maladie de la part des patients. L’objectif de cette étude est de déterminer si la réalisation d’une spirométrie et l’annonce de la BPCO au cours d’une consultation en soins premiers, permet aux patients de prendre conscience de leur état de santé et de s’approprier la maladie.

Cette étude qualitative a exploré le vécu des patients ayant bénéficiés d’une spirométrie permettant le diagnostic de BPCO par l’intermédiaire d’entretien d’explicitation. Les entretiens ont été enregistrés, retranscrits et analysés selon la méthode de l’analyse phénoménologique interprétative.

10 entretiens de 20 à 37 minutes ont été réalisés entre Juin 2017 et Juillet 2018 en France (région XXX). La découverte de la spirométrie par les patients était vécue comme un acte insolite qui donnait du sens aux symptômes quotidiens ressentis. Les patients avaient un désir de performance sur le test comme une volonté de confronter leur état de santé. A l’issue de la spirométrie et de l’annonce des résultats, on observait une évolution des éléments cognitifs et corporels du vécu avec une rupture avec l’état antérieur. Cette rupture permettait une prise de conscience de l’état de santé et une appropriation de la maladie.

Depuis 2015, la réglementation limite le temps de travail des internes à 10 demi-journées hebdomadaires, comportant 1 demi-journée de travail personnel, et 48 heures réparties en 8 demi-journées de stage et 1 de formation universitaire. Il semble que ces dispositions ne soient pas uniformément appliquées 2 ans après leur entrée en vigueur. L’objectif était d’évaluer le respect de cette réglementation concernant les stages hospitaliers (SH) et ambulatoires (SA) des internes de médecine générale (IMG) de ** au cours du semestre de novembre 2017 à avril 2018.

Auto-questionnaire anonyme en ligne administré à tous les IMG. Les connaissances et avis des IMG sur la réglementation et son application étaient évalués, concernant leur précédent semestre. Les temps de travail déclarés par les IMG étaient comparés i) aux tableaux de services hospitaliers et ii) entre les stages ambulatoires et hospitaliers.

Sur les 355 IMG, 176 (49,6%) ont répondu, dont 62,5% en stage hospitalier. Les IMG avaient réalisé des tableaux de service pour 22 % des terrains de stage hospitaliers. Le temps médian de présence i) en stage était de 9 demi-journées par semaine : 10 en SH et 8 en SA (p<0,0001) ii) en formation universitaire de 0,42 demi-journée par semaine : 0,33 en SH et 0,5 en SA (p<0,0001) iii) en formation en autonomie était de 0,5 demi-journée par semaine : 0,25 en SH et 1 en SA (p<0,0001). 15,3 % des internes savaient correctement quelles activités devaient être comptabilisées pour calculer leur temps de travail hebdomadaire. La réglementation était jugée applicable par 72% des IMG mais son respect freiné par l’administration hospitalière (65%).

L’objectif de cette étude était d’explorer les attentes des médecins généralistes concernant une formation médicale sur la chirurgie bariatrique.

Etude qualitative avec analyse thématique par entretiens semi-directifs de médecins généralistes jusqu’à saturation des données. L’échantillonnage a été réalisé à l’aide de l’annuaire ameli.fr et par le biais de connaissances personnelles. Une variation d’expérience a été recherchée en termes d’âge, de sexe, de type d’exercice, de formation.

Treize médecins ont été interrogé : 9 femmes et 4 hommes, avec un âge moyen de 43 ans (30-58 ans). Quatre médecins sur 13 avaient déjà bénéficié d’une formation sur la chirurgie bariatrique. Ils jugeaient eux-mêmes leurs connaissances sur la chirurgie bariatrique comme faibles. Cependant, une majorité des médecins ne souhaitait pas de formation, notamment par manque d’intérêt pour la nutrition. En cas de formation, le moyen préféré par les médecins était la soirée indemnisée par le Développement Professionnel Continu. Ils souhaitaient en priorité apprendre les modalités de suivi, ainsi qu’avoir un rappel sur les indications, les contre-indications et les techniques chirurgicales.

Les écrans sont de plus en plus présents dans le quotidien des jeunes enfants. Les risques sur leur santé, leur comportement et développement liés à une utilisation massive sont connus. Les assistantes maternelles sont le deuxième mode de garde des enfants de moins de 3 ans après les parents. L’objectif de l’étude était d’explorer les représentations et utilisations des écrans par les assistantes maternelles dans le cadre de leur activité.

Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée auprès de 12 assistantes maternelles agréées en Ille-et-Vilaine entre mars et septembre 2018. Le  recrutement a été effectué par mail ou téléphone sur la base du volontariat principalement via des associations d’assistantes maternelles. Les entretiens ont été analysés par plusieurs chercheurs selon le principe de la théorie ancrée.

La majorité des assistantes maternelles interrogées critiquaient l’exposition des enfants aux écrans bien qu’elles les utilisent parfois dans leur activité. Elles déclaraient connaitre les recommandations délivrées par le conseil départemental. Elles étaient sensibilisées à l’existence de risques liés aux écrans mais sans en connaitre les réels impacts. Elles avaient peu de difficultés à gérer les écrans dans le cadre de leur travail : elles l’expliquaient par des règles strictes, mises en application dès le premier accueil de l’enfant et une disponibilité pour d’autres activités. L’utilisation des écrans n’était cependant abordée avec les parents que lors de l’entretien initial à l’accueil de l’enfant. Des freins à cette discussion étaient évoqués.

Le dépistage génétique préconceptionnel (DGP) consiste en des tests génétiques évaluant le risque pour un couple d’avoir un enfant atteint de certaines maladies génétiques. Ces tests, encore très récemment, concernaient uniquement certaines communautés ou familles exposées à un surrisque de maladie génétique. Ces tests sont désormais accessibles en population générale dans plusieurs pays et sont actuellement discutés en France. Ce DGP soulève de nombreuses interrogations médicales, éthiques, et sociétales. L’objectif de notre étude était d’explorer les différents enjeux du DGP, du point de vue de différents acteurs concernés en France.

Une étude qualitative par entretiens a été menée avec accord du comité d’éthique : deux entretiens individuels auprès de familles ayant l’expérience du handicap et du recours au DGP, deux entretiens individuels auprès d’experts scientifiques du sujet, ainsi que trois entretiens collectifs : un entre médecins de différentes spécialités, un intra comité éthique et un entretien entre chercheurs en sciences humaines et sociales. Les analyses ont fait l’objet d’une triangulation des chercheurs.

Les différents points de vue étaient complémentaires. L’enjeu économique du test est apparu comme un déterminant majeur expliquant son développement. L’importance du choix du (non) recours au DGP apparaissait fondamentale mais ce choix ne pouvait se réduire à une question de liberté individuelle dans la mesure où l’existence même de ce test avait une valeur normative. L’utilisation des données génétiques et le risque de dérive eugéniste furent discutées. Les pathologies à rechercher, l’accessibilité au test, son encadrement et le rôle du médecin généraliste restaient sans consensus.

Identifier les facteurs non médicaux impactant la décision d'hospitalisation d'un patient en médecine générale

Réalisation : 4 focus group animés par 2 personnes avec un guide d'entretien de 7 questions ouvertes auprès de médecins généralistes d'une région XXX avec  échantillonage représentatif  selon âge,sexe , mode et  lieu d'exercice. Enregistrement,anonymisation,retranscription,décontextualisation et encodage par triangulation thésard , 2 directeurs de thèse . Obtention de la saturation au quatrième focus group .

L' échantillon conprenait 28 médecins dont 7 femmes (age moyen 55 ans) .L'etude a permis de mettre en évidence dans la décision des médecins : des facteurs non médicaux intrinsèques inhérents au patient (age, profil,socio-culturel et socio-économique) au médecin (organisation du travail , etat émotionnel, expérience du médecin , protection de leur réputation , critères économiques) mais le poids de la relation médecin /patient ( décision partagée , proximité amicale, anciennété de la relation).Par ailleurs des facteurs extrinsèques ont été révélés comme l'entourage du patient (absence aidant , pression familiale, manque de compréhansion ) l'acessibilité au second recours (manque decommunication ville/hopital, difficultés de recours aux spécialistes et aux examens paracliniques, absence de lits d'hospitalisation , regard des hospitaliers, charge administrative) , la temporalité et la volumétrie de travail (fin de journée , de semaine, retard accumulé en journée , charge de travail) la juridiciarisation de la pratique médicale (peur..), accés à internet.

Dans un contexte d’augmentation des flux migratoires et d'une probable accentuation du phénomène à moyen terme, nous avons jugé intéressant d’étudier le recours aux soins des migrants en France. L’objectif principal était d’évaluer leur connaissance du système de soin français et de comprendre l’utilisation qu'ils en faisaient.

Etude qualitative réalisée à Poitiers de juillet à décembre 2017 auprès de migrants majeurs, ayant droit à la CMU. Le recrutement s'est opéré dans différents lieux de vie. Le questionnaire comportait 22 rubriques en trois parties. Une première sur les caractéristiques sociodémographiques, une sur le niveau de connaissance du système de santé et une sur son utilisation. Trois modes de premier recours aux soins avaient été identifiés : la médecine de ville, les urgences de l’hôpital et un centre d'accueil médical dédié aux étrangers.

Nous avons réalisé 38 entretiens. La majorité de l’échantillon était composée d’hommes africains francophones, récemment arrivés seuls en France. La connaissance des filières de soins, par les migrants, était majoritairement perçue comme mauvaise. Pourtant la majorité avait recours à la médecine de ville. L’étude a permis de constater le rôle capital des travailleurs sociaux comme vecteur d'information sur le système de santé.

Les objets connecte?s permettent d’analyser les parame?tres de sante? a? distance et de faire de la te?le?me?decine. Leur marché est en plein essor. Désormais, la tarification de la téléconsultation encourage les me?decins ge?ne?ralistes à cette nouvelle pratique. Les futurs me?decins sont habitue?s au nume?rique. Objectif : Identifier les motivations et les freins des internes de me?decine ge?ne?rale a? utiliser des objets connecte?s.

Enque?te qualitative multicentrique par entretiens individuels semi-dirige?s mene?s de Novembre 2017 a? Avril 2018, aupre?s de 15 internes de me?decine ge?ne?rale, se?lectionne?s par e?chantillonnage en re?seau, puis raisonne?, jusqu’a? saturation des donne?es. Deux investigateurs ont effectue? une analyse de contenu the?matique en double codage.

La de?finition des objets connecte?s e?tait globalement me?connue. Aucune formation n’avait e?te? rec?ue a? la faculte?. Les internes trouvaient un inte?re?t dans la te?le?-expertise et la te?le?surveillance me?dicale, mais aucun dans la te?le?consultation. L’ame?lioration de la coordination des soins, l’e?ducation des patients et de la formation des me?decins e?taient leurs motivations. Leurs freins e?taient le prix de ces outils et la de?valorisation du ro?le du me?decin ge?ne?raliste. Les internes e?taient nuance?s concernant les enjeux de sante? publique, juridique et e?thique, le ro?le du me?decin et du patient et la relation. Tous trouvaient ne?cessaires l’initiation, pendant les stages ambulatoires de l’internat, a? ces nouveaux outils. Ils tenaient a? conserver une relation pre?sentielle avec leurs patients, pour leur propre sante?.

Le vieillissement de la population est responsable d’une augmentation de la prévalence des plaies chroniques. Leurs coûts de prise en charge en France  s'élève à 965 millions d'euros en 2011. Les ulcères chroniques de jambes (UCJ) en représentent une part importante. L’Assurance maladie (AM) éditait en 2016, un mémo validé par l’HAS sur les bonnes pratiques pour la prise en charge des plaies chroniques, afin d’unifier leur traitement en médecine de ville. Cette étude se propose d’évaluer son impact sur la prise en charge des UCJ en médecine de ville.

L’objectif principal était de documenter un écart entre les recommandations de l’AM et la pratique clinique des médecins généralistes (MG) maîtres de stage au sein de l’Université XXX concernant la prise en charge des UCJ. Une étude observationnelle descriptive monocentrique a été menée sous la forme d’un questionnaire en ligne de février 2018 à juillet 2018.

34 MG ont répondu au questionnaire, 5.9% d’entre eux ont donné une réponse conforme au mémo de l’AM concernant le critère primaire de l’étude (association du bon pansement et de la bonne fréquence de réfection). A l’auto-évaluation des connaissances, 23.5% s’attribuaient une note <1/10. 82% des MG intérrogés  souhaitaient une réévaluation plus systématique des UCJ  lors des hospitalisations, et 85%  d'entre eux sollicitaient la rédaction de protocoles harmonisés et adaptés.

La prévalence du tabagisme en France  reste stable en dépit des mesures législatives et de santé publique. Les représentations des patients et des médecins de l’hypnose sont souvent faussées par les médias et  du fait d’études scientifiques  limitées en nombre et en qualité méthodologique, elle ne fait pas partie des aides au sevrage  recommandées par la HAS. L’objectif était d’explorer les représentations des patients concernant l’hypnose médicale dans cette indication et de mieux comprendre ses mécanismes d’action

Il s’agissait d’une étude qualitative phénoménologique conduite par entretiens semi-directifs. Seuls des patients majeurs ayant eu recours à l’hypnose pour sevrage tabagique, indépendamment du résultat obtenu,ont été recrutés via 5 généralistes formés à l’hypnose clinique. Etaient exclus les patients ayant une addiction associée ou un traitement psychiatrique en cours

Les 18 patients recrutés rapportaient un début de consommation tabagique à l’adolescence, motivé par un effet de groupe. Ils mettaient en avant leur dépendance psycho comportementale et le rôle clé de la position de l’entourage par rapport au tabac. Le recours à l’hypnose leur demandait de surmonter leurs représentations. La pratique de l’hypnose par un médecin était un critère primordial de réassurance et de confiance. Tous les patients étaient satisfaits de leur expérience et recommandaient l’hypnose à leur entourage. Les patients utilisaient l’auto hypnose pour gérer stress et envies de cigarettes. L’incidence sur la consommation tabagique était systématique : diminution du tabagisme pour neuf d’entre eux, sevrage pour les neuf autres.

En XXX, bien que la langue française soit présente sur tout le territoire, il existe des difficultés de communication entre les soignants métropolitains et les patients mélanésiens. Ces derniers mobilisent des représentations et explications culturelles particulières des maladies. L’objectif de cette recherche est d’essayer de comprendre les représentations du cancer pulmonaire des patients mélanésiens de XXX, dans l’espoir d’améliorer la communication et la relation de soin.

Cette étude s'est dirigée dans une méthode qualitative d’entretiens individuels à questions ouvertes guidés par une grille d'entretien standardisée. L'enquête sur les représentations du cancer pulmonaire s'est déroulée auprès des patients mélanésiens hospitalisés dans le service de pneumologie du Centre Hospitalier Territorial de XXX. Une analyse thématique a été conduite, en triangulation avec trois chercheurs : une anthropologue de XXX, une pneumologue de métropole, moi-même (interne en médecine générale au moment de l'étude).

Il a été possible de recueillir le témoignage de vingt-cinq patients. Plusieurs patients de cette étude percevaient le cancer pulmonaire comme une maladie grave et incurable, et comme une maladie qui accompagne la modernité. L’explication de la maladie, dans son origine exogène, était liée aux transformations des modes de vie avec l’exposition prolongée à certains facteurs : tabac, pollution, amiante, nickel… Des références aux transgressions sociales et coutumières étaient également mobilisées. Ce déséquilibre endogène à la société mélanésienne était décrit comme pouvant provoquer l’apparition de la maladie. Il a été également possible de s’intéresser au vécu des patients qui témoignaient être en difficulté pour communiquer avec les soignants.

Le développement des maisons et pôles de santé pluri professionnels permettent un meilleur accès aux soins et un meilleur suivi des patients en exercice coordonné. Pour organiser les échanges, les réunions de concertation pluriprofessionnelles (RCP) sont prévues dans les nouveaux modes de rémunération et au sein de ces structures. Notre travail a cherché à évaluer les réunions de concertation pluriprofessionnelles au sein des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) d’une  grande région en 2017 selon leur organisation, le nombre de dossiers, les problématiques traitées et les outils utilisés.

Une étude quantitative a été réalisée entre juillet et décembre 2017 sur 69 MSP de la région. Nous avons complété une précédente base de données avec un questionnaire relatif aux RCP. L’analyse a été réalisée par les logiciels Microsoft Excel et IBM SPSS.

49 sur 69 effectuaient des RCP et 47 ont répondu aux deux parties du questionnaire. Elles réalisaient en moyenne 1,3 réunions par mois, 5 dossiers étaient discutés en 75 minutes en moyenne avec pour acteurs principaux les médecins, les infirmières et les kinésithérapeutes. L’implication des intervenants extérieurs, des patients et des étudiants en médecine était inexistante. Le recours aux rémunérations des RCP était directement en lien avec l’adhésion au règlement arbitral.

Le niveau de LDL cholestérol a montré son importance en terme de morbi-mortalité chez les patients diabétiques.  Ce travail a pour objectif principal de déterminer les facteurs associés à l’atteinte d’un taux de LDL-C inférieur à 1,0g/L chez les patients diabétiques de type 2 pharmacologiquement traités de la XXX.

Il s’agit d’une étude menée à partir de la XXX, constituée progressivement depuis 2012 de volontaires âgés de 18 à 69 ans, tirés au sort sur les listes du régime général de l’assurance maladie. Après renseignement d’un auto-questionnaire, les volontaires ont eu un entretien médical avec un examen clinique et biologique (dont un bilan lipidique). Les données de consommation de soins (SNIIRAM) ont été mises à disposition. Des analyses transversales, descriptives, puis bi et multivariées ont été réalisées à partir de l’ensemble de ces données.

A partir des 81 559 volontaires, 1409 diabétiques de type 2 pharmacologiquement traités ont été identifiés, dont 1044 avaient un LDL-C interprétable. Le LDL-C moyen est de 1,09 g/L ; 30,9% des individus avaient un LDL-C < 1.0 g/L. En analyse multivariée, les femmes atteignaient moins souvent l’objectif de LDL < 1,0 g/L (OR=0.48 (0.33-0.7) p< 0.001) que les hommes alors que la délivrance d’un traitement hypolipémiant était significativement associé à l’atteinte de l’objectif de LDL-C (p<0,001). Les caractéristiques socio-professionnelles, les antécédents cardio-vasculaires, l’IMC, le statut tabagique ou encore le parcours de soins chez le médecin traitant ou les spécialistes (endocrinologue, cardiologue, ophtalmologue) n’avaient pas d’effet significatif sur le taux de LDL-C.

Connaître les techniques de rééducation pratiquées par les kinésithérapeutes dans la prise en charge de la lombalgie commune en ambulatoire, et de les confronter aux recommandations.

Étude déclarative par auto-questionnaire réalisée entre septembre et novembre 2017 auprès de 98 kinésithérapeutes libéraux. Ils ont été interrogés sur leurs méthodes de travail et sur les techniques qu’ils utilisaient avec leurs patients lombalgiques aux stades aigu, subaigu et chronique. 19 techniques courantes citées dans les recommandations françaises et internationales ont été explorées.

Les pratiques étaient globalement homogènes et adaptées aux recommandations. L’éducation du patient et les conseils préventifs étaient au centre de la prise en charge, tout comme les techniques de kinésithérapie active (étirements, mobilisations articulaires, exercices de proprioception et de renforcement musculaire). Cependant, le traitement était souvent trop intensif au stade aigu, et certaines techniques non validées telles que les massages, la thermothérapie et la physiothérapie étaient surutilisées aux stades subaigu et chronique. 84% des kinésithérapeutes trouvaient leur formation initiale insuffisante pour la prise en charge des patients lombalgiques. Le recours à une ou plusieurs formation(s) complémentaire(s) concernait 90% des kinésithérapeutes, la majorité étant formée aux manipulations et thérapies manuelles orthopédiques. Les kinésithérapeutes reconnaissaient réaliser peu de bilans et utiliser peu d’échelles d’évaluation, souvent par manque de temps et de retour des médecins. 70% des interrogés trouvaient la communication avec le médecin généraliste peu ou pas satisfaisante.

De par ses rôles de synchronisation de l’horloge circadienne, de régulation du sommeil, de l'éveil, de l'humeur, des processus cognitifs et mnésiques, la lumière pourrait être une thérapeutique envisageable dans l’insomnie chronique. Notre objectif était d’évaluer l’efficacité de la luminothérapie, et d’identifier quels paramètres pratiques de la lumière appliquer (heure du jour, intensité, durée, spectre) en fonction de la typologie de l’insomnie.

Nous avons effectué une revue systématique de la littérature selon les critères de PRISMA en utilisant les bases de données Medline, PsycInfo et Web Of Science. Les articles ont été analysés avec l’outil du risque de biais de la Cochrane. Une méta-analyse a été réalisée sur les mesures objectives du sommeil avant-après.

Vingt-trois études avec un total de 685 participants ont été incluses, majoritairement de niveau de qualité faible et intermédiaire. La caractérisation de l'insomnie et des paramètres lumineux était incomplets. Certains résultats étaient cependant encourageants : En plus d’un décalage de phase prévisible lorsque la lumière était appliquée le soir ou le matin, des mesures objectives du sommeil étaient améliorées dans 10 études, et des mesures subjectives dans toutes, sauf trois. Aucune aggravation n'a été observée, à l'exception d'une réduction de la durée sommeil dans 2 études avec luminothérapie le soir. L’observance et la tolérance tu traitement étaient rarement notées. La lumière rouge le soir, en théorie placebo, semblait induire le sommeil lorsque l'intensité était supérieure à 150 lux. La méta-analyse a montré une amélioration de la latence du sommeil lors d’une exposition matinale, et une réduction des éveils nocturnes indépendamment du moment de l'exposition.

Les personnes appartenant à la population de gens du voyage, souvent stigmatisée et précaire, ont une espérance de vie inférieure de quinze ans à celle de la population générale, et ce malgré le dispositif de couverture médicale universelle favorisant l’accès aux soins. L’objectif de ce travail était de mettre en évidence les critères de choix du médecin traitant par les patients appartenant à la communauté des gens du voyage.

Étude qualitative par entretiens semi-dirigés jusqu'à obtention de la saturation des données. Les personnes interrogées appartenaient à la communauté des gens du voyage et ont été rencontrées en Gironde, selon un échantillonnage théorique. Le statut de sédentaire ou voyageur a également été pris en compte dans la sélection des personnes interrogées. Les entretiens ont été enregistrés à l'aide d'un dispositif numérique puis intégralement retranscrits pour être analysés selon la méthode de la théorisation ancrée.

Dix entretiens ont pu être réalisés, auprès de 4 femmes et 6 hommes, âgés de 24 à 78 ans. Les personnes interrogées ont déclaré comme principaux critères de choix la connaissance par la communauté du médecin sollicité et la relation de confiance établie avec ce même médecin. Cette confiance s'appuie sur divers aspects de la relation médecin-malade : absence de jugement, facilités de communication reposant sur la compréhension de la part du médecin et sa capacité à se faire comprendre face à des patients ayant souvent un niveau scolaire inférieur à celui de la population générale et la disponibilité du médecin pour ces populations vivant souvent au jour le jour, dans une temporalité différente.

Un service de post-urgences traite des pathologies parfois chroniques et procède à une révision d’ordonnance devant la modification de paramètres physiologiques.  La sortie d’hospitalisation est un moment critique pour la continuité des soins. Objectif: Déterminer le taux de maintien des modifications thérapeutiques effectuées dans un service de post-urgences, en interrogeant 2 mois après la sortie du patient, leur médecin traitant (MT).

1er temps : Etude analytique, observationnelle, rétrospective, dans un service de post-urgences. Inclusion pendant 3 mois de tous les patients majeurs sortant à domicile. Les ordonnances à l’admission et à la sortie ont été comparées pour identifier les modifications thérapeutiques selon les sous classes ATC « anatomical therapeutic chemical ». 2ème temps : Suivi à 2 mois en interrogeant les MT des patients concernés. Evaluation du taux de maintien des modifications (et les raison), selon les sous classes ATC.

64 patients (moyenne 79,5 ans) inclus. Une modification thérapeutique a été effectuée dans 69% des cas. Les traitements cardiovasculaires et de l’appareil digestif ont été les plus remaniés. 37 questionnaires de MT étaient exploitables. 75% des modifications thérapeutiques ont été suivies, 76% pour les ajouts et 74% pour les retraits (P=0,87). Les raisons invoquées étaient dans 66% des cas «la disparition de la justification clinique » pour les ajouts ou « la réapparition des symptômes » pour les retraits. Les modifications les moins suivies étaient les ajouts de psycholeptiques. L’information était primordiale, globalement satisfaisante pour le service étudié sauf concernant la justification des modifications.

Les difficultés rencontrées en milieu scolaire sont multiples et retentissent sur le rendement scolaire des enfants et se traduisent par des résultats insuffisants. Plusieurs troubles peuvent être à l’ origine de ces difficultés notamment des troubles de régulation émotionnelle. Le but de cette étude est d'explorer l’émotionalité chez des enfants en difficultés scolaires.

Etude transversale, descriptive portant sur des enfants scolarisés en 4ème, 5ème et 6ème année de base. Le recueil des données s’est déroulé lors des visites médicales à l’école et s’est basé sur l’échelle SDQ (Strength and Difficulties questionnaire) et sur une fiche pré établie pour les données sociodémographiques le rendement scolaire.

Notre population comporte 100 enfants d'âge moyen= 11 ans et de sex-ratio (F/M)=1.45. Pour les résultats scolaires: 15%étaient  faible, 29% bons à très bons et  56% moyens. Parmi les enfants ayant des résultats faibles à moyens, 33% ont des Difficultés émotionnelles, 26% ont des Troubles des conduites, 21.10% ont une Hyperactivité et 14% ont des Problèmes avec les pairs.

Les professionnels des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) assurent des activités de soins primaires et peuvent participer à des Actions de Santé Publique (ASP), de prévention et d’éducation à la santé. L’objectif principal de cette étude était de décrire les ASP menées par les MSP de la région XXX. Les objectifs secondaires étaient d’explorer les freins et leviers rencontrés.

Étude mixte comprenant une étude quantitative, par auto-questionnaire adressé aux 84 MSP actives en février 2017 puis une étude qualitative, par entretiens semi-dirigés auprès de 15 MSP ayant mené des ASP.

Au total, 61 MSP ont répondu et 55,7 % d’entre elles avaient mené au moins une ASP. Ces actions s’intéressaient à une multitude de thématiques. La taille importante de la structure (p = 0,0403) et la présence d’un responsable dédié aux ASP (p = 0,0007) étaient significativement associées à la réalisation d’actions. Le manque de temps était le frein majeur et 73,8 % des MSP jugeaient les financements insuffisants. Pourtant, la MSP apparaissait comme un lieu d’impulsion pour mener ces actions qui bousculaient les habitudes et les pratiques. Certains professionnels étaient demandeurs d’un cadre mieux défini, d’une simplification administrative ou encore d’outils pratiques d’aide méthodologique.

Proposer un projet de soins et d’aides personnalisé améliore la prise en charge des couples aidants-patients (A-P) atteints de la maladie d’Alzheimer. L’objectif principal était de décrire et d’évaluer les aides proposées aux couples A-P en 2018 en XXX.

Etude descriptive quantitative, rétrospective, transversale, sur un échantillon de couples A-P inclus entre octobre 2017 et mars 2018 en XXXX. L’aidant principal était interrogé par un questionnaire, distribué via les associations France Alzheimer, les CLIC et les SSIAD. Les aides étaient évaluées sur leur proposition ou non, la date et l’initiateur de leur mise en place.

195 couples A-P ont été inclus. Les patients étaient âgés de 81,4 ± 8,4 ans et 62,4 % étaient des femmes. La majorité présentait des troubles du comportement (52,2%) et/ou de la marche (51,5%). Les aidants étaient majoritairement les conjoints (65,6%). L’aide à la toilette et l’aide à domicile pour le ménage, l’accueil de jour, l’ALD et l’APA étaient les aides les plus fréquemment proposées. L’orthophonie, les soins de répit et la mesure de protection juridique étaient les aides les moins proposées. Les aides étaient surtout proposées par le médecin généraliste (42,2%). Les patients présentant des difficultés à la marche se voyaient proposer plus fréquemment des aides à la toilette (85% vs 52%, p < 0,01), IDE à domicile (44% vs 28%, p = 0,02),  kinésithérapeute (47% vs 11%, p < 0,01), contrairement aux patients avec des troubles du comportement. 65,4 % des aidants déclaraient avoir des difficultés au quotidien. Il existait un décalage entre la proposition d’aide et sa réelle mise en place.

La population française continue de vieillir avec une espérance de vie qui atteint maintenant 85 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes. La grande majorité des personnes âgées souhaitent un maintien à domicile plutôt qu'une entrée en EHPAD (83%à 90%). Pour autant la perte d'autonomie atteint 7.8% des plus de 60ans. Pour favoriser le maintien à domicile, l'état de santé global socio-environnemental et psychologique doit etre pris en compte pour chaque patient. Les compétences de tous les professionels de santé, des partenaires sociaux et réseaux existants sont à mettre à contribution pour optimiser la prise en charge de la personne âgée suivie à domicile. Sur notre territoire, il existe cinq zones déficitaires en présence médicale dont une particulièrement enclavée. Comment maintenir dans ces zones déficitaires des visites médicales à domicile permettant le maintien des personnes âgées chez elles?

Aujourd'hui, 20% de la population française est atteinte d'une maladie chronique. En 2016, notre établissement a decidé de participer à un projet expérimental de promouvoir une nouvelle pratique professionelle: l'infirmière de pratique avancée. Au vu du profil de cette nouvelle profession, participer aux visites à domicile est une mission pertinente en soins primaires. Depuis septembre 2016, l'IPA accompagne le médecin; à ce jour, 28 demi journée de VAD faites, soit 140 visites effectuées en binôme pour une file active de 52 personnes en 2018. Ce retour d'expérience apporte que l'intégration d'une IPA est une solution potentielle à la prise en charge des situations de santé complexes.Elle peut être un réel soutien aux équipes de santé en ville.

" Au top!"

Objectif principal : rechercher les motifs fréquents de consultation chez un magnétiseur. Objectifs secondaires : Etablir un profil de patients consultant, mettre en avant le secret de cette pratique, considérer les raisons de ce secret.

Etude descriptive observationnelle transversale réalisée du 2 Juillet 2018 au 31 Aout 2018 dans des cabinets de magnétiseurs, au moyen d’un questionnaire destiné aux patients majeurs et comportant douze questions.

109 répondants ont été inclus dans l’étude. Il a été retrouvé un taux plus important de femmes et de personnes âgées de 56 à 65 ans. La part des employés était la plus représentée. Les malades chroniques représentaient le tiers des réponses. Le magnétiseur était majoritairement connu par bouche à oreille et il était souvent consulté en même temps que le médecin traitant. Les patients n’étaient pas plus adeptes de médecine alternative que la population générale. La douleur était le premier motif, suivie de la fatigue et de la dépression/anxiété. Les médecins n’étaient en général pas tenus au courant de cette pratique car les répondants la considéraient comme appartenant à leur vie privée.

Nous rapportons l’expérience d’échanges et de rencontres structurés entre médecins généralistes et psychologues d’un bassin de santé semi-rural. Cette expérience interprofessionnelle est née fin 2017 de l’émulation entre un travail de thèse sur la collaboration entre médecins généralistes et psychologues, la création d’une association territoriale de psychologues, d'une MSP, et la dynamique de curiosités intellectuelles, professionnelles et universitaires. Nous avons rapidement identifié un besoin mutuel de connaissances professionnelles respectives, pour mieux collaborer dans l’intérêt des patients. Plusieurs actions ont été mises en place : - soirées de formations professionnelles communes, - réalisation de ‘’consultations croisées publiques’’ et d’études de ‘’cas communs’’, avec l’accord des patients, - organisation d’un groupe de travail entre nos deux facultés, conduisant à une Journée d'Étude commune, - programmation de consultations croisées dans les cabinets respectifs, ainsi que d’échanges de stagiaires internes et psychologues. Bien que singulière et qualitative, cette entreprise pragmatique nous permet d’exploiter un terrain d’étude fertile jusqu’alors inexploré, et apparaît comme un outil d’appropriation de l'interprofessionnalité.

Dans un contexte de déficit notoire de collaborations, particulièrement en santé mentale comme le souligne le besoin d’amélioration des pratiques rapporté par la HAS, peu d’occasions de travaux et de formations pluriprofessionnels sont proposés.

Cette expérience, conduite en ‘’bassin de santé’’, a permis des rencontres constructives, des échanges par ‘’couples professionnels’’ sur les patients pris en charge en commun et des occasions d’exposer le regard médical et le regard psychologique. Elle permet également d'observer les langages et outils professionnels utilisés, de rompre l’isolement des prises en charge de santé mentale, d'accélérer la compréhension de situations de patients, et d'enrichir mutuellement les connaissances et pratiques professionnelles.

L’organisation des soins ambulatoires se transforme pour faire face au vieillissement des médecins et de la population, et au virage ambulatoire. Ceci s’accompagne d’une évolution des pratiques médicales et modes d’exercice. L’objectif était d’évaluer l’offre de soins libérale des omnipraticiens dans une zone urbaine ainsi que leurs besoins d’organisation au niveau du cabinet médical et du territoire. Cet abstract s’intéresse au volet des besoins territoriaux.

Nous avons réalisé à deux investigateurs un recensement exhaustif des médecins généralistes en activité libérale stricte ou mixte sur ce territoire, par appel téléphonique de chaque professionnel mentionné sur l’annuaire du Conseil de l’Ordre des médecins et Ameli.fr. Nous avons mené une étude descriptive, transversale avec analyse quantitative de décembre 2017 à avril 2018, avec un complément qualitatif illustratif. Le recueil de données s’effectuait lors d’entretiens par hétéro-questionnaires auprès des généralistes.

L’offre de soins était surestimée par les chiffres officiels : sur 145 médecins généralistes recensés, 87 étaient éligibles, soit une densité en omnipraticiens de 6,2 pour 10.000 habitants, et 47 ont été inclus. L’exercice groupé est majoritaire, mais l’exercice pluriprofessionnel se heurte à une méfiance liée notamment aux contraintes de fonctionnement. Les difficultés principales concernent le manque de coordination entre professionnels du territoire. Le recours aux spécialistes libéraux est perfectible, particulièrement pour les tarifs et délais de rendez-vous. La psychiatrie fait face à des défis d’amélioration de la coordination entre suivi somatique et psychiatrique. Le lien ville-hôpital doit continuer à progresser, en développant les numéros directs, et en améliorant la communication pour l'hospitalisation des patients.

L’organisation des soins ambulatoires se transforme pour faire face au vieillissement des médecins et de la population. Ce virage ambulatoire s’accompagne d’une évolution des pratiques médicales et des modes d’exercice. L’objectif était d’évaluer l’offre de soins libérale des omnipraticiens d’une zone urbaine, leurs caractéristiques et besoins d’organisation du cabinet médical et du territoire. Ce travail s’intéresse aux besoins d’organisation du cabinet médical.

Nous avons réalisé à deux investigateurs un recensement exhaustif des médecins généralistes libéraux du territoire d’étude par appel téléphonique de chaque médecin après croisement des annuaires du conseil de l’Ordre des médecins et Ameli.fr. Nous avons mené une étude descriptive transversale quantitative avec complément qualitatif illustratif entre décembre 2017 et avril 2018. Les données recueillies lors d’entretiens par hétéro-questionnaire auprès des médecins généralistes, ont fait l’objet d’une analyse descriptive.

L’offre de soins était surestimée par les chiffres officiels : sur 145 médecins généralistes recensés, 87 étaient éligibles soit une densité en omnipraticiens de 6,2/10 000 habitants et 47 ont été inclus. Le taux de mode d’exercice particulier était de 49% parmi les éligibles. Les jeunes médecins étaient des femmes, maîtres de stage universitaire, s’installant en groupe. L’informatisation était généralisée mais la communication et la coordination des soins restaient insuffisante. La simplification administrative, l’accès à un secrétariat formé et le développement d’outils numériques performants étaient les principaux besoins exprimés par les médecins du territoire étudié. Ces besoins découlaient d’un manque de temps médical avec une surcharge de travail ressentie, notamment concernant les visites à domicile.

Comment pourrait-on créer des démarches diagnostiques pour les situations les plus fréquemment rencontrées en médecine générale ?

Une grille de rédaction de démarche diagnostique a été élaborée par un groupe de douze experts généralistes. Elle s’est appuyée sur l’identification de six facteurs qui orientent le médecin face à un tableau clinique : la présentation clinique, la durée d’évolution, la vulnérabilité du patient, l’impact de la situation sur celui-ci, le contexte épidémiologique et les co-morbidités. Chaque partie de la grille a été étayée par une bibliographie. Secondairement la grille a été testée pour les vingt situations cliniques les plus fréquentes en médecine générale. Enfin, une enquête de pertinence et d'acceptabilité à l'aide de l'échelle de Likert a été réalisée auprès de 800 médecins généralistes français.

Cette méthode de travail a permis de valider une grille de rédaction adaptée aux vingt situations cliniques les plus fréquentes en médecine générale que nous nous proposions d'étudier. Le taux de réponse à l'enquête était de 12%, conforme aux attentes dans ce type d'étude. L'échelle de Likert a permis d'obtenir une bonne idée de la pertinence, de l'utilité et de l'applicabilité des démarches proposées. Si l'avis global était très favorable, les démarches de quelques situations cliniques ont été perçues comme moins utiles.

La relation médecin-patient repose aujourd’hui sur le modèle de la décision médicale partagée, qui passe par la communication, essentiellement verbale, avec les nombreux freins qui en découlent (vocabulaire médical employé, barrière de la langue). Le défaut de communication a un impact direct sur la qualité et la sécurité des patients. Ce n’est pas toujours simple d’expliquer la médecine à son patient, le recours à un support visuel en complément des explications orales permettrait de contourner ces difficultés. L’objectif principal a été de créer un site internet regroupant des illustrations de résultats de consultations fréquents en soins primaires, puis d’évaluer auprès de médecins généralistes son acceptabilité comme outil d’aide à l’éducation et à la communication médecin-patient.

Il y a eu la conception du site dans un premier temps : outil éducatif web, contenant des images médicales illustrant des résultats de consultation fréquents en médecine générale, simple d’utilisation, facilement accessible (via smartphone, ordinateur ou tablette), gratuit, libre d’accès à tous, fiable et indépendant financièrement. Puis l'étude pilote d’acceptabilité a eu lieu du 14 décembre 2017 au 27 janvier 2018 par auto-questionnaire anonyme auprès de médecins généralistes volontaires.

Le site contient 76 planches regroupées par appareils (cardiovasculaire, pulmonaire, locomoteur etc…). Sur 117 participants, 89% ont jugé le site utile pour communiquer avec le patient et 84% déclaraient vouloir l’utiliser à l’avenir.

La supervision directe est peu utilisée en France, et notamment la SODEV. L’objectif était d’expérimenter et d’évaluer la faisabilité et l’intérêt de l’utilisation de cette méthode pédagogique comme outil de formation et d’évaluation des apprentissages des internes de médecine générale au cours des stages ambulatoires.

Entre novembre 2017 et octobre 2018, les internes en stages ambulatoires ont recueilli des données quantitatives relatives aux enregistrements, notamment leur nombre, celui des supervisions, des refus des patients, et aux processus d’apprentissages. Des données de satisfaction des internes ont été recueillies par questionnaire en fin de stage.

Soixante-sept internes sur deux semestres différents ont été inclus. Au total, 44 internes (65,7%) ont participé à l’étude, en réalisant 607 enregistrements vidéo et 243 rétroactions avec leur maître de stage. Peu de patients ont refusé d’être filmés. Les internes considéraient la SODEV comme étant un outil d’apprentissage pertinent, permettant de visualiser leurs difficultés et leurs progrès. La compétence Relation, communication, approche centrée patient était la compétence la plus travaillée, en particulier la posture non verbale. Le temps était le principal facteur limitant la SODEV. Les internes étaient favorables à la généralisation de la SODEV dans leur cursus.

En France, le dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) repose sur le frottis cervico-utérin. De nombreux freins permettent d’expliquer la réticence des femmes à participer à ce dépistage. L'objectif était d'explorer l’évolution de la mobilisation des femmes concernant le dépistage du CCU.

Etude qualitative par entretiens compréhensifs, individuels, en face à face menés auprès de femmes après leur consentemement. L’échantillonnage théorique a été complété selon des critères de variance. Le canevas d’entretien évolutif s’articulait autour de deux questions « brise-glace ». La saturation thèorique des données a été recherchée.  Après chaque entretien, des notes de terrain ont été prises par la chercheuse. Le codage ouvert et axial et l’analyse par théorisation ancrée des verbatim ont été réalisés. La triangulation des données a été réalisée de manière indépendante par deux chercheurs. Un modèle explicatif a été élaboré.

Onze femmes ont été interviewées. Le comportement des participantes évoluait dans le temps et s’inscrivait dans leur parcours de femmes, selon diverses représentations. La peur de la maladie, la composante personnelle et l’attitude du médecin participaient à la fois à la mobilisation et à la démobilisation. Un rapport au corps réducteur, aléatoire, ambivalent, dévalorisé… et l’existence d’un tabou autour de la sexualité mais aussi une méconnaissance globale, influençaient négativement le comportement des femmes. A l’inverse, la perception d’une prévention « prévenante », la valorisation de la sphère gynécologique et la capacité personnelle de résilience étaient mobilisatrices. Les changements de comportement étaient associés au regard porté, par les participantes, sur leur héritage familial, aux évènements de la vie et au partage d’expériences.

L'existence du "Lyme chronique"  est l'objet de controverses scientifiques depuis plus de 10 ans. En anthropologie médicale comprendre la maladie du malade "illness" nécessite de comprendre sa quête de sens. Les modèles explicatifs des patients et des médecins peuvent se rejoindre et différer. Nous avons essayé de comprendre la construction sociale du Lyme chronique autrement dit relier itinéraires, modèles explicatifs des patients et des médecins conventionneles et non conventionnels.

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés avec un guide d'entretien fondé sur la médecine narrative, une posture phénoménologique pour les patients et de théorisation ancrée pour les médecins.

Le manque de reconnaissance explique la quête de légitimité décrite. Les médias, l'entourage, les médecins, participent à l'élaboration des modèles explicatifs. Borrelia burgdorferi (Bb) est perçue comme une bactérie intelligente, véritable poison, capable de se cacher et de s'enkyster. Plusieurs études ont essayé de démontrer et d'expliquer la persistance de Bb après un traitement antibiotique conforme aux recommandations. Le phénomène d'attribution exogène est autonome et en conflit avec la majorité des médecins.

Evaluer l’effectivité, la compréhension et les attentes des patients âgés gériatriques et de leurs médecins traitants, à la sortie d’une hospitalisation en court séjour gériatrique.

Etude prospective, transversale, monocentrique incluant 50 patients hospitalisés du 10/08/2018 au 22/11/2018, en UGA, rentrant au domicile ou en EHPAD. Après la sortie d’hospitalisation, les patients et leur médecin traitant étaient appelés avec un questionnaire standardisé pour évaluer l’effectivité des modifications thérapeutiques et du plan d’aide.

50 patients d’âge moyen de 83,34 ans (±4,3) ont été inclus, dont 66% de femmes, 52% vivaient seuls, 16% en EHPAD. L’ADL moyen était de 3,4 (±2,4), l’IADL de 2,5/4 (±1,7), 70% avaient des troubles cognitifs. L'ordonnance d'entrée comprenait en moyenne 7,1 (±4,8) médicaments, celui à la sortie 7 (±3,8), avec en moyenne 3,5 (±2,6) modifications thérapeutiques.  12 patients et 29 aidants, dont 7 en EHPAD avaient été appelés : 41,5% avaient revu leur médecin dans les 3 semaines suivant la sortie (délai moyen de 8 jours (±6,3)). 78,1% des patients avaient eu des modifications thérapeutiques dont 68,3% connaissaient ces modifications. Les aides sociales (aides ménagères, auxiliaires de vie…) étaient en place pour 73,2% des patients, sanitaires (IDE, kinésithérapeute...) pour 48,8%. 31 médecins avaient été appelés : 41,9% avaient été informés de l’hospitalisation de leur patient, 35,6% contactés à l’entrée et 29,1% à la sortie, 80,7% reçu le CRH. 67,8% avaient eu connaissance des modifications thérapeutiques, aucun n’était informé des modifications des aides sociales et sanitaires, 6,4% savaient si les aides étaient effectives. Parmi les 16 médecins ayant revu leur patient, 9,7% avaient modifié l’ordonnance de sortie.

Comprendre les motivations de sujets HSH (Hommes ayant des rapports Sexuels avec des Hommes) à entreprendre une PrEP.

Étude qualitative phénoménologique centrée sur le vécu par entretiens individuels semi-directifs en profondeur auprès de sujets suivis pour une PrEP. Echantillonnage raisonné des participants recrutés sur la base du volontariat via une note d’information distribuée au moment de leur consultation PrEP au CeGIDD ou dans le département de maladies infectieuses. Les données recueillies ont été analysées jusqu’à saturation des données après retranscription mot à mot des enregistrements audio, par une méthode sémio-pragmatique avec triangulation des analystes.

Saturation obtenue à 12 interviews. La peur de la contamination par le VIH, l’envie de prendre soin de sa santé par un suivi régulier sont les principaux vecteurs motivationnels. La PrEP représente une protection supplémentaire permettant de mieux vivre sa sexualité, de se rassurer et de sentir plus heureux. Elle ne modifie pas de façon durable les comportements mais change l’expérience vécue. Enfin, le manque d’information claire des autorités sanitaires semble favoriser une représentation vécu comme stigmatisante des PrEPeurs auprès de la société y compris dans la communauté HSH.

L’usage d’e-cigarettes (ou vapotage) est mondialement répandu chez les jeunes adultes. Les études suggèrent que la principale raison déclarée au vapotage par les adultes est l’arrêt du tabac. Cependant, il n’est pas clairement établi que ce soit le cas pour toutes les classes d’âge, notamment chez les 18-25 ans. Les objectifs étaient de décrire les motivations à initier et poursuivre l’usage d’e-cigarettes chez les 18-25 ans ; comparer les motivations des fumeurs/anciens fumeurs à celles des  non-fumeurs.

Identification des documents sur les bases de données PubMed®, Scopus®, Cochrane Library®, SocINDEX®, PsycARTICLES®, Psychology and Behavioral Sciences Collection® et PsycINFO®. Sélection puis analyse indépendante par les 2 premiers auteurs d’articles en anglais, publiés jusqu’en mars 2018, quel que soit le schéma d’étude.

594 articles ont été identifiés, 5 articles ont été inclus dans la revue systématique. La curiosité était la raison d’initier l’usage d’e-cigarettes la plus rapportée, indépendamment du statut tabagique. Les raisons à poursuivre l’usage étaient plurielles et non limitées à l’arrêt du tabac chez les fumeurs/anciens fumeurs. Des facteurs sociaux influençaient l’initiation comme la poursuite de l’usage d’e-cigarettes. Cependant, du fait du peu d’études retenues et de leur hétérogénéité, le niveau de preuve de l’analyse était modéré.

La création des expérimentations des nouveaux modes de rémunération (ENMR) a provoqué un choc culturel en transformant une pratique individuelle, isolée vers une pratique en équipe, coordonnée. Ces ENMR ont accompagné le développement des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) permettant de meilleurs résultats sur les indicateurs de santé. Le Règlement Arbitral (RA) puis l’Accord Conventionnel Interprofessionnel (ACI) ont pérennisé les nouveaux modes de rémunération (NMR) au sein de ces structures. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence du RA sur la maturité des MSP d’une région en utilisant comme support la matrice de maturité de la HAS.

Cette étude a été réalisée entre juillet 2017 et décembre 2017 auprès des leaders de 28 MSP d’une région, complétant la base de données d’une autre étude, permettant l’inclusion de 68 MSP. Un questionnaire, composé de la matrice de maturité de la HAS a été utilisé pour définir le niveau de maturité des MSP. Des tests de khi-2 et exact de Fisher ont été réalisés via le logiciel SPSS 25 d’IBM en comparant les MSP adhérentes au RA et celles non adhérentes.

Le groupe RA était composé de 47 MSP et le groupe Non RA de 21 MSP. 21 sous dimension de la matrice sur 60 analysées présentaient une association significative avec un risque alpha < 5%.

L'objectif de ce travail était de comprendre les mécanismes de pensée de la population générale, en réaction à la nouvelle obligation vaccinale.

C'est une étude qualitative avec recueil de données par entretiens semi-dirigés, à partir d'un guide d'entretien.  La population interrogée était des personnes majeures avec ou sans enfant. Le recrutement s'est fait par la technique du proche en proche. Une triangulation des données a été réalisée. L'analyse a été faite selon les principes de la théorisation ancrée, avec proposition de modélisation des résultats.

27 entretiens ont été réalisés, chez des adultes de 26 à 59 ans, et 16 d'entre eux avaient au moins un enfant. La modélisation a permis de montrer que la réaction de la population dépendait d'abord d'une opinion initiale, ensuite modulée par des facteurs influençants, pour finalement arriver à une décision de choix ou de non-choix. L'opinion initiale était par rapport à soi-même (confiance ou méfiance) et par rapport à la société et aux autres (confiance sur l'intérêt de santé publique, méfiance, incompréhesion mutuelle des "pro" et "anti" vaccins). Les facteurs influençants étaient d'ordre relationnels (médecin, famille), personnels (croyance, expérience, logistique) et médiatiques. Les personnes font ensuite soit un choix (respect ou non de la réforme, tout ou partie) soit restent dans le non-choix. Des propositions ont été faites, d'une part à la place de la réforme (choix partagé, étalement dans le temps, non obligation) et d'autre part en parallèle (pédagogie, transaparence, logistique).

Le surpoids et l’obésité de l’enfant constituent un problème majeur de santé publique. Le médecin généraliste a un rôle clé dans le dépistage et le suivi du surpoids et de l’obésité de l’enfant. En pratique, les médecins généralistes rapportent des difficultés notamment le manque de temps, de formation et d’outils. L’objectif de ce travail était d’élaborer un outil informatique d’aide au dépistage et au suivi du surpoids et de l’obésité de l’enfant en soins premiers puis d’évaluer son acceptabilité auprès des médecins généralistes.

L’élaboration de l’outil Obéclic a été réalisée à partir d’un cahier des charges et d‘une maquette évolutive avec un groupe pilote d’experts. Le contenu de l’outil est issu des recommandations de la Haute Autorité de Santé et des sociétés savantes. Une étude Pilote d’acceptabilité, quantitative et transversale, par auto-questionnaire de type Lime Survey®, a été réalisée auprès d’un échantillon de médecins généralistes des XXX  tirés au sort. Une analyse descriptive des résultats a été réalisée.

Le site Obéclic est gratuit, exhaustif, fiable et accessible sur www.obeclic.fr. Il est constitué de 9 onglets reprenant les différentes étapes du dépistage et du suivi du surpoids et de l’obésité de l’enfant. Le site contient des rappels théoriques et des formulaires (algorithmes interactifs décisionnels) ainsi que des fiches conseils imprimables.Sur les 138 médecins ayant accepté de participer à cette étude, 44 ont répondu de façon complète au questionnaire. 86% des médecins considèrent l’organisation du site Obéclic adaptée à la pratique de la médecine générale. 77% considèrent Obéclic utilisable en consultation.86% estiment qu’Obéclic est une aide au suivi du surpoids et de l’obésité de l’enfant. Enfin, 88% des médecins interrogés pensent utiliser Obéclic à l’avenir.

L’obésité est en constante augmentation en France et dans le monde depuis 40 ans. L’OMS évoque une “épidémie mondiale”. La prévalence de l’obésité est inversement proportionnelle au statut socio-économique de la population (15% dans la population adulte française, 50% chez les adultes des milieux précaires).  Un « programme national nutrition santé » a été débuté en 2001 et vise notamment à diffuser des messages de prévention. Mais il est montré que si les classes sociales supérieures adhèrent aux normes prescriptives en matière d’alimentation et de contrôle du poids, les classes sociales défavorisées et précaires sont indifférentes voire critiques de ces normes.  Nous cherchons donc à comprendre quels sont les déterminants sociaux et territoriaux de l’obésité et le rapport au surpoids des adultes vivant en milieu précaire, afin d'imaginer des solutions innovantes en partenariat avec les personnes concernées.

Recherche-action menée dans 3 quartiers prioritaires (QPV) de notre ville. Des données quantitatives et qualitatives ont été recueillies lors d’observations de consultations de médecine générale en QPV. Des entretiens qualitatifs et des focus group sont en cours de réalisation au sein de la population obèse des QPV étudiés.

Plusieurs pistes commencent à apparaitre : - Un schéma corporel différent, adapté à la notion de survie plus qu’à celle d’esthétique ;  - La nourriture comme lien social ; - La nourriture comme dernier plaisir ; - Nourriture et santé comme thèmes non reliés, la santé ne devenant un but à atteindre que lorsqu’une maladie se déclare.

Le passage en prison peut être un gain de chance pour la santé de la population carcérale qui a généralement un faible accès au système de soins. L’élargissement de prison peut devenir une période de vulnérabilité où ce gain potentiellement acquis s’annule si la transition vers la société civile n’est pas anticipée. L’objectif principal était l’identification et l’analyse des facteurs qui favorisent et s’opposent à une pratique de soins primaires chez les patients sortant du milieu carcéral au XXX. L’objectif secondaire était l’élaboration de recommandations à l’égard des principaux résultats en s’appuyant sur une revue de la littérature.

Une enquête qualitative à l’aide d’entretiens semi-dirigés a été menée auprès de médecins généralistes et de patients-détenus. Les questions des deux guides d’entretien étaient semblables afin que l’analyse permette une mise en miroir des résultats. Un recueil des caractéristiques sociodémographiques a également été effectué. A l’aide de la transcription des entretiens, une analyse de contenu thématique catégorielle de ces derniers a été réalisée au regard des objectifs. Sur base des verbatim, des items ont été formulés et regroupés en dimensions puis en thèmes.

Notre analyse a mis en lumière le manque de relais entre la prison et l’extérieur à chaque étape de la prise en charge médico-psycho-sociale du point de vue des soins et des aides proposées en prison jusqu’à l’élargissement. Des recommandations concernant des améliorations possibles ont pu être proposées, comme la création d’un réseau de médecins généralistes prenant le relais ainsi qu’une véritable coopération avec des organisations prenant en charge des toxicomanes.

Valider un outil original de classement de la recherche en : recherche impliquant la personne humaine au sens de la loi Jardé (RIPH+) ou non (RIPH-), à destination des internes de médecine générale (IMG). Distinguer parmi les RIPH- celles qui relèvent de l’avis d’un comité d’éthique de la recherche.

Classement RIPH +/ RIPH- de fiches de thèses, en aveugle, par deux IMG à l’aide de l’algorithme de classement construit à partir des textes réglementaires, comparé au classement d’expert. Le nombre de fiches de thèses à inclure était de 215. Les classements divergents étaient débattus entre experts lors de réunions de délibérations aboutissant à un classement consensuel. En cas de retour nécessaire à l’algorithme, le classement des IMG avec algorithme était intégralement repris. En parallèle, les RIPH- qui nécessitaient l’avis d’un comité d’éthique de la recherche hors CPP étaient identifiées.

Le « Gold standard » des experts retrouvait une prévalence de RIPH+ à 9% [0,06 ; 0.13], parmi les 254 fiches de thèses inclues : 23 RIPH +, 229 RIPH –. Le doute persistait pour 2 fiches et deux fiches étaient inclassables. Le classement « IMG avec algorithme final » retrouvait 28 RIPH +, 225 RIPH – et 1 fiche de thèse inclassable, évaluant la prévalence de RIPH + à 11% [0,08 ; 0,15]. Les indices informationnels de l’outil final retrouvaient une sensibilité à 1 [0,85-1], une spécificité 0,98 [0,95-0,99], VPP 0,82 [0,68- 0,96], VPN 1. La moitié des fiches RIPH-, bien que ne relevant pas d’un CPP, soulevaient des problématiques éthiques.

Evaluer l’acceptabilité et la préférence des patients et des médecins généralistes sur la création d’un outil de sensibilisation au don du sang en consultation de médecine générale.

Etude pilote qualitative par entretiens semi-dirigés, après étape préliminaire par focus groups identifiant trois outils de sensibilisation différents basé sur les critères : message, visuel et support. Les outils seront testés par 3 médecins généralistes volontaires, exerçant dans 3 cabinets différents. Chaque cabinet testera chacun des trois outils, à raison d’un outil par journée de  consultation pendant 3 journées de consultation. Les entretiens semi dirigés avec les patients détermineront leurs préférences et leur acceptabilité de chacun des outils. Les patients  interviewés seront inclus sur les critères d’éligibilité au don du sang, en variation maximale, jusqu’à saturation des données. A l’issue des trois jours, un entretien semi dirigé avec chaque médecin sera réalisé recueillant leurs préférences et acceptabilité des outils. Les guides d'entretien reposent sur les modèles psycho-comportementaux validés : Unified Theory of Acceptance and Use of Technology, et Theory of Planned Behavior. Une double lecture indépendante par codage axial et analyse phénoménologique permettra d’évaluer les préférences respectives des patients et des médecins, aboutissant à la proposition de l’outil final qui sera lui-même soumis à un groupe nominal pour la triangulation des données.

Cette étude qualitative permettant d’évaluer acceptabilité de l'outil et préférences respectives des patients et des médecins, aboutira au choix d'un outil consensuel unique élaboré dans une démarche éthique visant à respecter les principes fondamentaux du don du sang :  volontariat, bénévolat anonymat et gratuité.

La création du Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles (CAPI) en 2009 introduit le paiement à la performance (P4P) comme un nouveau mode de rémunération des médecins généralistes libéraux. En 2011, ce mode de rémunération est étendu à tous les médecins généralistes par le biais de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique. L’objectif primaire était d’analyser les durées des consultations pour motifs psychologiques en médecine générale en fonction des dispositifs de P4P. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les autres déterminants de la durée de consultation et de rechercher un lien entres les mesures de P4P et les prescriptions de psychotropes, la réalisation de psychothérapie et l’adressage. ?

Les données provenaient d’une étude nationale multicentrique réalisée en patientèle de 128 médecins généralistes entre Novembre 2011 et Avril 2012. Elles étaient codées selon la Classification Internationale en Soins Primaires 2. Après une analyse descriptive pure, nous avons réalisé une analyse univariée puis multivariée en utilisant un modèle à effets aléatoires.?

La durée de consultation moyenne était de 19.9 minutes. La durée de consultation des médecins signataires du CAPI était plus courte de 16% (p=0.003) en analyse univariée et de 12% en analyse multivariée (p=0.011). Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les années 2011 et 2012. Les médecins signataires du CAPI avaient des durées de consultation plus courtes de 10% lorsqu’ils prescrivaient des psychotropes au cours de la consultation.?

les publics précaires ne bénéficient pas d’un accès optimal aux soins et à la prévention,qui résulte d’une inadaptation de l’offre de soins(renoncement barrière,lié à l’environnement de l’individu,renoncement de la personne elle-même; la réponse des soignants peut être inadaptée du fait d’une incompréhension des demandes et des besoins(refus de soin) .L’association Rhéso, œuvre dans la réinsertion des publics précaires dans le Vaucluse et propose plusieurs dispositifs.Elle intègre un poste infirmier.Un Parcours Personnalisé Soins et Prévention (PPSP) a été créé,déclinable sur les dispositifs d’accueil.Le but:structurer en accord avec le patient un parcours de soins alliant soins techniques et actions de prévention. L’accompagnement veut lever réduire les renoncements aux soins.Nous présentons les résultats de l’expérimentation sur la période du 01012017 au 31 07 2018 :1150 interventions infirmières auprès de 151 usagers de l’association ayant bénéficié du PPSP

La particularité de l’action tient à la prévention intégrée à un niveau aussi fort que la dimension soins dans le parcours.L’IDE coordonne le PPSP,analyse les situations individuelles après évaluation avec l’usager,planifie les actions nécessaires,fait le lien entre le PPSP et les équipes médicosociales et les partenaires.

l’accompagnement des usagers vers les soins et la prévention est possible dans des structures médico-sociales à travers un parcours personnalisé et l’implication nécessaire des différents acteurs de l’association et des acteurs extérieurs, grâce à une communication adaptée sur le déroulement du PPSP, et par la garantie aux professionnels que les rendez-vous seront honorés.

Présentation du projet: Projet de coopération entre la Direction de la médecine scolaire et universitaire (Ministère de la Santé), la Direction Générale du Cycle Préparatoire et de l'Enseignement Secondaire (Ministère de l’Education) et l’UNICEF. Description du projet : Il a démarré en juin 2012 et a concerné 9 régions et 17 collèges en XXX ( 500 élèves et 37 animateurs) Les étapes du projet : Etape préparatoire: juin 2012- juin 2013 Etape de mise en œuvre: octobre 2013-juin 2016 Le Suivi-Evaluation était une partie intégrante du projet. On a réalisé : - Une séance par semaine. - Une compétence par séance, trois catégories de compétences de vie ont été étudiées. - Utilisation des différentes techniques d’animation : jeu de rôle, brainstorming…. - La participation des élèves par l’intermédiaire de formation des éducateurs pairs, -  Activités extra collèges : manifestations organisées par les élèves…            Etape d’évaluation   Une bonne adhérence des élèves au projet. Une appréciation nette des parents et des directeurs des collèges concernés. Une diminution du pourcentage des conduites à risque entre les élèves ayant  participé au projet par rapport au pourcentage national.

- C'est un projet pilote, c'est la première fois qu'on réalise ce type de projet dans mon pays - La coopération entre deux ministéres: santé et éducation - L'évaluation du projet par des experts neutres   -

- En trouvant un sujet pertinent, les élèves  y adhèrent et leur participation est fort intéressente - Par l'amélioration des compétences de vie, on peut prévenir des conduites à risque - Il faut une décision politique pour que le projet sera généralise et introduit dans nos programmes d'éducation

Nous nous proposons à travers cette étude de relever les particularités épidémiologiques et évolutives des AVC chez les diabétiques et de les confronter aux données de la littérature.

c'est une étude rétrospective, considerant tous les patients hospitalisés du 01-01-2017 au 31-12-2017 dont le motif d'admission était un AVC lors  de la période d'étude tout en comparant les données des diabétiques à celles des non diabétiques.

- Population faite de 116 patients: 52 diabétiques (D), et 64 non diabétiques (ND). - Une prédominance masculine avec des sexe-ratio de 2.3 chez les D et de 3.1 chez les ND. - Les moyennes d'ages: 69.5 ans pour les D et 73.1 ans pour les ND. - Le diabéte était  connu du type 2 dans 92.4% des cas, découvert à l'admission chez 3 patients, du type 1 chez 1 patient. - L' HTA était  présente dans 86.5% des cas chez les D et dans 64.1% des cas chez les ND - l'AC/FA était notée dans 11.5% des cas chez les D, et dans 26.6% chez les ND. - L'hypercholestérolémis était présente dans 44.2% des cas pour les D et dans 14.1% pour les ND. - La glycémie était supérieure à 2g/l à l'admission chez 44% des patients. -L'AVC était ischémique dans 92.3% des cas chez les D, grevé par des troubles de la consience et coma dans 17.3% des cas, des décès dans 5.8% des cas. Chez les ND, les états de comas ont été notés dans 4.7% des cas, les décés dans 9.4% des cas.

Depuis 2009, une formation interprofessionnelle (FIP) fait intervenir des patients pour témoigner de leur parcours et de leurs attentes. Cette première expérience interroge différentes dimensions en termes d’apports pédagogiques et d’intégration des patients aux formations des professionnels de santé et au système de soins.   Objectif: Analyser la perception des patients concernant leur participation à cette FIP et leur intégration au système de soins.

Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée par trois chercheurs auprès de patients ayant participé à ces formations. Les entretiens anonymisés, retranscrits intégralement ont été analysés de manière inductive dans une perspective de théorisation ancrée avec triple codage.

Trente-trois entretiens ont été réalisés. Les patients rencontrés étaient très impliqués dans les associations de patients. Ils étaient majoritairement retraités de professions de santé ou du champ de la formation. Il s’agissait de personnalités actives, altruistes et ayant une expérience marquante de la maladie. Intervenir auprès des étudiants leur apportait un sentiment d’utilité et de devoir citoyen mais nécessitait de surmonter des difficultés en termes émotionnels. Le témoignage auprès des étudiants en petits groupes était une méthode appréciée. Ils étaient motivés à poursuivre ces interventions. Ils souhaitaient davantage de retours de la part des étudiants et des interventions plus larges. Les patients mettaient en exergue certains aspects du système de soin et de l’organisation des formations des professionnels comme facteurs limitant leur intégration. Ils proposaient des améliorations concernant les formations des étudiants pour que ceux-ci appréhendent mieux l'organisation des soins et les parcours de soins des patients.

L’automédication est une pratique répandue dans notre société induisant une gestion autonome de sa santé. Selon une étude IPSOS de 2015, 91 % des français se sentent capables de gérer des problèmes de santé simples. Ce phénomène a fait l’objet de peu d’études chez les étudiants en médecine. Objectif : Etudier la perception de l’automédication chez les étudiants en médecine de la faculté de médecine X et évaluer le lien éventuel entre leur automédication et l’acquisition de connaissances médicales et du droit à prescrire.

Une étude observationnelle descriptive transversale, monocentrique, par auto-questionnaire anonyme a été conduite du 9 Mars 2018 au 2 Mai 2018 auprès de 1382 étudiants en médecine de la 2ème année de médecine à la dernière année d’internat de la faculté de médecine X. Cette étude s’est focalisée sur les médicaments délivrables uniquement sur ordonnance (paracetamol, ibuprofène, phytothérapie, homéopathie etc. étaient exclus).

Le taux de participation était de 40.7 % soit 563 réponses exploitables. L’âge moyen était de 24.1 ans avec 65.5 % de femmes. Le taux d’automédication était de 79.8 % toute promotion confondue (n=449). La quasi-totalité des participants pensaient que l’automédication dans la population générale était une pratique à risque (524 soit 93.1 %) : 231 (96.3 %) internes et 293 (90.7 %) étudiants (OR = 2.63 ; IC95 = 1.22-5.65). Sur l’ensemble des participants s’automédiquant, 406 (90.4 %) qualifiaient leur automédication de responsable. Les étudiants utilisaient préférentiellement les médicaments d'une précédente ordonnance (64.6 %) contrairement aux internes qui se les procuraient via leur stage par accès à l’ordonnancier ou à la salle de soin (55.1 %), p < 0,0001.

Recueillir la perception des médecins généralistes concernant l'impact de la collaboration avec une infirmière dans le cadre des consultations avancées en addictologie au sein des Maisons de santé pluri professionnelles (MSP).

Entretiens semi- dirigés avec  guide d'entretien ( 4 questions ouvertes ) auprès de médecins généralistes exercant en MSP  bénéficiant de la présence de consultations avancées en addictologie.Enregistrement,retransciption avec anomynisation , decontextualisation et encodage des verbatims avec triangulation thèsard et directeur de thèse. Saturation des données obtenue au bout de 9 entretiens.

La population comportait 9 médecins (6 hommmes ,3 femmes) agés de 29 ans à 65 ans.   Les médecins déclaraient que ces consultations leur permettaient de palier à leurs insuffisances (repérage non systématique , manque de temps, d'intérêt  et de compétences) et leur sentiment d'échec dans le cadre de la prise en charge des addictions.Mais la présence des infirmières en addictologie (IA) a eu un impact positif sur leur implication (repérage , adressage , motivation des patients) et la coordination des soins. La présence de l'IA  a permis pour les patients une proximité des soins avec un recours plus rapide et plus simple . Les patients ont bénéficié d'une prise en charge de qualité (compétences , empathie de l'IA ) . Les médecins constataient une adhésion renforcée des patients entrainant des résultats encouregeants sur le sevrage tabagique . Les pistes d'amélioration suggéraient par les médecins : adaptation des traitements de subsitution aux opiacés par l'IA, renforcer la formation des médecins ,mener des actions de prévention avec IA et mise en place de téléconsultation avec médecin addictologue.

Etude de la perception des patients de la prise en charge de la coxarthrose, en soins primaires, en XXX.

Il s’agit d’une étude qualitative. Les données sont recueillies par entretiens individuels semi-dirigés avec guide d’entretien, enregistrés puis intégralement retranscrits, anonymisés, en XXX, échantillonnage raisonné avec recherche de variation maximale, jusqu’à saturation des données. Les données sont codées avec Excel. Sont inclus, des patients atteints de coxarthrose, majeurs, suivis en soins primaires, y compris les patients ayant bénéficié d’une prise en charge chirurgicale de leur arthrose de hanche, parlant français, acceptant de participer à l’étude, sélectionnés par leur médecin traitant ou leur rhumatologue. Sont exclus, les patients présentant des troubles cognitifs.

Vingt-quatre entretiens ont été réalisés entre décembre 2017 et mai 2018. Le médecin traitant avait un rôle de premier recours, de suivi et de coordination des soins dans de la coxarthrose. Les recommandations internationales étaient appliquées en ce qui concerne les mesures médicamenteuses mais étaient partiellement appliquées en ce qui concerne les mesures non médicamenteuses : information et éducation thérapeutique, prise en charge du surpoids, activité physique, aides à la marche. Les patients attendaient une meilleure prise en charge antalgique en prenant moins de médicaments. Certains expérimentaient d’autres thérapies non médicamenteuses à la recherche d’une alternative aux médicaments pour soulager leurs douleurs.

Avec les lois Leonetti de 2005 et Clayes-Leonetti de 2016, d’un point de vue légal, un patient peut désigner son médecin traitant comme personne de confiance, mais ceci est sujet à controverse pour le Conseil National de l’Ordre des Médecins. Est-il possible de répondre alors à la question: « peut-on être médecin traitant et personne de confiance d’un patient ? »

Une revue narrative de littérature internationale, entre 1990 et 2018, a été menée dans des bases de données des domaines médical (PubMEd), psychologique (PsyArticles et Psychology and Behavorial Sciences Collection), sociologique (Scoclndex), éthique (Ethicsweb) et juridique (Dalloz, Juricaf, Lextenso...).  Les mots clefs en français étaient :personne de confiance et médecin; en anglais surrogate decision maker, proxy decision maker, health care proxy, doctor et physician. Une grille de lecture a permis l'analyse et la sélection des références par l'investigateur.

1359 résultats ont été obtenus avec les bases de données. 39 articles ont été sélectionnés avec la grille de lecture, pour en retenir au final 13 pour analyse approfondie. On peut alors démontrer qu' en raison de ses compétences, son éthique, sa relation avec le patient et les bases de celle-ci, le médecin traitant a les qualités requises pour honorer cette mission qu’un patient souhaite lui confier l’estimant le mieux placé pour cela. Toutefois des conflits, les limites mêmes de la relation médecin-patient et la crainte du paternalisme médical vont à l’encontre de ces arguments positifs. Des solutions de conciliation existent.

Le vertige paroxystique positionnel bénin (VPPB) est une pathologie relativement fréquente en médecine générale. Les manœuvres diagnostiques et thérapeutiques occupent une place importante dans sa prise en charge, recommandées notamment par la Haute Autorité de Santé. Peu de données existent toutefois sur leur utilisation réelle dans la pratique des médecins français. L’objectif de cette étude était ainsi de déterminer la proportion de médecins généralistes à réaliser ces manœuvres, et de mieux cerner leur prise en charge du VPPB.

auto-questionnaire diffusé en ligne via les Conseils départementaux de l’Ordre aux médecins généralistes installés d’une région française. Analyse descriptive des pratiques diagnostiques et thérapeutiques de prise en charge du VPPB, ainsi que des freins à la mise en œuvre des manœuvres.

207 réponses complètes ont été analysées. 65.2% des médecins déclaraient ne pas réaliser une ou des manœuvres diagnostiques face à une suspicion de VPPB, et 72% les manœuvres thérapeutiques. Les médecins généralistes réalisant les manœuvres thérapeutiques prescrivaient moins de traitement médicamenteux et de kinésithérapie vestibulaire que les autres (p=0.0135 et p= 0.0017). Le manque de formation est le principal motif allégué par les médecins pour ne pas pratiquer les différentes manœuvres (71 % des répondants).

Le dispositif intra-utérin (DIU) est une méthode de contraception de longue durée d’action, fiable et bien tolérée. La peur qu’il puisse causer une maladie inflammatoire pelvienne (MIP) reste tenace. Ce risque n’est pas lié au DIU lui-même mais à la présence d’une infection sexuellement transmissible (IST), majoritairement à Chlamydia trachomatis (ChT), présente au moment de l'insertion. Objectif : Déterminer la place du dépistage de ChT avant la pose d’un DIU ainsi que ses modalités.

Une méta-revue systématique de la littérature a été réalisée par deux chercheurs. Les bases de données PubMed, Cochrane et Web of science ont été interrogées. Les revues systématiques et les méta-analyses publiées entre le 1er janvier 2000 et le 14 avril 2018 ont été inclues. Une recherche manuelle a permis d’inclure des recommandations de pratique clinique. La qualité des articles a été évalué selon les grilles R-AMSTAR, PRISMA et AGREE II. Une synthése narrative des données extraites a été réalisé.

Quinze articles ont été inclus et évalués. Le dépistage de ChT avant la pose d’un DIU devrait être ciblé aux femmes à risque d’IST, à celles présentant des signes identifiés d’infection pelvienne en cours ainsi qu’à toutes les femmes le demandant. Les caractéristiques permettant de définir les femmes à risque ne faisait pas consensus. L’âge inférieur à 25 ans et la multiplicité des partenaires étaient consensuels. Le dépistage devrait être effectué lors de la même consultation que celle de la pose du DIU, sans attendre les résultats. Les TAAN, par un écouvillon vulvo-vaginal ou endocervical, semblaient être la méthode de choix.

L’ostéoporose est une maladie chronique, silencieuse et grave de par ses conséquences fracturaires. Moins de 10% des patients reçoivent un traitement ostéo-protecteur au décours d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF). L’objectif de notre étude était d’évaluer le taux de prescription des médicaments à visée anti-ostéoporotique par le médecin généraliste suite à une FESF.

Etude rétrospective conduite au centre hospitalier de X. Tous les patients âgés de 75 ans et plus traités chirurgicalement pour une FESF ont été inclus. Le critère de jugement principal était la fréquence de prescription d’un traitement protecteur osseux dans les 6 mois post-opératoires. Le critère secondaire était le taux de prescription de vitamine D.

160 patients ont été inclus dans l’étude : 8,1% (N=13) des patients ont reçu une prescription d’un traitement ostéo-protecteur, dont une seule rédigée par un médecin traitant. En analyse univariée, l’âge (OR=0,86, IC 95% [0,77-0,96] p=0,01) était associé à la non prescription. En analyse multivariée, la polymédication > 4 (OR=0,22, IC 95% [0,05-0,89] p=0,03) était associée à la non-prescription alors qu’un antécédent de fracture vertébrale (OR=6,73, IC 95% [1,01-44,7] p=0,04) et un traitement anti-ostéoporotique à l’entrée du service (OR=40,18, IC 95% [3,73-432,27] p=0,01) étaient associés à la prescription. Concernant le critère secondaire, 59,4% des patients étaient supplémentés en vitamine D. Seul le sexe féminin (OR=2,57, IC 95% [1,19-5,58] p=0,02) était associé à la prescription de vitamine D.

La démographie des médecins généralistes libéraux, diminue. Parallèlement, la demande de soins est croissante. Les jeunes médecins déclarent préférer le salariat, mais ils s'orientent cependant vers une pratique libérale. La question de secrétariat est primordiale pour le confort da la pratique quotidienne. Notre objectif était de recueillir l'avis des secrétaires médicales et d'apprécier pour un médecin généraliste l'apport des différents types de secrétariat.

Nous avons réalisé une étude qualitative dans la XXX entre mars et novembre 2017 avec des entretiens semi-dirigés auprès de 11 secrétaires médicales, nombre obtenu par la saturation des données. Un focus groupe a été organisé avec 6 secrétaires issues de l'échantillon initial. Les entretiens ont été retranscrits, les verbatim analysés de manière thématique et une triangulation des résultats a eu lieu.

Certaines tâches étaient attendues comme la gestion des appels téléphoniques, du planning, des dossiers… D'autres étaient plus inattendues, comme le ménage, la gestion des remplaçants... Leur fonction sociale était soulignée comme un service aux patients. La reconnaissance des médecins et des patients était essentielle à leur épanouissement, ainsi que l'acceptation de leurs propositions d'amélioration du cabinet. La violence verbale, l'isolement, la mésentente entre collègues, l'inadéquation entre leurs tâches et le contrat pouvaient peuvent poser problème. Bien que plus onéreux le confort d'exercice d'une secrétaire sur place, semblait indéniable, notamment pour la délégation des tâces administratives.

Patients show a growing interest for complementary and alternative medicines. They allow a global approach of their health status. This study aimed to analyze the place given to sophrology by general practitioners (GPs) in a multidisciplinary approach then to explore the contributions and limits and to assess the GPs’ satisfaction

Qualitative study using semi-structured interviews with GPs established in one region of France recommending sophrology. A thematic analysis of the interviews was made by the main investigator and a third party. The principle of data saturation was used to stop making new interview.

Eight interviews was conducted. The practices seemed homogeneous with an one-off appeal. The main indications were anxiety disorders, stress management, sleep disorders and pain management. Few risk and contraindications were expressed. The main earnings were a decrease in drug consumption and a better management of stress and emotions. The GPs described the sophrology as a complement inside a multidisciplinary patient care. The cost and the mistrust of the practice were the principal limits. The lack of communications and ethical issues were pointed out. All the practionners were satisfied.

Dans la protection de l’enfance, le médecin généraliste (MG) semble peu informé et peu actif dans le dispositif d’alerte. Notre objectif était de recueillir la place vécue et attendue du MG par les parents contraints à une prestation ou mesure éducative suite à une information préoccupante (IP) ou un signalement, avec le recueil des difficultés parentales rencontrées comme objectif secondaire.

Une étude qualitative avec entretiens individuels semi-directifs a été menée auprès de parents résidant dans le XXX, majeurs et sans tutelle, concernés par une prestation ou mesure éducative, en cours ou terminée, suite à une IP ou un signalement. Une analyse thématique a été menée pour le résultat principal, avec catégories conceptuelles pour le résultat secondaire.

10 entretiens ont été réalisés de juin à décembre 2017. Les vécus rapportés par les 12 parents participants concernaient toujours plusieurs MG, occupant 4 places, dans le parcours familial. Les MG étaient perçus et/ou attendus comme soutiens empathiques, connaisseurs relatifs de la situation familiale, témoins clés, et acteurs pivots dans la prise en soins. Ces places étaient conditionnées par un recours au MG aux limitations multiples, spécifiques à chaque situation, et dépendant de la perception du rôle du MG. Les difficultés parentales rapportées étaient un isolement et un manque de confiance, majorés lors de la prestation ou mesure. Bouleversement des rapports de pouvoir, combat parental permanent, dévalorisation parentale, déstabilisation familiale, et incompréhension de la mesure, facteur limitant de l’acceptation, caractérisaient le vécu parental.

Notre objectif est d’identifier les critères de choix conduisant les patients à privilégier l'appel au centre 15 en journée, dans le cadre des soins ambulatoires non programmés.

Nous avons recontacté, au Centre 15 de XXX, du 1er au 30 Avril 2018, les patients orientés par l’Aide à la Régulation au médecin régulateur libéral. Un questionnaire unique a été posé à chaque patient, pour identifier les raisons de leur appel au centre 15 en premier lieu, pour des questions de médecine ambulatoire.

Un patient sur quatre à été rappelé, avec ainsi 258 réponses obtenues. 80% des patients n’avaient pas tenté de contacter leur Médecin Traitant dont 43% estimaient que leur problème était urgent et 53% n’estimaient pas que leur médecin traitant devrait être contacté en premier, or 29% des appels ont abouti à un conseil médical, 23% des patients ont été réadressés à un Médecin Généraliste,  et 52% des appels auraient pu être dispensés par un Médecin Généraliste hors Centre 15 ; 31% ont dit que leur médecin traitant était difficile à joindre, 67 % affirme que le cabinet n’était pas ouvert au moment de l’appel, 15% ont dit que leur médecin ne répondait pas au téléphone et selon 10% des patients il serait difficile d’avoir un rendez-vous chez leur médecin; enfin 20% d’entre eux n’avaient pas pensé à appeler leur Médecin Traitant.

Les incapacités physiques sont plus fréquentes en détention que dans la population générale. De plus la population carcérale vieillit. Notre objectif était de nous intéresser à l’intervention des soignants du médical, du paramédical et du social dans la prise en charge des détenus en situation de handicap moteur au sein d’un centre pénitentiaire (cp) particulier, accueillant 650 détenus et mis en service en 1967.

Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés, a été menée auprès de 10 soignants exerçant dans le cp entre mars et juillet 2018. L’analyse des données a été réalisée grâce au logiciel  N vivo.

Les soignants signalent une dépendance à l’administration pénitentiaire dans leur exercice. Ils doivent s’adapter aux exigences sécuritaires qui entraînent des contraintes de temps et d’espace pour les prises en charge des patients en situation de handicap moteur. Le volet social de la prise en charge est primordial pour le financement des aides techniques et humaines. Le rôle de coordination du médecin généraliste est renforcé, dans ces prises en charge mêlant rééducation, et traitement des comorbidités médicales et psychiatriques. L’organisation d’une sortie en lien avec les professionnels extérieurs est également un enjeu pour ces patients en perte d’autonomie et souvent en situation de précarité avec un moindre recours aux soins. Les soignants ont signalé l’inadaptation des infrastructures du cp au handicap et la dureté des conditions de vie de ces détenus vulnérables.

L’objectif de cette étude qualitative était d’explorer le vécu des soignants en EMPP au moyen d’entretiens individuels semi-dirigés.

Etude qualitative sur la base d'entretiens semi-dirigés dans deux régions de France métropolitaine auprès des membres soignants des EMPP. 16 entretiens. Analyse par théorisation ancrée. Double codage.

Résultats. Les soignants considéraient les personnes accompagnées dans toutes leurs dimensions de sujets. Un travail artisanal de tissage du lien humain pouvait aboutir à l’expression d’une demande de soins manquant initialement. Cet exercice hors-les-murs imposait à chaque soignant de penser son cadre interne. L’élaboration collective était garantie par des temps d’échange. Si le cadre légal était respecté, les règles jugées contraires aux convictions du soignant pouvaient induire des comportements de résistance. Des institutions pouvaient refuser au patient une place légitime. Les soignants pouvaient souhaiter contribuer à une société plus juste accordant une place à chacun. L’idée de militantisme était tantôt promue, tantôt rejetée. Des critiques pouvaient être adressées aux soignants en EMPP quant à la pertinence de leurs pratiques du soin, déviant des canons de leurs métiers. Les membres de plusieurs EMPP se réunissaient pour rompre leur isolement et partager leurs savoirs, favorisant l’émergence d’un sentiment d’identité professionnelle. Enfin, les soignants pouvaient vivre des situations de précarité, qu’elles soient liées à des conditions d’emploi précaires ou à une appropriation progressive des codes du public accompagné. Les sentiments d’inutilité, de vide, de culpabilité ou d’impuissance ressentis par les soignants entraient en résonance avec le vécu de leurs patients.

Des recommandations précises sur le diagnostic et le traitement de l’HTA ont été éditées conjointement entre la Haute Autorité de Santé (HAS) et la Société Française d’Hypertension Artérielle (SFHTA) en 2016. L'objectif primaire de l'étude était de déterminer les traitements antihypertenseurs utilisés par les médecins généralistes (MG) pour la prise en charge de l’HTA de patients traités en prévention primaire. L’objectif secondaire était d’étudier s’ils étaient conformes aux recommandations en mono, bi ou trithérapie.

Etude transversale descriptive utilisant les données de l’étude COOPPERE : COnnaissance et Observance des patients traités en Prévention Primaire d’une hypERtension artérielle en médecine généralE. La recommandation pour l’analyse est celle de l’HAS/SFHTA 2016.

Mille trente patients ont été inclus par 81 MG. En mono, bi ou trithérapie, ils étaient 37% à être traités par des classes thérapeutiques non recommandées. Parmi eux, 79% recevaient un bétabloquant (BB). Les familles les plus prescrites sont les ARA2 et les diurétiques thiazidiques qui constituaient également l’association fixe la plus utilisée. Le sexe masculin (OR=1.61 [1.21 ;2.15], p=0.001), une HTA récente (p=0.01) et un faible nombre de molécules antihypertensives prescrites (OR=0.33 [0.27 ;0.40], p=0.00) sont liés à des prescriptions conformes aux recommandations. Les caractéristiques des MG n’influençaient pas les prescriptions. Les patients pratiquant l’automesure tensionnelle selon la « règle des trois » étaient plus âgés et ne recevaient pas d’antihypertenseur plus conforme à la recommandation de l’HAS/SFHTA 2016.

Identifier les prescriptions médicamenteuses potentiellement inappropriées (PMPI) associées à la morbimortalité chez les personnes âgées (PA) de 75 ans et plus, polymédiquées et suivies par leur médecin généraliste (MG).

Cohorte prospective nationale de personnes âgées de 75 ans et plus, polymédiquées et incluses par leur MG. Les MG appartenaient au réseau de MG investigateurs CIA (CNGE IRMG Association). Recrutement entre avril et juin 2016 et suivis pendant 6 mois. Les données recueillies à l’inclusion étaient sociales (âge, sexe, profession, ALD, CMUc, APA, environnement et mode de vie) et médicales (antécédents d’HNP et de chute, pathologies prises en charge, médicaments prescrits, score de fragilité, score anticholinergique). Les PMPI ont été objectivées à l’aide de l’outil STOPP/START. La morbimortalité à 6 mois a été évaluée par le décès, l’institutionnalisation, les hospitalisations non programmées, les passages aux urgences et les chutes multiples ou graves. Des modèles de régression logistique ont été réaliséspour expliquer la morbimortalité.

194 MG ont inclus 1883 patients, dont 60,2% de femmes, en moyenne âgé de 83,4 ans. Au cours du suivi, 257 (13,7%) patients ont eu une HPN et 179 (9,6%) un PU, 346 patients (18,4%) ont présenté l'un et/ou l’autre évènement. Les PMPI ont été objectivées à l’aide de l’outil STOPP/START sur un échantillon de 380 patients par sondage aléatoire. Les PMPI identifiées comme associées à la morbimortalité après ajustement sur les facteurs de confusion (âge, nombre de médicaments prescrits, score de fragilité, antécédent récent d’hospitalisation et présence de comorbidités : HTA, Asthme) étaient STOPP B4 (bétabloquant et bradycardie) (ORa=1,70[IC95%=0,94-3,08]), STOPP G3 (bronchodilatateur anticholinergique et obstacle à la vidange de la vessie) (ORa=3,53[IC95%=0,84-14,89]), START A6 (insuffisance cardiaque sans IEC) (ORa=2,50[IC95%=1,07-5,82]) et START D2 (diverticulose avec constipation chronique sans fibres) (ORa=3,17[IC95%=[1,09-9,26]).